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23/04/2025

Espoir ou crainte envers le revenant ?

Capture d'écran 2025-04-19 083534.pngNous sommes dans la semaine sainte de Pâques.

Pâques est la fête la plus importante et la plus anciennement attestée du christianisme. Elle commémore la Résurrection de Jésus, que le Nouveau Testament situe le surlendemain de la Passion, c'est-à-dire le « troisième jour ». La solennité, précédée par la Semaine sainte, dernière partie du carême, commence dans la nuit qui précède le dimanche de Pâques, par la veillée pascale.

Dimanche, le pape François était présent pour souhaiter Bonne Pâques et la bénédiction "Urbi et Orbi" 

Ce fut sa dernière apparition et l’ombre de son successeur

Le pape François est décédé ce lundi 21 avril 2025, à l'âge de 88 ans, a annoncé le Vatican. Le cardinal devenu camerlingue, Kevin Farrell a déclaré que "l’évêque de Rome, François, est revenu à la maison du Père".

Il était le premier pape non européen et le premier jésuite à accéder au trône de Pierre. Élu en 2013, il a marqué son pontificat par un engagement en faveur des plus vulnérables, de l'écologie et du dialogue interreligieux.

La semaine dernière, on parlait des extra-terrestres.

Alors parlons-en en parallèle.


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La résurrection de Jésus à Pâques 

Vendredi, les dernières nouvelles à partir des" Coulisses du Vatican"

podcast

Capture d'écran 2025-04-22 083003.pngAvant d'embrasser la voie religieuse, Jorge Mario Bergoglio a connu une histoire qui aurait pu changer le cours de sa vie. Adolescents, Jorge et Amalia, une jeune fille du quartier de Florès à Buenos Aires, éprouvaient des sentiments l'un pour l'autre. Entre 10 et 12 ans, Jorge Mario Bergoglio lui demanda sa main en lui montrant un dessin d'une maison avec un toit rouge et des murs blancs, expliquant que ce serait leur future demeure s'ils se mariaient. Les parents d'Amalia s'opposèrent farouchement à cette relation. Déçu, le jeune Jorge Mario Bergoglio aurait alors dit à Amalia : "Si je ne me marie pas avec toi, je deviens curé".

Son pontificat : podcast.

En 2012, avant l'abdication de Benoit XVI,  j'avais écrit "Du rififi au Saint-Siège ?

Dans la théologie chrétienne, Jésus-Christ, fils de Dieu, rachète l’homme et le délivrent de l'esclavage du mal et du péché. Le sens de Pâques est la victoire de la vie sur la mort qui entourent les procession du Cierge, les flagellations, les baptêmes, les communions, les prières mêlé à la peur de la morte et de ne pas avoir apporté de bien autour de soi. Chaque année quand revient le Vendredi Saint, des fidèles Philippins sont crucifiés pour témoigner de leur foi et de leur absolu dévouement envers le Christ. Tous les chrétiens imaginent Jésus revenir dans la béatitude en apportant l'espoir dans la prière "Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.... délivre-nous du mal". Et si c'était le contraire, s'il revenait vengeur et satanique pour punir les hommes et leurs conneries en l'ayant trop offensé et en agissant en son nom.   

Une symbolique relie Pâques et les œufs suite à un mélange de traditions chrétiennes et païennes pour représenter ce renouveau. Depuis l’Antiquité, l’œuf est un symbole de vie, de renaissance et de fertilité. Pendant le Carême (les 40 jours avant Pâques), les chrétiens s’abstenaient de manger de nombreux aliments, y compris les œufs. les poules continuaient à pondre, à la fin du Carême, plein d'œufs à consommer. Pour les conserver, on les faisait parfois cuire ou décorer, et ils devenaient des cadeaux pour célébrer la fin du jeûne. Au XVIIIe siècle, on commence à vider les œufs, les décorer, et les offrir. La chocolaterie au XIXe siècle font apparaître les œufs en chocolat. La chasse aux œufs, organisée pour les enfants, est une manière ludique de perpétuer cette tradition. Capture d'écran 2025-04-20 133309.pngLes cloches en France ou le lapin dans les pays anglo-saxons déposent les œufs dans les jardins.

C’est la transformation de l’oviculture indigène, la restitution à la forêt des pâturages inférieurs, qu’il faut poursuivre. avec le métier d'oviculteur
podcast.

Les citations sont nombreuses :

On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs.”, Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier.”, Cyclistes, fortifiez vos jambes en mangeant des œufs mollets.”, Des œufs cubiques rendraient la vie des poules impossible.”, Lire c’est recréer l’âme des choses, écrire c’est fabriquer un nid pour les œufs de la mémoire”, “Le cochon dit à la poule : "Les œufs, pour toi, c'est un engagement partiel ; le bacon pour moi, c'est un engagement total", “Celui qui veut manger des œufs, doit supporter le caquet des poules.”

Capacité héritée de leurs ancêtres reptiliens, les poules sont capables de pondre des œufs amniotiques. Ce qui veut dire que c'est bel et bien l'œuf qui est venu en premier.

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Les revenants extra-terrestres 

Capture d'écran 2025-04-20 103027.pngPourquoi les extraterrestres ne viennent pas nous voir ?

Dans "Le grand silence", cela fait maintenant des décennies que nous tendons les oreilles de nos radiotélescopes en direction du ciel à la recherche d'autres formes de vies intelligentes et que nous n'entendons rien. Sommes-nous pour autant seuls dans l'Univers ? Pourquoi n'avons-nous pas encore rencontré d'extraterrestres alors qu'il existe des milliards d'autres mondes ? Cette anomalie porte un nom : le paradoxe de Fermi, énoncé par le célèbre scientifique italien, Prix Nobel de physique. Pour résoudre ce paradoxe, une jeune fille intrépide, accompagnée de son grand-père, un scientifique farfelu, partent à l'aventure et explorent les hypothèses vertigineuses et souvent déstabilisantes de l'un des plus grands mystères du cosmos. Une odyssée à travers l'espace et le temps qui pourrait bien bouleverser vos certitudes quant à la place de l'humanité dans l'Universpodcast.

Le cinéma a réalisé de multiples films à l'arrivée des extra-terrestres.

Dans les années 60, le feuilleton "Les envahisseurs" imagine qu'ils sont déjà parmi nous. 

Retour à cet article de 2021 "Il suffit parfois d'un signe venu d'ici"

Devrait-on avoir peur des extraterrestres ou au contraire, viendraient-ils en paix comme dans E.T. ? 


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Réflexions du Miroir

Réflexions du curé progressiste Gabriel Ringlet au sujet du pape François :podcast.

Capture d'écran 2025-04-26 124638.pngLe pape François est mort d'un infarctus. Tout le monde a dit qu'il a été un pape de paix. Il a été contraire à la politique de Trump et des rejets des émigrés. Un pontificat contre l'injustice et la pauvreté.
podcast.

Il laisse derrière lui une empreinte indélébile de compassion, d’humilité et de foi. Capture d'écran 2025-04-26 124411.pngDans les derniers instants de sa vie, un détail a bouleversé ceux qui l’entouraient : un geste discret mais bouleversant, adressé à un homme resté à ses côtés jusqu’au bout incarnant avec force la tendresse et la reconnaissance de ce pape si proche des humbles. Définir son pontificat : Pape double face, iconoclaste, un règne en clair-obscur....  Sud-Américain, jésuite, amateur de tango et de football, distingué par des propos directs, avec une forme de rudesse à l’égard des prélats... 

Au grand dam de ceux qui espérait un pape plus moderne qui fasse un miracle dans la doctrine chrétienne contre l'ordination des femmes, l'IVG et l'euthanasie, en fonction de ce que j'espérais foncièrement.

Ce ne fut pas le cas.  

Capture d'écran 2025-04-26 125226.png

Certains catholiques, interrogés sur son pontificat, se sont demandés si le pape était vraiment catholique sans dire d'où venait leurs références.  

La diplomatie du pape suivant sera-t-elle grégorienne, intégriste et hiérarchique ou plus libérale, humaniste et franciscaine vis-à-vis de l'écologie comme François l'écrivait dans deux livres podcast?  

Je ne crois, je n'ai pas la foi chrétienne, comme je l'écrivais dans "Le ciel pour horizon" mais je me devais d'être objectif. 

Depuis qu'il y a le monothéisme avec Dieu et son prophète comme représentant de la foi, tout devient plus trouble et plus guerrier. Cette unicité me rend sceptique d'une bonne organisation générale.

Le polythéisme comme celui qui fut choisi par les Egyptiens avec des dieux fonctionnels représentés chacun par des têtes d'animaux plus proche de la nature, me parait plus adéquat pour répondre aux problèmes existentiels. 

Le cactus parle du décès du papepodcast

Autofiction "Exercice de funérailles anticipé" : podcast

         

ARTES ODIT NEMO NESI IGNARUS

HISTORIA MAJORUM GLORIAM COLIT

Capture d'écran 2025-04-19 091726.png

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Cosmix du Big Bang à l'homme

Le livre de BD "Cosmix" m'a semblé apporter une approche instructive de vulgarisation de la science.

Plusieurs images qui suivent montrent les sciences aux adolescents. 

La vulgarisation scientifique se transmet jusque dans les pubs

D’où venons-nous ? Que dit la science de la vie, mais aussi de l’avant-vie et de l’après-vie ?
La bande dessinée "Cosmix" raconte notre histoire, celle d’un survivant cosmique. Nous étiez bien là juste après le Big Bang, dans un état moins ordonné. Aujourd’hui, lire ces lignes relève du prodige : nous sommes constitués des mêmes particules élémentaires qu’une brouette ou un caillou. Pourquoi sommes-nous
vivant ? Pourquoi visitons-nous les usines stellaires forgeant nos atomes et plongeons au cœur de notre ADN pour découvrir en chemin, comment la vie puis la conscience ont pu émerger du chaos avec les lois de la mécanique quantique qui ont façonné notre Univers ?

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J'ai choisi de reprendre le 10ème chapitre de cette BD.

Réalité et conscience.

Clic sur l'image ci-dessous

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Ps: Préversion de ce billet sur agoravox.fr

Allusion

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Dix derniers papes

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Le film "Conclave"


Le film "Habemus papam"


1978 : Trois papes et deux conclavespodcast

6/5/2024 : Le cactus du conclave du nouveau pape
podcast

Commentaires

Une prophétie du 12ᵉ siècle annonce que François était le dernier pape
À travers l’histoire, les prophéties ont exercé une fascination durable, captivant aussi bien les croyants que les sceptiques en offrant des aperçus énigmatiques de l’avenir. L’une des plus controversées est sans doute la "prophétie des papes", un texte mystérieux attribué à saint Malachie, archevêque irlandais du 12ᵉ siècle. Ce manuscrit, qui prétend prédire les identités des futurs papes à travers des devises latines cryptiques, a alimenté des siècles de débats animés.
Certains y voient un éclat de clairvoyance divine, tandis que d’autres dénoncent une invention habilement fabriquée pour manipuler la politique papale. Une interprétation particulière de cette prophétie stipule que le pape François, l’actuel pontife, serait le dernier avant la fin du monde.
La "prophétie des papes" est souvent liée à saint Malachie, archevêque irlandais disparu en 1136. La légende raconte qu’au cours d’un séjour à Rome, il aurait eu une vision lui dévoilant une suite de devises énigmatiques associées aux futurs papes. Selon certains, la 112è et dernière de ces prédictions désignerait le pape François.
Selon la légende, après avoir eu sa vision des futurs papes, saint Malachie aurait consigné ses devises dans un manuscrit, déposé ensuite dans les archives secrètes du Vatican avant de tomber dans l’oubli. Des siècles plus tard, le texte aurait refait surface dans des circonstances troubles, suscitant à la fois fascination et scepticisme.
Bien qu’attribuée à saint Malachie au XIIe siècle, la prophétie n’a été publiée qu’en 1595 par le moine bénédictin Arnold Wyon. Ce décalage alimente les doutes sur son authenticité, et beaucoup y voient une invention destinée à peser sur les élections papales.
La prophétie comprend 112 devises en latin, chacune représentant un pape depuis l’époque de saint Malachie jusqu’à la fin du monde. Certaines sont évidentes, tandis que d’autres, plus énigmatiques, laissent place à de nombreuses interprétations et spéculations.
La première mention du manuscrit et de sa prophétie remonte à 1587. Plus tard, le moine et érudit espagnol Benito Jerónimo Feijóo y Montenegro l’a étudiée dans son ouvrage Teatro Crítico Universal (1724-1739), où il suggère que la prophétie aurait été créée pour influencer la politique papale.
La prophétie débute avec Célestin II, élu en 1143, et sa devise, Ex castro Tiberis ("Du château du Tibre"), qui fait référence à sa naissance près du Tibre.
Les devises des papes antérieurs à 1595 semblent étonnamment précises, ce qui a conduit certains à penser que la prophétie a été rédigée après coup. Les partisans affirment qu'elle résulte d’une vision divine, tandis que les sceptiques estiment que les devises ont été adaptées aux événements historiques.
Après 1595, sous le pontificat de Clément VIII, les devises de la prophétie deviennent plus floues et demandent une interprétation poussée. Tandis que les premières étaient claires et précises, celles qui suivent deviennent vagues, renforçant l’idée qu'Arnold Wyon (ou quelqu’un d’autre) aurait rédigé la liste pour légitimer des choix papaux passés.
Si la prophétie a été inventée, c'est peut-être pour appuyer certains candidats au conclave papal. En montrant que certains papes correspondaient à la vision de saint Malachie, le document aurait pu influencer des cardinaux réceptifs aux signes divins.
La prophétie est souvent évoquée aux côtés des prédictions de Nostradamus. Dans les deux cas, il s’agit de messages énigmatiques concernant les futurs dirigeants, les catastrophes et le destin du monde. Cependant, contrairement à la poésie imprécise de Nostradamus, la liste de saint Malachie suit une séquence claire, menant à un dénouement apocalyptique.
Certains chercheurs estiment que la numérotation de la prophétie cache des significations profondes. Puisque la prophétie se termine avec le 112e pape, certains croyants y voient un chiffre porteur de sens, possiblement lié à la prophétie biblique, aux traditions catholiques ou au mysticisme numérologique.
La dernière entrée de la prophétie évoque Petrus Romanus ("Pierre le Romain"), qui devra affronter de grandes épreuves avant que Rome ne soit détruite. Certains interprètent cela comme la fin de l'Église ou du monde, tandis que d'autres y voient un symbole de transformation plutôt que de destruction apocalyptique.
Contrairement aux autres devises, généralement brèves, la description de Pierre le Romain est plus détaillée, ce qui nourrit des théories sur sa signification spécifique. Certains y voient un avertissement contre un grand schisme, tandis que d’autres estiment qu’elle ne ferait pas référence à un pape réel.
Certaines interprétations extrêmes suggèrent que Pierre le Romain pourrait être une figure de l'Antéchrist ou un faux pasteur qui égarera les croyants. D'autres rejettent cette idée, affirmant que la prophétie ne mène pas clairement à une conclusion aussi sombre.
Les historiens suspectent que la prophétie ait été falsifiée au XVIe siècle, peut-être par le cardinal Girolamo Simoncelli, un candidat à la papauté en 1590, ou en son nom. Bien que la prophétie ait semblé le favoriser, il n'est jamais devenu pape.
Le Vatican n'a jamais officiellement validé la prophétie, bien que certains érudits catholiques l'aient étudiée. L'Église la considère généralement comme apocryphe ou douteuse, sans confirmer ni condamner clairement ses prédictions.
Bien qu’elle ne soit pas officiellement reconnue, la prophétie a marqué les discussions publiques autour des élections papales. Avant chaque conclave, des spéculations émergent parfois sur le candidat correspondant à la prochaine devise.
Avant que le pape François ne devienne souverain de l'État de la Cité du Vatican, son prédécesseur était le pape Benoît XVI. Sa devise dans la prophétie était Gloria Olivae ("Gloire de l'olive"). Certains l'ont associée à Benoît XVI, l’interprétant comme un symbole de paix (l'olive étant un symbole de paix) ou en lien avec l'ordre bénédictin, dont l'emblème est un rameau d'olivier.
En 2013, la démission historique de Benoît XVI, la première en plusieurs siècles, a conduit à l’élection de François. Puisque Benoît XVI était souvent perçu comme le 111e pape dans la prophétie de saint Malachie, certains ont suggéré que François pourrait être le dernier avant la fin du monde.
La dernière devise de la prophétie mentionne Pierre le Romain, mais comme le pape François ne porte pas ce nom, certains se sont demandés s’il correspondait à la prophétie finale. Cependant, le pape a choisi le nom de François en hommage à saint François d'Assise (photo), dont le nom de naissance était Giovanni di Pietro (Jean de Pierre), ce qui pourrait correspondre à la prédiction.
François est le premier pape issu de l'Ordre des Jésuites, ce qui suscite l'intérêt, car les Jésuites ont historiquement eu une relation complexe avec les prophéties et le secret. Pour certains, son élection marque une rupture avec la tradition et semble s'aligner avec les prédictions.
La conclusion de la prophétie indique que l'Église traversera de grandes épreuves, menant à des bouleversements catastrophiques. Certains y voient un lien avec les crises actuelles, comme le déclin de la foi et les troubles mondiaux, et considèrent ces événements comme des signes de la tribulation annoncée par saint Malachie.
La prophétie de saint Malachie reprend des thèmes du livre de l'Apocalypse, notamment l'idée d'un dernier dirigeant avant la fin du monde. Certains y voient ainsi une confirmation des visions apocalyptiques de la Bible.
De nombreuses prophéties ne deviennent crédibles qu'après coup, lorsque des événements historiques sont associés à des déclarations vagues, ce qui donne l'impression qu'elles étaient exactes. Toutefois, les sceptiques y voient un exemple d'interprétation autoréalisatrice, plutôt qu'une véritable prévision.
En raison de la vague nature des devises latines du manuscrit, plusieurs papes peuvent être associés à une même description. Cette souplesse permet aux croyants d'adapter leurs interprétations, ce qui permet à la prophétie de continuer à exister malgré les divergences historiques.
Lorsqu'un pape est élu, les gens cherchent à l'associer aux paroles de saint Malachie, illustrant ainsi un biais de confirmation. Ils interprètent des déclarations vagues pour renforcer leurs croyances, plutôt que de les analyser objectivement.
Les prédictions apocalyptiques suscititent toujours l'attention, et la prophétie de Malachie ne fait pas exception. Certains s'en servent pour alimenter la peur de la fin des temps, surtout en période de crise, malgré l'absence de reconnaissance officielle de l'Église.
La "prophétie des papes" a été largement diffusée à travers des livres, des documentaires et des théories du complot. Certains y perçoivent une manifestation de prévoyance divine, tandis que d'autres la considèrent comme un ancien canular qui nourrit la spéculation en période d'incertitude.
Malgré les doutes des spécialistes, la prophétie reste fascinante. Qu'elle soit vue comme un faux, une coïncidence ou une véritable vision, elle continue de susciter l'intérêt et de nourrir les spéculations. Aujourd'hui, avec la mort du pape François, la prophétie a relancé les discussions sur l'avenir de la papauté.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/cette-proph%C3%A9tie-du-12%E1%B5%89-si%C3%A8cle-annonce-que-fran%C3%A7ois-%C3%A9tait-le-dernier-pape/ss-AA1CJCx5?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=6a52f88900c84b948dce1cdbbe1fdb99&ei=14#image=1

Écrit par : Allusion | 21/04/2025

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Le prochain pape : les favoris

Le décès du pape François le 21 avril 2025 a ouvert une période de vacance du Siège apostolique. Le conclave chargé d'élire son successeur est prévu entre le 6 et le 11 mai 2025, rassemblant des cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans. Parmi eux, plusieurs figures émergent comme favoris, bien que l'issue reste incertaine.​

Pietro Parolin (Italie)
Secrétaire d'État du Vatican depuis 2013, Parolin est un diplomate chevronné, apprécié pour sa maîtrise des dossiers internationaux et sa capacité de consensus. Son profil rassure dans un contexte de transition, bien que certains le jugent trop marqué par la culture d'appareil de la Curie.​ A noter qu'une intelligence artificielle l'avait désigné comme favori en février dernier.

Matteo Zuppi (Italie)
Archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, Zuppi est proche de la vision sociale et inclusive de François. Son engagement pour la paix, notamment en Ukraine, et sa proximité avec la communauté de Sant’Egidio en font un candidat de continuité.

Luis Antonio Tagle (Philippines)
Ancien archevêque de Manille et actuel préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, Tagle est apprécié pour sa douceur et son intelligence théologique. Il incarne un catholicisme jeune et missionnaire, bien que son éloignement géographique et son manque d'expérience gouvernementale directe à Rome puissent jouer en sa défaveur.

Jean-Marc Aveline (France)
Archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, Aveline est proche des idées du pape François, notamment sur l'ouverture au dialogue interreligieux et la tolérance envers les migrants. Sa nomination récente comme cardinal et son engagement en faveur d'une Église moins européano-centrée renforcent sa position.

Pierbattista Pizzaballa (Italie)
Patriarche latin de Jérusalem, Pizzaballa est reconnu pour sa clarté spirituelle et son expérience du dialogue interreligieux en Terre Sainte. Cependant, sa notoriété limitée au sein du collège cardinalice pourrait restreindre ses chances.

Charles Maung Bo (Birmanie)
Archevêque de Rangoun, Bo (photo) est une figure importante pour la liberté religieuse en Asie. Il incarne un engagement moral fort, mais sa position marginale dans la Curie et son éloignement des centres de décision peuvent peser dans la balance.

Malcolm Ranjith (Sri Lanka)
Archevêque de Colombo, Ranjith est l'un des rares cardinaux à avoir défendu publiquement la messe traditionnelle. Proche de Benoît XVI, il représente une minorité plus conservatrice au sein du collège.

Péter Erdő (Hongrie)
Archevêque d'Esztergom-Budapest, Erdő est une figure théologique européenne, souvent mentionnée parmi les "papabili". Son attachement à l'enseignement traditionnel de l'Église est indéniable, bien qu'il soit perçu comme isolé dans un collège façonné par François.

Le conclave de 2025 s'annonce comme un moment crucial pour l'Église catholique, confrontée à des défis majeurs tels que la gouvernance, les questions doctrinales et les réponses aux crises mondiales. Les cardinaux devront choisir un pape capable d'unifier une Église divisée et de répondre aux attentes d'un monde en mutation.

Écrit par : Allusion | 21/04/2025

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L’archevêque Luc Terlinden : sur la question de l’avortement, le pape avait "parfois des mots assez forts pour réveiller les consciences"
l’occasion de la vacance du siège pontifical, Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence épiscopale belge, a salué le parcours et l’engagement du pape François. Il est revenu sur l’influence du pape, la diversité du collège cardinalice et la place de la Belgique dans l’Église universelle sans toutefois condamner les propos du pape sur l’avortement.

Un deuil marqué par la reconnaissance
Mgr Terlinden a d’abord souligné l’émotion suscitée par la disparition du pape François, une "grande figure" dont l’héritage marquera durablement l’Église. "Nous allons vivre notre deuil du pape François, grande figure comme on l’entend partout, et les premières tâches des cardinaux, ce sera d’organiser ses funérailles", a-t-il expliqué, insistant sur l’importance de ce moment de recueillement et de gratitude pour le service rendu à l’Église universelle.

Un collège des cardinaux renouvelé et ouvert sur le monde
L’archevêque a mis en lumière le changement profond opéré sous le pontificat de François dans la composition du collège des cardinaux : "François a énormément renouvelé ce collège des cardinaux en créant des cardinaux dans des lieux tout à fait imprévisibles, comme en Mongolie, à Téhéran. Un Belge d’ailleurs, Dominique Mathieu". Selon Mgr Terlinden, cette ouverture reflète la volonté du pape de donner une voix à toutes les périphéries de l’Église : "Le jeu est très ouvert. On a beaucoup de mal à pouvoir tracer déjà aujourd’hui ou donner des pronostics. Parce que, en effet, le pape François a ouvert ce collège des cardinaux au monde entier et l’influence des Italiens notamment, est beaucoup plus réduite qu’auparavant, mais aussi des Européens en général".

La Belgique, une Église présente mais humble dans l’Église mondiale
Interrogé sur la représentation belge au conclave, Mgr Terlinden a rappelé que la Belgique compte deux cardinaux, Dominique Mathieu et Jozef De Kesel, mais que leur rôle dépasse la simple représentation nationale : "Ils ne sont pas là au nom de l’Église de Belgique. Ils sont là en conscience, pour porter la mission universelle de l’Église". Il a également précisé qu’il n’existe plus d’automatisme pour la nomination des cardinaux selon les sièges épiscopaux, une tradition abolie par François : "Il n’y a aucune sanction. D’abord, le pape François a décidé qu’il n’y avait plus de siège épiscopal où l’évêque devenait automatiquement cardinal".

Des propos sur l’avortement qui ne passent toujours pas
Le pape François avait fait une visite remarquée en Belgique en septembre 2024 à l’occasion des 600 ans des universités catholiques de Louvain et de Louvain-la-Neuve. Lors de cette visite de 4 jours, il avait tenu des propos polémiques sur la place des femmes et l’avortement, causant de nombreuses réactions chez nous.

A Louvain-la-Neuve, le pape François avait été accueilli tout sourire par les étudiants des différents cercles en tenue d’apparat. Mais face aux jeunes et aux chercheurs qui interrogeaient les positions de l’Eglise notamment sur le rôle des femmes, sa réponse avait douché les espoirs d’ouverture. "La femme est accueil fécond, soin, dévouement vital. La femme est donc plus importante que l’homme, mais c’est moche quand la femme veut faire l’homme, ça reste une femme", avait déclaré le souverain pontife, provoquant des crispations dans l’assemblée.

Cette visite du pape François en Belgique avait également ravivé le débat sur l’avortement, notamment après ses propos qualifiant l’acte d’"homicide" et assimilant les médecins qui le pratiquent à des "tueurs à gages". Interrogé sur ces déclarations qui ont suscité la polémique, Mgr Luc Terlinden a reconnu le caractère provocateur du langage du pape, tout en réaffirmant l’attachement de l’Église à la défense de la vie : "Il y a une conviction profonde du respect de la vie, de toute vie humaine, que nous partageons aussi comme évêques belges. Mais sa manière de communiquer… Il est un peu provocant. Il aime dire aux jeunes qu’il faut mettre la pagaille. Il avait parfois des mots assez forts pour réveiller les consciences".

Plutôt que de désavouer les propos du pape, Mgr Terlinden a préféré insister sur la nécessité du dialogue et du respect des consciences, soulignant que la question de l’avortement ne saurait se réduire à des slogans ou à des jugements tranchés : "Je ne voudrais pas ici faire le procès de tous les médecins, loin de là. Nous voulons aussi garder le dialogue dans le respect des consciences, et il [le pape] en est d’accord. C’était aussi un peu son tempérament d’affirmer les choses parfois de manière très radicale, pour réveiller un peu les consciences".

Archives du 30 septembre 2024

Un engagement constant pour la paix
Mgr Terlinden a salué également le "grand engagement du pape en faveur de la paix et de l’Église", rappelant que François a fait de la paix une priorité constante de son pontificat. Le pape n’a cessé d’appeler à la prière et à l’action pour la paix dans le monde, multipliant les gestes symboliques et les initiatives diplomatiques, de la consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie à la rencontre de dirigeants israéliens et palestiniens au Vatican. Le pape François a ouvert l’Église à "une dimension universelle et à la construction de ponts entre les peuples", a souligné Mgr Terlinden.

Enfin, Mgr Terlinden a rappelé que l’Église belge, malgré un poids moindre qu’autrefois, reste engagée dans le dialogue et la synodalité, à l’image de l’esprit insufflé par François. "Nous sommes invités à marcher ensemble, dans la confiance et l’espérance", a-t-il conclu, appelant à poursuivre le chemin de réforme, de paix et d’ouverture tracé par le pape défunt.


https://www.rtbf.be/article/l-archeveque-luc-terlinden-sur-la-question-de-l-avortement-le-pape-avait-parfois-des-mots-assez-forts-pour-reveiller-les-consciences-11536497

Écrit par : Allusion | 22/04/2025

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Film Conclave

Comme dans tous les films hollywoodiens, une partie de la véracité est sacrifiée à l'effet dramatique et d'autres éléments sont ajoutés pour que les téléspectateurs restent en haleine.
Les factions belligérantes de Conclave sont très claires et parfois à la limite de la caricature, mais il est vrai que certains papes sont plus libéraux que d'autres. Le pape François, par exemple, se démarquait de ses prédécesseurs en ce qui concerne les droits des homosexuels et le changement climatique. Il a souvent critique le réchauffement climatique et embrassé les personnes LGBTQI+, même s'il ne les a pas totalement acceptées. Ainsi, la description que fait le film des factions en présence au sein du Vatican - bien qu'elle semble exagérée - est basée sur la vérité.
Deux détails majeurs semblent toutefois être des points d'achoppement. Le personnage de Fiennes, le cardinal Lawrence, est chargé de superviser le conclave et est décrit dans le film comme remplissant à la fois les rôles de camerlengo (la personne qui prend traditionnellement la direction du Saint-Siège) et de doyen du Collège des cardinaux. En réalité, il s'agit de deux rôles distincts.
Enfin, le cardinal Vincent Benitez (Diehz) a été nommé cardinal in pectore, une expression latine qui désigne un processus de nomination en secret. Contrairement à ce que le film dépeint, les cardinaux qui ont été nommés en secret ne peuvent pas participer à un conclave, à moins que leur nom n'ait été annoncé par le pape avant sa mort. Ce n'est pas le cas dans le film.
Quant au dénouement - considéré par certains comme de la propagande anti-catholique - il est porteur d'espoir, montrant que le progrès est possible même au sein d'une organisation considérée par certains comme archaïque et rétrograde.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-film-conclave-bat-tous-les-records-apr%C3%A8s-la-mort-du-pape-mais-est-il-fid%C3%A8le-%C3%A0-la-r%C3%A9alit%C3%A9/ar-AA1DsvBu?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=30ec795fd12642af97fdd3e2a8430361&ei=8

Écrit par : Allusion | 23/04/2025

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France 3
Des Racines & des Ailes : jubilé du Vatican quand Rome retrouve sa splendeur.

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Écrit par : Allusion | 23/04/2025

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Pour clore le thème de Pâques, il existe une des statues Moaï de l'île de Paques au musée d'Histoire Naturelle de Bruxelles qui a été offert
Le cinéaste Henri Storck a immortalisé la scène où les Pascuans se prêtent aux préparatifs du transport vers la Belgique. Aujourd'hui, ce moaï attend le public au fond d'une salle, fermée
Statues géantes de l’île de Pâques. La Belgique en possède une rarissime ?
« Le dieu des pêcheurs de thon », une des 5 statues qui ont quitté l’île de Pâques
Pour la trouver, il faut un peu chercher. Et quand on croit l’avoir trouvée dans un des halls majestueux des Musées d’art et d’histoire du Cinquantenaire à Bruxelles, ce n’est pas elle. La statue monumentale qui trône près de la boutique du musée ressemble à l’image qu’on se fait des statues de l’île de Pâques, elle en a la taille et le profil mais c’est une reproduction, un moulage fidèle mais artificiel. La seule vraie et authentique statue de l’île de Pâques se trouve au bout d’une succession de salles et elle a une forme inhabituelle, un peu trapue avec un regard sombre. Son nom, POU HAKANONONGA, signifie " dieu des pêcheurs de thons ".

Comme l’explique Nicolas Cauwe, Conservateur des collections Océanie aux Musées royaux d’Art et d’Histoire, cette statue est une rareté : " Elle est très rare en effet, d’abord parce qu’il n’y a que 5 statues qui ont quitté l’île de Pâques, 2 sont à Washington, 2 à Londres et celle-ci à Bruxelles. Mais elle est rare aussi à cause de son âge puisqu’elle date de la fin du XIIIᵉ siècle ou du début du XIVᵉ siècle, ce qui est extrêmement vieux pour l’île de Pâques. Actuellement, c’est la plus vieille statue connue sur cette île. Elle a d’ailleurs une allure très archaïque qui ne ressemble pas vraiment aux autres qu’on a l’habitude de voir sur place. Et encore, il n’y a pas les jambes, on ne les a pas retrouvées lors des fouilles en 1934. "

Pas un vol mais cadeau offert en remerciement des soins apportés à la population locale
Comment cette statue est-elle parvenue chez nous ? Il faut remonter à 1934 pour comprendre. Cette année-là, l’archéologue belge Henri Lavachery et les Musées royaux d’Art et d’Histoire participent à une expédition scientifique franco-belge à l’île de Pâques, Rapa Nui pour reprendre sa dénomination locale. Comme prévu, l’équipe procède à des fouilles archéologiques pour déterrer et mettre à jour les statues géantes mais durant les 5 mois de son séjour, elle établira aussi une certaine connivence avec la population locale et lui apportera une aide médicale fort appréciée, ce qui lui vaudra le don de cette fameuse statue qui trône désormais à Bruxelles.

Nicolas Cauwe l’affirme, ce n’est donc pas un pillage culturel : " Soyons francs, aux 18 et 19es siècles, lorsque les Européens commencent à voyager dans le Pacifique, ils se servent et emportent des objets et des monuments sans rien demander à personne. Ici, ce n’est pas le cas, cette statue a été vraiment donnée à la Belgique par la population et par l’État chilien dont dépend l’île de Pâques. C’est un remerciement de tous les efforts que les deux explorateurs belge et français ont accomplis pour les habitants de l’île de Pâques, entre autres en apportant un médecin qui a soigné les lépreux de l’île. Aujourd’hui encore, contrairement aux statues londoniennes, l’Etat chilien ne réclame pas à la Belgique la restitution de POU HAKANONONGA. "

Concrètement, le transport de la statue géante en Belgique n’a pas été une mince affaire. Elle voyage sur le Mercator, le navire-école de la marine marchande belge, mais son chargement à bord a failli tourner au drame quand la statue a coulé. C’est qu’on ne transporte pas si facilement sur mer un bloc de granit de 6 tonnes, comme l’explique Nicolas Cauwe : " Après l’avoir traînée sur terre à la force de centaines de bras, on avait attaché la statue sous une barque parce qu’elle était évidemment moins lourde en étant immergée mais au moment de la hisser sur le Mercator, les cordes ont lâché et la statue a coulé par 20 mètres de fond. Heureusement, les pêcheurs locaux sont de bons plongeurs et ils sont allés fixer de nouveaux câbles plus solides, ce qui a permis d’embarquer la statue pour de bon, cette fois. "

Mais alors, d’où vient l’autre statue géante des musées d’Art et d’Histoire ?
On l’a dit, quand on visite les musées d’Art et d’Histoire du Cinquantenaire, on tombe d’abord sur une monumentale statue de l’île de Pâques qui est une réplique. Alors que de nombreux visiteurs se prennent en selfie devant le monument, il s’agit en fait d’un moulage en résine époxy sur une armature métallique. L’original en tuf, en roche volcanique, date du 18e siècle et il se trouve au Rano Raraku, le volcan qui servit jadis de carrière pour la fabrication des statues.
Plusieurs dizaines de géants, ceux qu’on appelle des moaï, sont encore présents sur les pentes du volcan, enfermés dans des fosses sur une grande partie de leur hauteur. Longtemps, on considéra que ces moaï étaient prêts à être transportés ailleurs sur l’île. Mais il est désormais démontré qu’ils furent façonnés pour rester à demeure sur le volcan, transformé à partir de la fin du 17e siècle en un monument à part entière.
Les statues encore présentes au Rano Raraku sont les dernières à avoir été sculptées. À la fin des années 80, une équipe allemande a procédé au moulage de deux de ces moaï. En 1990, les Musées royaux d’Art & d’Histoire ont acquis un tirage de l’un d’eux. Ce moulage ne concerne que le buste, haut de plus de 4 mètres. Il a été amené en pièces détachées et reconstitué sur place, à Bruxelles. La statue complète atteint probablement une dizaine de mètres de hauteur, comme c’était le cas de la plupart des statues de l’île.
Quant à la vraie statue offerte en 1934 à la Belgique par le peuple rapanui, elle est plus petite mais elle était sans doute en position à genoux et les jambes repliées n’ont jamais été retrouvées lors des fouilles. Pourquoi ce moaï est-il situé à l’arrière des trois salles du musée consacrées aux arts décoratifs belges du 18e siècle et pas au sein d’un parcours des collections consacrées à l’Océanie et aux Amériques ? On se le demande. Il n’y a aucune logique géographique ni temporelle mais on mettra cette bizarrerie sur le compte du surréalisme à la belge.
Pâques, l’île aux mystérieuses statues géantes qui ne doit rien aux extraterrestres
Quand on évoque l’île de Pâques et ses immenses statues aux corps enterrés, les imaginations s’enflamment. Certains y voient la main d’une civilisation supérieure, d’autres l’intervention d’extraterrestres ou d’entités divines. Un emballement qui fait sourire le conservateur bruxellois, expert de l’Océanie, lui qui s’est rendu sur place plus d’une vingtaine de fois : " On a tout dit sur l’île de Pâques, tout le fantastique y est passé, et pourtant c’est plus simple qu’il y paraît. Je compare souvent avec nos églises gothiques. On trouve ça assez banal parce qu’elles sont chez nous, mais en fait, ce sont également des prouesses en matière de taille de pierre, de transport, d’élévation. "
Comme les pyramides égyptiennes ou la cité inca du Machu Pichu, les statues de l’île de Pâques sont donc de facture purement humaine : " Les gens se sont donné les moyens de créer ces statues, ils les ont sculptées pierre contre pierre, ils les ont transportées sur des traîneaux de bois, ils les ont dressées avec des leviers. On a fait des reconstitutions, tout cela est tout à fait réalisable, il n’y a aucun mystère là derrière, mais c’est un coup de génie de ces gens. "
Quant à la signification de cette statuaire qui a fait la renommée de l’île, elle a sans aucun doute une portée spirituelle : " Alors, l’art pour l’art n’existe pas dans les sociétés traditionnelles, où que ce soit. Par contre, en Polynésie comme ailleurs, les ancêtres sont fondamentaux, ils gèrent le monde pour les dieux. Ce sont des chefs de clan divinisés et chaque clan avait son autel avec ses statues. Et donc, toutes ces statues représentent des ancêtres et ça sert à gouverner le monde. Ce n’est pas propre à l’île de Pâques, c’est comme ça dans plein d’endroits. "
Aujourd’hui, l’île compte 8.000 habitants et accueille 1.000 touristes par jour.
Baptisée île de Pâques en 1722 par un navigateur hollandais, cette île du sud-est du Pacifique s’appelle en fait Rapa Nui en langue polynésienne. Il s’agit du domaine le plus oriental conquis par les Polynésiens, un peu avant l’an 1000. Ces derniers, sans doute les plus fameux marins de l’histoire de l’humanité avant l’ère moderne, s’étaient spécialisés dans la recherche de nouvelles terres dans le plus grand des océans. Rapa Nui sera leur dernière conquête avec ses 170 km2, l’égal de la région de Bruxelles-Capitale.
Intrigués par l’abondance de grandes statues en pierre éparpillées sur toute sa surface, les explorateurs européens seront captivés par l’endroit. La Belgique sera de la partie. L’expédition de 1934 a marqué le monde scientifique belge et, malgré des interruptions, les fouilles ont duré jusqu’à la crise du Covid. Mais les comportements ont changé avec le temps. Nicolas Cauwe confirme : " On ne ramène plus rien dorénavant, on laisse tout ce qu’on trouve sur place. Depuis la dernière guerre mondiale, il y a des conventions internationales. On fouille pour avoir des données historiques, pour reconstituer l’histoire, mais les collections restent systématiquement dans le pays d’origine. "
Il faut donc aller dans le Pacifique pour voir les statues et le résultat des recherches. Mais pour cela, il faut traverser l’Atlantique et la moitié du Pacifique. Un déplacement qui nécessite de passer par Santiago, la capitale du Chili, Nicolas Rauwe est un habitué : " Il y a deux vols qui assurent la liaison par jour. L’île abrite environ 8.000 habitants et elle accueille en permanence un millier de touristes qui restent 2 ou 3 jours. Moi qui y suis allé en mission une vingtaine de fois, j’estime qu’il faut une semaine mais le planning des touristes n’est pas celui des chercheurs. "
En parlant de planning, le conservateur va partir à la retraite dans quelques jours, et comme c’est souvent le cas dans les institutions culturelles confrontées à des plans d’économies, il ne sera pas remplacé. La statue POU HAKANONONGA était déjà loin de chez elle, voilà qu’elle sera encore un peu plus orpheline.
Le petit-fils de l’explorateur Lavachery mène une enquête policière sur l’île
Cette expédition de 1934 menée notamment par le belge Henri Lavachery a profondément marqué son petit-fils Thomas, écrivain. Il y a une vingtaine d’années, il lui a consacré un documentaire, " L’Homme de Pâques ", utilisant des photos prises par son aïeul et un film réalisé par Henri Storck à l’époque : " C’est un peu le mythe familial. Mon grand-père, c’est la grande figure dont on m’a parlé pendant toute mon enfance et la grande aventure de sa vie, c’est cette expédition à l’île de Pâques dont j’ai entendu parler par mon père, par ma mère, par tout le monde. "
Cette expédition a même influencé sa vie professionnelle et personnelle : " Elle m’a communiqué le goût du voyage et de l’aventure. Et ça m’a amené à faire deux choses. D’une part, étudier l’expédition de mon grand-père, sa carrière en Océanie en tant qu’historien de l’art, j’en ai fait un film. D’autre part, je suis devenu romancier et romancier d’aventures. Son périple m’a donné envie de voyager à la fois physiquement et puis aussi à travers les livres et à travers l’imagination. Comme romancier, je ne fais que ça, voyager. "
La dernière publication de Thomas Lavachery, c’est une bande dessinée qui se passe à l’île de Pâques mais rien à voir avec l’expédition, c’est un roman policier : " C’est l’histoire d’un crime étonnant qui a été réellement commis sur l’île plusieurs années avant l’expédition de 1934. Ce récit m’a toujours hanté depuis mon enfance et aujourd’hui, j’en fais une bédé avec le dessinateur Thomas Gilbert. "
Des planches originales de cet album sont exposées aux musées royaux d’Art et d’Histoire, aux côtés de la statue ramenée par son grand-père. Des photos de l’expédition sont aussi exposées. De quoi voyager en s’évitant une traversée de 2 océans.

https://www.rtbf.be/article/statues-geantes-de-l-ile-de-paques-comment-et-pourquoi-la-belgique-en-possede-une-rarissime-11537134

Écrit par : Allusion | 24/04/2025

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L'histoire d'Adam et Ève est l'une des plus connues de la Bible et constitue la base du créationnisme. En outre, ce récit introduit le concept du péché originel. Si certains y voient une métaphore, à l'instar de nombreux récits bibliques, d'autres considèrent le récit de la Genèse comme un événement littéral. Que vous l'interprétiez symboliquement ou littéralement, cette galerie présente des faits intéressants et moins connus sur Adam et Ève.Intrigués ? Poursuivez votre lecture pour en savoir plus Oui, l'histoire d'Adam et Ève n'est pas tout à fait une exclusivité biblique. On trouve d'autres récits de création similaires dans d'autres cultures et religions.
Khnemu, l'ancien dieu égyptien de la fertilité, aurait sculpté l'homme à partir de l'argile. De même, Prométhée, le dieu grec du feu, s'est vu attribuer la création de l'humanité.
L'histoire emprunte des éléments au mythe de la création babylonien Enuma Elish et à celui de Gilgamesh, un héros épique de Mésopotamie. Dans le premier, la poussière est utilisée pour créer des humains. Dans la seconde partie, les divinités façonnent un compagnon masculin pour Gilgamesh. À un moment donné, le héros perd son immortalité après s'être laissé séduire par la ruse d'un serpent. Puis une femme fait irruption et perturbe l'existence paisible de ces hommes. Cela vous semble familier ?
Adam avait déjà eu une femme, Lilith, qui avait été chassée du jardin d'Eden pour avoir défié son mari. Lilith, figure emblématique de la mythologie judaïque, est alors devenue un démon. Ce n'est qu'ensuite qu'Eve a été créée à partir d'un os d'Adam. Cependant, la traduction devient difficile à ce stade. La plupart d'entre nous pensent qu'il s'agit d'une côte, ou du moins c'est ainsi que cela a été traduit de l'hébreu.
Le terme utilisé dans le texte original est "tsela". Bien qu'il soit généralement traduit par "côte" dans le contexte de la création d'Ève, il désigne en fait le côté ou "les membres latéraux par rapport à l'axe vertical d'un corps humain en érection". Il est donc possible qu'Ève ait été formée à partir de n'importe quel os d'Adam situé sur le côté de son corps. Certains théoriciens désignent le baculum (ou os pénien) d'Adam comme source. La théorie est que, contrairement à de nombreux autres mammifères, les humains n'ont pas de baculum, de sorte qu'Ève aurait été fabriquée à partir de celui-ci. Par conséquent, les générations suivantes sont nées sans baculum.
Cette question est-elle légitime ? Il est largement admis parmi les chrétiens fondamentalistes qu'ils n'avaient pas de nombril. De nombreux artistes n'ont peut-être pas pris en compte (ou peut-être l'ont-ils fait) le fait que de nombreuses représentations d'Adam et d'Ève les montrent avec un nombril.
À l'origine, la théologie juive ne faisait pas de Satan un personnage important. Par conséquent, l'histoire originale de la Genèse n'était pas liée au diable. Toutefois, il est possible que le serpent ait été associé plus tard à cette interprétation. Dans la foi islamique, il existe quelques distinctions notables. Allah a formé Adam et a ordonné aux anges de le vénérer, mais Iblis (également connu sous le nom de Satan) a choisi de ne pas s'y conformer. En conséquence, le Coran précise que le serpent est l'incarnation du mal.
Le fruit défendu dans la Bible n'est pas explicitement identifié comme une pomme, contrairement à la croyance populaire. Le fruit n'est pas explicitement spécifié. Le terme hébreu "peri" englobe de multiples possibilités, y compris les figues, les raisins et même le blé, ce qui laisse une marge d'interprétation.
Un jeu de mots amusant datant du 4e siècle est à l'origine de ce phénomène. Il semblerait que le mot latin "malus" ait un double sens, celui de "mal" et celui de "pomme". L'érudit Jérôme, responsable de la traduction de la Bible en latin, a utilisé ce mot pour décrire le fruit de l'arbre de la connaissance. Dans son livre "Paradis perdu", John Milton, un poète du 17e siècle, a fait référence au fruit défendu comme étant une pomme à deux reprises, renforçant ainsi cette notion.
Genèse 3:16 dit : "Je rendrai très pénibles les douleurs de l'enfantement ; c'est par un travail pénible que tu mettras au monde des enfants". Cette déclaration biblique a entravé pendant des siècles le progrès des méthodes visant à atténuer les désagréments de l'accouchement. Cependant, il semble qu'il s'agisse là encore d'un problème de traduction. Dans tous les autres passages de la Bible, le terme hébreu "etzev" est rendu par "travail, labeur ou œuvre". Cependant, lorsqu'il s'agit de l'accouchement, il est interprété comme "douleur, chagrin, angoisse ou douleur".
Comme nous l'avons mentionné, l'histoire d'Adam et d'Ève est également présente dans le Coran. Il existe toutefois une distinction notable : tous deux sont incités à consommer de l'arbre. En outre, l'islam ne reconnaît pas le concept de péché originel. Ils ont donc tous deux mangé de l'arbre et ont payé pour leur péché, au lieu de le faire payer à toute l'humanité, pour l'éternité. Après avoir été expulsés du paradis, ils ont passé 200 ans séparés. Cependant, ils ont pu se retrouver et sont devenus parents de deux fils, Qābīl et Hābīl. Comme dans l'histoire de Caïn et Abel, l'un des frères tue tragiquement l'autre. Adam et Ève ont eu beaucoup plus d'enfants, Ève mettant au monde 20 paires de jumeaux !
Cette idée remonte à 1655 et affirme qu'il y avait des hommes sur Terre avant Adam et Eve. Selon cette théorie, tous les individus sur Terre n'étaient pas censés être les descendants d'Adam et d'Ève. Par conséquent, ceux qui n'étaient pas considérés comme des descendants étaient considérés comme moins importants et commodément "moins purs", ce qui a conduit à la justification de l'esclavage pour de nombreuses personnes.
L'emplacement du jardin d'Eden a longtemps été un mystère, suscitant la curiosité tout au long de l'histoire. La recherche de son emplacement se poursuit, avec des indices bibliques qui guident notre exploration. Dans la Genèse 2:10, il est mentionné qu'"un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, puis il se divisait et devenait quatre fleuves" (selon la traduction de la Bible). Ces fleuves sont nommés Pishon, Gihon, Hiddekel (le Tigre) et Phirat (l'Euphrate). Selon certaines hypothèses, le jardin d'Éden aurait été situé en Mésopotamie (Irak et Koweït actuels) ou dans l'actuelle Turquie ou Arménie. Cependant, l'emplacement exact n'a pas encore été découvert.
Une étude estime que l'Eve mitochondriale existait il y a entre 100 000 et 230 000 ans, tandis que l'Adam chromosomique Y est antérieur à Eve d'environ 75 000 ans.
Il s'agit ici des ancêtres mitochondriaux communs de l'homme moderne. Il est important de noter que ces ancêtres ne se sont pas accouplés et qu'ils n'ont pas été les premiers humains sur Terre.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/faits-int%C3%A9ressants-concernant-adam-et-eve/ss-AA1DAvD4?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=5e70790301874b9d93493f176a06c596&ei=11#image=1

Écrit par : Allusion | 25/04/2025

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Les services de renseignement russes n’ont rien perdu des réflexes soviétiques : ils continuent de s’appuyer sur l’Église orthodoxe russe (EOR), ou Patriarcat de Moscou, pour étendre leur influence à l’étranger. Jadis partenaire du KGB, l’Église joue aujourd’hui un double rôle : celui d’institution religieuse et d’outil stratégique, en particulier dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Cette galerie revient sur les liens opaques entre agents secrets et autorités religieuses, décrypte les méthodes de manipulation mises en œuvre par les services russes et questionne la légitimité d’une Église dont la foi semble de plus en plus mêlée aux affaires d’État. Découvrez les coulisses de cette alliance trouble.
Depuis les années 1940, l’Église orthodoxe russe (EOR) est mise au service du pouvoir pour légitimer les régimes autoritaires et diffuser les valeurs de l’État. La chute de l’Union soviétique n’a rien changé à ce rôle stratégique : l’EOR s’est maintenue comme un pilier du soft power russe, accompagnant la politique étrangère du Kremlin pour étendre son influence et servir les ambitions de l’État à l’international.
Les archives soviétiques lèvent le voile sur une facette méconnue de l’actuel patriarche Kirill, né Vladimir Gundyaev. Bien avant de prendre la tête de l’Église orthodoxe russe, il aurait été un officier actif du KGB.
Le patriarche Kirill partage bien plus qu’une mission spirituelle avec le président Vladimir Poutine. Tous deux sont issus de l’héritage du renseignement russe : Kirill comme ancien officier du KGB, Poutine comme vétéran de ce même service et ex-directeur de son successeur, le FSB.
Des documents suisses déclassifiés révèlent que le patriarche Kirill, alors représentant de Moscou au Conseil œcuménique des Églises à Genève dans les années 1970, travaillait pour le KGB. Sa mission : influencer le Conseil fédéral suisse par le biais de la diplomatie religieuse.
Les archives suisses, classées sous l’intitulé "Monseigneur Kirill", révèlent que le patriarche Kirill menait une mission secrète pour le KGB sous le nom de code "Mikhailov". Les documents indiquent également que le Conseil fédéral suisse était déjà infiltré par le réseau de renseignement soviétique.
Si les archives soviétiques et suisses suggèrent des liens entre le patriarche Kirill et le KGB, son neveu Mikhail Gundyaev, prêtre en chef à Genève, a rejeté ces allégations dans un entretien accordé au Sonntagszeitung en 2023, affirmant qu’il était peu probable que son oncle ait été un agent des services secrets.
Le neveu du patriarche Kirill précise que ce dernier était simplement "étroitement surveillé par le KGB". L’EOR garde le silence, tandis que le Conseil œcuménique des Églises affirme ne rien savoir de cette affaire
Dans les années 1960, les agents du KGB exerçaient une influence considérable au sein de l’EOR, transformant l’Église en un instrument central de contrôle politique et d’opérations de renseignement, allant de la surveillance intérieure à l’espionnage à l’international.
Des archives déclassifiées du KGB révèlent que le métropolite Philarète de Kyiv, figure de proue de l’EOR dans les années 1970 et 1980, avait été recruté comme agent sous le nom de code "Antonov" avant 1957.
Les fréquents voyages à l’étranger du métropolite Philarète illustrent son rôle actif en tant qu’agent chevronné du KGB. Les archives du Service de sécurité de l’État ukrainien datées de 1957-1958 évoquent "Antonov", qui aurait transmis des informations détaillées sur les délégations étrangères, leurs comportements et leurs activités.
Un document datant de l’époque soviétique, retrouvé en Estonie, suggère que le patriarche Alexis II, ancien chef de l’EOR, n’était pas seulement un guide spirituel, mais un agent à part entière du KGB. Une révélation de plus qui alimente le récit trouble des liens étroits entre l’Église et les services secrets soviétiques.
Depuis 1991, des rumeurs circulent sur les liens entre le patriarche Alexis II et la police secrète soviétique, appuyées par son nom de code supposé : "Drozdov" (grive). Mais un document récemment exhumé apporte pour la première fois une preuve concrète indiquant qu’il n’était pas un simple collaborateur passif, mais un agent actif du KGB dès 1958.
Un document laisse entendre qu’Alexis II aurait utilisé ses liens avec le KGB pour gravir les échelons de l’Église en pleine répression soviétique. L’EOR a dénoncé un faux sans apporter de preuve, mais le silence du patriarche face à ces accusations n’a fait qu’alimenter les spéculations sur l’imbrication entre foi et appareil d’État.
Tous les membres du clergé de l’EOR ne se sont pas soumis au KGB ; certains ont résisté, souvent au péril de leur vie. C’est le cas d’Alexander Vladimirovitch Men, prêtre, théologien et spécialiste de la Bible, persécuté par les services soviétiques et assassiné dans des circonstances restées mystérieuses en 1990.
Autre figure du clergé ayant bravé la répression soviétique : le père Dmitri Doubko. Dans les années 1970, ses homélies enflammées à Moscou dénonçaient ouvertement l’athéisme imposé par l’État, faisant de lui un symbole de résistance. Mais ce courage lui a valu un harcèlement constant de la part du KGB.
Le père Doubko touchait un large public en dénonçant sans détour la déchéance morale, l’alcoolisme et le vide spirituel de la vie soviétique. En janvier 1980, il est arrêté, accusé d’avoir transmis des "documents calomnieux" à des journalistes occidentaux. Il sera contraint à une confession mise en scène à la télévision, où il reniera publiquement ses convictions.
Dans ses dernières années, sous la perestroïka de Gorbatchev, le père Doubko a adopté des positions nationalistes et autoritaires, allant jusqu’à défendre un leadership à la manière de Staline ou de Poutine. Ce revirement a déconcerté et éloigné nombre de ses anciens fidèles, le laissant en décalage avec la jeunesse qu’il avait autrefois inspirée.
L’infiltration méthodique de l’EOR par le KGB en a fait un instrument culturel central de contrôle. Si la guerre froide appartient au passé, l’Église conserve aujourd’hui encore un poids considérable en tant qu’outil de l’État, ce qui en fait un sujet qui mérite plus que jamais l’attention.
En mars 2024, la Suède a suspendu le financement des églises liées au Patriarcat de Moscou, après des rapports de renseignement révélant leur implication dans des opérations d’espionnage et d’influence hybride. Les autorités ont souligné les risques que ces églises faisaient peser sur la sécurité de l’OTAN, notamment en raison de leur implantation dans des zones stratégiques.
Une enquête du média Norran a mis en lumière les liens entre l’Église orthodoxe russe et les services de renseignement russes. Le service de sécurité suédois (Säpo) a classé l’EOR comme un risque pour la sécurité nationale, évoquant une menace accrue de sabotage de la part de la Russie.
L’enquête a révélé des liens étroits entre des églises orthodoxes en Suède, en Ukraine et en Russie, certains membres du clergé à Västerås ayant même reçu des médailles signées par le SVR. Un représentant de l’ambassade russe, soupçonné d’activités d’espionnage, a également assisté à l’inauguration d’une église en Suède.
Les inquiétudes concernant l’utilisation des églises orthodoxes russes par le Kremlin à des fins de renseignement ont poussé la Bulgarie et la Macédoine du Nord à expulser plusieurs membres du clergé russe. De son côté, le FBI a alerté sur le rôle de l’Église dans les opérations clandestines de Moscou, signe d’une prise de conscience internationale croissante.
Fin 2024, les services de renseignement tchèques ont ouvert une enquête sur l’EOR, soupçonnée de relayer la propagande russe. Les autorités ont également imposé des sanctions au patriarche Kirill pour son soutien affiché à la guerre menée par la Russie en Ukraine, accentuant encore l’attention portée sur le rôle géopolitique de l’Église.
En septembre 2023, la Bulgarie a expulsé l’archimandrite Vasian, responsable de l’EOR dans le pays, ainsi que deux membres du personnel de l’église Saint-Nicolas-le-Thaumaturge à Sofia. Le gouvernement a justifié cette décision en invoquant des inquiétudes croissantes concernant l’influence étrangère exercée par l’Église.
L’ambassade du Kremlin à Sofia a qualifié d’"inacceptable" l’expulsion de l’archimandrite Vasian et de deux membres du clergé. Cet épisode illustre les craintes grandissantes en Europe de l’Est face au rôle joué par l’EOR dans la stratégie géopolitique de Moscou.
L’Église orthodoxe russe intègre habilement la diplomatie à son rayonnement international, reprenant fréquemment les positions du Kremlin sur l’Ukraine et l’influence occidentale. Plusieurs rapports suggèrent des efforts de soft power ciblés dans des régions stratégiques comme les Balkans et le Moyen-Orient, servant discrètement les ambitions géopolitiques de la Russie.
e rôle de l’EOR devrait encore s’intensifier, le Kremlin comptant de plus en plus sur elle pour mener une diplomatie informelle et appuyer ses réseaux de renseignement. Cette stratégie s’inscrit pleinement dans la logique de guerre hybride adoptée par Moscou, où la religion devient un levier d’influence au service d’objectifs géopolitiques.
Les soupçons persistent quant aux liens actuels entre l’EOR et les services de renseignement russes, la figure du patriarche Kirill étant régulièrement pointée du doigt. Ces allégations maintiennent l’Église sous surveillance, alors que son rôle dans les affaires de l’État ne cesse d’évoluer.
Alors que l’OTAN et l’Union européenne renforcent leurs dispositifs de contre-espionnage, les activités de l’EOR risquent d’être davantage surveillées et les expulsions de membres du clergé pourraient se multiplier. Face à cette pression croissante, Moscou devrait réorienter ses opérations d’influence vers des structures intermédiaires, la diplomatie culturelle et des réseaux financiers.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/kgb-pouvoir-et-foi-l-inqui%C3%A9tante-d%C3%A9rive-de-l-%C3%A9glise-orthodoxe-russe/ss-AA1DQN4A?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=49225a80b4254a459c0992ac1c0baac2&ei=13#image=1

Écrit par : Allusion | 29/04/2025

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