Légitimer le pouvoir est une lutte incessante entre le politique et le religieux. Les pharaons égyptiens et les empereurs romains s’arrogeaient un pouvoir divin et temporal. Les papes captaient le pouvoir spirituel sacralisé par des reliques de saints et la foi. Les empereurs irréprochables, les papes à la moralité parfaite de protecteurs vers l'extérieur et qui l'étaient moins à l'intérieur de la curée se sont échangés leurs prérogatives existentielles qui parfois frisaient la perversité. (cf. "Le ciel pour horizon"). Les situations trop belles pour être honnêtes se construisent via des témoignages quelquefois fallacieux du passé. Seul le courage de dépasser le cap de la foi par la curiosité a permis de découvrir l’envers du décor et de contrer la propagande des religions et des croyances menée par la peur de la mort et, par dessus le marché, du risque de tomber soit en enfer soit au paradis dans l'au-delà si elles n'étaient pas observées à la lettre pendant l'existence sur Terre.
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L’invention de l’imprimerie nous a permis d’accéder à une quantité d’informations sans précédent, dont la croissance exponentielle est loin de garantir l’exactitude. Pour s’assurer gloire et fortune, certains n’hésitent pas à diffuser de fausses nouvelles à un public avide de scoops. Même dans le domaine de la science, certains résultats ont été délibérément faussés. Le caractère falsifiable de la science expose toutes théories à l’éventualité d’être invalidée. Une caractéristique essentielle de la méthode scientifique qui la distingue de tous les autres systèmes qui tentent de donner un sens au monde, j'en parlais dans "Eclectisme heureux" avec ces mots: "Par essence, la vraie Science est une adepte du doute en dehors de toutes croyances. Elle est toujours prête à changer d'orientation dans ses recherches quand elle remarque avoir fait fausse route. Ce sont les industriels et les armées qui profitent principalement de l'inventivité des scientifiques. C'est peut-être à cause des miettes financières en compensation qu'un scientifique se laisse corrompre".
La recherche empirique se base sur l'observation des faits n'empêche pas la partialité pour influencer les résultats par profit ou par orgueil. La supercherie de Charles Dawson au sujet de l'homme de Piltdown tiendra 40 ans avant d'être démasquée.
Contrairement aux religions et croyances, les thèses scientifiques peuvent être prouvées et réfutées.
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Les faux et les contrefaçons ont joué un rôle majeur dans la formation des identités ethniques et nationales aux 18e et 19e siècles. Partout en Europe, des «faux patriotiques» ont été mêlées à des découvertes majeures, historiques et authentiques pour renforcer les mouvements nationaux en dépit des réalités. Les nations modernes se sont construites sur des histoires communes et contre des ennemis communs. Les faux documents, les théories du complot et les dénis de justice ont fait apparaître des boucs émissaires condamnés avec les conséquences dévastatrices et durables.
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La vérité serait, dit-on, «la première victime de la guerre». Il n’est pas de période plus propice au mensonge et à la tromperie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe s’est transformée en immense champ de bataille. Mieux valait bien choisir à qui et où accorder sa confiance. La corruption et les dénonciations ont été monnaie courante. Il a fallu des décennies pour établir la réalité des crimes commis ou couverts par les régimes totalitaires.
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Le profit a toujours été l’un des principaux motifs de contrefaçon. Monnaies, œuvres d’art, produits de luxe et biens de consommation courante sont contrefaits dans un but lucratif. Copier ce que les collectionneurs désirent le plus, qu’il s’agisse de l’œuvre d’un primitif flamand ou d’un sac Vuitton, est devenu banal dans notre société consumériste et mondialisée. Les prix montent à des altitudes inespérées. Mais le faux a aussi été utilisé pour dénoncer notre insatiable soif du «toujours plus, toujours moins cher mais toujours plus nouveau», comme l’illustre l’expérience du documentaire «Le rêve tchèque».
La fabrication de fausse monnaie, «deuxième plus vieux métier du monde», est apparue en même temps que l’argent lui-même. Dans l’Antiquité, cette forme de contrefaçon consistait généralement à fondre le métal précieux d’une pièce avec des métaux moins nobles, puis à recouvrir le tout d’une fine couche d’or ou d’argent. L'or est passé du plaqué qui, pur en 24 carats mais trop souple, s'est combiné avec le cuivre en dégressif du 18 en 14 carats. Les méthodes des faux-monnayeurs ont ensuite évolué, au fur et à mesure de la sophistication des technologies de frappe et d’impression de la monnaie. Avec l’apparition des billets, les exigences artistiques et techniques sont devenues de plus en plus pointues, tant pour les fabricants officiels que pour les faussaires, chaque camp essayant de déjouer les ruses de l’autre.
La longue histoire de la fausse monnaie est aussi celle de la créativité et de l’innovation scientifique. Ce billet est à l’heure actuelle ce qui se fait de mieux en matière de monnaie «infalsifiable». Il combine les éléments de sécurité contemporains les plus avancés (encre de sécurité, bande diffractive, effet optique dynamique, taille douce sur polymère transparent) à un graphisme complexe élaboré par Roger Pfund.
Copier les marques sans scrupule pour capitaliser par l'hypocrisie des consommateurs en voulant toujours acheter moins chers pour faire semblant d'être riches par le renon du statut, de l'originalité et de l'authenticité.
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"Mieux vaut que de nombreuses idées erronées soient publiées, surtout lorsque cela est fait avec de bonnes intentions et par simple faiblesse, plutôt qu'une vérité soit étouffée par la force ou caché à dessein", écrit Henry Robinson en 1644.
En 1770, le Danemark-Norvège a été le premier pays à garantir une totale liberté de la presse prononcé par décret lancé par Johann Friedrich Struensee, influencé par les Lumières, pendant une régence du roi atteint de troubles mentaux. Lorsque l'opinion publique se fait instable, la presse fait usage de sa nouvelle liberté et une vague de pamphlets à son égard débouche sur son exécution en 1772.
L’expression «société de la post-vérité» désigne une culture dans laquelle l’opinion publique se fonde sur les émotions et les opinions personnelles plutôt que sur des faits. Les fake news, ou infox devenues intox, en sont les symptômes les plus flagrants.
Elles ne sont certes pas propres à une époque particulière, mais ce qui les caractérise aujourd’hui, c’est qu’elles se diffusent à grande vitesse et dans le monde entier grâce à internet et aux moyens de communication modernes. Face à la profusion d’informations émanant de sources innombrables, il est souvent difficile de démêler le vrai du faux et de déterminer la fiabilité des sources.
Heureusement, nous avons des outils à notre disposition: faire preuve d’esprit critique, ne pas se fier à ses premières impressions, être conscient de ses préjugés et évaluer la fiabilité des sources sont autant d’éléments qui peuvent nous aider à distinguer les faits de la fiction et à nous frayer un chemin dans les méandres de la réalité.
Comme l’a déclaré l’Organisation Mondiale de la Santé: «L’épidémie de SARS-CoV-2 et les mesures prises pour y faire face se sont accompagnées d’une vaste "infodémie" – une surabondance d’informations dont certaines sont exactes et d’autres non –, ce qui explique pourquoi la population a du mal à trouver des sources fiables et des conseils sérieux au moment où elle en a besoin».
Mais qu’est-ce qu’une infodémie et quel est le rapport avec la pandémie de COVID-19?
Alexandre Alaphilippe, de l’EU DisinfoLab, évoque l’asymétrie de l’information, la désinformation et les théories du complot liées à la pandémie de coronavirus. Il explique comment ces phénomènes influent sur les sociétés et les médias et ce que les citoyens peuvent faire pour endiguer l’infodémie.
Sur la toile, les arnaques n'ont jamais été aussi nombreuses en formes et en quantités.
Internet a ouvert la boîte de Pandore par l'intermédiaire de la liberté d'expression qui ne peut plus vérifier tout ce qui y est produit.
On pourrait dire qu'il y a plus de rédacteurs et d'écrivains dans toute l'histoire. Une surabondance d'informations qui n'est pas perdue pour tout le monde.
Certaines sont évidemment exactes mais d'autres non et cela explique pourquoi la population lectrice et spectatrice de notre monde a du mal pour trouver des sources fiables et des conseils sérieux, non intéressés, au moment où elle en a besoin.
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Réflexions du Miroir
Pendant quatre ans, nous avons connu le conservatisme vendu au prix des Fakenews de Trump et cela laisse des traces.
Au début de 2020, j'osais écrire "La vérité, ça n'existe pas" dont les paragraphes reprenaient quelques voies pour clarifier cette déclaration: "La vérité si je peux", "La vérité si je veux", "La vérité que je ne veux pas voir", "La vérité scientifique", "La vérité philosophique"...
Dès la fin de ce dernier billet, était entré en scène "le Covid-19" et tout ce qui a suivi, non préparé, dans la chevelure de sa comète de ses joyeusetés.
Les suites étaient programmées dans une logique conspirationniste.
Les processus sont passés par le dénigrement de la presse officielle pour écarter tous risques d'interférences, le rabaissement du virus à une simple grippe, l'ignorance de ce qui se déroulait dans les hôpitaux et en finale, par le rejet des vaccins parce qu'il aurait des effets secondaires à long terme en plus de ceux qui sont immédiats.
Les politiciens, les économistes et les scientifiques s'y sont mêlés les pinceaux avec fougue, espoir, désespoir et concupiscence dans un terrain inconnu à la recherche d'une sortie de crise par des techniques parfois saugrenues comme celle dont j'avais fait un poisson d'avril dans un coup de sommeil.
Tout peut devenir faux, adaptable et falsifiable depuis que les pixels numériques sont entrés en lice avec des logiciels du type Photoshop pour remplacer la photo analogique sur bandes de films. Une annonce le prouve encore "Album de fin d'année: une école américaine retouche toutes les photos des élèves qui montrent trop de peau". Dans la semaine encore le JT présentait le travail de Rick88888888 sur Youtube pour Bruxelles 2008 en coloriant les images filmées du début du siècles originalement en noir et blanc. L'historienne archiviste en disait "La restauration a un intérêt évident à partir du moment où on stabilise l'image pour arriver à un document avec lequel on peut travailler. Pour la colorisation, les historiens sont un peu plus réservés parce qu'on crée un document artificiel par rapport au document qui a été conçu en 1908 par les personnes qui ont pu le voir. Ainsi, c'est un peu l'image idyllique de gens qui déambulent et qui ont l'air heureux. On n'a pas l'impression qu'il y a aussi des quartiers extrêmement pauvres dans ce bâtis de qualité. On a essayé de privilégier un certain Bruxelles à travers ses images".
Je suis sût que le Hollandais Rick88888888 aura une myriade de visites tout à fait justifiée sur son site vu l'importance de persévérance dans son travail.
Pour quelqu'un comme moi qui a connu toutes les péripéties nécessaires dans mon labo photos pour développer mes films en noir et blanc et puis en couleur, ne peut imaginer le temps long et le prix que cela comprenait alors qu'aujourd'hui, quelques secondes suffisent pour sortir la "photo personnelle".
Nous vivons dans un temps court à partager entre vie privée et vie publique, entre travail et loisir et tout ce qui demande trop de temps est rejeté.
Vérifier l'info demande du temps et du courage. Des qualités qui manquent en quantité à notre époque dans laquelle tout doit aller de plus en plus vite.
L'originalité est plus difficile à repérer.
"Time is money", isn't it?
Allusion
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Ce mercredi soir, Justine Katz explique le but de son émission #investigationque j'enregistrerai demain.
Après les déclarations de l'affaire de Jurgen le Professionnel, les suites politiques et les révélations de dysfonctionnements.
Covid a généré une crise exceptionnelle comportant des aides corona détournées, du travail au noir, du blanchiment... Tout bénéfice pour les fraudeurs. Cas de force majeure de l'urgence. Evaluer le dommage, sera difficile et prendra du temps. La démocratie a un "petit" problème de temps de mise en route des projets que n'a pas la dictature.
Entre l'UE et la Biélorussie, par exemple, existe une différence de culture et de valeurs européennes
Situation belge au sujet des vaccins Johnson & Johnson et autres
27/5/2021: #investigation "Quand le doute vire au complot"
Cactus confirme que les fêtes de Wallonie auront bien lieu
28/5/2021: Cactus informe qu'on attend toujours Jurgen
L'idée du vaccin Pfizer pour les jeunes à partir 12 ans fait on chemin
3/6/2021: L'affaire Mila et les réseaux sociaux
Commentaires
‘Si on ne fait rien, 1984 d’Orwell deviendra réalité dans trois ans’, et c’est le président de Microsoft qui le dit
Dans une émission consacrée à l’intelligence artificielle, la BBC a interrogé le président de Microsoft, l’ancien CEO de Google et l’un des principaux conseillers du gouvernement chinois en matière d’IA. D’après le premier cité, l’heure est grave.
Au cours de l’émission Panorama de la BBC, consacrée à la façon dont la Chine utilise l’intelligence artificielle pour surveiller ses citoyens, Brad Smith, actuel président de Microsoft, a fait part de ses inquiétudes. Pour lui, la situation pourrait très bientôt dégénérer et faire totalement vaciller les démocraties.
‘Si nous ne promulguons pas les lois qui protégeront le public à l’avenir, nous allons constater que la technologie avance à toute allure, et il sera très difficile de la rattraper’, a déploré Brad Smith.
Pour donner plus d’impact à son propos, le patron de Microsoft a donné un exemple connu de tous: l’œuvre dystopique de George Orwell, 1984.
‘Je me souviens constamment des leçons de George Orwell dans son livre 1984. Vous savez que l’histoire fondamentale… était celle d’un gouvernement qui pouvait voir tout ce que chacun faisait et entendre tout ce que chacun disait, tout le temps. Eh bien, cela ne s’est pas produit en 1984, mais si nous ne faisons pas attention, cela pourrait se produire en 2024’, a-t-il déclaré. ‘Dans certaines parties du monde, la réalité rattrape de plus en plus cette vision de la science-fiction.’
Par cette dernière phrase, Brad Smith a fait une allusion à peine voilée à la Chine. S’étant fixé pour objectif d’être le leader mondial de l’IA pour 2030, le pays progresse à pas de géant. En 2019, la Chine a d’ailleurs battu les États-Unis au niveau du nombre de brevets obtenus par les institutions universitaires pour l’innovation dans les technologies d’intelligence artificielle.
‘Allier les démocraties face à la Chine’
Interrogé dans le cadre de la même émission, Eric Schmidt, ancien CEO de Google et actuel président de la Commission de sécurité nationale américaine sur l’intelligence artificielle, a tenu à expliquer pourquoi il était primordial de ne pas laisser la Chine remporter la bataille.
‘Nous sommes dans un conflit stratégique géopolitique avec la Chine. Le moyen de gagner est de rassembler nos ressources afin de mettre en place des stratégies nationales et mondiales permettant aux démocraties de gagner dans le domaine de l’IA’, a-t-il affirmé. ‘Si nous ne le faisons pas, nous serons confrontés à un avenir où d’autres valeurs nous seront imposées.’
La BBC a souhaité obtenir l’avis de la Chine sur la question. Et qui d’autre que le Dr Lan Xue, principal conseiller du gouvernement chinois en la matière, pour y répondre?
‘La Chine a en effet fait d’énormes progrès en matière de développement technologique’, a-t-il concédé. ‘[Les États-Unis] ressentent cela comme une menace… et ils ont voulu lancer cette guerre froide sur la technologie.’
De là à ce que la Chine profite de sa puissance pour imposer ses valeurs au monde, il y a un pas qui ne sera pas franchi, d’après la Dr Keyu Jin, économiste chinoise et professeur associé à la London School of Economics.
‘La vision du monde du pays n’est pas la convergence mais la coexistence. […] La Chine ne cherche pas à exporter ses valeurs’, a-t-elle assuré.
Vers un conflit?
Notons que si c’est surtout la Chine qui est pointée du doigt actuellement en matière de surveillance de masse, les Etats-Unis ne sont pas en reste. Le simple rappel du projet Maven – qui unissait le Pentagone et Google autour d’une technologie de drones intelligents aidant à la surveillance militaire – et le tollé qu’il avait suscité permet de le souligner.
D’ailleurs, la Défense américaine continue de chercher l’appui des grandes entreprises technologiques américaines pour l’aider dans sa course aux armements en IA.
‘Parce que nous sommes dans une course, parce que nous sommes dans cette compétition, c’est vraiment ce dont il s’agit. Allez-vous nous aider à gagner cette course ou allez-vous essentiellement être contre nous?’, a demandé Seth Moulton, président du groupe de travail américain sur l’avenir de la Défense, à la Big Tech de son pays.
‘La course aux armements en matière d’IA pourrait-elle conduire à un conflit avec la Chine? Absolument’, a-t-il prévenu.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/technologie/si-on-ne-fait-rien-1984-d-orwell-deviendra-r%C3%A9alit%C3%A9-dans-trois-ans-et-c-est-le-pr%C3%A9sident-de-microsoft-qui-le-dit/ar-AAKs0pr?ocid=msedgntp
Écrit par : Allusion | 28/05/2021
Répondre à ce commentaireUn prolongement à ce billet
http://vanrinsg.hautetfort.com/ketamine-et-braquage.html
Écrit par : Allusion | 28/05/2021
Répondre à ce commentairePour votre info il y a un service de renseignement étranger qui a une équipe payé pour que rien ne sorte sur BRAQUAGE, une journaliste de la RTBF a osé faire une chronique et elle a été convoqué immédiatement par son patron qui a eu des coups de pression, sa boite mail a aussi été hacké, c'est donc normal que rien ne passe sur AgoraVox, ils surveillent et contrôlent tout, je fais peur que voulez-vous, tant mieux, ça prouve que les romancières peuvent avoir de l'influence même au temps de l'illettrisme.
Écrit par : Zoé | 28/05/2021
La situation à revoir dans les réseaux sociaux
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/3012447692.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/4096669468.mp3
Écrit par : Allusion | 04/06/2021
Répondre à ce commentaireL'histoire est-elle marquée par des mensonges ?
Donald Trump a popularisé l'expression « fake news »
Le principe des fausses informations (fake news), qu'il s'agisse de mauvaises intentions ou d'une simple erreur, existe depuis la création des journaux. C'est toutefois l'ancien président américain Donald Trump qui a popularisé l'expression « fake news » pour se défendre de la presse.
C'est au cours du XIXe siècle que la presse a commencé à se développer dans les pays industrialisés, et ce grâce à l'alphabétisation de plus en plus poussée de la population. Et c'est alors que les possibilités d'utilisation de ce média de masse ont évolué.
En 1835, un journal new-yorkais a publié un article prétendant que des scientifiques avaient découvert des créatures vivantes sur la lune. Le lectorat a alors immédiatement augmenté. Lorsque le journal a reconnu sa supercherie un mois plus tard, il n'y a eu que très peu de réactions.
Cela dit, la presse est également devenue une entreprise rentable qui privilégiait les bonnes histoires au détriment de la vérité. Certains magnats de la presse, comme Joseph Pulitzer et William Randolph Hearst, sont ainsi devenus les garants de l'opinion et du savoir.
Cela dit, la presse est également devenue une entreprise rentable qui privilégiait les bonnes histoires au détriment de la vérité. Certains magnats de la presse, comme Joseph Pulitzer et William Randolph Hearst, sont ainsi devenus les garants de l'opinion et du savoir.
Pour impliquer les États-Unis dans la guerre d'indépendance cubaine, Pulitzer et Hearst ont manipulé le naufrage du navire Maine à La Havane. La guerre hispano-américaine éclata deux mois après l'incident.
« Les rumeurs sur ma mort sont grandement exagérées » s’est exclamé Mark Twain après qu’un journal a faussement annoncé sa mort en 1897. Eh oui, parfois les fake news sont simplement une simple erreur de bonne foi. Les nécrologies prématurées en sont un excellent exemple.
La fausse notice nécrologique d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, fut écrite en 1888. Il y était qualifié de « marchand de mort ». C’est à la suite de cette fausse nouvelle qu’il a décidé de léguer toute sa fortune pour créer un prix destiné à honorer les meilleurs de l'humanité : le prix Nobel. La morale de l'histoire : il arrive parfois que de bonnes choses découlent d'une annonce de mort prématurée.
Les journaux britanniques ont affirmé, pendant la Première Guerre mondiale, que l'Empire allemand possédait des « usines à cad...vres » destinées à fabriquer du savon et de la margarine à partir de corps. Une affirmation fausse. Il faut dire que durant une guerre, les informations erronées ne manquent pas.
De fait, pensant qu'ils étaient basés sur cette allégation ancienne et infondée, les premiers rapports sur l'existence de camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale ont été ignorés.
Adolf Hitler écrit dans son livre que le fait d'affirmer quelque chose de faux et de le défendre jusqu'au bout oblige les autres à le rendre légitime. La propagande et la manipulation des médias furent utilisées de manière innovante par l'Allemagne nazie : « Le grand mensonge », une déformation grossière de la vérité, utilisée notamment comme technique de propagande.
Il existe également une stratégie nommée opérations sous fausse bannière que l'Allemagne nazie a utilisée pour justifier l'invasion de la Pologne. Il s'agit de l’opération Himmler, ou incident de Gleiwitz. Un groupe d'agents allemands se fit passer pour des soldats de l'armée polonaise et attaqua une station de radio sur le sol allemand, diffusant un message pro-polonais.
Par la suite, d'autres ont également utilisé cette méthode comme par exemple, l'Union Soviétique. En effet, des soldats russes postés du côté finlandais bombardèrent le village soviétique de Mainila, créant ainsi une excellente raison de déclencher, 4 jours plus tard, ce que l'on appelle aujourd'hui la guerre d'Hiver.
En 1998, le président russe Boris Eltsine admettait que l'Armée Rouge avait provoqué l'incident pour justifier la guerre et l'annexion d'une partie de la Finlande. Vladimir Poutine est revenu sur cette déclaration.
Les temps changent... Et les médias également. On pourrait penser que l'avènement de nouveaux médias pourrait permettre de se défaire des vieilles habitudes. Malheureusement, les individus restent généralement les mêmes.
Il semblerait qu’Orson Welles ait réussi à semer un vent de panique aux États-Unis en 1938. En effet, alors qu’il narrait à la radio la Guerre des Mondes de H.G. Wells, beaucoup de personnes pensèrent qu’il s’agissait d’un bulletin d'informations et que les extraterrestres attaquaient vraiment la Terre. Mais il s'agit probablement d'un mythe inventé par les journaux de l'époque.
Aujourd'hui, il semblerait que la situation se soit sensiblement améliorée. Pourtant, avec la recrudescences de médias et les ressources infinies de l'Internet, discerner le vrai du faux est devenu de plus en plus compliqué. En effet, les gouvernements et les multinationales du monde entier ont besoin de gérer l'opinion et l'information et ce, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Écrit par : Allusion | 04/03/2023
Répondre à ce commentaireEn tant qu’être social, il nous est parfois difficile de détecter quand quelqu’un nous ment. Pourtant, cela peut être essentiel pour préserver une relation saine et éviter des situations désagréables. Dans cet article, nous vous présentons quelques techniques infaillibles pour décrypter les mensonges en moins de 60 secondes.
Maîtriser les temps forts et expressions de la conversation
Lorsque nous sommes en conversation avec autrui, il y a toujours des temps forts qui se manifestent à travers des expressions corporelles ou verbales. Ces moments peuvent être le témoin d’une vérité cachée ou d’un mensonge avoué. En étant attentif à ces indices, vous pourrez décoder rapidement si votre interlocuteur est sincère ou non.
Observer les changements dans le langage corporel
Le langage corporel représente une grande part de notre communication et peut souvent trahir nos pensées intérieures. Lorsque quelqu’un ment, il arrive fréquemment que son corps exprime ce malaise par des mouvements inconscients. Par exemple :
Se gratter le nez ou la bouche
Bras croisés sur la poitrine
Tension au niveau du visage
Détournement du regard
Touches inconscientes (poignets, cou)
Notez que ces signes peuvent varier d’une personne à l’autre et qu’ils ne sont pas toujours synonymes de mensonge. Cependant, ils constituent un excellent point de départ pour comprendre les intentions de votre interlocuteur.
Écouter attentivement la voix et le choix des mots
Au-delà du langage corporel, la voix et le choix des mots peuvent également être révélateurs des véritables pensées d’une personne. En étant attentif à certaines particularités, il est possible de déceler un éventuel mensonge :
Hésitations ou silences inhabituels
Variation soudaine de la hauteur ou du débit de la voix
Utilisation abusive de formules vagues ou imprécises
Répétition d’un même élément sans apporter de précisions
La seconde technique : contrôler ses propres réactions émotionnelles
Pour décrypter efficacement les mensonges, il est tout aussi important d’apprendre à gérer nos propres émotions. En effet, nous sommes souvent tentés de réagir instinctivement face à une fausse vérité, ce qui peut altérer notre jugement et rendre plus difficile l’identification du mensonge.
Prenez donc un instant pour vous centrer sur vos ressentis et analyser la situation avec calme et recul. Cherchez à reconnaître les points suivants :
Votre propre surprise ou déception face à l’information
Un changement d’humeur soudain chez votre interlocuteur
Les incohérences entre les paroles et les actes
Des signes montrant que vous êtes mis au défi ou provoqué
Une fois ces éléments identifiés, il sera plus aisé de cerner si la situation est basée sur un mensonge ou non.
L’élément contraire : repérer les indices contradictoires
Un autre moyen de révéler un mensonge consiste à chercher les indices contraires, c’est-à-dire des détails qui peuvent infirmer la véracité du propos. Cette approche demande une certaine rigueur intellectuelle et une bonne connaissance de la situation et des personnes impliquées. Voici quelques pistes pour y parvenir :
Demandez des précisions ou des exemples concrets
Confrontez les affirmations de votre interlocuteur avec vos propres connaissances
Observez comment la personne se constitue une défense (excuses, justifications)
Questionnez le pourquoi des choses : motivations, intérêts en jeu, impacts
Mettre en évidence les contradictions sans agressivité ou jugement hâtif
Décrypter les mensonges peut générer des tensions relationnelles, surtout si la personne prise en faute se sent menacée. Pour éviter d’envenimer la situation, il est important d’adopter une attitude bienveillante et respectueuse. Préférez poser des questions ouvertes pour guider l’autre vers une prise de conscience plutôt que d’adopter une posture autoritaire ou accusatrice.
Au-delà de ces techniques, rappelons que l’instinct compte également dans notre faculté à débusquer les mensonges. En faisant preuve d’empathie et d’intuition, vous saurez rapidement distinguer le vrai du faux et instaurer un climat de confiance avec votre entourage.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/d%C3%A9crypter-les-mensonges-en-un-%C3%A9clair-techniques-infaillibles-pour-d%C3%A9busquer-les-fausses-v%C3%A9rit%C3%A9s/ar-BB1jfX7c?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=f3dc1c700a76464e95ecedee10164249&ei=30
Écrit par : Allusion | 24/03/2024
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