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01/12/2022

Orwell et Huxley avaient prévenu

0.jpgLe Hors-Série de Point remet George Orwell dans l'actualité avec le sous-titre "Il nous avait prévenu".

Dans le titre de ce billet, j'ajoute Aldous Huxley qui par une toute autre voie écrit au sujet de l'évolution de nos sociétés démocratiques ou dictatoriales. 

En cela, ils deviennent tous deux des lanceurs d'alerte, des iconoclastes et même des anarchistes.

Faire les prédictions sur le futur pour lancer des alertes est toujours intéressant. Le futur prédit reste à comparer avec ce qui s'est réellement passé. Je vais tenter de le faire après avoir rappelé le passé des prédicateurs .


...

Éric Blair alias George Orwell

Longtemps, les romans de George Orwell ont été considérés et écrit par un fonctionnaire dépressif payé pour falsifier la vérité dans un pays en état de guerre permanent.

Éric Blair alias George Orwell, né le 25/6/1903 à Motihari  pendant la période du Raj britannique et mort des suites d'une tuberculose, le  à Londres.

Écrivain, essayiste et journaliste britannique.

Fils d'un fonctionnaire des Indes de l'Administration impériale.

La (relative) prospérité de la famille Blair est étroitement liée à l'impérialisme britannique. Son arrière-grand-père paternel a été propriétaire d'esclaves en Jamaïque. Son grand-père maternel a été marchand de teck en Birmanie.

Après des études à Eton dans une des meilleures écoles, Éric Blair endosse tout naturellement l'uniforme militaire. Il retourne aux Indes en 1922, devient sergent dans la police impériale en Birmanie.

Mais il veut exprimer ce qu'il ressent de situations autoritaires par les effets sur les autres comme en reflet, sur lui-même.

A travers sa vie de travailleur pauvre et de vagabond, il décrit dans son engagement de jeunesse, la misère à Paris et à Londres à la fin des années 1920 qui trouve ses sources pour une large part dans son expérience personnelle qui passe par l'impérialisme britannique en représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie et vire vers la justice sociale et le socialisme.

Jardinier dans l’âme, solitaire et pourtant couvert d’amis, il est amoureux d'un esprit lucide qu’il faut écouter pour mieux y résister.

Il lit tout ce qui lui tombe sous les yeux.

Ses lectures sont éclectiques et partagées entre Swift, Dickens, Twain, Gissing, Maugham, Joyce et Zamiatine.

Ancien combattant du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste en Catalogne, Orwell a surtout été marqué par la violence et par des mécanismes de propagande du fascisme espagnole en 1936 et du stalinisme en URSS.

En automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis. Il les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit. Il espère ainsi en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par-là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression ».

Pas de dons particuliers pour l'écriture si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque mais il décide de travaille d'arrache-pied, écrit des poèmes, quelques nouvelles, et multiplie les ébauches de romans.

Dès la publication de son livre autobiographique paru en 1933 "Dans la dèche à Paris et à Londres" (Down and Out in Paris and London), Éric Blair prend le pseudo de George Orwell comme le ferait un jeune blogueur d'aujourd'hui sur le Web.

Entre 1930 et 1940, témoin de son époque, Orwell devient chroniqueur, critique littéraire et romancier avec une production d'œuvres variées au succès durable;

Il veut écrire une trilogie dont le premier volet serait "Les vivants et les morts". Il ne l'a jamais terminé. Le second "La Ferme des animaux" et le troisième "Le dernier homme" qui a pris le nom de "1984". 

1.jpgEn 1943, il écrit "La Ferme des animaux", un roman court, découpé en dix chapitres, dans lequel il décrit une ferme dans laquelle les animaux se révoltent, prennent le pouvoir et chassent les hommes. Apologue écrit sous la forme d'une fable animalière et d'une dystopie qu'il transpose en une satire de la Révolution russe et une critique du stalinisme bolchevique et au-delà, des régimes autoritaires et du totalitarisme.

Le livre figure dans la liste des cent meilleurs romans de langue anglaise écrits entre 1923 et 2005 par le magazine Time.

« Ce qu'il y a de plus inquiétant dans la censure en Angleterre, c'est qu'elle est pour une bonne part volontaire. […] Quiconque a vécu quelque temps dans un pays étranger a pu constater que certaines informations, qui auraient normalement dû faire les gros titres, étaient passées sous silence par la presse anglaise, non en vertu d'une intervention du gouvernement, mais parce qu'il y a eu un accord tacite pour considérer qu'il ne fallait pas publier de tels faits. », écrit-il.

En ukrénien, préparée par Ihor Ševčenko, l'édition est destinée à des réfugiés ukrainiens vivant dans des camps pour personnes déplacées situés en Allemagne dans les zones d'occupation anglaise et américaine.

George Orwell a commencé à écrire une satire au sujet du "culte de la personnalité" avec la figure de Big Brother comme « Grand Frère ».

"Troublé par la personnalité" écrivais-je en 2912.

0.png"Le culte de la personnalité est une dérive mégalomaniaque empreinte de folie et de paranoïa, maintenue par la terreur et la répression en contrôlant les esprits et en empêchant toute rébellion" explique Frank Dikötter "Comment devenir dictateur" en citant Mussolini, Hitler, Mao Zedong, Kim-il-Sung, Dubalier, Ceauçescu et Mengistu.

En 1949, il publie son roman le plus connu, sous le nom de "1984" qui devait s'appeler au départ "The last man in Europe".

C'est une satire qui génère en 1953 le film dystopique dans lequel le monde est dominé par trois grandes puissances, qui se livrent une guerre perpétuelle :

  • L'Océania, le monde anglo-saxon dirigé par un parti unique avec un régime collectiviste et totalitaire personnifié par Big Brother, dont les membres intérieurs sont les dirigeants, les membres extérieurs constitués par des employés et les la majorité de Prolétaires. Des télé-écrans surveillent tous les espaces de la vie privée en utilisant la propagande et la Novlangue pour baser leurs piliers et une Police de la Pensée pour la contrôler.   
  • L'Estasia comprenant l'Asie d'Extrême-Orient et du Sud-Est et s'appuyant sur l'idéologie nommée « culte de la mort » ou « oblitération du moi ».
  • L'Eurasia comprenant toute la partie nord du continent européen et asiatique, basé sur l'idéologie du Néo-Bolchevisme.

Cette dystopie dénonce ainsi la surveillance systématisée d’un régime totalitaire, sous l’œil terrifiant de "Big Brother" utilisé dans un État bureaucratique et répressif qui confisquerait la liberté de penser et de la mémoire.

Le film de "1984" est sorti cette année-là.

George Orwell est malade et meurt le 21 janvier 1950, son fils, Richard Blair n'a que 5 ans. Avril Blair, sa tutrice légale, sœur de George Orwell avec son mari, Bill Dunn se chargent de lui.

S'il fréquente les collèges agricoles avant de travailler dans les ventes et le marketing, il reste hanté par la carrière et la vie de son père et depuis 2008, lui consacre son temps à préserver sa mémoire. Il publie son premier récit de sa vie avec son père et parle publiquement de son enfance. Il travaille avec un groupe d’universitaires passionnés d’Orwell, et crée la fondation de la "Société Orwell" apolitique dont il est à la fois mécène et administrateur.

...

Aldous Huxley 

Toute sa famille baigne dans une ambiance et un environnement scientifique.

Aldous Huxley est issu d’une famille nantie de scientifiques.

Il a été le frère de Sir Julian Huxley (1887-1975), biologiste théoricien de l'eugénisme, auteur et internationaliste, connu pour ses livres de vulgarisation sur la science et premier directeur de l'UNESCO et fondateur du WWF. socialiste et progressiste, connu pour ses ouvrages de vulgarisation sur la biologie et l’évolution.

Son grand-père, Thomas Henry Huxley, est un des plus importants naturalistes du xixe siècle, surnommé le « Bouledogue de Darwin » qui rationalise scientifiquement l'eugénisme. Les deux frères ne sont pas d'accord entre eux. 

Pas étonnant que Aldous imagine à quoi peut mener cette science à la limite du scientisme. Il écrit ses reproches en prenant le chemin de l'absurde sous forme d'utopie et de dystopie. 

Aldous Huxley termine son premier roman (non publié) à l'âge de dix-sept ans et se tourne de façon décisive vers l'écriture de poèmes à l'âge de vingt ans. Journaliste, critique musical et critique d'art, il voyage et fréquente l'intelligentsia européenne de l'époque. Musicien, ami de Igor Stravinsky, il rencontre les surréalistes. Il écrit de nombreux essais littéraires sur ces thèmes. Profondément préoccupé par les bouleversements que connaît la civilisation occidentale, il écrit pendant les années 1930 de grands romans, sur les graves menaces que fait peser le mariage du pouvoir, du progrès technique et des dérives de la psychologie telle la théorie d'apprentissage qui vise à conceptualiser par le béhaviorisme ce qui se passe physiquement et cognitivement lorsqu'un individu apprend. Contre la guerre et le nationalisme. Adepte, comme de nombreux intellectuels et artistes anglo-saxons, de la technique mise au point par Frederick Matthias Alexander qu'il fait apparaître dans "La Paix des profondeurs".

En 1932, son roman "Le meilleur des mondes" annonce une aliénation consentie au travers d’une civilisation hédoniste, consumériste et eugéniste dans un Londres futuriste en catégorisant la population haut de gamme en citoyen intellectuel alpha, jusqu'à la gamme epsilon des masses ouvrières au besoin clonées. 

Il redoute une dictature scientiste qui, en s’appuyant sur les biotechnologies, asservirait des individus programmés comme des monstres hybrides.

Ce livre a dû plaire à Hitler qui désirait créée une race arienne qui commande et éliminer les races juives qui sont traités comme des sous-hommes biologiquement.

 En 1917, Aldous Huxley et Éric Blair se croisent au collège chic d’Eton.

Huxley est un dandy de la haute société. Il y est professeur de français suppléant tandis que Éric Blair est un boursier, un peu égaré dans l’institution.

Ni l'un ni l'autre ne se plaisent dans le collège de Eton.

Huxley démissionne après deux ans et Blair arrête très rapidement ses études trop snobs pour lui.

Quand "1984" de Orwell parait, il juge le livre "profondément important" sans partager sa vision sur l’avenir mais qui ne peut, selon lui, se réduire à "une botte dans un visage".

Après la Seconde Guerre mondiale, il demande la citoyenneté américaine, qui lui est refusée parce qu’il refuse d’envisager de prendre les armes pour défendre les États-Unis.

"Une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit. Qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée ? écrit-il en 1948.

Par la suite, ses écrits sont fortement influencés par le mysticisme et par ses expériences hallucinatoires avec la mescaline, que lui fait connaître le psychiatre Humphry Osmond en 1953. Les expériences psychédéliques de Huxley sont racontées dans les essais comme "Les Portes de la perception" et "Le Ciel et l'Enfer", dont les titres s'inspirent directement de l’œuvre "Le Mariage du Ciel et de l'Enfer" du poète visionnaire William Blake,

En confrontant les idées de Orwelle et Uxley, on s'aperçois qu'elles sont hybrides. Orwell serait du côté "gauche" par la manipulation du langage et la falsification de l’histoire analysée. Huxley serait de "droite" (néanmoins socialiste) avec ses visions des enjeux scientistes glaçants du monde étudiés.

Par la complémentarité des voies par l'éclaircissement analytique de critiques d’écrivains et de philosophes actuels, ils montrent leurs côtés visionnaires communs alors que dans le fond, leur vie et leurs pensées sont antagonistes : Etat totalitaire broyant l'individu imaginé par Orwell contre société de contrôle pour obtenir des plaisirs superflus par la vision prédicatrice de Huxley.

Tous deux ont imaginé alerter des potentielles dérives de nos sociétés démocratiques ou baignées dans l'autoritarisme, tout en ne vivant pas dans le même monde de la société.

Aujourd'hui, tous deux trouvent un écho extraordinaire dans nos sociétés en citant des faits alternatifs, les fakenews, les ultra-surveillance généralisées, les mécanisme de propagande, les bébés sur mesure parfois opposées à l'éthique que les sciences, les technologies inventent des techniques et que les autorités politiques peuvent utiliser, à dessein, pour imposer leur pouvoir de manière drastique sur les populations souvent impuissantes si elles n'ont pas les moyens financiers pour répondre à leurs désirs d'obtenir une progéniture à leur mesure. 

La génétique est une bonne manière de corriger les défauts des gènes qui entraînent des maladies sérieuses dans les embryons. Mais, c'est un marché colossal qui se prépare dans une société de castes avec le pouvoir de ceux qui savent payer.

 

Réflexions du Miroir

Ni Huxley, mort en 1962 à cause d'un cancer de la gorge avancé, ni Orwell, mort en 1950 suite à une hémorragie cérébrale, ne verront que les prémices de leurs œuvres de prédiction de l'avenir qui ne faisaient que s'ébaucher et qui ont explosé au 21ème siècle.

Il y a beaucoup d'intermédiaires et d'étapes dans les méandres de l'histoire pour arriver à la situation actuelle.

De "1984", j'en parlais dans le billet "Les infidélités de notre mémoire" en rappelant que "Dans l'histoire, on s'est efforcé d'arracher des aveux religieux ou politiques au moyen de méthodes d'interrogatoire extrême en infligeant de véritables tortures physiques et mentales dans le but d'obtenir des souvenirs susceptibles de déboucher sur une inculpation. Manipulations effrayantes dans laquelle l'inculpé renie ses idéaux, sa mémoire et sa raison jusque dans les souvenirs suggérés. Les témoignages oculaires ne sont pas plus fiables. Les inculpés se retrouvent pris au piège ou en porte-à-faux de leurs révélations. Vérité historique contre vérité narrative que les juges se doivent de réconcilier ou de faire dérailler vers une réalité plus vraie ou plus vraisemblable".

Au début de 2017, dans "Première année et suivantes du monde selon Trump", je parlais dans un parallèle avec 1917 avec cette année 2017 comme une année qui allait changer le monde. Année qui par son ampleur, marque un bouleversement durable dont les conséquences se font encore ressentir de nos jours. Si Trump n'est plus président, le trumpisme excite toujours en arrière-plan.

Le S&V de ce mois de novembre lance l'alerte au sujet du changement climatique en pensant à la sixième extinction après l'implacable glaciation pendant l'Ordovicien, la privation de l'oxygène au Dévonien, l'hécatombe du vivant au Permien, la terrible retombée volcanique au Trias et la météore dévastatrice au Crétacé.

"Soudain, tout s'emballe à notre époque" sont les premiers mots du préambule du dossier.

La première COP a eu lieu en 1995 à Berlin. Elle fixe pour chaque pays ou région des objectifs chiffrés en matière d'émissions de gaz à effet de serre et de réductions correspondantes à atteindre. La COP17 vient de se terminer sans accord global international.

Des crises successives se superposent et réveillent les peurs et des prédicateurs entrevoient une extension massive de la vie sur Terre.

On parle d'un "grand tournant" d'une "grande démission", d'une "perte de sens".

Tout dépend du point de vue dans lequel l'individu ou le groupe d'individues se positionne dans le monde.

Depuis 1900, le nombre d'individus par espèce a, en effet, globalement diminué de 20% dans la perte de la diversité à un rythme accéléré avec la perte d'abondance et les effets de la pollution et le rétrécissement des habitats. Mais on oublie qu'on découvre encore de nouvelles espèces inconnues.

La pollution plastique empire malgré les décisions de la réduire au maximum l'utilisation du plastic

En haut de la chaîne alimentaire du vivant, la résilience des animaux est bien plus forte que celle des humains trop dépendants, pour leur survie, de leur environnement et des milliers d'espèces sauvages.

Les animaux s'adaptent déjà par la réduction de taille. Ils régulent leurs règles de vie dans leur environnement qui, quand il devient improductif ou invivable, deviennent nomades et migrent en fonction d'une saison et reviennent plus tard à leur point de départ.

Ils sont régulés partiellement en fonction des humains jusqu'à devenir torturer par eux qui, parfois, migrent dans des paradis artificiels.

La terre sans les humains reviendrait à un naturel dont on a oublié l'existence.

"L'effondrement du monde n'aura (probablement) pas lieu" écrit Antoine Boueno en tenant de court-circuité l'alarmisme.

Il y a comme une sorte de ligne politique avec une gradation qui à gauche, présente l'autoritarisme des dictateurs, au centre, une sorte de démocrature alternative et à droite, la démocratie totale participative sans véritable leader suprême.

Le billet "Comment un seul dictateur met en péril le monde entier" par des élections douteuses, est à mettre en exergue.

2.pngEn Chine, des caméras scannent les visages des employés et donnent le sésame.

La pandémie du Covid a permis de tester l'efficacité des procédés de restrictions des libertés alors que les vaccins chinois pour y apporter un remède n'avait pas une efficacité suffisante.

Aux dernières nouvelles, les Chinois se réveille contre l'absolutisme de leurs dirigeants du parti unique.

L'internet chinois Baidu parvient à prédire tout rassemblement de foule trois heures à l'avance et est bien utile aux dirigeants.

Toute infraction à l'ordre établi y est portée au débit social du contrevenant.

Par des investissements partout dans le monde qui est en perte de vitesse, Russie et Chine s'intègrent progressivement dans leurs affaires sous forme d'un nouveau colonialisme comme première étape comme autocratie autoritaire pour renforcer leur pouvoir interne avant de l'expatrier dans une personnification de la soif de pouvoir portée par une idéologie dominante.

Par crainte de représailles, la loi du silence et la soumission associées à l'illusion du bonheur sont imposées de fait avec ses usines à trolls jusqu'au moment où la population se révolte comme en Chine pour raison de Covid zéro et en Iran, pour la religiosité du régime, mise question par des manifestations ininterrompues.

On y aspire au changement. Mais un changement dans le sens positif.

"Urgence climatique de George Orwell à Aldous Huxley" semble ignorée, considérée à l'époque comme pas encore à l'ordre du jour.

Dans les périodes de troubles, George Orwell refait surface dans les milieux gauchisants et Aldous Huxley, dans les milieux droitiers des scientifiques.

En 2018, Jacques-Robert Simon écrit ‘1984' d'Orwell : 70 ans déjà' en parlant de l'influence de l'argent.

En 2021, Patrice Bravoécrit "1984 : 8 prédictions d'Orwell qui se sont réalisées".

En 2020, écrivais 'Du déluge aux collapsologues'.

En 2007, j'écrivais une fiction dystopique suite au changement de climat "Le bâton, et plus beaucoup de carottes", en plaçant l'histoire en 2050 et j'imaginais un fils qui tombait sur un de mes écrits.

Les principes d'Orwell sont toujours et plus en plus à prendre en considération : privilégier l'humain, à être curieux de tout, privilégier les faits avant l'idéologie, lutter contre les préjugés, se méfier des religions, parler clair, respecter l'autre et cultiver le sens commun.

Quand on parle des actions à prendre dans le futur, il y a à déterminer et à partager le temps entre ce qui est urgent de ce qui est important.

Certaines actions demandent une urgence et une importance qui vont ensemble mais si on ne fait pas la différence, le stress et les blocages deviennent rédhibitoires avec la peur d'aujourd'hui projetée dans le futur qui enfonce les esprits les plus faibles.

Dans nos régimes démocratiques, les informations reçues par les médias traduites en fonction de l'endroit et dans la langue dans laquelle elles sont exprimées, arrivent en provenance du monde entier dans une vision globale sans qu'elles soient gradués en importance et en urgence, fait naître une fatigue informationnelle

Parer au plus pressé est actuellement le besoin de se nourrir, de se mouvoir et de se loger dans nos pays.

Au niveau importance, le problème du climat vient par après avec une date d'échéance que le cinéma aime se projeter dans des films catastrophes.

Le réflexe naturel de survie impose de se protéger et de ne plus écouter les informations par leur abondance qui entraîne un stress rédhibitoire.

Sommes-nous devenus en train de devenir infobèses?

En 1989, Stephan Echer chantait déjà "Déjeuner en paix"

Ce qui est urgent et ce qui est important, est de séparer ce qui intéresse et ce qui indiffère.

J'ai é lundi, les événements de ce weekend

Rien de vraiment palpitant.

Sans avoir toutes les cartes en main, le consommateur de l'info se sent impuissant et sans solutions pour y remédier.

1.pngActuellement, on ne parle plus que de foot au Qatar, après avoir regardé les matchs devant l'écran de la télé.

Les fans de foot délèguent leurs désirs de réussite à leurs footballeurs préférés.

En 2019, j'avais écrit "L'esprit de compétition, privilège ou contrainte ?".

Cet article préfigure mon maigre attrait pour la compétition en général et pour le foot en particulier, dont je ne connais même pas les règles du jeu avec ses termes spécifiques comme le hors-jeu ou le coup franc, alors que pour moi, il n'y a pas d'hors-jeu et où aucun coup ne serait pas franc.

0.pngJe ne regarde pas le foot du Mondial et celui qui en est fan, regarde ou écoute cette information en direct.

Mais une information en différé et sur demande s'imposent de plus en plus réservée aux temps libres.

C'est dire que les s sont très intéressants pour ne pas se retrouver face à une information brute dans un rythme constant non désiré, alors que le consommateur n'est pas prêt à l'assumer en étant mal dans sa peau et pas prêt à assumer ce qu'il apprend dans l'actualité. Dénoncer une situation politique scabreuse fait partie des lanceurs d'alertes qui viennent après analyses globales en délégués pour surveiller une autorité supérieure.

Aujourd'hui les médias officiels avec leurs journaux télévisés ou diffusés en radio, ont beaucoup moins la cote suite à un manque de confiance envers les nouvelles qui viennent de partout sans discernement.

"Le mondialisme, souvent décrié, est une conception manichéenne en vue d'une politique globale couvrant la planète et proposant des solutions ayant trait à l'économie et au trafic interchangeable de biens matériels.... Sauf qu'une mondialisation de la pensée, de la réflexion libre de toute contrainte et relevant exclusivement de l'esprit, s'appelle plutôt universalisme".

Le mondialisme n'est qu'une des phases internes à l'universalisme.

Et c'est le Web qui a pris la relève pour influence les citoyens du monde.

Le livre "La société du commentaire" écrit par Nicolas Truong, explique que les commentaires agissent en bruits de fond persistants et permanents dans une musique d'ambiance que l'on écoute d'une oreille non analytique et sans en connaître les notes de la partition comme je le disais dans mon billet sur Franz Schubert. C'est à la recherche d'une équivalence d'opinion pour se rassurer de son bon choix de société, porté par sa puissance despotique à dire "n'importe quoi" qui se mue souvent en une injonction à exposer ses pulsions, à fabriquer du faux et du clash dans un environnement de forum de discussions arrivé à un stade d’autonomisation pour informer une réalité modifiée par la perception de son auteur. L'utilisateur considère son info comme gratuite alors qu'elle rémunère le fournisseur d'accès, payé par la publicité.

Bref, les réseaux sociaux donnent le ton et les paroles de l'évangile selon Saint Internet sont là en propagande pour influencer avec une portée universaliste sur les esprits qui, en plus, quand ils sont malades et en perte de sens, au mieux que le contact commence bien dans un débat mais qui se détériore dès que la discussion sort des généralités.

Après avoir cherché à débattre, le constat est qu'on trouve très peu de généralistes sur son chemin sans rencontre en vis-à-vis. Alors, il faut "choser", faire "semblant" d'être intéressé au sujet de son interlocuteur quand on ne connait pas sa spécialité.

Un documentaire passé ce lundi, sur notre canal "La Trois", avait pour titre "Quelqu'un à qui parler" avec le préambule "Plus de 3 millions d'appels par an font retentir nuit et jour les lignes d'écoute et de soutien en santé mentale. Il y a là toujours le même espoir de secours, celui de trouver au bout du fil une voix humaine, un soutien bienveillant qui répondra, écoutera une peine qui peut être colossale".

A ce niveau, les principes de Orwell, précisés ci-dessus, entrent à nouveau vraiment en lice dans une r<encontre qui monte au niveau de la réflexion analytique.

Ce n'est ni de la fiction, ni de l'anticipation, ni de la dystopie.

Ce n'est plus une question de niveau d'études qui entre en jeu mais un retranchement sur soi-même.

Une aspiration plus démocratique est générale mais, baignées dans un besoin de confort relatif, elle est attaquée sur ses bases, par la liberté d'expression.

La question "Les réseaux sociaux vont-ils détruire la démocratie ?" est venue naturellement et posée aux philosophes.

Tant que l'on y trouvera dessiné un Russe et un virus dans un bateau, c'est en fait, que tout ira bien...

Un peu d'humour grinçant ou chantant ?

La Belgique est entrée en récession...

"Quand ça monte, ça peut redescendre et quand ça descend, cela peut remonter", dit un proverbe chinois.

Quand on atteint le fond, c'est parfois plus facile de rebondir en faisant la balance comptable entre le passif et l'actif qui tout bon comptable le sait, doivent être égaux à la dernière ligne d'un bilan.

Tout n'est que cycles jusqu'au dernier.

La chanteuse et actrice, Irène Cara, nous a quitté à l'âge de 63 ans. Elle était arrivée au summum de sa gloire avec sa chanson Fame dans les années 80 où elle a connu son apogée. La chanson avait remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale lors de la cérémonie des Academy of Motion Picture Arts and Sciences et un Golden Globe.

Il faut se remonter le moral... Allons à contre-courant...

Let's go with a karaoke and dance together ...


Baby look at me
And tell me what you see
You ain't me seen the rest of me yet
Give time. I'll make you forget the rest
I get more in me
And you set it free
I can catch the moon in my hand
Don't you know who I am
Remember my name
Fame
I'm gonna live forever
I'm gonna lear how to fly
High
I feel it coming together
People will see me and cry
High
I'm gonna make it to heaven
Light up the sky like a flame
I'm gonna live forever
Fame.
Baby, remember my name
(Remember, remember, remember, remember)
Baby, hold me tight, 'cause you can make it right
You can shoot me straight to the top
Give me love and take all I got to give
Baby I'll be tough, too much is not enough, no
I can ride your heart 'til it breaks
Oh, I got what it takes

"Décennie 80'ties, toute en contrastes" écrivais-je à leur sujet en 2011.

C'est aussi ces années-là qu'est apparu la maladie du SIDA et de son VIH.

Tous les ans, ce 1er décembre est devenu son jour de rappel.

Aujourd'hui, dans une ambiance anxiogène, il y a pléthore de Cassandre. On joue du couteau pour exprimer son mal-être.

Si on a un peu de souvenirs des maths, on comprend ce que peut devenir le Plus Grand Commun Diviseur traduit dans la vie de tous les jours qui cette fois, prend la peur comme base retranchement.

Bernard Werber était interviewé pour son nouveau roman "La diagonale des Reines" avec la question "Et si vous n'étiez qu'un pion dans leur jeu d'Echecs ?"

Deux femmes s'y opposent :

Monica , individualiste et agoraphobe

Nicole, autophobe avec la force du groupe

Werber préférait dans ce jeu d'Echecs qu'il n'y aurait que des gagnants ou des perdants.

Aujourd'hui, avec la signature "Allusion" de ce billet, je préfèrerais uniquement terminer par des Pats, des parties nulles, sans gagnants et sans perdants, pour calmer les ardeurs destructrices et successives.

J'ai lu un article dans le dernier Match qui contient l'interview de Karin Viard qui résume ce qu'elle est : "Cash, sans fausse pudeur. Phobie de la foule. Sans s'enfermer dans un rôle. Libre et authentique. Capable de pousser à la réflexion. Cultiver son bonheur. Se servir de souffrance pour avancer avec créativité. Obligation de s'interroger. Tenter sa chance. Ne pas s'incliner devant le sentiment d'impuissance. La vie n'est que mouvements. Confiance dans les jeunes".

Un autre article de la presse people a le titre "Mylène Farmer pense déjà à sa fin" en promo pour son nouvel album "Emprise" dont on dit qu'il est profondément "farmerien" à l'ambiance un peu cistercienne. "Qu'on assiste ma fin de vie est ce que je souhaiterais. Je suis très sensible à ce sujet. Je refuse de me projeter, c'est une terrible source d'angoisse. Difficile de ne pas être sidéré par cette époque où l'on assiste à la fin du monde. Pendant longtemps, j'ai été incapable d'écrire un mot. Je pensais tout arrêter" écrit-elle.

On a l'impression qu'elle crie "au secours".

Que son destin est fixé alors que les hasards sont tellement plus ouverts et imprévisibles.

Est-ce vraiment la fin du monde, la fin des hommes ou la fin d'un homme ou une femme en particulier ?

Notre Terre a encore 4 milliards d'années devant elle.

L'homme peut pour y arriver devenir un homme augmenté dans un grand voyage interstellaire comme le fait le film d'anticipation, "Star Trek".

Pour se changer les idées, je lui conseille de lire un livre de science-fiction et d'écouter l'étrange le testament d'un autre contemporain, maître de la science-fiction, Isaac Azimov...

Les Plaisirs d'hiver ont commencé la semaine dernière à Bruxelles.

En voici, quelques photos.

 

Allusion

 

Commentaires

Penser en couleur

Un bon test à faire sur soi-même pour évaluer la couleur de votre matière grise après une année où sa pensée a été mise à rude épreuve.
Ce quiz a été scientifiquement élaboré par la VUB et permet de visualiser la pensée sur base de 15 questions et réponses données.

https://pensezencouleur.levif.be/startutm_source=atl&utm_campaign=pensezencouleur

Écrit par : Allusion | 01/12/2022

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La comédienne Mylène Demongeot est décédée ce jeudi à l'âge de 87 ans

https://www.francebleu.fr/infos/societe/la-comedienne-mylene-demongeot-est-decedee-ce-jeudi-a-l-age-de-87-ans-1264006

Écrit par : Allusion | 01/12/2022

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Androgine Tinda Swilton
https://www.arte.tv/fr/videos/109500-064-A/28-minutes/

Écrit par : Allusion | 01/12/2022

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Toujours parmi les chanteuses people

1. Véronique Sanson (73 ans) ( https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ronique_Sanson )
La Trois présentait le documentaire
"Véronique Sanson - La douceur de danger"
dans lequel elle évoque une vie hors normes. La chanteuse raconte sans fausse pudeur, son enfance, ses débuts, ses succès, mais aussi ses liaisons dangereuses avec les hommes, les drogues dures et l'alcool... Ce portrait est celui d'une miraculée, d'une romantique contrariée, criblée de blessures secrètes. Mais surtout, celui d'une femme libre, et terriblement vivante avec une instabilité chronique.

https://auvio.rtbf.be/emission/veronique-sanson-la-douceur-du-danger-20451

https://www.closermag.fr/people/photos-veronique-sanson-qui-est-son-compagnon-christian-meilhan-870319

2. Linda Lemay (56 ans)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lynda_Lemay
"Déprimée et déconnectée"
Elle avoue avoir connu un passage à vide proche de la dépression. "Quand on est dans un tourbillon, qu'on ne prend pas le temps de se remettre en question, il peut arriver que l'on s'éteigne un petit peu?. Je regardais les autres s'amuser et je me disais 'Mais qu'est-ce qu'ils trouvent drôle? C'est là qu'il faut tourner la caméra sur soi, aller voir où çà cloche à l'intérieur de nous et le soigner".

Écrit par : Allusion | 03/12/2022

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La paix des profondeurs, Aldous Huxley (par marko )
Aldous Huxley écrit La Paix des Profondeurs en 1936. Il y étudie des thèmes qui lui sont chers tels que la société industrielle, la science, la liberté, la vérité, la quête mystique … Comme dans ses autres ouvrages, on est frappé par la pertinence de ses analyses et les échos contemporains de celles-ci. Il évoque par exemple déjà avec clairvoyance les dangers des régimes totalitaires qui s’imposent en Europe tout en élargissant ses observations à des dynamiques sociétales plus générales. Par ailleurs, la vie intérieure des personnages est très développée, de même que l’évolution de leurs pensées face aux évènements de leurs vies personnelles, mais aussi du monde qui les entoure.

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/la-paix-des-profondeurs-aldous-250153#forum6623744

Écrit par : Allusion | 01/09/2023

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