16/04/2025
Ecrire avant d'oublier
"De l'appareillage à Tabarly en passant par la Bretagne, le cabotage, Colas, le Cap Horn, Magellan, le Pacifique, la Polynésie, les rugissants ou le sextant, le navigateur revient au travers d'anecdotes, de commentaires et d'impressions sur sa carrière, ses rencontres, ses bateaux et ses courses".
Navigateur infatigable, amoureux des flots plus que des hommes et virtuose des mots, Olivier der Kersauson se livre sans fard dans "un testament maritime" en racontant ses souvenirs qui le font chavirer, les connaissances maritime, l'aventure qui n'existe que parce qu'elle est risquée. et qui se perdent dans sa mémoire.
Je vais reprendre ses écrits de marin en les opposant à ceux du terrien que je suis.
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Lettre ouverte
Cher Monsieur de Kersauson,
Je viens de lire votre livre en prenant des notes en cours de sa lecture. Paru dans l'édition de "La Loupe", en 260 pages écrit avec un texte de caractères à la taille 16 qui va plaire aux non-voyants, j'ai pu le lire sans mes lunettes.
Depuis près de 20 ans à la retraite, j'écris aussi mes mémoires et mes expériences, dans mon journal personnel "Réflexions du Miroir" avant que la mémoire s'efface. Je vais suivre ci-après, le même ordre de réflexions dans votre canevas bien étudié.
Au risque d'être bancal, je rappelle que l'homme n'est pas dans son élément de prédilection ni dans son espace naturel sur l'eau. Dans l'évolution, nos ancêtres sont sortis de leur vie sous-marine.
J'ai écrit deux scénettes parodiques entre Nicolas Bedos et vous dans "Le monde comme il me parlerait si j'osais" à la suite de votre livre "Le monde comme il me parle". Puis, ce fut dans mon billet "Veritas tantam " avec le même titre que votre livre. C'est dire que j'ai appris à vous connaitre, que votre personnalité m'intriguait et que parfois je m'y retrouvais sur certains plans.
J'ai évidemment relu ces billets en souriant quelques fois.
Tout en étant terrien, j'aime la mer. J'aime les couchers de soleil sur elle. Surréaliste à mes heures, j'imagine ses odeurs et ses couleurs fantastiques.
Je reprends l'agenda de votre livre de témoignage dans un dialogue virtuel dans le même ordre en ajoutant une réponse du terrien que je suis dans chaque paragraphe.
Accrochez-vous... il pourrait y avoir un vent de tempête à l'horizon. :-))
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0. Introduction
- Pour moi, rien n'est plus plaisant dans la vie que de partir faire le tour du monde avec un bateau à voile. Il ne faut pas avoir de don pour naviguer. Il faut de la vigilance et de la passion. "Chaque jour sur mer, j'ai appris quelque chose"
- Pour moi, sur terre, c'est idem. J'apprends tous les jours quelque chose. Je ne brigue pas les choses dans le creux des vagues qui montent et descendent pour les découvrir. C'est sur la terre ferme, avec les pieds au sec, sans les vibrations, sans tanguer ni rouler en oscillant de tribord à bâbord en pleine dérive. Chacun son truc en plumes ou à poils.
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1. Courir l'horizon.
- Je découvre le monde pour ne pas passer ma vie dans un endroit "MERDIQUE". Breton, je ne m'intègre nulle part sans y être invité. J'ai découvert le monde pour ne pas m'apercevoir qu'à 50 ans, je n'avais pas habité là où il me fallait habiter. Je n'ai qu'une vie. Je ne fuis pas. J'entre dans un processus qui va me demander de l'énergie, de l'attention, de la vigilance, de la présence en quasi-permanence. Ma seule obligation, c'est envers moi en étant content de vivre. A terre, l'horizon est bouché par des artifices de décoration de la nature et des habitations. Je mise sur une synergie de complémentarités et de talents. Tous sur le pont, en cas de besoin et d'urgence mais sans horaire à respecter. Rien n'est linéaire. Tout y est dynamique. Claustrophobe, l'hiver m'emmerde. La terre est un accident de la mer. Je n'aime pas l'introspection dans les rapports. Je ne suis pas social et pas antisocial. Je n'ai jamais adressé la parole à quelqu'un en premier. Le danger peut venir des imbéciles. Sa notion est réservée aux trous du cul. Si c'est pas dangereux, on peut y aller, si c'est dangereux, on doit y aller. Le risque fait partie du décor, inhérent à la vie, biologique et ontologique. J'ai une capacité d'indifférence très supérieure à la moyenne. Je ne m'aime pas ni ne me méprise. J'ai un assez bon commerce avec moi-même. Le problème, c'est de mettre ensemble à table des gens qui n'ont pas la même culture. "Pushing the limits". Dans un équipage, il y a une hiérarchie. L'harmonie est la parfaite combinatoire entre la glisse, le cap et le vent. Peyron et moi, on s'est "barrés". En record, je décide de la stratégie en espérant la fiabilité des renseignements météo.
- D'accord, perso, je n'ai pas souvent d'horizon à plus d'un kilomètre à la ronde. Par l'imagination avec les yeux vagues ou fermés, je peux tout imaginer sans voyager et sans contrainte. Avec une capacité d'indifférence, je note tout ce que je rencontre sur mon chemin en me supportant avec allégresse. J'aime avoir de l'eau à proximité. Notre rivière, la Senne est voutée, mais le canal est toujours là. Dans un temps aléatoire avec l'appas du risque, j'ai intimisé l'intelligence du progrès. Généraliste, en même temps, j'ai volé de passions en passions bien terrestres sans chercher à me comparer à d'autres experts de chaque discipline concernée. La climatologie et et la météorologie se touchent mais ne se confondent pas. La terre n'est pas un accident de la mer. C'est la mer qui ronge les terres et oblige ses habitants à fuir la montée des eaux. Heureusement, des volcans regagnent un peu de terre sur la mer. Mes sorties ne sont jamais dépendantes de la météo, du vent, de la pluie ou du soleil. Je traverse toutes les météos sans agitation, en marchant ou en courant dans un espace plus grand que celui du pont d'un navire. J'ai connu un autre type de management en harmonie dans la concertation et dans des contraintes de temps et de planning. A la retraite, je ne cherche plus aucune contrainte. La vitesse, c'était avant. J'ai redonné du temps au temps. Le temps s'est allongé puisque l'espace a dû se réduire dans l'espace-temps. Où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir même en kilomètres si ce n'est pas en nœuds. Extraverti, je vais à la rencontre d'un inconnu dans la rue, au devant de l'énigme que cela peut apporter. J'adresse la parole à cet inconnu pour tester son répondant potentiel. S'il sourit, j'ai gagné ma journée. Sinon, c'est un bide de plus.
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2. Hommage, Magellan et le premier geste de mondialisation
- Collomb n'a pas changé de lumière en accostant l'Amérique. Magellan en route vers le sud rencontre une mer verte, noire et hostile avec des tempêtes, des marées énormes, des courants froids qui engendre des formes de frayeur. Magellan était dans des mers inconnues dans des climats sans culture réelle. Il a traversé l'océan dont il a donné le nom "Pacifique" dans sa plus grande largeur et atteint les îles Philippines où, s'impliquant directement dans un conflit entre chefs indigènes, il s'est fait tué au combat en avril 1521.
- Je ne peut-être pas découvert d'indigènes qui m'ont trucidé mais j'ai aussi rencontré des gens qui étaient loin d'être des anges en carton pâte. J'ai connu des collègues vendeurs qui ont fait le tour du monde en avion aux frais de la princesse, en se foutant du regard oblique de ceux qui n'étaient pas invités parce qu'ils n'avaient pas fait leur quota de sacrifices dans les caisses de notre société. Pas sûr qu'ils auront une ligne dans le dictionnaire des héros du siècle. J'apporte un hommage aux figures de l'ombre mettant en scène les calculatrices afro-américaines Katherine Johnson, Dorothy Vaughan et Mary Jackson.
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3. Effets de mer
- Tout phénomène météo est une rotation. Dans le Nord, l'anticyclone tourne dans le sens des aiguilles d'une montre et l'inverse pour le cyclone. Dans le Sud, le Coriolis inverse à nouveau tout. On ne peut anticiper une dépression. Il y a une route obligée. J'ai cartographié la Guinée-Bissau, les côtes d'Afrique, les Caraïbes, la Polynésie, les îles Marquises. Quand la mer ronfle, que ça déferle, c'est un ronflement de l'éternité derrière moi. Je prends "Alchimiste" pour tourner Thalassa. L'écologie cache des ambitions, des ignorances et des combats agaçants avec des 'escrollogues'. L'effet de mer c'est l'ensemble des vagues et des clapots qui vont avoir un effet sur le comportement de la coque. Le plaisir est dans l'immédiateté de la mer où on ne laisse aucune trace après ses oscillations. La mer n'a pas de mémoire. Elle a le même caractère que moi. Au gré des températures, le vent construit la mer avec ses formes dans un milliard de décors.
- Je n'apporte aucune attention aux anticyclones et aux cyclones qui s'obstinent. Pas d'effet de Coriolis. Tout est cartographié dans ma tête en GPS. La météo est donnée tous les jours avec quelques jours d'avance via ordinateurs. Puisqu'en Belgique, tout dépend d'où on se trouve, on se trompe en permanence. La climatologie est expliquée via les effets de serre et le réchauffement du climat. Quand il drache, on râle mais on s'habitue et on en rie. Dans les embouteillages sur la route pour aller au boulot, on ne nous permet pas d'aller à la rencontre du beau temps. Alors, on s'en fout. Quand il ne fait pas beau le weekend, c'est encore pire. Bref, le climat nous pousse à minimaliser nos déplacements avec philosophie suite à une écologie consentie.
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4. Enchantements
- Les émotions du cap Horn par belle houle quand le bateau roule, gicle, avance bouge, surf... quand la mer monte, se dégonfle, descend lors du point fixe, du cap Horn qui donne la vraie dimension symbolique de la houle. Les aventures sont gratifiantes dans mon errance maritime, dans une ambiance de couleurs, d'odeurs, de moments enchaînés, dans un merveilleux émotionnel physique, intellectuel et affectif de ma sensibilité. Sur mer, je suis inutile. Je ne sers à rien. Je suis îlien par sa morphologie. La Polynésie est superbe. Y vivent des gens marrants aux mœurs légères. Je n'aime pas les Anglo-Saxons. Dans les ports, il n'y a plus d'échange en interfaces des départs en mer. Les gens ne sont plus en voyage mais en déplacement. La rade de Brest est fascinante. Devant son spectacle, j'ai un appel par des monstres d'une cage qui dit "Viens, si tu es un homme". Le temps spirale, se tord, volute et perd sa structure.
- Vous n'avez pas pris assez de temps à terre pour remarquer que la pensée ne s'arrête pas sans être bousculé sur un sol stabilisé.
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5. L'esthétique de la vitesse. Sensation de mer
-- Ce fut lors de l'Archéa Ultim Challenge 2024 qu'avec six pilotes, la crème de la crème dans leur discipline, eu lieu. A 40 nœuds, tous bretons dans les grosses mers du Sud en multicoques avec le grand danger des équipes météo performantes à terre. Il fallait être champion. Cette fois, la modernité des appareils scientifiques accompagnait. L'aventure se paie au propre comme au figuré. J'espère qu'une génération poursuivra ce que j'ai entrepris depuis cinquante ans. Le mot 'aventure' est galvaudé aujourd'hui. A terre, on vit avec des horaires. J'ai dans la tête des morceaux d'endroits et de lumières, disparates, insolites, inouïs, lié par rien aux moments de bonheurs absolu. La vitesse est une esthétique. En mer, on a maritimiser le carbone en intégrant les meilleures capacités mécaniques de la légèreté et de la résistance. A-t-on le temps de penser à autre chose qu'à la mer ? C'est la météo qui commande. L'erreur ne pardonne pas et fait immédiatement une addition au comptant. En mer, j'oublie de bouffer ou de dormir jusqu'à l'hallucination et le danger. Je ne suis pas distrait par les autres. Je navigue avec moi, le meilleur et le pire, content et fatigué dans un moment d'exigence et un plaisir où il n'y a pas de social.
- J'aime aussi la solitude, je vous ai référencé comme "solitaire de choix" dans "La solitude, ça n'existe pas". Ce n'est pas la même solitude en ce qui me concerne. Je marche, je cours ou je vélote seul, mais j'aime partager ensuite ce que j'ai rencontré sur mon chemin. La solitude permet d'imaginer et d'imager ses illusions en supprimant avec humour, les complexités du monde. Dernièrement, dans "Faut-il faire des compromis pour avoir la paix ?", je parlais de l'arrivée "tardive" du belge Denis Van Weyneberg qui a bouclé le dernier Vendée Globe en solitaire sans être classé : "Il a dit "Les autres ont fait la course et moi j’ai écrit mon histoire" Une question préliminaire : faut-il avoir moins de respect envers celui qui arrive le dernier dans une course ? La mer ne fait pas de cadeau, dites-vous. L'erreur de Eric Tabarly a été payée cash par sa vie . Florence Arthaud a fait la même erreur le . Tombée de son bateau en pleine nuit au large du cap Corse, elle a eu la chance de disposer d'une lampe frontale et d'un téléphone portable étanche pour appeler sa mère et les secours. en Argentine dans un accident d'hélicoptère durant le tournage de l'émission de télévision Dropped. Quand on n'est pas dans son milieu de prédilection, tout peut arriver.
J'ai voyagé, un peu, beaucoup passionnément lors de vacances. J'ai écrit une "Ode aux îles ". Je connais "Le pouvoir de l'inutile" dans les "Voyages immobiles". A la retraite, m'en fous de la vitesse. En français, le mot "temps" porte à confusion entre le weather et le time. J'ai rendu le temps au "time".
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6. Désir, courage, intuition et ignorance
- Il faut limiter le temps de réflexion pour passer à l'action. Les Français râlent parce qu'ils pourraient faire mieux. Les Américains sont plus pragmatiques; J'avais peu d'argent. et cela subodore de chercher le plus rentable. L'intelligence est l'action. L'action, le résultat de la décision dans un temps compressé. L'approche sociale doit être bienveillante dans un groupe biologique qui se perçoit inconscient de sérénité. Le désir est exigeant en risques et obligations . Le courage dépend de la qualité du désir pour s'élever contre l'horreur en général. Jamais assuré pour mes bateaux. Chacun fait ce qu'il peut. Le goût de la vertu connecte à l'idée, n'a rien à voir avec la foi. Etre vivant est une chance que je devais saisir au mieux et au maximum à faire valable, beau et intéressant. L'égalité est une fiction et n'existe pas dans le réel. On est égal devant les ignorances qui rendent similaires avec le slogan à la con "Liberté, Egalité, Fraternité". Il y a deux vies. Celle du cartésien qui permet de ne pas se faire écraser quand on traverse le feu. L'autre émotionnelle qui va être tout ce qi fait rire ou pleurer et vivre de façon intense et irrationnelle qui pilote tout. Là singularité est le savoir et son désir dans l'imagination de l'absolu et pas de l'infini. Le liberté se débarrasse des entraves. Le destin un amalgame mêlé à l'action. Le devoir, une notion morale. L'intuition, la frontière entre construction et réception des savoirs comme était le pari de Pascal. Le cerveau reptilien a permis à mon espèce de survivre. L'interférence est l'autre avec son effet de séduction. Performer donne la lumière à la vie et rejoint l'idée du bonheur.
- Chapitre dans lequel je mes sens plus étranger. Une longue réflexion était nécessaire avant d'agir. Etre singulier et manageur, c'était de partager et coacher son savoir aux jeunes sortis des écoles sans être avec la crème de la crème. Le bonheur des uns fait parfois l'envie et le malheur des autres. Dans votre livre, pas la moindre notion avec Madame Sandra de Kersauson. Je ne suis pas jaloux. Vous l'avez choisie bien jeune. Plus de trente ans. Confidences sur des relations tumultueuses dans un "Mariage distancé par le temps". « Je n’ai pas un métier comme les autres, pas une vie sentimentale comme les autres. Je n’ai rien fait dans l’ordre : j’ai épousé un homme de 28 ans de plus que moi, plus âgé que mon père », révèle Lola Marois épouse de Jean-Marie Bigard. Pleine d'amour, votre épouse aurait pu aussi aimer vous accompagner dans une expédition en mer ou plus simplement dans une croisière calme avec le spectacle qui n'est plus dans le bateau mais dans les paysages traversés. Etre heureux, c'est faire ce qu'on veut avec une envie partagée à un moment qui peut arriver tôt ou tard. "L'utopie des égalités" est bien réelle. On apprend plus avec ceux qui sont différents de soi-même. Dans ce chapitre, j'ai ressenti un peu de regrets, une nostalgie qui ne dit pas son nom, de ne plus pouvoir refaire les mêmes aventures de votre passé. Aujourd'hui, moins de suspense dans une expédition à cause de trop de technologies accompagnatrices. Toutes les navigations dans la vie ont évoluées. Elles se sont "démocratisées" avec des artifices de la modernité qui automatisent les effort avec les aides en provenance de la terre. De cette modernité, j'en ai conçu quelques concepts. Jeff Bezos, lui, a envoyé le premier équipage 100% féminin dans l’espace : "Ce n'est pas dans la science, mais au niveau sociologique que c’est intéressant". Après quelques minutes dans l'espace, elles sont redescendues sur terre et l'ont toutes embrassé.
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6. Relevé de navigation.
- 1967-1968, je suis chef de quart
- 1968- 1974 : second
- 1975- 2002 : solitaire ou capitaine
- 2003-2008 : Convoyeur
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Réflexions du Miroir
Je dois avouer que ce livre m'a déçu. Je n'y ai rien trouvé de nouveau pour un livre sensé être un testament maritime. Plein de redites avec les livres précédents et de redites dans celui-ci. Aucune anecdote croustillante qui raconteraient des ratages, des disputes de rébellions à bord qu'aurait pu rencontrer un capitaine. Peut-être auriez-vous aimé être comme "Jack Aubrey" "Master and Commander : De l'autre côté du monde".
Vous avez eu la chance de ne pas avoir eu un enfoiré à bord. J'aime ce que Trump n'aime pas : la diversité, l'inclusion et l'autodétermination. Je n'aime pas les dictateurs terriens comme j'en ai connu. Pas de tabou, chez moi. Dans ce testament maritime, j'ai découvert beaucoup de redites avec les livres précédents et dans le livre lui-même. J'ai trois ans de moins que vous.
Encore à l'école de ce qu'on appelle les élites ou les intellos, j'ai pensé me lancer dans un tour du monde, en 2CV. J'avais attrapé le virus du voyage mais pas sur l'eau. Depuis vingt ans à la retraite, j'écris aussi pour ne pas oublier. L'Alzheimer n'est pas encore programmé et ne m'a pas contaminé. Je trace et je laisse des traces sur mon passage. J'ai lu que vous n'aimez pas trop l'écriture. Pour moi, c'est devenu un travail de plaisir, je continue donc à arpenter le présent sur un chemin parallèle du passé. Sur Terre, tout est en mutation continuelle, à grande vitesse, sur une bande d'expertises chaotiques. Sur mer, vous avez échappé à ses turpides terrestres. Pour moi, les vagues se sont écrasées sur le rivage de la mer du Nord. Qui sait, une bouteille y arrivera peut-être avec un message à l'intérieur. A terre, faire bien est affaire de doigté avec un paquet de conditions. Il faut garder les oreilles dans le vent des discussions, rester curieux de tout et barrer au besoin sans capuchon. Si le vent de la hargne vient de face, il s'agit de louvoyer à gauche (à bâbord) ou à droite (tribord), louvoyer un pas en avant et deux en arrière comme sur un ring. La nature humaine est tellement inégale que vous risquez de ne plus rien comprendre. Le savoir quand il est général, ne peut donner qu'un pouvoir général.
- L'Heure H raconte une histoire dans les Eaux maudites du Mystère du Hollandais volant qui à l'aube du 11 juillet 1881, avec les princes royaux George V et Albert-Victor, à bord du Bacchante rencontraient un vaisseau fantôme :
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- Jeudi dernier, le feuilleton "37 secondes" s'achevait sur ARTE. Il racontait l'histoire vraie du chalutier Bugaled Breizh qui le 15 janvier 2004, sombrait dans la Manche en trente-sept secondes et qui fut suivi par un combat pour la vérité, mené par les familles des victimes face à l'explication des autorités qui ne leur satisfait pas d'avoir pu couler si rapidement. L'affaire judiciaire s'est terminée par un non-lieu en 2021. L'énigme n'a pas été résolue.
- L'émission Thalassa Thalassa sous-titré "Le Magazine de la mer", puis "Aventures extrêmes" diffusée le vendredi soir sur France 3 dès le . Je l'ai très souvent suivie. Son créateur, Georges Pernoud est mort le 10 janvier 2021. Je n'ai plus jamais regardé l'émission après sa mort. Une relation de cause à effet, probablement.
Il terminait l'émission par "Bon vent". Je le redit à titre posthume.
- Sachez, cher Olivier, que l'on peut aussi rêver sur terre et vivre ses passions sur le plancher des vaches.
- La plume de Thomas Gunzig
vous rappelle qu'il n'existe aucun tabou à Bruxelles
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- Si un jour vous passez par ici, je vous invite au Falstaff ou à "La Mort subite" ou encore à "La Fleur ou Papier doré" pour vous parler du surréalisme bruxellois.
- La plume de Thomas Gunzig vous le dit qu'il n'y a pas de tabou
- Samedi dernier, j'ai été revisiter la villa Empain à Bruxelles. L'expo avait pour titre "Regard intemporel. Des Pharaons à aujourd'hui" Mon esprit d'égyptologue sommeille en moi avec les souvenirs de voyages en Egypte, d'une croisière très paisible sur le Nil et d'une descente à quelques mères sous la ligne de flottaison de mer Rouge avec ses poissons de toutes les couleurs et de toutes les formes. Sans mal de mer. Le souvenir de l'art déco dans la villa donnait enfin l'envie de danser le charleston.
Allusion
PS : Préversion de ce billet sur agoravox.fr
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Publié dans Intimisme, Livres, Parodie et humour, Passions, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
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