20/07/2021
Un deuil national avant une fête nationale tronquée
Pendant que la fête nationale française déroulait ses festivités du 14 juillet, le ciel est tombé sur la Wallonie et d'autres régions limitrophes.
Pour arriver à cela, il a suffi de deux jours de précipitations exceptionnelles sans discontinuer dans un ciel lourd de nuages stationnaires.
En Belgique, les cours d'eau de Wallonie se sont rejoints et sont sortis de leur lit.
Crues des rivières de la Senne, la Dyle, la Gette, l’Eau d’Heure, l’Eau blanche et l’Eau noire, la Basse et la Haute Lesse, la Lhomme, l’Ourthe, l’Amblève, la Vesdre et la Meuse.
Particulièrement critique dans la province de Liège et dans le sud-est du pays, où des maisons se sont effondrées et où plusieurs personnes sont décédées ou portés disparues.
A Liège, le débit de la Meuse a dépassé de dix fois la normale et s'est transformé en un torrent après les précipitations de 300 mm d'eau par m2.
La phrase "On n'a jamais vu cela" a été prononcée par tous les témoins et par toutes les victimes.
Heureusement, le pic de la crue est arrivé vendredi matin.
Aujourd'hui, le spectacle de désolation ressemble à une fin de guerre.
...
Spectacle de désolation de fin du monde. Des boues et des eaux qui dévalent en torrent de 2 à 3 mètres d'eau, des voitures encastrées sur le toit, des maisons inhabitables quand elles ne se sont pas écroulées.
La semaine dernière, la protection civile et les services de secours ont été dépassés par les événements.
La bourgmestre de Liège faisant fonction dit qu'ils n'ont pas paniqué.
Mais les interviews disent le contraire avec la peur qui s'est emparée des sinistrés .
Un train sans voyageurs avait déraillé et la circulation des trains a été interrompue.
Le mot d'ordre est "restez chez vous" alors qu'un appel d'alerte n'a pas été lancé qu'il était temps de s'écarter des rives quand c'était encore possible... Au Limbourg, à Maaseik, cela semble avoir fonctionné puisqu'il n'y a pas de victime malgré les mêmes scènes de désolation.
Les Pays-bas, le GD de Luxembourg touchés. L'Allemagne où c'est peut-être pire encore avec un débit de 3.300 m3 d'eau par seconde.
La solidarité a fait heureusement contre mauvaise fortune, bon cœur. Les bénévoles ont fait preuve que dans ce genre de situation, il n'y a pas d'autre solution que la compassion.
Ce 20 juillet a été décrété "deuil national". Alexander De Croo, le Premier ministre, a salué le « vrai élan de compassion qui traverse aujourd’hui notre pays », face à des inondations dont « il se pourrait qu’elles soient les plus catastrophiques que notre pays ait jamais connues ».
Ce mardi, 20 juillet est une journée de deuil.
Elle est nécessaire comme symbole d'unité du pays.
Demain, la fête nationale belge du 21 juillet dans le cadre de catastrophes n'existe plus.
Elle est déjà limitée pour cause de coronavirus Elle sera encore réduite, non seulement par respect pour les victimes, mais aussi parce que de nombreuses forces humaines et matérielles devront toujours être mobilisées sur le terrain des inondations.
Ce soir, pas de bal nationale sur la Place du Jeu de Balle à Bruxelles.
Plus rien à vraiment fêter. La Wallonie est en perdition.
Cette année, à cause de la pandémie du Covid, beaucoup de Belges ont décidé de prendre leurs vacances en Belgique soit à la mer, soit dans les Ardennes. C'est une surprise qui les attendait...
Les intempéries coûtent de plus en plus cher en matériel et en vies humaines.
Jusqu'à présent, 31 morts et 163 disparus qui ne présage rien de bon.
Les responsabilités, les polémiques politiques et les reconstructions viendront dans l'ordre après les aides et les recueillements.
"De ce constat, peut naître une sidération. Habituellement, une fois passés le désespoir et la colère, vient l’habituelle recherche des fautifs. Peut-être y a-t-il eu des permis de bâtir octroyés en zones inondables. Peut-être aurait-il fallu délester des barrages plus tôt, plus vite. En construire plus et les gérer mieux. Peut-être. Sans doute des berges plus larges. Des digues plus hautes. Des bassins d’orage plus profonds. Mais cela, les zones inondables, les vannes des écluses et les berges à construire, cela ne permettra pas d’enrayer la modification du climat. De longue date, le GIEC nous alerte sur "la multiplication des évènements météorologiques extrêmes. Agir pour contrer le dérèglement du climat. Cela coûtera des sous. Ne pas agir nous coûte déjà des vies. Agir pour contrer le dérèglement du climat. Cela coûtera des sous. Ne pas agir nous coûte déjà des vies.
Et vous, ça va ? Les pieds au sec ?", écrit Nicolas Vandenscrick dans un édito.
"L’adaptation, c’est la protection des plus fragiles ; c’est aussi l’ajustement contrôlé de notre agriculture, en plein bouleversement ; c’est la gestion intelligente de l’eau dont la disponibilité est capricieuse, ballotée entre sécheresses et pluviométries diluviennes. Mais au-delà de cette adaptation, nous avons fait le pari de nous transformer, misant sur un changement de nos modes de vie pour influer sur le destin climatique de la planète" écrit L'Echo.
C'est l'heure des comptes et cela va se chiffrer en centaines de millions d'euros pour les assurances et les comptes publics. Face à l'ampleur des intempéries qui touchent le sud-est de la Belgique, la phase fédérale d'urgence est enclenchée et et le plan calamité est reconnu pour permettre une gestion de la catastrophe naturelle à ce niveau de pouvoir.
Les intempéries de ces derniers jours confirment une tendance préoccupante au sujet du réchauffement climatique mais pas seulement.
Le côté pittoresque du village qui vit au côté d'un cours d'eau, est à repenser, tout comme ce fut le cas après les tsunamis pour les habitations très prisées, appelées "pieds dans l'eau" le long des mers et qu'il a fallu reconstruire en s'éloignant un maximum du monde maritime.
On me signalait qu'en ce qui concerne les désastres encourus tout le long de la vallée de la Vesdre, il y a une cause originale dont peu font état: la capacité de stockage de nos deux grands barrages ET les moyens de régulations disponibles pour éviter l’effondrement de ceux-ci. La « mécanique » de prévention et de régulation est la même que celle qui régit le fonctionnement des hôpitaux.
Les ingénieurs avouent que nos barrages n'ont pas été construits pour des situations de cette ampleur et n'auraient pas pu résister à la suite de n'importe quelle action prise et répondent qu'il faudra une situation plus résiliente à des situations extrêmes.
Tout est comme au niveau débit de l'électricité par le jeu du voltage et de l'intensité pour obtenir la puissance désirée ou par remplissage d'un bassin qui peut se faire par la finesse du débit du robinet dans la longueur du temps ou par la force du débit dans un minimum de temps.
Tout a été aussi trop artificialisé dans notre modernité. Les sols ne sont plus fait pour absorber. Renaturaliser devient le moyen de rétablir un équilibre entre la nature et les entreprises humaines.
La Nature est devenue une ennemie alors qu'elle pourrait redevenir si pas une amie, une alliée.
"Petites nature dans la Grande Nature"...
Dans la procédure "y a qu'à" ne faut-il pas y ajouter la procédure du changement de mentalité des populations?
Pour 2020, plus de 168.000 dossiers de sinistres relevant de la garantie tempête sont encore ouverts.
En 2019, plus de 141.000 dossiers de sinistres dus aux intempéries.
Est-ce que des précautions élimineront ce genre de catastrophes à l'avenir?
"Réduire peut-être. Eliminer, jamais, si rien ne change"
Dame Nature garde ses secrets et ses surprises que les nombres imaginaires des fractales expliqueront mais n'effaceront pas.
Samedi, je suis allé voir la Senne à Eppegem, au Nord de Bruxelles bien avant d'y entrer voutée. Tout est redevenu normal comme s'il n'y avait rien à voir de spécial. Bruxelles n'a été touché que par des pluies intenses.
Une édition spéciale au JT d'une heure ce dimanche dans laquelle on montre les suites et on rappelle les étapes de la catastrophe...
Extraits:
Et en Allemagne...
...
D'autres catastrophes dues à l'eau ont émaillée l'histoire récente
Des gens se sont rappelé de l'inondation de 1987.
En France, la catastrophe du 22 septembre 1992 à Vaison-la-romaine même si les raisons et la configuration des lieux étaient complètement différentes reste dans les mémoires.
Cette fois, la Méditerranée n'est pas en cause. Elle n'est pas à proximité. Ce sont des nuages de courants chauds dépressionnaires en provenance de France qui ont rencontré des courants froids d'une autre dépression en provenance du Nord. Leur stagnation dans une même zone immense sous forme d'une "goutte froide" comme l'appellent les climatologues, a créé la catastrophe.
Contre la nature, l'homme est dépourvu de moyens radicaux.
L'humilité est donc de rigueur.
L'homme peut prédire, mais pas déjouer les excès de la nature.
Les dons financiers au compte n° BE70 0000.0000.2525 commencent à arriver.
Il me manque un peu d'humour habituel pour finir ce billet.
Garder le moral à tout prix passe par cette voie.
Je l'ai trouvé chez un Hollandais bon pied, bon œil qui écrit la sienne: "Denk dat Rutte nu alle zwembaden voor 3 maanden op slot gooit, alle kranen thuis moeten na 20:00 dicht blijven iedereen moet 1,5 meter uit de buurt van plassen en sloten blijven".
Traduction qu'il en fait "je pense que Rutte(1er ministre démissionnaire) va désormais verrouiller toutes les piscines pendant 3 mois, tous les robinets de la maison doivent rester fermés après 20h00 tout le monde doit rester à 1,5 mètre des flaques et fossés".
Merci à lui... :-))
Allusion
21 juillet: L'après-midi, ce fut un défilé sans faste...
Edito de Bertrand Henne dans les coulisses du pouvoir sur la gestion des risques
Le problème de la détérioration du climat
23 juillet 2021: Difficile de passer d'une catastrophe à l'ouverture des JO à Tokyo mais il faut toujours rebondir et le sport est dans ce cas plus naturel comme il était dit dans "Pour contrer le système, philosopher sportivement"
Un retour à Tokyo depuis 1964.
Avec la nouvelle que le Japon pulvérise le record de vitesse de transfert de données: 319 térabits par seconde
qui fait partie d'un "Irrésistible printemps japonais"
...
13/7/2022: Un an après le déluge. Le bilan.
On se souvient quand on était dans le jus. On compte les pertes. La solidarité a joué son office de bienfaisance. Les assurances ont toujours des dossiers non clôturés.
Journée du souvenirs, en radio, ce matin,
à la télé ce soir en deux épisodes.
Publié dans Actualité, Belgique, Europe, Nature et Ecologie, Presse et media, Santé et bien être | Lien permanent | Commentaires (9) | Imprimer
Commentaires
Discours du Roi :"J'ai confiance en notre capacité de rebondir"
https://www.lesoir.be/384965/article/2021-07-20/le-discours-du-roi-philippe-pour-la-fete-nationale-jai-confiance-en-notre
Écrit par : Allusion | 20/07/2021
Répondre à ce commentaireLe nombre de personnes portées disparues est en hausse
https://www.msn.com/fr-be/actualite/national/inondations-le-nombre-de-personnes-port%C3%A9es-disparues-remonte/ar-AAMmaxl?ocid=msedgdhp
Écrit par : Allusion | 20/07/2021
Répondre à ce commentaireLes pluies diluviennes en Belgique ne sont pas le fruit du hasard
Les pluies intenses qui se sont abattues sur les provinces de Luxembourg, de Namur, de Limbourg et de Liège n’ont rien d’imprévisible. Elles s’inscrivent dans le modèle du réchauffement climatique.
Pourquoi a-t-il plu des hallebardes dans le sud-est de notre pays ces jours-ci ? « Les averses sont dues à la formation d’un « front occlus » au-dessus de cette zone », explique Nicole van Lipzig, Professeure de géographie à la KU Leuven, « Il s’agit d’un front pluvieux créé par la collision de deux masses d’air de températures différentes ».
Rencontre de deux masses d’air
Ces fronts pluvieux passent généralement en l’espace de quelques heures. Les provinces concernées sont toutefois confrontées à un front stationnaire, qui présente très peu de mouvement depuis plusieurs jours. Les intempéries résultant de ce phénomène se limitent ainsi à ces zones, au lieu de s’étendre sur l’ensemble du pays – d’Ouest en Est ou du Sud au Nord, par exemple -, ce qui est plus habituel dans nos régions.
Étant tant donné l’écart important entre leurs températures (et donc leurs densités), les deux masses d’air qui se sont rencontrées à l’est et au sud-est de la Belgique se mélangent peu. Cependant, une partie de la couche d’air la plus chaude, dont la densité est plus faible, s’élève au-dessus de la couche d’air froide et la recouvre. Le refroidissement qui en résulte crée des nuages, qui donnent lieu à des précipitations.
Ne serait pas arrivé il y a 100 ans
« En l’occurrence, des précipitations particulièrement abondantes », précise Van Lipzig. Le réchauffement climatique, qui a engendré une hausse de la température moyenne dans nos régions au cours des dernières années, explique de toute évidence cette pluviosité extrême. « Plus il est chaud, plus l’air contient de vapeur d’eau. Il y a cent ans, ce front pluvieux n’aurait probablement pas produit d’aussi fortes précipitations ».
Selon Van Lipzig, nous devons prendre conscience du fait que les phénomènes météorologiques tels que ces précipitations d’une rare intensité, mais également la chaleur torride qui a frappé certaines régions des États-Unis et du Canada ces dernières semaines, sont une conséquence du réchauffement de la planète. « Seule une réduction des émissions de gaz à effet de serre peut empêcher une détérioration de la situation ».
https://daardaar.be/environnement/les-pluies-diluviennes-en-belgique-ne-sont-pas-le-fruit-du-hasard/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-pluies-diluviennes-en-belgique-ne-sont-pas-le-fruit-du-hasard
Écrit par : Allusion | 21/07/2021
Répondre à ce commentaireEn Chine, près de 200 000 habitants de Zhengzhou évacués après des inondations
La ville a connu des intempéries « rares et violentes » submergant une partie du métro de la métropole, où douze personnes sont mortes, mercredi, selon les autorités.
Douze personnes sont mortes dans l’inondation du métro de la ville de Zhengzhou, en Chine centrale, ont annoncé, mercredi 21 juillet, les autorités, après la diffusion sur Internet d’images de passagers avec de l’eau jusqu’au cou dans un wagon.
Près de 200 000 habitants de Zhengzhou ont été évacués à la suite des inondations qui frappent cette métropole du centre de la Chine, ont annoncé mercredi les autorités municipales. L’armée a été appelée en renfort à Zhengzhou, capitale de la province très peuplée du Henan, qui a reçu en trois jours presque l’équivalent d’une année de pluie.
Métropole placée en alerte rouge
La ville « a connu une série d’orages rares et violents, provoquant une accumulation d’eau dans le métro de Zhengzhou », ont déclaré des responsables de la municipalité dans un message publié sur le réseau social Weibo, ajoutant que cinq autres personnes avaient été blessées. La métropole a été placée mardi en alerte rouge. Il s’agit du niveau d’alerte le plus élevé pour la météorologie en Chine.
La télévision nationale CCTV a montré des rues de la ville submergées par un immense courant d’eau boueuse, tandis que des habitants avec de l’eau jusqu’aux genoux poussaient leur véhicule dans des artères inondées. Selon le Quotidien du peuple, l’organe du Parti communiste au pouvoir, ces intempéries ont provoqué l’effondrement de maisons.
Mais c’est dans le métro que la situation a paru la plus dramatique. Des vidéos sur les réseaux sociaux, dont l’authenticité n’a pas été vérifiée, ont montré des passagers dans un wagon, suspendus aux poignées, alors que l’eau leur arrive aux épaules, et d’autres debout sur les sièges. Des images diffusées par la télévision publique CCTV ont montré de l’eau envahissant le quai désert d’une station.
Un passager a raconté sur Weibo que des secouristes avaient ouvert le toit de son wagon pour permettre l’évacuation, un par un, des passagers. D’autres images ont montré un passager assis sur le toit de son wagon à moitié submergé dans un tunnel.
« Situation extrêmement grave »
Le président Xi Jinping a appelé à la mobilisation face aux intempéries. « Des barrages se sont effondrés, provoquant de graves blessures, des décès et des dégâts. La situation sur le front des inondations est extrêmement grave », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par la télévision nationale.
Toujours dans le Henan, près de l’ancienne capitale de Luoyang, l’armée a annoncé qu’un barrage menace de s’écrouler, après l’apparition d’une brèche de 20 mètres dans la structure. La ville de Luoyang, à l’ouest de Zhengzhou, compte quelque 7 millions d’habitants. Le barrage de Yihetan « peut céder d’un instant à l’autre », ont averti les militaires.
Des soldats se sont déployés le long d’autres cours d’eau de la région, afin de renforcer les berges à l’aide de sacs de sable.
Selon les autorités chinoises, les pluies dans la région ont été les plus fortes jamais enregistrées depuis que les phénomènes météorologiques ont été compilés il y a soixante ans. La ville de Zhengzhou a vu tomber en trois jours l’équivalent d’un an de pluies, selon ces mêmes sources.
Les inondations frappent régulièrement la Chine durant l’été, avec un bilan qui avait atteint plusieurs milliers de morts en 1998 dans la région du Yangtsé, plus au sud. Zhengzhou comme Luoyang sont proches du Fleuve jaune, dont les crues ont été fréquemment meurtrières dans l’histoire de la Chine
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/21/en-chine-les-inondations-provoquent-la-mort-de-12-personnes-dans-le-metro-de-zhengzhou_6088974_3244.html
Écrit par : Allusion | 21/07/2021
Répondre à ce commentaireA nouveau, rues inondées, dégâts matériels: le bilan des inondations qui ont frappé la Belgique ce samedi
« La situation à Namur est plus grave que la semaine dernière avec plusieurs rues inondées, plusieurs quartiers de la commune sous eau et des conséquences importantes sur plusieurs ménages à reloger »
https://www.lesoir.be/385764/article/2021-07-25/rues-inondees-degats-materiels-le-bilan-des-inondations-qui-ont-frappe-la
Écrit par : Allusion | 25/07/2021
Répondre à ce commentaireLe changement climatique, c’est maintenant (Par Gauthier De Bock)
Une série de phénomènes météorologiques, tant chez nous qu’ailleurs, accrédite la réalité du dérèglement climatique. Et de ses catastrophiques conséquences…
Pluies diluviennes
De violents orages ont provoqué encore ces derniers jours des inondations si importantes que les pompiers ont rapidement dû abandonner les missions de pompage pour se concentrer sur le sauvetage des personnes. Pas de victimes, mais de très importants dégâts matériels sur la rive gauche de la Meuse à Dinant, Wépion, Namur… Les provinces d’Anvers et du Brabant wallon ont été également touchées ce week-end, mais dans une moindre mesure.
Pluies artificielles
Les autorités de Dubaï travaillent depuis quelques années avec l’université anglaise de Reading à une solution technologique, basée sur des drones, pour déclencher artificiellement des pluies. Ce mode de rafraîchissement a commencé à être expérimenté ce mois de juillet. Le dispositif ne prévoit, cependant, ni l’intensité, ni la durée des précipitations.
Inondations mortelles
Après les inondations qui ont frappé notre pays le 14 juillet le bilan est très lourd: 36 morts, 7 disparus, plus de 10 .000 personnes sans logement, plus de 50.000 voitures détruites, l’équivalent de près d’une année de déchets ménagers produits en quelques heures.
Le feu terrifie la Sardaigne
Le week-end dernier, la région d’Oristano, dans l’Ouest de l’île, a été le théâtre de violents incendies, poussant les autorités à faire évacuer des centaines d’habitants. Des dizaines d’hectares ont été détruits par les flammes que sont venus combattre des avions envoyés par l’Union européenne.
Dôme de chaleur
Un “dôme de chaleur” est un fort phénomène anticyclonique conjugué à d’autres facteurs qui provoque une explosion des températures. On se souvient des 49,6 °C qu’a connu la Colombie britannique (Canada), fin juin dernier, un record battu de 4,6 °C, provoquant plus de 300 morts. Ce phénomène se répète, cet été, dans plusieurs régions du monde dont le nord de la Finlande où il faisait près de 34 °C, début juillet.
Incendies “intelligents”
Évidentes conséquences des dômes de chaleur, de nombreux incendies ravagent l’ouest des États-Unis et du Canada. Certains brasiers sont, selon les experts, si grands qu’ils génèrent désormais leur “propre climat”. L’énergie dégagée est si importante qu’elle crée des conditions météorologiques particulières qui provoquent de la foudre. Ces éclairs alimentent de nouveaux incendies…
Sécheresses
Le Mexique est affecté depuis le printemps dernier à plus de 70 % par une terrible sécheresse. Celle-ci a maintenant des répercussions agricoles qui provoquent, dans certaines régions, une pénurie de vivres. Les lacs s’assèchent, et ce faisant révèlent, lorsqu’ils sont artificiels, des constructions englouties.
Fonte des glaces
Si l’accroissement de la fonte des glaciers de montagne, de l’Antarctique et du Groenland ne fait aucun doute, les chercheurs et académiques débattent encore de l’ampleur qu’il pourrait atteindre et surtout de ses conséquences pour la montée du niveau des mers. La plus forte incertitude réside dans la plus grande menace: l’Antarctique. Sa disparition pourrait provoquer une élévation du niveau des océans de… 58 mètres
https://www.moustique.be/30364/roman-photo-le-changement-climatique-cest-maintenant?utm_source=moustique&utm_medium=newsletter&utm_campaign=actu
Écrit par : Allusion | 28/07/2021
Répondre à ce commentaireInondations : géologie appliquée (Demaretz Gérard)
A l'heure des interrogations de nombreux experts se sont répandus sur : le réchauffement climatique - la météorologie - l'hydrologie - le système d'alerte mais rien sur la géologie ! Le spectaculaire glissement de terrain d’Erftstadt-Blessem donne pourtant l'impression que l'on a bâti sur des terres arables ou du remblai ! Un autre fait attire l'attention, les zones touchées sont contiguës au plissement Hercynien du système Carbonifère de l'ère primaire ou paléozoïque ! A cette époque, l'écorce terrestre était chaude et constamment arrosée par des pluies chaudes.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/inondations-geologie-appliquee-234764
Écrit par : Allusion | 29/07/2021
Répondre à ce commentaireLe nouveau film choc de Yann Arthus-Bertrand: "En dessous de 13-14 ans, j’ai pas du tout envie de leur parler de la fin du monde"
Le réalisateur Yann Arthus-Bertrand était l’invité du RTL INFO AVEC VOUS ce mercredi pour présenter son dernier documentaire, Legacy, qui sera diffusé entre le 16 et le 20 octobre durant la semaine verte sur RTL-TVI. Son thème ? Comment l’homme est arrivé aujourd’hui à un point de basculement.
Un film qu’il assure comme n’étant « pas anxiogène. C’est surtout un film qui parle quelque part de l’intelligence incroyable de l’Homme et de l’amour » qui va nous sauver, insiste-t-il.
Pourtant, avant même son tournage, convaincre les télévisions françaises de le financer a été impossible. Elles le trouvaient trop pessimiste. « Ils ont refusé d’investir, de commander le documentaire. Peut-être que je l’avais mal vendu. C’est vrai que je suis quelqu’un d’assez pessimiste. En même temps il faut aujourd’hui avoir le courage de dire la vérité. Et on parle aussi beaucoup d’amour donc c’est un film d’un optimiste inquiet », a-t-il expliqué. Cette attitude serait-il symptomatique d’un déni de notre société face à l’urgence climatique ? « Oui parce que tout le monde veut de l’espoir. Ce qui nous cache la réalité derrière un espoir qui n’est pas encore là. On est un peu piqué au génie humain. On pense que l’Homme va trouver la solution, continuer comme avant. L’Homme s’en est toujours sorti, c’est le truc qu’on entend toute la journée. »
Le nouveau film choc de Yann Arthus-Bertrand: "En dessous de 13-14 ans, j’ai pas du tout envie de leur parler de la fin du monde"© Fournis par RTL info Le nouveau film choc de Yann Arthus-Bertrand: "En dessous de 13-14 ans, j’ai pas du tout envie de leur parler de la fin du monde"
Végétarien mais pas contre la viande du petit producteur
Dans ce documentaire, lui qui ne mange plus de viande s’en prend aux usines à viande. Ces parcages de bovins à perte de vue dans le but de produire lait et viande le plus rapidement possible, au mépris du bien-être animal. Manger de la viande après avoir vu ça devient de plus en plus difficile, « en tout cas la viande industrielle », précise-t-il. « Je pense que les paysans qui font bien leur boulot il faut les aider. Et surtout il faut acheter la viande au vrai prix. Pas au prix bas. Les paysans qui font bien leur travail, qu’ils en profitent et qu’ils puissent vivre de leur travail ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
Pas d’avion pendant 3 ans
Autre luxe polluant auquel il a renoncé, c’est l’avion. Ou plutôt avait renoncé… « Je n’ai pas pris l’avion depuis 3 ans mais je vais le prendre ce week-end pour aller à Lisbonne parce que j’ai un truc impossible à décaler et il n’y a pas de train qui va à Lisbonne et je le regrette. Mais j’ai tellement pris l’avion, tellement mangé de viande, j’ai tellement profité de la vie que je pense qu’il y a un âge où on peut se poser des questions. Et surtout c’est un moment où il y a beaucoup de choses qu’on ne savait pas. Le changement climatique c’est quelque chose d’assez nouveau en fin de compte. On n’en parle que depuis 2005-2006. »
Aujourd’hui je pense qu’il faut être radical
Greta Thunberg a réussi ce qu’aucun écolo n’avait fait
Et lui-même l’avoue, il a passé les deux tiers de sa vie à ignorer cette importance de décarboner nos vies « parce qu’on ne savait pas. Le changement climatique c’est arrivé en 2004-2005. Avant on ne parlait pas du tout de ça. Mais aujourd’hui je pense qu’il faut être radical. Vous savez, quand vous faites un film international comme le film Woman, on va toujours présenter le film au Brésil, c’est idiot ce qu’on fait. On va 2 jours à Rio. Et je lisais le bouquin de Greta dans l’avion qui m’amenait à New York et je me disais voilà une fille de 15 ans qui m’explique ce que je dois faire et j’ai décidé d’arrêter de prendre l’avion ce jour-là en lisant son livre. Elle m’a vraiment marqué. C’est drôle comme cette gamine qui est un peu plus vieille maintenant a réussi par sa radicalité, par sa souffrance quand elle parle, à monter un mouvement qui n’avait jamais été fait par aucun écolo aujourd’hui. Donc bravo. Et d’ailleurs ce sont souvent les femmes les héroïnes de l’environnement.
Il ne pensait pas voir le changement climatique de son vivant
« Parler de la fin du monde, de la sixième extinction, c’est ça que ça veut dire. C’est la mort de tes enfants, de tes petits enfants », a ajouté le réalisateur. « Et moi je ne pensais pas que dans ma vie d’homme, je verrai de mes yeux se dérouler le changement climatique. Je parlais pour une autre génération, peut-être celle qui suivait. Mais aujourd’hui, ce qui vient de se passer en Belgique ou au Canada cet été, tous les feux en Sibérie… Et en même temps on sait ce qu’on peut faire si on décide aujourd’hui de décarboner nos vies, c’est-à-dire de mettre moins de carbone dans notre vie au quotidien. C’est ce que disent les scientifiques. Il suffirait de consommer 5% de moins d’énergies fossiles tous les ans, ce n’est pas impossible à faire », assure-t-il, mais « il faut qu’on soit le monde entier à le faire, mais c’est possible. C’est pour ça que dans tous ces chiffres extrêmement pessimises, il y a encore cet espoir de dire : on peut changer le monde si on en a envie. »
Trop d’humains sur Terre mais indécent de demander aux plus pauvres qui ne polluent pas d’arrêter leurs progrès
Toutes les secondes, la Terre compte 5 humains de plus. « Nous serons 100 millions de plus l’année prochaine. » D’où cette question délicate : faut-il limiter les naissances ? « En même temps il faut savoir que les gaz à effet de serre sont émis par 10% » des humains. « 70% des gaz à effet de serre sont émis par 10% des pays les plus riches. Il faut savoir que les pays pauvres qui font beaucoup d’enfants souvent ne sont pas responsables du changement climatique. Par contre, avec internet et leur téléphone, ils n’ont qu’une envie c’est de vivre dans nos pays, cette espèce de paradis incroyable qu’on a sur nos téléphones, sur internet, dans lesquels on vit. Parce que nous, nous vivons dans un paradis avec les lois sociales. On a à manger, l’hôpital est gratuit, l’éducation est gratuite. » On ne peut donc pas leur interdire le progrès à eux aussi « et je pense que la grande crise migratoire n’a pas encore commencé. »
Quand on sera 2 millions dans la rue, les choses changeront
Trop peu de citoyens mobilisés pour changer
« Quand il y a la marche pour le climat à Paris on est 40.000. La marche pour le pass sanitaire on est 200.000. Voilà. A l’arrivée de la Coupe du Monde de foot on est 2 millions dans la rue. Quand on sera 2 millions dans la rue, les choses changeront. Je pense qu’on a tous le devoir, la mission, par notre action. Mais moi je ne sais pas ce que peut faire un banquier, un chauffeur de taxi, un boulanger, chacun va trouver sa place et ce qu’il peut faire. Et donc le film c’est dire : attention, les hommes politiques ne sont que le miroir de ce que nous sommes nous. Ça viendra d’en bas, ça ne viendra pas d’en haut. »
Les COP représentent l’égoïsme des nations
Yann Arthus-Bertrand se montre aussi pessimiste à propos des COP, qu’il qualifie de mirages. « Jamais une COP n’a réussi à faire baisser les émissions de CO² », déclare-t-il. Mais s’il n’est « pas du tout » plus confiant pour la prochaine, la COP26 de Glasgow dans un mois, il y sera présent car elles servent à faire circuler l’information. « On sera à la COP avec le film Legacy, dont Sting a fait la voix, et on fera une conférence visuelle avec lui. Mais ce que je pense, c’est que les COP ne font pas baisser le carbone mais elles mettent en avant tous les chiffres et tout ce qu’on doit savoir donc c’est beaucoup plus une sorte d’information. Maintenant vous savez, les COP c’est un peu comme les réunions de copropriétaires où c’est une peu l’égoïsme des nations et on n’arrive pas à avancer. Ce qui est terrible c’est qu’on sait ce qui se passe, les scientifiques nous donnent les chiffres, nous disent attention c’est ce qui va arriver, c’est une catastrophe. Et on est incapables de réagir parce qu’on est prisonniers. Ici on dépend tous de la croissance. On a besoin de croissance pour vivre et aujourd’hui il faut qu’on apprenne à vivre mieux avec un petit peu moins. Non pas une décroissance mais une post-croissance un peu plus intelligente. »
Il ne faut pas demander aux enfants de porter le poids du monde
Ne pas être trop alarmiste avec les plus jeunes
Enfin, le réalisateur nous confie qu’il préfère préserver ses petits-enfants de son pessimisme sur l’avenir. L’état de la planète, « je ne leur parle pas de ça en fait. Je n’ai pas envie de parler à mes petits enfants de 10 ans de ce qui se passe aujourd’hui. Je suis végétarien, ils se demandent pourquoi, je leur pose des questions. Mais je pense qu’à 10 ans, le monde est assez difficile et compliqué, et je pense que ça viendra par la suite. Il se trouve que je vais souvent dans les écoles et dès que les enfants ont moins de 13-14 ans, j’ai pas du tout envie de leur parler de la fin du monde. Bien sûr quand vous allez dans les écoles il est marqué « triez les déchets », « mangez bio ». Ça je leur dis bien sûr et je leur explique pourquoi, mais je ne leur dis pas vraiment… On peut leur dire, mais pourquoi leur dire tout de suite ? Un enfant de 10 ans ne peut avoir aucune action sur la planète. Par contre toi et moi on peut en avoir une. Et c’est à nous de le faire. Il ne faut pas demander aux enfants de porter le poids du monde. C’est important. »
https://www.msn.com/fr-be/divertissement/other/le-nouveau-film-choc-de-yann-arthus-bertrand-en-dessous-de-13-14-ans-j-ai-pas-du-tout-envie-de-leur-parler-de-la-fin-du-monde/ar-AAOXukj?ocid=msedgntp
Écrit par : Allusion | 29/09/2021
Répondre à ce commentaireUn an après le déluge.
On se souvient quand on était dans le jus. On compte les pertes. La solidarité a joué son office de bienfaisance. Les assurances ont toujours des dossiers non clôturés.
Journée du souvenirs, en radio, ce matin, à la télé ce soir en deux épisodes.
https://photos.google.com/share/AF1QipOBUOvS6q5woUTCufFY5CVJO1LypLzuQKwqN2UXmDFlw7HLwRqxIGCpb9W7t6K9sw/photo/AF1QipOjuelvI4iMXX81Orr2D5HpA3QImwSYB8WDLKwz?key=WGhTbkhwNFY1NTJTSDZ3bDNNMUJ2QThnVllLTEN3
Écrit par : Allusion | 13/07/2022
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire