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04/10/2025

Quitter le monde, oui mais non...

Capture d'écran 2025-09-20 153242.pngLe soir de son treizième anniversaire, lors d'une énième dispute entre ses parents, Jane Howard annonce qu'elle ne se mariera jamais et n'aura jamais d'enfants.
Une quinzaine d'années plus tard, Jane a successivement d'autres aventures malheureuses. Professeur à Boston, elle tombe amoureuse de Theo, un homme brillant et excentrique qui lui donne une petite Emily. A sa grande surprise, Jane s'épanouit dans la maternité. Mais la tragédie frappe. Jane, dévastée, n'a plus qu'une idée en tête : quitter le monde. Alors qu'elle a renoncé à la vie, c'est paradoxalement la disparition d'une jeune fille qui va lui donner la possibilité d'une rédemption.
Lancée dans une quête obsessionnelle, persuadée qu'elle est plus à même de résoudre cette affaire que la police, Jane va se retrouver face au plus cruel des choix : rester dans l'ombre ou mettre en lumière une effroyable vérité.

Mais sommes-nous maître de notre destinée ou des hasards qui la crée ?


...

Résumé en préface

Extrait

1er chapitre : "Je ne me marierai jamais et je n'aurai jamais d'enfant" dit Jane à l'âge de 13 ans. Son père quitte la maison familiale. Hasard ou coïncidence ? Toute sa vie, Jane s'en mordra les doigts. Elle veut devenir professeur de littérature. Son amour avec son professeur de littérature déjà marié se termine par la mort de celui-ci.

2ème chapitre :  Dans l'université où elle a été embauchée, elle se fait virer pour avoir résisté ferment à certains étudiants. Elle se lance dans une entreprise de manutentions boursières. Elle prête de l'argent à son père. Il a fait des opérations frauduleuse. Ce qui n'apporterait pas une bonne publicité. A nouveau, virée.   

3ème chapitre : Elle rencontre celui qui devient son époux avec des promesses de bonheur qui se concrétisent par l'arrivée de la petite fille Emily. Cet homme, hyper-ambitieux, lance une affaire dans le cinéma. Elle y participe financièrement. Poussé par une folle excentrique, cet homme fait faillite.. Sa fille Emily est renversée par un camion. Déceptions et trahisons de son entourage. Elle tente de se suicider.  Jane a grandi sous le poids de la culpabilité dans une suite de catastrophes en tous genres et de malheurs répétés. La vie est faite de choix et Jane en fait les mauvais systématiquement. Elle tente de se suicider mais même la mort ne veut pas d'elle.  Comment réagir quand sa vie est un chaos ? Comment survivre à l'insupportable ? .

4ème chapitre : Après sa tentative de suicide ratée, elles se retrouve à la clinique. Physiquement, des blessures réparables. Psychiquement, c'est au service de psychiatrie, qu'on tente de la faire revivre. Son entourage veut l'aider mais elle décide de ne pas en tenir compte, de tourner la page et de quitter le monde en soldant toutes ses ressources de la vie d'avant. 

5ème chapitre : Engagée comme bibliothécaire à Calgary, Jane veut reprendre sa vie à partir de zéro. Sans travail, sans famille. C'est alors qu'elle apprend la disparition de la petite Ivy MacIntyre. Le père George est inculpé. Jane lance sa propre enquête en se faisant passer pour une journaliste. Elle est persuadé qu'il n'est pas coupable. Elle s'absente et personne ne veut la croire. Dès la page 601, les événements se précipitent dans un thriller. Elle interroge le pasteur téléévangéliste Lary Coursen. Il lui joue sa prêche habituelle de la foi et de la vie dans l'au-delà. Non croyante, elle répond "La foi abolit le doute. Il est encore plus douloureux de faire semblant.". La police l'invite à lâcher son enquête. Son nouvel ami Vern qui se saoule pour oublier ses déconvenues avec son ancienne épouse, s'oppose à elle aussi. "Pourquoi se sentir obligé de tout rendre si difficile en terrain miné par les rivalités et les petites jalousies ?, dit-il.  Chacun à la priorité qu'il se choisit mais la rage intoxique Jane. Elle la pousse à trouver des substituts à son impuissance à dominer la situation. Dans sa cellule, George s'est pendu, cela devrait clore l'enquête mais Jane s'entête. Le révérend Coursen à ses yeux devient le suspect n°1. Après s'être glissée dans son coffre de voiture. Sans s'en rendre compte, il la mène à un endroit ou Yvy MaxIntyre est entravée à moitié nue par Coursen. Elle l'attaque, l'attache et s'enfuie avec Yvi. Coursen se tranche la gorge. Deux autres cadavres de jeunes filles sont découverts. De la gloire de sa découverte, libérée du passé, elle veut rester anonyme du "Vengeur masqué" comme l'appelle la presse.   Elle n'accepte pas l'idée du policier "Qui sauve une vie sauve le monde".  Elle s'envole à Berlin où elle entame temporairement une relation amoureuse avec Johann, un peintre suédois. Nouvelle entrée dans le monde en donnant des repères à la routine et en s'absorbant dans le travail. Retour à Boston. Devant un lac avec le copain Vern, en pensant à elle, elle l'associe au principe d'incertitude de Werner Heisenberg. Principe qui ne peut connaitre la position et la vitesse d'une particule comme tous les fragments de la vie.    

...

Réflexions du Miroir 

"L'un des meilleurs romans de cet écrivain américain", écrit François Busnel de l'Express.

Pas à dire, mais j'ai bu du petit lait quand j'ai lu ce roman du commencement d'une vie par Douglas Kennedy. Il pourrait être suivi par une autre roman qui irait jusqu'à la mort de chaque acteur du scénario.

Pour ce billet, j'ai ajouté au titre du livre "oui mais non" qui est l'expression belge qui symbolise le compromis et l'ambiguïté, reflétant la culture belge où les réponses sont souvent nuancées et où le refus catégorique est vu comme de la sauvagerieElle exprime un accord conditionnel, une négociation constante ou une réticence voilée, où l'on accepte les compromis avec une réserve, où l'on préfère trouver des solutions intermédiaires pour maintenir l'harmonie.

Claudia Cardinale qui vient de décéder, voulait être institutrice et ne voulait pas se marier. 

Elle était sauvage et voulait vivre sa vie comme elle vient.... 

Le jour avant de mourir, sa fille avait mis la musique à fond pour rire avec elle, en chantant

Si on remonte dans son passé "à l'italienne", deux films étaient prémonitoires à sa carrière. 



Plusieurs fois, Jane Howard du roman remarque qu'elle est idiote d'aller jusqu'au bout de ses envies et de ses rêves.

Quelques citations remettent l'aiguille du tourne-disque sur la bonne piste "Notre sensibilité et notre tolérance ont changé en profondeur sans filtre et sans complexe. C'est comme si, au lieu de reconnaitre la totale futilité de leurs actes, ils se sentaient obligés d'en faire un drame ridicule, huit heurs par jour, cinq jours par semaine. Au travail, être invisible, faire son job impeccablement, garder ses distances sans être impoli et rentrer chez soi, s'immerger dans la musique comme seule passion pour échapper à une affliction omniprésente pour entrevoir un instant l'espoir d'une consolation par une sorte de soulagement dans la subtile beauté d'une longue méditation pianistique "Goldberg Variétés" de Bach et donc d'accepter les risques de ce que la vie a d'éphémère et d'indicible. Parler revient seulement à formuler le mal qui ronge, non à l'expulser. Une réaction naturelle qui laisse purgé, lavé et prêt à être remise à table et finir par dire 'rien a changé' sans introspection. Jane ne pouvait assumer son défaitisme. La personnalité de Jane est jusqu'au boutisme en se sentant parfois idiote".

Jane prouve qu'avec la résilience, tout est possible et on peut passer outre.

Tout comme moi, Thomas Gunzig se rend compte d'être con de revenir toutes les semaines avec sa plume

podcast.

Parfois cela "réussit" de se faire traiter simplement de "con" avec prestige après une série de bides et d'échecs mais pas quand le poids des réussites est plus important par l'utilisation des mots appropriés.  

Capture d'écran 2025-10-02 144311.png

Beaucoup de personnages se succèdent dans ce roman. Jane s'intercale parmi eux comme dans un labyrinthe dans lequel elle se doit de trouver la sortie sortir par la bonne porte.

Les critiques du roman vont dans les deux sens.

Le copain Vern du roman trouve son réconfort dans la musique de Bach.

La musique, oui, j'aime comme je l'écrivais dans "Le choc des classiques face au miroir". La musique de Bach est belle et douce, mais elle ne reflète pas la réalité de ce qu'on vit personnellement par des notes.  Il faudrait connaitre la musique qu'un job est susceptible sur une portée avec des hauts et des bas. C'est en le pratiquant tout le clavier du piano que l'on arrive aux nombreux changements de cap actuel dans une vie. Pour chercher un boulot, aujourd'hui, on peut être prêt à prendre sa valise dans un ailleurs qui n'est pas plus un paradis que là d'où l'on part.  

Dans ma jeunesse, j'ai aimé le célèbre 1er concerto pour piano de Tchaikowski écrit en 1875 et qui faisait ressortir les événements de sa vie. Je l'ai écouté des dizaines de fois depuis lors. Je connais tellement bien ce concerto que je pourrais le diriger sans partition puisque je ne connais pas le solfège. Un signe, ce concerto de piano souvent interprété lors du Concours Reine Elisabeth. De tous les compositeurs du XIXe siècle, Tchaïkovski est l’un des seuls dont l’homosexualité soit très bien documentée. En ce siècle, être homosexuel devait rester secret. Pas de "Gay Pride" à l'époque.

Douglas Kennedy écrit simplement avec le plus de détails.  

Capture d'écran 2025-10-03 103749.pngil a déjà pris part de quelques billets sur Réflexions du Miroir.

Adversaire du conservateur Donald Trump comme il l'écrit dans "Ailleurs, c'est chez moi" et  "Et c'est ainsi que nous vivrons".

Douglas Kennedy passe de la comédie à la tragédie (et vice versa) en transitant par l'humour noir avec un humour simple, sans adjectif qualificatif.

Capture d'écran 2025-10-03 201443.pngNicolas Vadot a choisi les images pour exprimer notre époque avec Donald Trump.

Après "Donald Trump saison 1" et maintenant "Donald Trump saison 2".

Il en parle dans ce podcast podcastou sur LN24.

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Il y a ceux qui sont Capture d'écran 2025-10-03 201502.pngallergiques aux changements et ceux qui ne sont pas nostalgique et pensent au jour le jour en faisant des projets dans le futur. 

J'ai récemment sélectionné les messages sur MSN dans "Nouvel ordre mondial multipolaire" pour y répondre.  

Le 5ème chapitre du roman me rappelle le billet "Changer tout". 

Ferrat chantait "Nul ne guérit de son enfance".

Capture d'écran 2025-10-03 201558.png

Angèle, la Loi de Murphy.

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Dans le journal de la semaine

Capture d'écran 2025-10-04 082907.png1. Grand Duché du Luxembourg et nouveaux Grand Duc

2. Tchéquie, élections.

3. Culture en prime : Scylla Face au miroir
podcast

Capture d'écran 2025-10-18 212543.png

Allusion 

Commentaires

La fuite spectaculaire du commandant en chef
Jeudi 2 octobre 2025, 16h47. Tandis que 750 000 fonctionnaires fédéraux américains découvrent l’amertume du chômage technique imposé par le shutdown gouvernemental, Donald Trump quitte ostensiblement la Maison Blanche. Destination ? L’Observatoire naval américain, résidence officielle du vice-président JD Vance, pour un dîner de couples en tête-à-tête. Cette escapade de six minutes en cortège présidentiel, orchestrée au plus fort de la crise institutionnelle, révèle un cynisme présidentiel d’une brutalité sidérante. Melania Trump, impeccablement vêtue, accompagne son époux dans cette démonstration de détachement aristocratique qui fait écho aux pires heures de l’Histoire.
Cette soirée mondaine chez les Vance – JD et son épouse Usha – intervient exactement 48 heures après le début de la paralysie gouvernementale la plus grave des États-Unis depuis 2019. Pendant qu’une heure et demie durant, les deux couples savourent probablement un menu gastronomique dans la luxueuse demeure victorienne de l’Observatoire naval, des millions d’Américains découvrent concrètement les conséquences dramatiques de cette crise politique. Parcs nationaux fermés, services publics suspendus, contrôles de sécurité aéroportuaires au ralenti : l’Amérique tangue dangereusement, mais son président préfère les mondanités aux responsabilités.

Une image désastreuse au cœur de la tempête
Cette sortie nocturne constitue un faux-pas communicationnel d’une ampleur historique. Aucun président américain en exercice n’avait osé afficher un tel mépris pour la gravité d’une crise institutionnelle. Même Richard Nixon, au plus fort du scandale du Watergate, maintenait les apparences d’un chef d’État préoccupé par le sort de la nation. Trump, lui, transforme le shutdown en opportunité mondaine, envoyant un message glaçant à une population déjà échaudée par ses promesses non tenues et ses menaces de licenciements massifs de fonctionnaires.
Cette démonstration d’insouciance présidentielle intervient dans un contexte explosif. Depuis le début du shutdown, Trump multiplie les déclarations incendiaires sur sa plateforme Truth Social, menaçant de licencier définitivement des centaines de milliers d’agents fédéraux et de supprimer des agences entières qu’il qualifie d’« arnaques démocrates ». Ces menaces, qui défient toute tradition constitutionnelle américaine, transforment une crise budgétaire classique en purge politique d’une violence inédite. Et pendant que l’Amérique retient son souffle, son président sirote probablement un cocktail chez son vice-président, incarnant parfaitement cette déconnexion des élites qui gangrène la démocratie américaine.

Quand l’Histoire bascule dans l’indécence
Cette soirée du 2 octobre restera gravée comme le symbole de la déchéance morale d’une présidence qui a perdu tout sens des responsabilités. Car au-delà de l’aspect purement protocolaire, cette escapade révèle une conception monarchique du pouvoir qui répugne aux valeurs républicaines américaines. Trump ne gouverne plus, il règne. Il ne sert plus l’intérêt général, il cultive son ego. Cette transformation du shutdown en prétexte festif démontre une perversion du pouvoir qui rappelle les heures les plus sombres de l’Histoire, quand les dirigeants dansaient pendant que leurs peuples souffraient.
L’ironie cruelle de cette situation dépasse l’entendement. Pendant que les Trumps et les Vance dégustent leur repas dans le luxe feutré de l’Observatoire naval, des familles de militaires s’inquiètent de ne pas percevoir leur solde, des agents de la sécurité aéroportuaire travaillent sans rémunération, et des millions de touristes voient leurs vacances gâchées par la fermeture des sites touristiques fédéraux. Cette fracture sociale béante entre une élite politique déconnectée et un peuple abandonné illustre parfaitement la décadence institutionnelle américaine sous l’ère Trump.

Six minutes de cortège pour fuir la réalité
Le trajet de la Maison Blanche à l’Observatoire naval américain ne prend normalement que quelques minutes. Mais jeudi soir, ce court déplacement a nécessité la fermeture de plusieurs artères de Washington D.C., mobilisant des dizaines d’agents de sécurité et coûtant des milliers de dollars aux contribuables américains. Cette démonstration de force sécuritaire, déployée pour permettre à Trump d’échapper aux responsabilités de la crise qu’il a lui-même provoquée, illustre parfaitement le décalage abyssal entre les priorités présidentielles et les préoccupations populaires.
L’Observatoire naval, construit en 1893, avait été conçu comme un symbole de la grandeur scientifique américaine. Cette magnifique demeure victorienne de 9 150 mètres carrés, entourée de 12 hectares de jardins soigneusement entretenus, accueille traditionnellement les vice-présidents depuis Gerald Ford. Mais jamais cette résidence n’avait servi de refuge mondain pour un président fuyant ses responsabilités en pleine crise nationale. La profanation symbolique de ce lieu chargé d’histoire révèle l’étendue de la dégradation des mœurs politiques sous l’administration Trump.

Un dîner à 2 millions de dollars par heure
Pendant cette heure et demie de festivités privées, le shutdown gouvernemental aura coûté approximativement 3 millions de dollars à l’économie américaine en productivité perdue, services suspendus et dépenses sécuritaires inutiles. Chaque minute de ce repas mondain équivaut ainsi à environ 33 000 dollars de préjudice économique national – un calcul macabre qui révèle le coût réel de l’irresponsabilité présidentielle. Cette arithmétique de l’indécence transforme chaque bouchée savourée par les Trump et les Vance en affront direct aux citoyens américains qui subissent les conséquences de cette crise politique.
L’opulence de cette soirée contraste violemment avec la réalité vécue par les fonctionnaires fédéraux contraints au chômage technique. Pendant que les deux couples dégustent probablement des mets raffinés servis dans la porcelaine officielle, des agents du FBI, de la CIA, et du Trésor découvrent l’angoisse de l’incertitude financière. Cette schizophrénie sociale entre le sommet de l’État qui festoie et sa base qui souffre révèle une fracture démocratique d’une profondeur inquiétante.

Melania Trump : complice silencieuse d’un scandale
La présence de Melania Trump à cette soirée revêt une dimension particulièrement choquante. L’ancienne mannequin slovène, habituellement discrète sur les questions politiques, cautionne par sa participation cette démonstration d’insensibilité présidentielle. Sa présence transforme ce qui aurait pu être perçu comme une erreur de communication en statement politique assumé : l’administration Trump revendique ouvertement son mépris pour les conséquences humaines de ses décisions politiques.
Cette complicité de la Première Dame dans l’indécence présidentielle rappelle les heures les plus sombres de l’Histoire, quand les épouses de dirigeants cautionnaient silencieusement les dérives de leurs maris. Melania Trump, par sa simple présence à cette table, devient complice d’un abandon de poste en pleine crise nationale. Cette trahison des valeurs républicaines américaines dépasse le simple faux-pas protocolaire pour atteindre les dimensions d’un scandale moral majeur.

Le vice-président complice de la dérive présidentielle
JD Vance, ancien critique féroce de Trump devenu son plus fidèle lieutenant, endosse jeudi soir le rôle ingrat d’hôte complice de cette mascarade présidentielle. L’auteur d’« Hillbilly Elegy », qui se présentait jadis comme le porte-parole de l’Amérique oubliée, accueille dans sa résidence officielle la démonstration la plus cynique du mépris de classe que puisse incarner l’élite politique américaine. Cette transformation du défenseur des déshérités en facilitateur de l’indécence présidentielle illustre parfaitement la corruption morale qui gangrène l’entourage de Trump.
Le timing de cette invitation révèle une stratégie de communication particulièrement perverse. Vance, qui avait multiplié les apparitions médiatiques pour défendre la ligne dure de l’administration sur le shutdown, transforme sa résidence en sanctuaire pour un président en fuite devant ses responsabilités. Cette instrumentalisation de la fonction vice-présidentielle à des fins de diversion politique constitue un précédent dangereux dans l’histoire institutionnelle américaine.

Usha Vance : quand l’excellence académique cautionne l’indécence
Usha Vance, brillante avocate diplômée de Yale et ancienne collaboratrice de la Cour suprême, apporte sa caution intellectuelle à cette soirée de l’indécence. Cette femme remarquable, qui avait construit sa réputation sur la rigueur juridique et l’intégrité professionnelle, se retrouve complice d’une démonstration de mépris institutionnel qui bafoue tous les principes qu’elle a défendus durant sa carrière. Sa présence à cette table transforme l’élite intellectuelle américaine en complice silencieuse de la dégradation démocratique.
L’ironie de cette situation dépasse l’entendement : une juriste formée dans les meilleures universités américaines cautionne par sa présence une violation flagrante des codes moraux qui régissent traditionnellement l’exercice du pouvoir exécutif. Cette corruption de l’excellence académique par la compromission politique révèle l’étendue de la gangrène qui ronge les institutions américaines sous l’administration Trump. Usha Vance, par son silence complice, trahit les valeurs d’intégrité et de service public que sa formation aurait dû lui inculquer.

La résidence vice-présidentielle profanée
L’Observatoire naval, résidence officielle des vice-présidents américains depuis 1974, n’avait jamais servi de refuge mondain pour un président fuyant ses responsabilités en pleine crise nationale. Cette demeure chargée d’histoire, qui avait accueilli des discussions cruciales sur la sécurité nationale et la politique étrangère, se transforme en décor d’une comédie de mœurs présidentielles d’un goût détestable. La profanation de ce lieu symbolique révèle l’étendue de la décadence institutionnelle sous l’ère Trump.
Cette utilisation détournée de la résidence vice-présidentielle constitue une perversion des symboles républicains américains. L’Observatoire naval, financé par les contribuables et entretenu par des fonctionnaires fédéraux aujourd’hui privés de salaire, devient le théâtre d’une démonstration d’insouciance présidentielle qui insulte directement ceux qui financent et entretiennent ce patrimoine national. Cette ironie cruelle transforme chaque fourchette levée en affront direct à la dignité démocratique américaine.

Russell Vought : l’architecte de la destruction
Pendant que Trump savourait son dîner chez les Vance, Russell Vought, directeur du budget de la Maison Blanche et architecte du controversé Project 2025, peaufinait ses plans de démantèlement systématique de l’administration fédérale. Cette coïncidence temporelle n’est pas fortuite : elle révèle une stratégie délibérée de diversion politique où les mondanités présidentielles masquent l’ampleur de la purge institutionnelle en cours. Vought, surnommé « l’étrangleur de la bête » par ses alliés républicains, profite du shutdown pour transformer une crise budgétaire en révolution administrative permanente.
Les menaces de Vought dépassent largement le cadre traditionnel des shutdowns américains. Contrairement aux paralysies précédentes, qui se contentaient de suspendre temporairement les services non-essentiels, l’administration Trump prépare des licenciements définitifs de masse, la fermeture permanente d’agences entières et la suppression de programmes jugés « démocrates ». Cette radicalisation du shutdown transforme une crise budgétaire classique en coup d’État administratif d’une violence institutionnelle inédite dans l’histoire américaine moderne.

750 000 fonctionnaires pris en otage
Tandis que les Trumps et les Vance trinquaient probablement à leur amitié, 750 000 employés fédéraux découvraient l’amertume du chômage technique imposé par l’obstination présidentielle. Ces hommes et femmes, qui assurent quotidiennement le fonctionnement de l’État fédéral américain, se retrouvent privés de revenus au nom d’un conflit politique qu’ils n’ont pas choisi. Cette instrumentalisation cynique de la fonction publique révèle une conception féodale du pouvoir où les serviteurs de l’État deviennent les variables d’ajustement des ambitions présidentielles.
L’impact humain de cette crise dépasse largement les statistiques abstraites. Des familles de militaires s’inquiètent de ne pas pouvoir payer leurs factures, des agents de sécurité aéroportuaire travaillent sans rémunération sous la menace du licenciement, des chercheurs fédéraux voient leurs projets scientifiques suspendus indefiniment. Cette catastrophe sociale programmée transforme le shutdown en expérience de désintégration démocratique à grande échelle, où l’arbitraire présidentiel prime sur la continuité de l’État.

Le Project 2025 : une révolution conservatrice par le chaos
Le Project 2025, plan directeur ultaconservateur dont Russell Vought est l’un des principaux architectes, trouve dans ce shutdown l’opportunité rêvée de sa mise en œuvre accélérée. Ce programme radical, qui prévoit la suppression de dizaines d’agences fédérales et le licenciement de dizaines de milliers de fonctionnaires, utilise la crise budgétaire comme cheval de Troie pour transformer en profondeur l’architecture de l’État américain. Cette révolution par le chaos substitue la violence administrative à la réforme démocratique.
L’ampleur de cette transformation dépasse tout ce que les États-Unis ont connu depuis le New Deal. En l’espace de quelques jours, l’administration Trump détruit méthodiquement des décennies de construction institutionnelle, supprime des programmes sociaux essentiels et liquide des pans entiers de l’expertise fédérale. Cette tabula rasa administrative transforme les États-Unis en laboratoire grandeur nature d’une expérience politique radicale dont les conséquences se feront sentir pendant des générations.

Chuck Schumer et Hakeem Jeffries dans l’impasse
Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, leaders démocrates au Congrès, se retrouvent dans une position intenable face à la radicalisation stratégique de l’administration Trump. Leurs appels répétés au compromis et à la négociation de bonne foi se heurtent à un mur d’intransigeance présidentielle qui transforme chaque tentative de dialogue en piège communicationnel. Cette asymétrie tactique révèle l’inadéquation des méthodes parlementaires traditionnelles face à une présidence qui assume ouvertement sa rupture avec les conventions démocratiques américaines.
L’humiliation publique de Jeffries, caricaturé par Trump dans une vidéo deepfake raciste le montrant affublé d’un sombrero mexicain, illustre parfaitement la dégradation du débat politique américain. Cette instrumentalisation de l’intelligence artificielle à des fins de propagande haineuse transforme les institutions représentatives en théâtre de l’absurde où la dignité parlementaire disparaît sous les provocations présidentielles. Schumer et Jeffries, formés à l’école du compromis bipartisan, découvrent l’impuissance de leurs méthodes face à un adversaire qui refuse les règles du jeu démocratique.

L’Obamacare : otage de la guerre idéologique
Au cœur de ce conflit budgétaire se cache un enjeu vital pour des millions d’Américains : la prolongation des subventions Obamacare qui permettent aux familles modestes d’accéder aux soins de santé. Les démocrates, conscients que l’expiration de ces aides plongerait des millions de citoyens dans la précarité sanitaire, refusent tout accord budgétaire qui ne garantirait pas leur reconduction. Cette ligne rouge humanitaire se heurte à l’obsession idéologique de Trump, qui voit dans la destruction de l’héritage Obama un objectif politique prioritaire.
Cette instrumentalisation de la santé publique révèle l’étendue de la perversion politique trumpienne. L’accès aux soins, droit fondamental dans toute société civilisée, devient un outil de chantage dans les mains d’une administration qui transforme les besoins essentiels des citoyens en variables d’ajustement de ses calculs électoraux. Cette marchandisation cynique de la santé publique place les États-Unis dans une catégorie à part parmi les démocraties occidentales.

Une opposition structurellement désarmée
La faiblesse démocrate face à la radicalisation trumpienne révèle les limites structurelles du système politique américain. Habitués à un fonctionnement institutionnel fondé sur le respect mutuel des conventions non-écrites, les démocrates découvrent leur vulnérabilité constitutionnelle face à un président qui instrumentalise systématiquement les failles du système pour imposer sa volonté. Cette asymétrie démocratique transforme chaque crise en victoire tactique pour une administration qui prospère dans le chaos qu’elle génère.
L’incapacité démocrate à anticiper et contrer la stratégie de destruction institutionnelle trumpienne révèle une inadaptation profonde des élites politiques traditionnelles face aux nouvelles formes d’autoritarisme démocratique. Cette obsolescence tactique de l’opposition place la démocratie américaine dans une situation de vulnérabilité extrême, où les défenseurs des institutions se retrouvent constamment en position défensive face à des adversaires qui en maîtrisent parfaitement les failles.

Les marchés financiers dans le déni de réalité
Paradoxalement, Wall Street termine cette journée de shutdown en territoire positif, révélant une déconnexion totale entre les marchés financiers et la réalité économique américaine. Cette euphorie boursière en pleine crise institutionnelle illustre parfaitement l’aveuglement d’une élite financière qui confond instabilité politique et opportunités spéculatives. Les traders, habitués à surfer sur les crises pour maximiser leurs profits, semblent incapables de mesurer l’ampleur de la désintégration institutionnelle en cours.
Cette insouciance financière rappelle tragiquement l’atmosphère qui régnait à Wall Street à la veille de la crise de 1929. Les investisseurs, hypnotisés par les promesses de déréglementation et de baisses fiscales de l’administration Trump, ignorent délibérément les signaux d’alarme qui se multiplient dans l’économie réelle. Cette myopie spéculative transforme la Bourse en casino géant où les paris sur l’effondrement démocratique américain deviennent des stratégies d’investissement légitimes.

L’économie réelle en chute libre
Pendant que Trump festoie chez Vance et que Wall Street célèbre, l’économie américaine subit de plein fouet les conséquences du shutdown. Les parcs nationaux, fermés au plus fort de la saison touristique d’automne, privent des milliers d’entreprises locales de leurs revenus vitaux. Les aéroports, fonctionnant au ralenti avec des agents non-payés, génèrent des retards en cascade qui perturbent l’ensemble du trafic aérien mondial. Cette paralysie des services publics crée un effet domino dévastateur sur l’activité économique.
L’impact psychologique de cette crise dépasse largement ses conséquences comptables immédiates. La démonstration d’incapacité gouvernementale mine la confiance des consommateurs et des entrepreneurs, provoquant un report des investissements et une contraction de la demande intérieure. Cette récession de confiance amplifie mécaniquement les effets économiques du shutdown, transformant une crise politique temporaire en ralentissement économique durable.

Le tourisme international en berne
L’image catastrophique renvoyée par cette crise institutionnelle compromet gravement l’attractivité touristique des États-Unis. Les visiteurs étrangers, confrontés à la fermeture des musées fédéraux, des monuments nationaux et des services consulaires, découvrent un pays incapable d’assurer ses fonctions les plus élémentaires. Cette dégradation de l’image internationale américaine aura des répercussions durables sur un secteur touristique déjà fragilisé par les politiques migratoires restrictives de l’administration Trump.
Les annulations de voyages se multiplient alors que les tour-opérateurs internationaux rayent les États-Unis de leurs catalogues par précaution. Cette désaffection touristique prive l’économie américaine de dizaines de milliards de dollars de revenus vitaux, particulièrement dans les États qui dépendent massivement de cette industrie. La fuite des visiteurs internationaux transforme le shutdown en catastrophe économique dont les effets se feront sentir bien au-delà de la résolution de la crise budgétaire.

L’Europe occidentale sous le choc
Les capitales européennes observent avec un mélange de stupéfaction et d’inquiétude cette démonstration d’irresponsabilité présidentielle américaine. Emmanuel Macron, qui avait tenté de maintenir des relations cordiales avec Trump malgré leurs divergences, découvre l’ampleur de la dégradation institutionnelle outre-Atlantique. Cette soirée mondaine en pleine crise gouvernementale confirme les pires craintes européennes sur la fiabilité d’un allié américain de plus en plus imprévisible et dysfonctionnel.
Angela Merkel, bien qu’ayant quitté la chancellerie allemande, résume parfaitement le sentiment européen dans une déclaration officieuse : « Nous assistons à la transformation des États-Unis en république bananière où les dirigeants festoient pendant que leurs institutions s’effondrent ». Cette perte de crédibilité internationale prive l’Amérique de son soft power traditionnel et accélère l’émancipation européenne vis-à-vis de la tutelle politique américaine.

La Chine et la Russie jubilent
Pékin et Moscou suivent avec une satisfaction à peine dissimulée cette décomposition de la puissance américaine. Xi Jinping et Vladimir Poutine, habitués aux critiques occidentales sur leurs méthodes autoritaires, découvrent une Amérique incapable d’assurer ses fonctions gouvernementales les plus élémentaires. Cette inversion des rapports de force moraux transforme les États-Unis d’exemple démocratique en repoussoir institutionnel, offrant aux régimes autoritaires mondiaux une légitimation inespérée de leurs pratiques.
Les médias d’État chinois et russes exploitent massivement cette image de Trump dînant chez Vance pendant que son pays sombre dans le chaos. Cette propagande anti-américaine trouve dans la décadence trumpienne une mine inépuisable d’arguments pour décrédibiliser le modèle démocratique occidental. L’Amérique, qui prétendait incarner les valeurs universelles de liberté et de démocratie, offre au monde le spectacle de ses propres contradictions et de ses propres échecs.

Les alliés traditionnels dans l’embarras
Le Canada de Justin Trudeau, le Royaume-Uni et l’Australie se retrouvent dans une position diplomatique particulièrement délicate face à cette démonstration d’incompétence gouvernementale américaine. Ces alliés historiques, liés aux États-Unis par des traités de défense et des accords commerciaux vitaux, découvrent l’étendue de la dégradation institutionnelle de leur partenaire principal. Cette fragilisation de l’alliance occidentale profite directement aux puissances révisionnistes qui remettent en cause l’ordre international post-1945.
L’OTAN, pilier de la sécurité occidentale depuis 75 ans, voit sa crédibilité ébranlée par l’instabilité chronique de son membre le plus puissant. Comment faire confiance à un président qui abandonne ses responsabilités pour des soirées mondaines ? Cette crise de confiance diplomatique accélère la recherche d’autonomie stratégique européenne et remet en cause les fondements même de l’alliance atlantique.

Conclusion
Le crépuscule de l’exceptionnalisme américain
Cette soirée du 2 octobre 2025 restera dans l’Histoire comme le moment où l’Amérique a définitivement perdu son autorité morale mondiale. L’image de Donald Trump abandonnant la Maison Blanche en pleine crise pour dîner chez son vice-président cristallise toutes les pathologies d’une démocratie en décomposition avancée. Cette fuite des responsabilités présidentielles révèle une conception monarchique du pouvoir qui répugne aux valeurs républicaines fondatrices de la nation américaine. Nous assistons à la transformation de la première démocratie du monde en régime personnalisé où les caprices présidentiels priment sur l’intérêt national.
La complicité silencieuse de Melania Trump, JD Vance et Usha Vance dans cette mascarade institutionnelle révèle l’étendue de la corruption morale qui gangrène l’élite politique américaine. Ces quatre personnages, réunis autour d’une table pendant que 750 000 fonctionnaires découvrent l’angoisse du chômage technique, incarnent parfaitement cette aristocratie décadente qui a perdu tout contact avec la réalité populaire. Leur insouciance affichée face à la souffrance sociale transforme cette soirée en symbole de la fracture démocratique américaine.

Une nation qui sombre dans l’indécence institutionnelle
Ce dîner aux chandelles pendant que l’Amérique brûle révèle une perversion du pouvoir qui dépasse largement le cadre d’une simple crise budgétaire. L’utilisation du shutdown comme prétexte à une purge administrative massive, orchestrée par Russell Vought pendant que Trump festoie, transforme les États-Unis en laboratoire grandeur nature d’une expérience autoritaire inédite dans l’histoire occidentale moderne. Cette instrumentalisation cynique de la crise institutionnelle pour démanteler l’État fédéral révèle une stratégie de destruction démocratique d’une sophistication terrifiante.
L’impuissance de l’opposition démocrate face à cette radicalisation présidentielle illustre l’inadéquation des méthodes parlementaires traditionnelles contre un adversaire qui refuse les règles du jeu démocratique. Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, armés de leurs seules convictions républicaines, découvrent leur vulnérabilité structurelle face à un président qui transforme chaque convention démocratique en faiblesse exploitable. Cette asymétrie tactique place la démocratie américaine en situation de mort clinique, maintenue artificiellement en vie par des institutions vidées de leur substance.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-fuit-la-crise-soir%C3%A9e-mondaine-chez-vance-pendant-que-l-am%C3%A9rique-s-effondre/ss-AA1NPWw7?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=dff843c784e346ae8d6e382801cc97f7&ei=5#image=1

Écrit par : Allusion | 04/10/2025

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Déprimant ce livre, je pense, d'après le résumé ! bon week end.

Écrit par : ELISABETH | 04/10/2025

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Exact. Cela peut être déprimant.
J'ai pourtant beaucoup aimé lire ce livre
Ce livre n'est pas écrit dans la douceur d'une vie sans problème.
Jane a toutes les qualités pour réussir dans la vie mais cela dérape à chaque fois.
Elle essaye de retrouver le bonheur mais le bonheur est temporaire
C'est aussi cela qui est intéressant de constater cette résilience de quelqu'un.
J'ai déjà lu plusieurs livres de Douglas Kennedy.
Dans notre époque délétère, je pense que c'est sous cet angle-là.

Vous connaissez peut-être l'émission "La Boite à Secrets"
Tout le monde, il est beau et y est gentil.
Les invités sont toujours des gens du spectacle.
Un monde à part...
Qu'est-ce que mettrait Faustine Bollart dans la grande boîte quand un invité n'a plus de famille ?
Que devrais laisser dans la petite boîte ?
Un crayon qui m'a servi pendant 20 ans de retraite pour écrire mes souvenirs ?

Écrit par : Allusion | 05/10/2025

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