18/03/2021
Eclectique heureux
Depuis cinq semaines, j'ai alterné les sujets psychologiques avec la diffusion de "En thérapie" venue en échos. Le synonyme de "éclectique" est "syncrétique". De manière didactique, cela se situe dans une combinaison de doctrines, de systèmes initialement incompatibles. Psychologique, c'est dans l'appréhension globale et indifférenciée qui précède la perception et la pensée par objets nettement distincts les uns des autres. Humoristique, c'est une envie d'être varié pour ne pas virer dans l'avarié.
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La psychologie face au moulin sociologique de Don Quichotte
J'ai donc terminé la vision des cinq épisodes de "En thérapie" par mes commentaires sur la série. Ce soir, sur ARTE, la série s'achève aussi.
En parallèle à mon journal, j'ai des échanges de bon aloi sur courriels. Avec Don Quichotte a évolué en marathon sur une voie de sagesses spécifiques idéologiquement "vôtre" qui n'avait aucune intention d'y ajouter l'éclectisme des sujets.
Le dernier message fut "La réalité est qu’il est impossible de véritablement communiquer avec toi. Tu n’as besoin d’un interlocuteur que pour qu’il te lise et pour le dénigrer explicitement en répétant jour après jour combien tu es visionnaire, scientifique et largement au-dessus de tout ce qui bouge. ".
Ma réaction a été à la mesure de ce que j'avais découvert sur lui.
Dans le fond, je n'étais pas mécontent. J'ai joué au psychologue avec lui en essayant de lui prouver que la politique pouvait être une addiction comme une autre.
J'aurais dû fermer le ban moi-même vu l'âpreté de la conversation avec lui détecté après "Une ambiguïté voulue" puisque son conservatisme comme cheval de bataille dans le champ d'un progressiste comme moi, fait toujours mauvais genre.
Idéologie: "drogue dure basée sur des principes et des convictions inébranlables. Système clé sur porte qui irait jusqu'à utiliser la Science pour séduire ou pour diaboliser l'adversaire en cherchant ses origines dans la lutte des classes et plus récemment dans la crainte de la collapsologie. Artificiellement, elle rend le Capital culturel, social pour produire. On y crie toujours "à bâbord toute" en regardant à gauche. On y hurle "à tribord toute" en regardant à droite ou "en avant toute" en regardant devant soi".
Persévérant, j'ai continué à jouer au psy pour tenter de le comprendre, de percer la couche derrière laquelle il se cachait par ses attaques ad hominem en lui envoyant divers sujets de discutions. Mais il n'en avait que faire. Je pissais dans un violon.
Ne faut-il pas se renouveler en permanence pour ne pas s'encrouter?
Dans ce cas, les différences d'approches à fleur de peau rendirent les contacts de plus en plus agressifs et rédhibitoires et mes remarques dans ce sens n'ont apporta aucun fruit.
Un florilège de vindictes et de flèches incendiaires à mon égard se poursuivait. A quoi bon continuer dans un dialogue de sourd?
Le billet "Un autre monde est possible" contenait déjà quelques brides de conversations qui suffisait pour expliquer le chemin de la disgrâce qui aurait pu se produire en provenance de mon catalogue de souvenirs d'écriture qu'il avait trollé ou ignoré sans vergogne.
Obnubilé par ses espoirs envers la sociologie, cela ne contrebalançait manifestement pas ma vision de personnalités diverses analysées par la psychologie.
Je ne suis pas lent de "compernure" à ce point pour ne pas avoir compris ses desseins politiques. Il ne faisait que le répéter. Il avait une haine du (néo-)libéralisme et une répulsion pour les multinationales dont il a fait pourtant partie pendant sa vie active, surpassaient tout le reste.
Le crash était au bout du tunnel, gravé sur un microsillon du vinyle en faisant un craquement à chaque passage.
Revenons à ce "fatidique" 17 février qui a mis le feu aux poudres. Lors de cette dernière escarmouche, il m'avait envoyé le lien "Au nom de la science?" comme départ de discussion pour la dénigrer. "Le documentaire "La fabrique de l'ignorance" serait pour lui "La fabrique du consentement" lançait-il alors que j'ai une formation scientifique.
Là, cela allait trop loin.
Si le documentaire n'est plus disponible, il reste cette vidéo sur FB
Il y a tous les jours une foule d'études scientifiques sur n'importe quoi, faites par n'importe qui.
L'agnotologie entre "SoundScience" et "JunkScience" ou entre croyances et rationalité était démontrée dans la vidéo. Dire que c'est "La fabrique du consentement", je ne pouvais pas laisser passer cela.
Faudra-t-il un jour interdire les jurons?
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"Should I Stay or Should I Go"
Chanson écrite en 1981 par The Clash, sur l'album Combat Rock. Le single est devenu la seule chanson à atteindre la première place des charts, une décennie après sa sortie originale.
C'est dire qu'encore une fois, il faut du temps avant que le fut du canon ne se refroidisse.
A l'époque, il y a 40 ans, fringant neuf et encore sous garantie, j'avais peut-être plus de mordant, mais c'est "il y a 40 ans".
The Clash était un nom prédestiné pour parler de ce qui se passe en arrière plan de ce journal et qui ne baigne pas toujours dans l'eau de rose.
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Romans, fictions & biographies
Qu'on se le dise, Don Quichotte ne les aime pas..
Il aime le factuel avec des statistiques à l'appui en oubliant qu'elles sont toujours "statistiquement vôtre" en fonction des paramètres ...
Le combat est à mener avec de l'information multiforme et pas uniquement celle que l'on aime lire pour se rassurer d'avoir choisi la bonne voie sacrosainte.
Psychologiquement, il n'a aucun démon à exorciser...
C'est un introverti très caractéristique...
Dans ma jeunesse, je l'étais aussi et j'ai expliqué "comment je suis devenu extraverti"
"Bonjour Docteur, j'ai mal ici et là. Petite déprime passagère au niveau social. Evidemment, je fais du sport".
Râlons-nous trop était la question posée dimanche dernier au philosophe Mathieu Pelletier ?
Même l'orthographe s'en mêle.
C'est la faute à Voltaire, à l'Académie qui imposent des règles, bien sûr....
Règles qui n'ont parfois rien à voir avec la logique.
Avec humour, Bernard qui le fait remarquer toutes les semaines dans "Orthogaffe"
Le lecture linéaire d'un livre a été détrônée par Internet pour enseigner la culture générale.
Ce sont les hyperliens qui, en stacks successifs FirstIn et LastOut, permettent de sortir du cloisonnement d'un livre et ne pas se limiter à lui en sautant d'une info à l'autre.
Désolé pour le blabla, de n'avoir pas pu me limiter à une politique préférentielle de communication et d'avoir été ce que je suis à la recherche permanente de comment m'intercaler dans le jeu de quilles de la foule déchaînée autrement que par la seule la dérision et l'autodérision pour calmer l'auto-tamponneuse.
L'expérience du rôle de modérateur, je l'ai assumé pendant un an sur le forum Agoravox. C'est un très bon exercice dans lequel il s'agit de sortir de soi-même et être ainsi exorcisé avec honnêteté et courtoisie de ses propres manies, sans entraver la liberté de penser et d'agir d'un écrivain en herbe.
Un pre-release de ce billet a été envoyé en modération de Agoravox et après quelques heures, je l'ai annulé. Le but n'était pas de publier dans leurs colonnes (problème de longueur, de vidéos et d'images) mais pour tester leur modération actuelle et s'il y avait des commentaires à leur choix. Au cœur de voyages immobiles, tout devient sujet à répliques et à polémiques désobligeantes et je n'en ai plus rien à cirer avec elles.
Alors à quoi sert de demander pardon de ne pas être parvenu à inverser ce négativisme ambiant sans le pouvoir du toucher l'autre en face à face?
Comme dit et écrit Bruno Latour dans "Où suis-je?" :"Comment réconcilier le monde ou l'on vit et dont on vit quand les jeunes n'aiment pas trop les seniors et que ces derniers s'entrechoquent entre conservateurs géo-sociaux et progressistes qui ont compris que pour survivre, il faut s'adapter à ce monde ?
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Mon actualité sur ce journal
Je viens de dépasser la 16ème année de présence sur cette plateforme et dernièrement, je recevais un email d'un nouveau lecteur qui disait :
- Excellents les articles de l'enfoiré ... vu le temps nécessaire pour les lire, je n'ose imaginer le temps qu'il faut pour les écrire .... un réel emploi à temps plein !
J'ai répondu assez rapidement :
- Oui, en effet, c'est presque du "full time". Il faut trouver l'idée de départ qui arrive souvent lors de mes promenades et de mes joggings. L'introduire dans mon petit carnet avant qu'elle ne s'échappe. Puis, quand l'actualité s'en mêle, chercher les liens (musique et autres) avec l'idée qui prennent parfois plus de temps que l'écriture elle-même qui suit. Se souvenir des titres de chacun des billets parce que, une fois écrit, ils continuent à vivre avec des commentaires qui viennent compléter. C'est avant tout un journal personnel que je consulte souvent pour voir si cela tient encore la route dans le temps qui s'écoule. Éclectique, je ne pourrais parler en permanence d'un même sujet. Quand j'étais au boulot, c'était la même chose: toujours avoir plusieurs projets complètement différents à développer en même temps avec lesquels je jonglais de l'un à l'autre. En d'autres mots, je suis un touche à tout'.
En fait, je n'ai aucune idée du temps que je consacre avant de publier un billet de ce journal personnel.
Un billet peut faire partie d'un projet initié plusieurs mois avant sa publication ou au contraire, être pondu en un jour suite une réaction rapide à l'actualité mais tout peut encore évoluer jusqu'à la dernière minute avant la publication.
Le processus de transformation des idées en mots se construit dans un mélange avec humour comme sauce liante. Un billet prend autant de temps que le fut du canon pour se refroidir avec en plus, un "certain plaisir". Une méthode éprouvée depuis tellement longtemps pour que cela coule de source même "Logorrhément vôtre" avec en plus un spicilège d'images, de sons, de parodies et d'humour bien plus nécessaires dans une période de troubles avec le moral dans les chaussettes.
Quand j'arrive à rire de ce que j'écris, je sens que l'œuf est arrivé à l'éclosion.
Désormais, en lecture rapide de l'ensemble, un billet demande moins de cinq minutes mais plus approfondi, il peut prendre de une à plusieurs heures à consulter tous les liens et enregistrements.
Dans mon "A propos", j'avais mentionné le mot "éclectique" avec un peu de subjectivité dans l'objectivisme mais ce n'est pas pour transformer ce journal en tribune politique ou de suivre à la trace cette actualité qui exaspère en finale à force d'entendre et de suivre les médias officiels ou des réseaux sociaux, répéter tous les jours les progrès du Covid ou des vaccins.
Cette situation a créé des info-sceptiques qui ont décidé de ne plus écouter radio et télé.
Ce n'est pas la bonne solution.
Curieux de tout, je me suis immunisé par une couche protectrice anti-morosité comme le ferait un vaccin.
Aujourd'hui, il y a un an que l'on a commencé à confiner.
"Choisir de ne pas savoir alors que l'on pourrait savoir est-il un aveuglement volontaire, une pratique consentante à tort ou à raison? Pourquoi on croit à certaines choses plutôt qu'à d'autres? Aujourd'hui, on a les moyens de savoir, de vérifier, d'approfondir mais faute de temps, on choisit l'ignorance faute de temps en oubliant de multiplier les sources pour en extraire la propagande et les fausses informations. Les conspirateurs jouissent d'un échos considérable via Internet. Les démagogues savent comment plaire et convaincre les foules avec ce qu'elles désirent entendre. Il faut aussi que les interlocuteurs soient au moins d'accord sur ce qu'est une preuve", dit la philosophe, Aude Bandini .
"Innovation", "pragmatisme", "optimisme" et "pluralisme" sont restés mes maitres mots.
Les billets se mettent dans une boîte à malice jusqu'au moment où ils sont vidés de leur substance.
De plus, ils ne sont jamais totalement terminés. Les mises )jour se convertissent en commentaires.
"Les Réflexions du Miroir n'ont jamais eu de nègre", c'est clair, mais il y a eu des invités pour raconter leur histoire avec leur style d'écriture. Je l'avais aussi proposé à Don Quichotte. Il l'a fait une fois, après mon insistance, pour donner son opinion au sujet d'un de ses derniers voyages en Chine.
Quant à moi, j'ai passé le flambeau de l'activisme à plus jeune que moi avec leurs propres mots et musiques au sommet d'une autre pyramide sur laquelle j'avais grimpé avant eux.
Tandis que pour les vieux fourneaux présentés ce vendredi...
"Il est temps de déjouer les passions tristes qui nous minent" dit Eric Sadin, dans son livre "L'ère de l'individu tyran" avec le sous-titre aux accents tragiques "La fin du monde commun". "Il dépasse la dénonciation de l'usage des technologies numériques en tant que telles pour sonder l'échos de l'individu qui en découle dans un éthos que la crise sanitaire n'aura qu'exacerbé. S'en remettre à soi-même ou à des réseaux d'allégeance où la rancœur prévaut, ce n'est pas l'idéal des Lumières qui aspire à conjuguer l'autonomie et la liberté individuelle à l'intérêt général dans l'harmonie sociale. Sinon, comme il l'écrit en préambule, cet idéal ne correspond plus qu'à une fable de "Protestations, manifestations, émeutes, grèves; crispation, défiance, dénonciations. Depuis quelques années, la colère monte, les peuples ne cessent de rejeter l’autorité et paraissent de moins en moins gouvernables. Jamais le climat n’a été si tendu, laissant nombre de commentateurs dans la sidération".
Dans le passé, toi et moi n'avons pas travaillé dans une entreprise qui construit des poupées Barbie pour jeunes filles. Si j'avais été d'extrême gauche, aimer les automatismes pour réduire le travail répétitif humain, je me sentirais en porte-à-faux, voire hypocrite. Mon management de l'époque, entre le marteau et l'enclume, a été une école de la solitude (un plus en période de pandémie) et de l'individualité décrit dans "Une semaine en nuances vert de gris". Les cours de management que j'ai suivis m'ont servi pour gérer les situations délicates. Non, la "technicité n'est plus seule", il faut y ajouter des prises de décisions drastiques en comparant les risques aux bénéfices. Si on ne les prend pas les risques sont parfois bien plus grands...
Cette technique est actuellement à l'épreuve avec le choix du vaccin Astrazeneca
(*).
Depuis un an, à la 15ème année sur cette antenne, je suis entré en période "Allusion" "La manière d'éveiller l'idée d'une personne ou d'une chose sans en faire expressément mention".
Pour marquer le coup de cette date, le billet "Allusion, une I.A. 1.0" passait la parole à une Intelligence artificielle pour faire l'inventaire des problèmes.
Retraité, j'ai tourné la page de tous les activismes. J'aime désormais les élixirs de jouvence qu'apporte les histoires plus sucrées .
La violence des propos n'est-elle pas la réparation du néant par le néant?
"Indocile heureux" est le titre du nouvel album de Bénabar.
Récemment interrogé à son sujet, il dit y chanter l'amour, la séparation, la mort ou l'eau glacée du Finistère et ces humbles insoumis des réseaux sociaux par opposition à de vains contestataires qui envahissent l'opinion publique. Je clique sur "J'aime".
Éclectique heureux, esthète pour qui le fond se conjugue à la forme, j'écris le plus souvent des "Parodies" qui ne peuvent rien faire de mal. On peut parler de tout mais pas de longueur de cordes dans une maison de pendu.
C'est alors qu'un jour en chemin, une belle histoire se présentera et que je recommencerai le processus depuis le début à écrire une note dans un carnet.
Ce billet est un pamphlet destiné à un Don Quichotte en particulier dont je ne donne pas le nom propre. Mais il y a tellement d'interprètes de ce rôle que ce pseudo existe partout.
Pour la petite histoire: En 2000, Jean Rochefort est Don Quichotte dans le projet de film "L'Homme qui a tué Don Quichotte". Lors de ce tournage, qui tourne à la catastrophe, il souffre d'une double hernie discale, l'empêchant à tout jamais de remonter à cheval. La production est arrêtée et Jean Rochefort reste plusieurs mois alité pour se remettre. Le film ne sort qu'en 2018 avec Jonathan Pryce dans le rôle.
Allusion,
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(*) Situation des vaccins en Belgique
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20/3/2021:
Journée du bonheur et Michele Gally en parle ce matin dans Weekend première
Cela nécessite peut un retour à la série des 56 podcasts sur le sujet
Cette semaine, à la radio, j'avais appris qu'un Musée temporaire du confinement avait lieu à l'ULB. Je me suis inscrit et je devais y aller ce matin à midi. Arrivé sur place une heure à l'avance, recherche d'une direction à suivre. Aucune à trouver, aucune flèche. Quelques étudiants ne connaissent pas ce musée. Je demande à une jeune étudiante en biologie qui, n'en sait pas plus, qui scrute son portable pour en savoir plus. Rien de plus. En principe, c'est dans la salle Allende. Gentille à souhait, elle me tient compagnie pendant une demi-heure. Echange de mes histoires anciennes qui datent de fin des années 60 et ses difficultés récentes dues à la pandémie pour sortir de l'enseignement secondaire et pour entrer à l'université (cf Les Fleurs du Mâle"). Arrivée d'un 2ème visiteur, puis d'une employée de l'ULB qui nous emmène enfin vers l'entrée du restaurant qui aboutit en effet, devant le musée par un escalier. Pas très grand, ce musée mais suffisamment complet dont voici les photos prises en cliquant sur les images ci-dessous.
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Première vague racontée jour après jour
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21/3/2021: Et maintenant pour la dérision et l'autodérision de Grand Cactus: Viva for Riches
22/3/2021: Journée de commémoration de la 5ème commémoration de l'attentat terroriste du 22 mars 2016. Témoignages de personnes qui ont vu de près les dégâts d'attentats humains ou de virus
Souvenirs: "Résilience du 22 mars 2016"
23/3/2021: Etude sur la santé mentale des Belges
4/7/2021: Pasquale Nardone parle de la diminution de taille du cerveau des animaux
A la découverte du Néandertal avec sa cognition
21/1/2023: le philosophe Matthieu Peletier nous dit comment changer nos habitudes
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Commentaires
En Suède, c’est le monde à l’envers: ‘Les pro-confinement et pro-masque sont censurés et agressés’
A l’étranger, la gestion suédoise a été prise comme un exemple par les anti-lockdown, comme ici lors d’une manifestation à Munich. (Photo by Alexander Pohl/Sipa USA)
Là où la quasi-totalité des pays du monde ont mis en place des mesures sanitaires strictes (masque, confinement, distanciation sociale, etc.) pour contrer la pandémie, la Suède n’a instauré (presque) aucune restriction, faisant confiance au bon sens de ses citoyens. Elle a longtemps misé sur l’immunité collective, avant de s’en distancer, sans pour autant se montrer plus restrictive. Un an après le début de la crise, les opposants à la stratégie nationale n’en peuvent plus. À bout, certains ont même fui le pays, fatigués et apeurés par une cabale ‘systémique’, qui serait menée tant par les experts, que les médias et la population. Témoignages.
Avec plus de 13.000 décès enregistrés à ce jour, le bilan suédois de lutte contre le coronavirus fait triste figure à côté de ses voisins danois (2.395), finlandais (801) et norvégiens (641). La faute, disent les détracteurs de la stratégie locale, au pari de l’immunité collective. ‘En ayant mis en place les mesures sanitaires de base, telles que préconisées par la communauté scientifique internationale, nous pourrions avoir des chiffres similaires à ceux des autres pays scandinaves. Malheureusement, nous sommes très loin du compte’, déplore Lonni Besançon, chercheur français en visualisation de données établi en Suède depuis 2018.
Les défenseurs de la stratégie suédoise argueront que leur pays ne peut pas être comparé à ses voisins et que, au final, les bienfaits sur les plans psychologiques et économiques seront bien supérieurs. Chacun ses arguments, nous ne referons pas le débat ici. Le problème, justement, c’est qu’il n’y a pas de débat. C’est en tout cas ce que tentent de dénoncer plusieurs centaines de chercheurs de tous horizons, ayant pour la plupart un lien de sang ou de sol avec la Suède.
Les défenseurs du masque harcelés
Keith Begg est Irlandais. Diplômé en études européennes et en relations internationales, il a travaillé comme responsable de communication auprès de diverses ONG de défense des droits de l’homme et de l’environnement. Il a arpenté le monde pendant de nombreuses années, avant de s’installer en Suède – par amour – en 2013.
Dès le début de la crise, Keith Begg s’est aperçu que les autorités suédoises avaient pris une direction totalement à l’opposé de ce qui se faisait ailleurs. ‘A un stade précoce, il est devenu clair que la Suède ne suivait pas les preuves scientifiques pour gérer la pandémie’, explique-t-il. Souhaitant faire bouger les choses, il tente de tirer la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux. Mais, comme les autres personnes osant critiquer la stratégie suédoise, il se prend une nuée de ‘menaces, insultes et commentaires racistes’. ‘J’ai aussi été victime de doxing: tous mes détails personnels ont été publiés sur un groupe Facebook comprenant des milliers de membres, avec la légende «Here he is»’, raconte-t-il.
Afin de pouvoir continuer à remettre en cause la stratégie suédoise sans devoir subir les foudres de ses défenseurs, Keith Begg a l’idée de créer un groupe privé sur Facebook: MEWAS (pour Media Watchdogs of Sweden). ‘Nous étions un groupe de citoyens préoccupés qui souhaitaient faire connaître la vérité sur ce qui se passait en Suède’, décrit-il. ‘Souvent, les médias internationaux ont publié des articles basés sur des témoignages du gouvernement et de la FHM (l’agence de la santé suédoise, ndlr), qui étaient trompeurs et factuellement inexacts. […] Nous les vérifiions et écrivions aux journalistes avec notre propre fact checking.’
Le groupe gagne rapidement des membres, dont des chercheurs suédois habitant à l’étranger ou des chercheurs étrangers établis en Suède, pour en compter jusqu’à 200. La plupart sont pro-masque et pro-confinement. Dénoncés par certains extrémistes, ils en ont payé le prix. ‘Certains de nos membres se sont fait arracher des masques ou se sont fait cracher dessus en public, simplement car ils portaient un masque. Des gens ont également perdu leur emploi pour avoir porté des masques, car cela contrevenait aux recommandations de la FHM’, témoigne Keith Begg.
Certaines municipalités ont même décidé d’interdire le port du masque en rue. Tout récemment, une école de Stockholm a renvoyé un élève chez lui car il portait un masque en classe.
Le port du masque n’est recommandé que depuis début janvier. Et seulement dans les transports, aux heures de pointe. (Jessica Gow/TT News Agency via AP)
Lonni Besançon ne fait pas partie de MEWAS. Mais son témoignage est similaire à celui de Keith Begg et des autres membres de MEWAS.
‘Dans la rue, quand je mets mon masque, on me regarde de travers. C’est un exemple parmi tant d’autres, mais il y a une véritable peur du masque chez les Suédois’, raconte le chercheur français. ‘Tout cela est dû à une mauvaise communication de la part des autorités sanitaires et politiques, qui ont dit un jour qu’un masque mal porté était plus dangereux qu’un masque non porté’.
Si Lonni Besançon n’a pas eu droit aux menaces aussi graves que Keith Begg, il dresse le même constat: le débat est impossible. ‘Même certains proches, au début de la crise, m’ont fait comprendre que ça ne se faisait pas de critiquer le gouvernement et que les politiques savaient ce qu’ils faisaient. En gros, on m’a dit « Fous pas la merde, ne fais pas la révolution. Ici, on n’est pas en France. »‘, explique-t-il.
Les médias embrayent
Bien plus que les réticences de la population suédoise à oser remettre en question leurs autorités, les deux hommes dénoncent les œillères de la FHM et la complicité des médias suédois. ‘Plusieurs déclarations de Anders Tegnell (l’épidémiologiste en chef de la Suède, ndlr) et de ses collègues auraient fait scandale partout ailleurs. Mais pas en Suède. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les journalistes suédois ne disent rien’, déplore Lonni Besançon, incrédule.
Le chercheur français fait notamment référence aux erreurs trouvées dans les travaux du pédiatre et épidémiologiste Jonas Ludvigsson. Souhaitant garder les écoles ouvertes à tout prix, il a utilisé des arguments totalement infondés et a même tronqué des chiffres sur la surmortalité infantile. Lonni Besançon, avec des collègues, a souligné le fait que les éléments sur lesquels le pédiatre basait ses conclusions avaient peu de sens. Mais les médias suédois ne se sont pas emparés de l’affaire. ‘Par contre, quand Ludvigsson a à son tour reçu des menaces de mort, toute la presse en a parlé et les autorités ont eu tôt fait de renforcer la loi afin de protéger les chercheurs. Mais pour les scientifiques qui ne soutiennent pas la ligne de conduite nationale et qui se font harceler depuis des mois, personne n’a bougé le petit doigt’, constate-t-il.
Keith Begg va plus loin. Pour lui, ‘les médias suédois n’ont été qu’un porte-parole du gouvernement, de la FHM et des experts alignés sur leurs politiques’. Ensuite, c’est son groupe Facebook qui en a fait les frais. Le mois dernier, des journalistes de Sveriges Radio, la radio publique suédoise se sont ‘infiltrés’ sur MEWAS. Ils en ont ensuite dépeint un sinistre portrait. Dans l’article qui lui a été réservé, le groupe a été présenté comme relayant des ‘propos et méthodes inquiétants’ et comme tentant ‘d’influencer les intérêts suédois à l’étranger, ce qui peut affecter les citoyens suédois’.
Dans la foulée, Emma Frans, une épidémiologiste très suivie, a qualifié MEWAS de ‘menace pour la démocratie’. La FHM a elle aussi réagi, estimant ‘désagréable’ et ‘choquant’ qu’une telle chose se passe en Suède.
Vet också forskare som inte längre uttalar sig i media om covid efter att ha blivit trakasserade. Denna typ av grupper är ett hot mot demokratin.
Ce reportage de la radio publique suédoise et les nombreuses critiques qui en ont découlé ont fini par pousser Keith Begg à quitter le pays, pour retourner en Irlande. Les menaces virulentes venant de quidam, il parvenait à les encaisser. Mais que les médias et des scientifiques participent à cette cabale – plus indirectement, bien sûr – il ne l’a pas supporté.
‘C’est la rhétorique utilisée par les experts, les médias suédois et les autorités de l’État qui m’a vraiment fait peur. C’était exactement le type de discours que j’avais entendu à l’époque où je travaillais pour les droits de l’homme dans des États autoritaires comme le Cambodge, la Biélorussie ou l’Azerbaïdjan. C’était tellement étrange qu’à chaque fois que je sortais, je regardais par-dessus mon épaule. Je prenais peur quand une voiture s’arrêtait près de moi. Entendre des experts incompétents soutenus par l’élite me qualifiant moi et les autres de ‘menace pour la démocratie’ a été la goutte d’eau. J’attendais qu’on frappe à la porte…’, confie-t-il.
Parole à la défense
En un an, la Suède se serait-elle transformée en une dictature où tous les médias seraient à la botte de l’Etat et où chaque opposant serait contraint au silence ? Absolument pas, répond Anders Pontara, rédacteur en chef d’Ekot, le programme de Sveriges Radio à l’origine du premier reportage au sujet de MEWAS.
‘En général, je dirais que les médias suédois ont bien fait leur travail et ont rencontré les mêmes difficultés que de nombreux médias à travers le monde pour réussir à appréhender ce tout nouveau virus et à en rendre compte. À la radio suédoise, nous ne soutenons pas du tout le gouvernement, nous sommes une entreprise de service public indépendante. Ce n’est pas notre rôle de soutenir qui que ce soit’, assure Anders Pontara.
‘Notre travail consiste à rendre compte et à examiner la stratégie et la prise de décision la concernant, et à donner l’occasion à de nombreuses voix différentes de se faire entendre. Et c’est ce que nous faisons.’
A titre d’exemple, le journaliste de Sveriges Radio rappelle que le professeur Björn Olsen, totalement opposé à la stratégie nationale, a eu largement voix au chapitre dans les médias. ‘Il a eu sa propre émission de radio en direct aux heures de grande écoute avec nous l’été dernier’, raconte Anders Pontara.
Notons toutefois que lors de cette même émission, le Pr Olsen a lui-même émis des griefs à l’égard du traitement médiatique suédois du coronavirus, déplorant le manque de questionnement autour de la stratégie nationale. ‘Le sectarisme est dangereux, et de nombreux médias ont été des prédicateurs fidèles au sein de la secte entourant la stratégie suédoise. Les groupes bénéficient [normalement] de la présence d’un avocat du diable dans la pièce, un questionneur qui remet en question la pensée de groupe et sa vision étroite. C’est ce qui manquait manifestement lorsque l’Agence de santé publique a qualifié la pandémie de coronavirus de grippe ordinaire’, a-t-il notamment dénoncé.
Si Sveriges Radio semble s’être quelque peu démarquée de la concurrence, le problème semble donc bien réel. Mais si la radio prétend offrir une couverture équitable du débat national, pourquoi a-t-elle publié un article à charge de MEWAS – ‘diffamatoire’, selon Keith Begg- ? Anders Pontara a une réponse claire. Il assume le point de vue de son média.
‘Selon les experts en matière d’influence de l’information, ce groupe se démarque par sa rhétorique dure, accusant les responsables de la stratégie suédoise de crimes contre l’humanité et établissant des parallèles avec le nazisme. Les membres du groupe ont tenté d’influencer d’autres pays pour qu’ils ferment les frontières avec la Suède. Les membres du groupe ont également ciblé individuellement des scientifiques et des journalistes. MEWAS est un groupe Facebook se présentant comme une ONG et coordonnant différentes actions pour influencer le débat, mais où les membres du groupe ont rarement été présentés de cette manière dans les médias. […] Du point de vue scientifique, il est également intéressant de noter que plusieurs membres du groupe sont des chercheurs dans des universités suédoises, certains sont des experts dans des domaines pertinents, mais plusieurs ne le sont pas’, explique le journaliste suédois.
Pour être complet, soulignons que l’ONG Reporters sans frontière s’est penchée sur cette affaire. Elle a dit avoir été interpellée par MEWAS pour modifier la position de la Suède dans son classement mondial de la liberté de la presse. L’organisation a donc demandé à sa section suédoise d’enquêter. D’après celle-ci, ‘la campagne du groupe portait essentiellement sur la critique de la stratégie suédoise, ce qui ne relève pas du mandat de l’organisation’. RSF Suède a tout de même tenu à indiquer que ‘le débat sur la stratégie suédoise a atteint un plafond élevé et que les critiques ont pu s’exprimer’. En 2020, la Suède a été classée 4e au ranking mondial de RSF sur la liberté de la presse. Ce classement a toutefois été établi sur base des données de 2019, ce qui ne comprend donc pas le traitement médiatique de la pandémie.
Comment expliquer ce phénomène ?
Lorsqu’on leur demande pourquoi le débat est cadenassé en Suède, nos interlocuteurs avancent chacun les mêmes arguments: c’est une question de mentalité. Cette explication s’axe sur deux points principaux. D’une part, les Suédois auraient une confiance aveugle en leur gouvernement. D’autre part, ils seraient fiers d’être différents du reste du monde, la fameuse « exception suédoise ».
‘Les gens n’ont eu aucune raison de douter de leur gouvernement car la Suède, contrairement à la plupart des autres pays européens, a connu très peu de crises importantes au cours des 100 dernières années. Je pense que la Suède est une nation endommagée par la paix et que le caractère d’un pays n’est vraiment révélé que pendant une crise’, estime Keith Begg.
Quant à Lonni Besançon, il trouve les mots pour illustrer en quoi consiste l’exception suédoise. ‘Quand on leur dit qu’ils sont les 1e de la classe dans de nombreux domaines, comme la santé ou l’éducation, ils jouent les modestes. Ils disent: « Mais non, tout ça, c’est normal, pas besoin de nous féliciter ». Par contre, si on les critique, ils s’insurgent: « Comment oses-tu nous critiquer ? On est les meilleurs ! ». Ils ont une vraie confiance en leur pays et en leurs politiciens. Accompagnée d’une volonté d’être différent. C’est très compliqué de casser cette image-là. Dès qu’on tente d’argumenter en défaveur de la Suède, on se ramasse des arguments méchants’, analyse le chercheur français.
Depuis quelques semaines, les autorités ont commencé à instaurer une poignée de mesures sanitaires. Elles ont été accueillies par des manifestations, parfois violentes. (Henrik Montgomery / TT via AP)
Un an après le début de la crise sanitaire, la Suède pourrait-elle encore se montrer capable de se remettre véritablement en question et de changer son fusil d’épaule ? Après tout, le roi Charles XVI Gustave est lui-même sorti du bois, qualifiant la stratégie nationale d’échec. Suite à cela, le gouvernement suédois s’est donné les moyens d’instaurer bon nombre de mesures sanitaires… sans pour autant en activer beaucoup. Nos deux interlocuteurs ont donc peu d’espoir.
‘L’incompétence, le manque de responsabilité et l’obligation de rendre compte sont endémiques au sein du gouvernement suédois et de la fonction publique. […] La gestion de la pandémie a été définie par des mensonges, des dénégations et du révisionnisme’. accuse Keith Begg. ‘Je peux comprendre cette mentalité de ne jamais trop s’indigner. Cela peut avoir des retombées positives au quotidien et contribuer à un climat sociétal non-conflictuel. Mais c’est lors d’une telle crise qu’on voit les limites d’un peuple qui n’a pas de regard critique sur son gouvernement’, affirme Lonni Besançon.
Les prochaines élections législatives auront lieu l’an prochain. Pour Keith Begg, il y a peu de chances que les gouvernants actuels paient les conséquences de leur gestion de la pandémie. ‘Il est difficile de passer d’une société consensuelle et conformiste à des sociétés plus actives que l’on voit en Allemagne, en Belgique, en France et en Irlande par exemple, où les politiciens et les représentants de l’État sont constamment interpellés et tenus responsables par l’opposition, les médias et les puissants mouvements de la société civile. Cela fait cruellement défaut en Suède aujourd’hui. Les élections en Suède auront lieu en 2022 et je crains que les résultats ne laissent la Suède dans une situation plus précaire que celle que nous voyons aujourd’hui. Peut-être qu’alors les gens se réveilleront’, conclut-il.
https://fr.businessam.be/en-suede-cest-le-monde-a-lenvers-les-pro-confinement-et-pro-masque-sont-censures-et-agresses/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_matin_temoignages_critiquer_la_strategie_detat_est_dangereux_en_suede_vers_le_retour_des_annees_folles_vraiment_le_comite_de_concertation_est_avance_assouplissements_en_danger&utm_term=2021-03-18
Écrit par : Allusion | 18/03/2021
Répondre à ce commentaireL’Agence européenne des médicaments dit que le vaccin AstraZeneca est «sûr et efficace»
Le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus est «sûr et efficace» et «n’est pas associé» à un risque plus élevé de caillots sanguins, a annoncé ce jeudi l’Agence européenne des médicaments (EMA).
L’Agence européenne des médicaments a terminé son analyse des cas de thrombose chez des personnes vaccinées contre le coronavirus avec le produit AstraZeneca. Sa conclusion est que ce vaccin reste «sûr» et «efficace», et que son utilisation n’augmente pas le risque global de souffrir d’incidents thromboemboliques ou de caillots sanguins.
La directrice exécutive de l’EMA, l’Irlandaise Emer Cooke, l’a annoncé ce jeudi en conférence de presse. Cette annonce était très attendue par plusieurs pays, comme la France, qui ont suspendu les vaccinations avec le produit AstraZeneca dans l’attente d’un nouvel avis scientifique européen. L’inquiétude était montée après l’apparition de plusieurs cas de problèmes de coagulation ou de formation de caillots sanguins, menant parfois au décès.
Le comité d’évaluation des risques dans le cadre de la pharmacovigilance (PRAC) de l’EMA a mené ces derniers jours un examen spécifique des cas de thrombose qui ont été portés à sa connaissance. Ce jeudi, son verdict est tombé: il reste recommandé d’utiliser le vaccin, dont «les bénéfices l’emportent sur les risques». C’est cette option qu’avait aussi choisie la Belgique.
«Mieux comprendre ces cas rares»
En revanche, les recommandations du PRAC pourraient mener à une modification de la notice du vaccin produit par l’entreprise suédo-britannique. «Le vaccin n’est pas associé à une augmentation du risque global d’incidents thromboemboliques ou de caillots sanguins. Mais pendant l’étude, on a vu un petit nombre de cas rares et graves de troubles de la coagulation, ce qui a mené à un examen plus approfondi. Après des jours d’analyse (y compris des analyses d’autopsies) ([…] on ne peut pas exclure un lien entre ces cas et le vaccin», a développé Emer Cooke. Le comité PRAC recommande donc de communiquer sur ces risques possibles et d’inclure ces informations dans la notice.
«Nous lançons des examens additionnels pour mieux comprendre ces cas rares, et allons mener des études d’observation ciblées», ajoute la directrice de l’EMA. L’agence a répété ces derniers jours que les cas de caillots sanguins ne semblaient pas plus fréquents parmi les personnes vaccinées avec le produit AstraZeneca que dans le reste de la population. Elle avait en revanche reconnu avoir pris connaissance de cas graves d’incidents thromboemboliques présentant des caractéristiques inhabituelles, comme un faible taux de plaquettes dans le sang.
https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210318_01564682/l-agence-europeenne-des-medicaments-dit-que-le-vaccin-astrazeneca-est-sur-et-efficace/?utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=flash&utm_content=general-news&M_BT=46623438105
Écrit par : Allusion | 18/03/2021
Répondre à ce commentaireA Paris, il y a 150 ans: L'expérience d'une insurrection populaire et démocratique
Depuis le soulèvement du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" qui s'acheva le 28 mai 1871.
Cette révolution singulière, grâce à un étonnant dispositif esthétique, construit autour de gravures d'époque.
À la fin des années 1860, Paris gronde. Dans un Second Empire qui se veut libéral, Napoléon III a chargé le préfet Haussmann de moderniser la capitale pour en faire un paradis de la grande bourgeoisie. Tandis que la misère et les loyers augmentent, la contestation populaire prend de l’ampleur. Pour affirmer son autorité, l’empereur tente de détourner la colère sociale contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse. Mais le conflit vire au fiasco. Le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la République est proclamée et le gouvernement provisoire, installé à Bordeaux, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871 et, en deux mois, expérimente des réformes sur tous les terrains : politique sociale, éducative, culturelle, égalité des sexes, laïcité... Réfugiés à Versailles à l'instigation d'Adolphe Thiers, chef du gouvernement, les tenants de l’ordre, eux, remobilisent une armée prête à marcher sur Paris...
Vibrantes archives
La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue : Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque. De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants. La caméra plonge au cœur de ces dessins magnifiques, émouvants et subtilement animés, puis zoome, scrute et caresse pour restituer cette tragique épopée dans le moindre de ses détails en une fresque prodigieuse. À mi-chemin entre Les misérables de Victor Hugo et les bandes dessinées documentaires de Joe Sacco, Raphaël Meyssan compose, en incluant le récit de Victorine, une jeune révoltée, une narration limpide qui parvient, à destination de tous les publics, à rendre fluide le chaos de la Commune. Une réussite.
https://www.arte.tv/fr/videos/094482-000-A/les-damnes-de-la-commune/
Écrit par : Allusion | 19/03/2021
Répondre à ce commentairePasteur et Koch : un duel de géants dans le monde des microbes
Légendes de la science, le Français Louis Pasteur et l’Allemand Robert Koch se sont affrontés à l'heure de la découverte de la transmission des maladies par les microbes. Un tournant captivant dans l’histoire de la médecine.
À la fin du XIXe siècle, le chimiste Louis Pasteur, déjà célèbre pour ses travaux sur la fermentation, a l’intuition que des micro-organismes pourraient être à l’origine des maladies infectieuses. Mais c’est à un total inconnu que l’on en doit la démonstration scientifique : médecin de campagne, Robert Koch est parvenu à identifier la bactérie responsable de la fièvre charbonneuse, qui décime les troupeaux. Vexé, Pasteur affine les résultats de son concurrent avec un coup d’éclat : en 1881, il inocule une forme atténuée de la maladie du charbon à une cinquantaine de moutons. La campagne de vaccination est couronnée de succès et le Français est acclamé par-delà les cercles scientifiques. Mais publiquement, Pasteur omet de mentionner les travaux de Koch. La rivalité entre eux s’intensifie alors, exacerbée par l'antagonisme entre leurs deux pays. Tuberculose, choléra, rage, peste, diphtérie… : à travers leur duel, la lutte contre les pandémies de l’époque connaît des avancées spectaculaires.
Ego salutaire
À l’aide de reconstitutions de qualité et des explications limpides de scientifiques français et allemands, ce film retrace les grandes étapes de la compétition entre le découvreur du vaccin contre la rage et celui du bacille de la tuberculose, combat qui se prolongera par le biais de leurs disciples et de leurs instituts respectifs.
https://www.arte.tv/fr/videos/074556-000-A/pasteur-et-koch-un-duel-de-geants-dans-le-monde-des-microbes/
Écrit par : Allusion | 21/03/2021
Répondre à ce commentaireL'humour au temps du corona
Par temps de pandémie, le rire se révèle une excellente thérapie. Entre vidéos virales et chansons, un savoureux tour du monde de l’humour confiné.
Si la pandémie a apporté avec elle son cortège de peurs, d’incertitudes et de drames, une arme ne nous a pas quittés : l’humour. Dès les premières annonces, entre mesures sanitaires, confinement et déconfinement, des humoristes professionnels et des anonymes du monde entier se sont emparés du sujet dans une déferlante de sketches, chansons et mèmes qui ont fait la joie des internautes. Dans un quotidien chamboulé, les sujets de dérision ne manquent pas, des plus sérieux aux plus triviaux : l’isolement et la promiscuité forcée, la distance physique, l’école à la maison, sans oublier le leitmotiv de la pénurie de papier toilette. Des deux côtés du Rhin, sociologues, chercheurs et humoristes décortiquent des vidéos et images devenues virales. Ou comment le rire permet de reprendre un brin de contrôle sur une situation qui nous dépasse.
https://www.arte.tv/fr/videos/098413-000-A/l-humour-aux-temps-du-corona/
Écrit par : Allusion | 27/03/2021
Répondre à ce commentairePasquale Nardone parle de la diminution de taille du cerveau des animaux
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/935712635.MP3
A la découverte du Néandertal avec sa cognition
https://www.arte.tv/fr/videos/081663-000-A/a-la-rencontre-de-neandertal/
Écrit par : Allusion | 04/07/2021
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