01/10/2016
Connecter les hôpitaux à leurs patients par Andaman7
La santé et le numérique, une connexion qui n'existe pas de manière interactive avec le patient. C'est ce que la société ANDAMAN7 a voulu réaliser en 2014.
L'idée et le projet est né de la constatation que le patient est tenu à l'écart des informations qui le concernent.
L'Echo du 21 septembre en parlait.
Le CEO de l'entreprise, Vincent Keunen avait remarqué que les relations avec les médecins étaient peu efficaces alors qu'il était confronté avec la maladie de la leucémie et avec la maladie des os que son fils avait enduré à l'âge de 10 ans.
Pourquoi le nom "Andaman7"?
Il y a une île Andaman dans l'archipel du Bengale dont les habitants ont vécu totalement isolés du reste du monde durant plus de 2200 ans et qui refusent encore l'arrivée de trop de touristes.
C'est donc une métaphore du problème de communication actuel qui existe dans le secteur de la santé et qui malgré ses qualités et son avancement, a encore pas mal de chemin à effectuer dans la communication des informations.
Le "7" a plusieurs origines, dont celui du nombre premier. De la numérologie pure comme je l'avais décrit pour le "3" en tant que porte bonheur.
J'ai établi un dialogue avec l'équipe développeuse:
- Le projet est intéressant. Combien de personnes sont actuellement en charge du projet? Quel type de compétences ont chacun?
- L'équipe est très dynamique et quatre développeurs ont été engagés dans les 12 derniers mois. Nous prévoyons encore des changements prochainement. L'esprit startup nous fait évoluer plus vite qu'une entreprise traditionnelle ce qui est une excellente chose pour le projet.
- Je pense qu'il serait intéressant de créer une petite vidéo de lancement de l'application avec des directives et conseils pour que cela ne devienne pas un foutoir. Actuellement, c'est un peu trop ouvert à toutes les interprétations du projet. Pas de fonctions de recherches par mots clés. N'oublions pas que ce sont les médecins qui sont à la base de l'introduction des données. C'est donc à eux qu'il importe d'utiliser une méthodologie commune avec tous ses patients pour ne qu'il ne perde pas de temps pour chaque patient qui arrangerait ses données de manière différente. Sinon, les "acteurs" abandonneraient très vite par manque de temps.
De même qu'une meilleure codification des données possibles avec recherche intégrée.
Nous devons cependant faire attention à ne pas bloquer l'utilisateur dans une liste de choix pas assez large (nous visons le monde entier avec tous les médicaments, maladies, blessures, soins, hôpitaux et spécialisations possibles). Il s'agit donc d'un travail d'envergure.
- Le téléchargement du logiciel est gratuit sur App Store pour tablette Apple et sur Google Play pour tablette Android. Vous ne parlez pas d'une version pour Microsoft.
- Nous n'avons en effet pas de version pour Windows dans les cartons.
Concernant Windows Mobile, les parts de marché sont beaucoup trop basses pour passer du temps à développer et entretenir une version spéciale de l'application pour cette plateforme. De plus, Microsoft semble vouloir abandonner le système. L'avenir nous le dira.
Nous ne développons pas non plus de logiciel pour PC pour le moment. La priorité est de permettre à chaque patient d'avoir son dossier médical sur lui partout où il va.
J'ai donc testé quelques peu le logiciel qui me parait simple si pas parfois trop simpliste.
Le site Andaman7, lui, permet gratuitement de télécharger une première version du logiciel dont les textes ont été traduits en 20 langues différentes.
Il y a un forum de discussions et d'appréciations qui n'est encore qu'à ses prémisses.
C'est dire l'ambition et l'ampleur du projet qui ne devrait pas rester au niveau locale dans le futur.
La connexion entre les hôpitaux et les patients fait partie d'une première étape.
Le 20 septembre, le CHU de Liège signait un contrat de partenariat avec la startup ANDAMAN7. Pour avoir accès à son dossier médical, le patient devra télécharger l'application gratuite et envoyer un mail à mailto:chuliege@andaman7.com.
Tous les hôpitaux devront tôt ou tard suivre une voie de rapprochement avec leur patients.
Les médecins, eux-mêmes, suivront naturellement, puisque la plupart ne peuvent plus travailler qu'avec leur PC, leur tablette, leur phablette à proximité.
La définition du but du logiciel s'expliquait dans l'Echo de cette manière: "Jusqu’ici le patient pouvait uniquement obtenir son dossier médical sous forme de papier ou sous forme électronique. Désormais, il pourra les obtenir directement sur son smartphone. Résultats de prise de sang, rapports médicaux… tout sera accessible du bout du doigt.
Le dossier médical contenant les informations qui le concernent disponible par un logiciel éponyme contenant les résultats d'analyses, électrocardiogrammes, poids, IMC...
Suivre l'évolution de son état de santé, le corriger pour que le médecin puisse mieux adapter la situation de son patient".
La sécurité doit évidemment être intégrale.
Cela veut dire que les informations ne peuvent pas être accessibles par la société ANDAMAN7 et que le l'utilisation du "cloud" est interdite et reste en relation "pear to pear" sur les deux points de contact sans interférences.
Une interactivité que seul le numérique pouvait se permettre.
Sur ma tablette Samsung, j'avais téléchargé le logiciel depuis un certain temps, mais je devais avouer que je ne l'avais pas encore beaucoup approché, ni testé avant de prendre contact.
Le reste de mon équipement se constitue de deux PC et un portable avec lequel je travaille le plus couramment, totalement sous le contrôle de l'OS Windows 10.
C'est dire que ajouté cette autre plateforme Windows n'est pas à sous-estimer. Cela pourrait-être une talon d'Achille du système actuel.
D'autres parts, comme toutes les données des patients ne se retrouvent qu'exclusivement sur les outils numériques des médecins et patients, les sauvetages de données sur phablettes ne sont pas nombreux, où la récupération de données suite à un vol d'un portable sont beaucoup plus fréquents. La sécurisation des données n'est pas comprise dans le logiciel.
Une version Premium du logiciel est en route, est-il dit.
Elle sera payante mais elle permettra d'aller plus loin dans les contacts avec la prise de rendez-vous comme objectif premier.
Je dis bien "premier" car une foule d'extensions est possible pour parachever les liens entre consommateurs et fournisseurs de services que sont les médecins et les hôpitaux.
Un investissement initial de 1,3 millions d'euros avait été nécessaire. Une avance récupérable de 900.000 euros a été également proposée par la Région Wallonne.
L'objectif pour 2017 est de récolter 5 millions d'euros pour rentrer dans les frais.
La vocation du logiciel est d'être diffusée au niveau mondial.
Des contacts avec les Etats Unis auraient déjà pris forme.
Au départ, c'est une relation hôpital-patient puisque le CHU de Liège est entré en partenariat avec cette startup.
Je me suis lancé dans une première enquête auprès de mon médecin traitant parce que qui dit hôpitaux dit aussi médecins. Le médecin qui sera le premier intéressé sera le médecin traitant.
Les réponses de celui-ci ne se sont pas fait attendre.
A l’heure actuelle certains hôpitaux bruxellois n’envoie plus de courrier électronique ou papier et disent déjà au patient “votre médecin trouvera les données sur Ehealth” et il n’est pas rare que nous nous trouvions devant des pages contenant 30 à plus que 100 titres de documents à peine explicites, que nous serions censé tous lire ! Où est la responsabilité ?
En outre ce genre de dérive, évite soigneusement à l’hôpital de faire un travail de synthèse –c’est pourtant ce que nous lui demandons !-
Dans le “vous aurez tous sur votre dossier” il y a “tous” qui est une poubelle désastreuse. L’excès d’information nuit dangereusement à l’information et donc à la santé !
Je ne connais pas l’optique de communication actuelle du CHU de Liège, mais ils feraient mieux de travailler de concert avec eHealth plutôt que de créer un système parallèle".
Je suis allé consulté l'article concernant eHealth sur Wikipedia.
Dans les inconvénients, sont citer :
- Le vol de données des patients devient possible en dehors du cabinet sans que le patient s'en rende compte. Le stockage et le copiage d'informations étant extrêmement simples avec l'informatique.
- La centralisation des données sur une même plate-forme augmente l'intérêt des pirates informatiques et la gravité des faits en cas de problème.
- Les données sur la santé d'une personne valent de l'argent pour les banques, les assurances ou un futur employeur.
- Si le principe de cryptage est infaillible en théorie, sa mise en pratique par contre ne l'est pas puisqu'il y a des précédents d'intrusions.
- Il faut avoir confiance en son médecin et en tous les intermédiaires informatiques que le patient ne connait plus et n'a pas choisi.
- eHealth peut être une forme de hold-up de l'État des professions libérales pour les médecins et les patients.
- eHealth semble avoir plusieurs lieux dits sûrs mais qui le sont moins qu'en papier.
Que dire à la suite des critiques au sujet de Andaman7 et de eHealth?
Un avantage du côté Andaman7 en ce qui concerne la sécurité et le piratage.
Le Vif Express de cette semaine a un article "Comment vous vous laisser voler". Les applis savent tout, utilisent tout, gardent tout et épient méthodiquement faits et gestes avec le consentement tacite de ses utilisateurs. Il n'y avait évidement aucune référence avec Andaman7, mais c'est le même principe.
A condition de prendre ses sauvetages de données du côté "utilisateurs", le problème de sécurité serait résolu.
Actuellement, le groupe des citoyens utilisateurs de tels logiciels n'a pas la possibilité de visualiser ni de contrôler ce que le groupe des personnes soignantes voit sur lui.
La confiance des patients vis-à-vis de tous les outils du numérique est encore limitée surtout chez les plus âgés d'entre eux.
Le vote électronique sans même parler du vote via Internet est une question régulièrement remise sur la sellette des critiques.
Mais comme il est dit en conclusion dans le Vif "Interdisez Facebook et vous verrez que les gens n'ont pas perdu la capacité à se révolter".
eHealth semble avoir une avance dans le temps dans le sens hôpital vers les patients sans être arrivé à un point final de son développement, tout comme le "jeune" Andaman7 qui s'intéresse aussi au retour dans l'autre sens.
De manière générale, s'il y a information, il devrait toujours y avoir formation pour pouvoir la comprendre des deux côtés de la barre.
Départager les candidats à la reconnaissance de l'outil le plus efficace, le plus facile et le plus sécurisé, n'est pas encore pour demain.
"La santé, ça n'a pas de prix", écrivais-je.
A la fin de cet article, quelques réflexions et questions sont incluses.
Quelques futurismes potentiels, aussi.
Ce n'est même plus le risque d'une médecine à deux vitesses, mais à vitesses multiples dont la communication ne sera qu'une des faces.
Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût, tout comme dans les communications entre les hommes à compétences multiples.
Un coût pas seulement financier mais qui requiert un investissement personnel du médecin et du patient dans la reconnaissance de ce qu'est la santé dans son actualité avec les termes choisis en correspondance avec ce qu'on apprend pendant de nombreuses années dans les universités ou sur internet spécialisé. Synthétiser comme il était conseillé par le médecin ci-dessus, n'est pas à la portée de n'importe quel patient non plus.
Un hypocondriaque qui tomberait sur son dossier médical, pourrait y trouver tous les arguments pour se sentir très mal dans sa peau, sans raison.
Tout cela pour dire, qu'il y a encore du chemin de réflexions multiples et des redondances qui peuvent apparaître dans les efforts de la recherche des automatismes dans les facilités d'emploi.
Supplément en guise d'extrapolation complémentaire
Je me rappelle d'un Science et Vie de mars 2016 en parlait dans un article "Miroir, miroir, suis-je en bonne santé?".
Un objectif parallèle et peut-être complémentaire comme moyen de faire suivre son état de santé automatiquement par un palpeur corporel qu'un logiciel enregistrerait.
Associé au "Wize Mirror", le miroir intelligent, capable de dresser un bilan de santé, de la mesurer et d'alerter le médecin en cas de signe visible de maladie cardio-vasculaire qui interviendrait de manière préemptée.
Le poids, la tension, la fréquence cardiaque, le taux de cholestérol et d'après le calcul des performances à accomplir, les menus et les activités pour améliorer la forme sont affichées.
- C'est un moyen de responsabiliser les patients sur leur propre santé par un index du bien être tridimentionnel, comprenant:
- Une dimension physique par l'imagerie multispectrale pour les vaisseaux sanguins.
- Une dimension "style de vie" par un "renifleur" du gaz exhalé pour le nutritionnel.
- Une dimension émotionnelle qui analyse les mimiques toujours à l'étude.
souligne Renata De Maria, cardiologue membre du de l'équipe "Wize Mirror".
Le but final, c'est de déterminer s'il faut changer certains points dans le traitement médical ou quand on une correction à distance n'est pas possible, consulter un médecin.
Sera-ce un miroir ou une montre?
La question est là. Un miroir est limité dans sa salle de bain. Une montre est présente en permanence.
Le joggeur porte déjà un appareil sur le bras pour tester sa condition physique et son rythme cardiaque.
Si vous vous souvenez, le héros de mon eBook "Grand maître virtuel" avait comme couverture dans sa journée ce genre de recherches alors qu'il avait une activité plus secrète pendant la nuit.
L'hypertension artérielle, un potentiel d'accident vasculaire cérébral, un infarctus du myocarde en préparation reliés à la montre et à un logiciel du type d'ANDAMAN7 et l'ambulance est en route.
Tout cela au levé du lit devant le miroir de la salle de bain.
Les objets connectés du monde numérique n'ont pas encore dit leur dernier mot.
L'information qu'ils auraient à communiquer, seraient bien orientées et canalisées.
Le Wifi et le Bluetooth sont les vecteurs de la propagation de l'information à petites et moyennes distances.
LoRa, le nouveau réseau pour l'internet des objets.
Ce ne sont pas uniquement les objets qui doivent être connectés, mais les idées entre elles pour combler les interstices de la construction de l'avenir et de préférence de manière simple, rapide et efficace.
Les startups bouillonnent d'idées neuves.
"En route pour changer l'avenir", écrivais-je tout récemment en parlant du numérique que je connais bien et qui cherche toujours à faire plus avec moins.
Ne brûlons donc pas trop vite les étapes.
Pour cette raison, j'ai voulu introduire cette autre voie plus matérielle dans ce billet.
Comme tout traitement de l'information, il y a une phase de création, de traitement et de transmission entre les interlocuteurs qui sont intéressés à son évolution.
Les startups peuvent se combiner dans cet objectif commun.
La médecine du passé a toujours répondu aux problèmes de santé par la technique curative.
Demain, la technique deviendra plus préemptive.
"Préemptif", un terme qui justement est très lié au numérique.
"En informatique, la préemption est la capacité d'un système d'exploitation multitâche à exécuter ou stopper une tâche planifiée en cours. Un ordonnanceur préemptif présente l'avantage d'une meilleure réactivité du système et de son évolution, mais l'inconvénient vient des situations de compétition (lorsque le processus d'exécution accède à la même ressource avant qu'un autre processus préempté ait terminé son utilisation)", dit Wiki à ce sujet.
Il est vrai que la préemption commencerait par le début.
"Les nanotechnologies, en révolutions invisibles" vont révolutionner la médecine d'une manière ou d'une autre.
Cette carte blanche dit "Inacceptable de mourir à cause de l'air que l'on respire".
Facile a dire, mais plus difficile à réaliser puisque la correction serait un choc dans les habitudes.
"Plus les patients ont la main sur leur dossier médical, plus ils peuvent l'enrichir et le corriger", concluait Vincent Keunen initiateur du projet Andaman7.
Je ne pourrais pas le contredire, mais il faudra que cette interactivité reste aux bénéfices des deux interlocuteurs pour que cela fonctionne.
"La médecine fait des pas de géants grâce aux nouvelles technologies. Jusqu'ici curative, par petits pas successifs de plus en plus grands, elle grappille du terrain et répondra encore mieux à son rôle de préservation de la santé des patients et à son serment d'Hyppocrate".
Eriofne,
Citations:
- “La meilleure santé, c’est de ne pas sentir sa santé.”, Jules Renard
- “O santé ! Santé ! Bénédiction des riches ! Richesse des pauvres ! Qui peut t’acquérir à un prix trop élevé, puisqu’il n’y a pas de joie dans ce monde sans toi ?”, Ben Jonson
- “Quand nous sommes jeunes, nous dépensons notre santé pour se faire une fortune... Et quand nous sommes vieux nous dépensons notre fortune pour se faire une santé !”, Anonyme
Mise à jour 15 octobre 2016: J'ai été récemment à l'UCL et j'ai parlé de votre logiciel à une chirurgienne. J'ai dit qu'il fallait peut-être une version ADAMAN3 avant la 7. J'ai pu remarquer que les relations internes entre les médecins avaient déjà des ratés. Et c'était le patient qui assumait les déboires. Je viens d'entendre l'émission Décodeurs à La Première un autre soft "Workplace" qui y répond par un Facebook en Intranet. Ce n'est que dans une deuxième phase que la relation entre entreprises via Internet pourrait s'envisager. Cela dit sans vouloir dénigrer Adaman7...
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Commentaires
Je suis pharmacienne pour situer ma réaction.
Pour moi ce projet tout à fait irréaliste .
Ça n’a aucun avenir dans le monde actuel………en tout cas je l’espère !
C’est impossible et dangereux de mettre dans les mains des patients des données qu’ils ne savent absolument pas interpréter.
Le patient ne peut pas et ne sait pas gérer son dossier médical !C’’est quoi ce projet complètement débile !!
C’est la porte ouverte à tout et n’importe quoi.
Tu crois sincèrement que le patient est capable de recevoir toutes les informations sur sa santé sans qu’une interprétation ait été faite avant et qu’un tri ait éliminé certaines données inquiétantes.
Le patient n’est pas à même de décider les renseignements importants à introduire ou pas dans son dossier.
En plus si on permet à certains patients de communiquer non stop avec le corps médical , les questions n’arrêteront plus pour tout et n’importe quoi et le corps médical se sentira vite débordé et étouffé.
Chacun sa place, le spécialiste, le patient et au milieu le médecin traitant qui fait le lien entre les deux avec son savoir, sa psychologie et sa responsabilité !!
Écrit par : Léopoldine | 06/10/2016
Bonjour Léopoldine,
Merci pour ce commentaire circonstancié.
La pharmacie fait partie de la triangulaire : patients, médecins et pharmacie.
Hier, le JT parlait de la situation des pharmaciens qui se rebellaient contre ce qu'on appelle les parapharmacies. ( http://www.rtbf.be/auvio/detail_jt-19h30?id=2147742 ).
Les vrais pharmaciens veulent être des conseilleurs comme des prestataires de soins en concertation avec les médecins plutôt que des vendeurs de supemarchés.
Le low-cost a, en effet, touché presque tous les secteurs.
On se demande parfois si ceux qui vendent savent très bien ce qu'ils vendent ou s'ils vantent les produits par leur contenant et la pub plutôt que de savoir le contenu.
Mais revenons au cas qui nous occupe.
J'ai été pendant 40 ans, en passant de programmeur à senior système analyste avant de devenir manager.
Cela étant dit, j'ai fait partie de ce qu'on appelle les TICs, le Traitement de l'Information et des Communications.
Jeune programmeur, j'ai dû à une époque développer des logiciels dont je ne connaissais ni les tenants, ni les aboutissants.
Ce fut le développement de logiciels écrits en tous les langages adaptés à la fonctionnalité et qui correspondait au but à atteindre et en estimant les risques.
On faisait de l'informatique pour l'informatique.
Cette situation à l'aveuglette n'est plus tenable ni acceptable aujourd'hui.
Comment se crée un projet?
Il y a une constatation d'un manque. Une idée germe dans l'esprit ingénieux d'un acteur d'un processus correctif.
Que doit faire ensuite cet esprit ingénieux?
Une étude de marché, des sondages d'opinions, aller voir comment les gens répondent aux problèmes sans "sa" solution.
Cela fait partie de l'analyse fonctionnelle.
Après, il y a l'analyse technique et en finale, l'analyse des ressources nécessaires pour atteindre un projet pour qu'il soit "vendable"...
et rendre les choses "user friendly" dans une combinaison qui est simple mais pas simpliste.
Que remarque-t-on dans ces analyses des utilisateurs?
- Qu'ils ne sont pas demandeurs parce qu'ils se sont habitués à contourner les problèmes
- Qu'ils n'ont pas le temps pour s'investir dans la contribution au projet.
- Que quand le projet est installé: qu'ils remarquent qu'ils donnent plus au système qu'ils n'en retrouvent comme bénéfices en finale.
Donc des dilemmes si pas des déchirements de tous côtés avant d'atteindre l'assentiment de tous.
Comme je l'écris souvent, au départ, il y a de l'information bonne ou mauvaise (shit in, shit out) qu'il faut traiter au mieux pour arriver à une situation qui plaise le plus possible à tous les acteurs et leur facilite le travail.
Du pragmatisme est toujours nécessaire.
En gros, il faut rendre, à l'aide de workflows, un système automatique sans faire entrer un éléphant dans un magasin de porcelaines mais ajuster les projets aux besoins pour en tirer les meilleurs bénéfices.
Rater cela, c'est finir par mettre le projet à la poubelle.
Dans ce cas précis, il s'agit de la partie "communication".
L'information et les acteurs de son traitement existent.
Pourquoi, comment, quoi et avec qui communiquer?
Le pourquoi, c'est pour un objectif de rendre meilleur le traitement de la santé.
Le comment, c'est par numérique qui permet ce genre d'approche de manière virtuelle, c'est à dire à distance, sans devoir se rendre sur place pour se rencontrer en augmentant les frais.
(rappel de ce qui se passe dans les banques... ING par exemple)
Avec qui? Là, en effet, il y a le médecin, le pharmacien qui doivent essayer de cerner les problèmes des patients
Quoi? Le dossier médical entre à l'esprit dans le jeu de questions - réponses. Mais le secret professionnel s'oppose à ce jeu. Le dossier médical est loin d'être le seul.
Le risque de piratage, de perte, d'excès de prise en charge de l'information (comme le film le montrait) ou d'incompréhension par le langage utilisé.
Le bénéfice est toujours balancé entre débit - crédit comptabilisé, contrôlé par le lancement en life du système.
Le suivi, ce sont les versions successives qui donneront peut-être de nouvelles idées.
Il faut laisser le temps au temps, Le temps de consolider les différentes versions sans suivre aveuglément le marketing.
Ce n'est pas pour rien que j'ai extrapolé cet autre projet complémentaire de "Wize mirror".
Il rendrait la communication plus formatée de manière automatique sans interactions entre les acteurs du processus.
J'ai tenté d'être le plus objectif possible dans ce billet.
S'il fallait paraphraser un projet, je dirais que "L'enfer est parfois pavé de bonnes intentions".
Alors, bon vent...
Voilà, j'arrête ici, mais il y a tellement de choses à dire...
Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2016
J'ai été récemment à l'UCL et j'ai parlé de votre logiciel à une chirurgienne. J'ai dit qu'il fallait peut-être une version ADAMAN3 avant la 7. J'ai pu remarquer que les relations internes entre les médecins avaient déjà des ratés. Et c'était le patient qui assumait les déboires. Je viens d'entendre l'émission Décodeurs à La Première un autre soft "Workplace" qui y répond par un Facebook en Intranet. Ce n'est que dans une deuxième phase que la relation entre entreprises via Internet pourrait s'envisager. http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/3512652712.mp3
Cela dit sans vouloir dénigrer le projet Adaman7...
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2016
Le docteur vous reçoit… par Skype
Choisir son médecin en ligne, faire des consultations via FaceTime ou Skype, commander ses médicaments avec son smartphone, porter un bracelet santé. Notre santé et sa prise en charge au quotidien vont radicalement changer !
innovation dans le secteur de la santé est à un niveau sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Certains envisagent même, dans un futur proche, que le patient n’aura même plus besoin de se déplacer chez le médecin et sera suivi quotidiennement à distance. Bienvenue dans le monde de la télémédecine…
Selon une étude universitaire, la télémédecine permettrait d'économiser environ 150 euros par consultation. Et plus de 8 millions de kilomètres parcourus par les médecins pour arriver à vous. Mais concrètement, comment ça va se passer ?
Des consultations par Skype
C'est déjà ce que fait depuis l'an dernier une start-up britannique : Push Doctor. Elle devrait d’ailleurs proposer ses services chez nous en 2018. Cette application, qui a vu le jour en 2013, a été la première à permettre à n'importe qui de communiquer ses symptômes via une application sécurisée pour ensuite être mis en relation avec un médecin, via webcam ou par téléphone.
Porter un bracelet ou une montre connectés
De nombreuses marques commercialisent des bracelets et montres connectés « santé ». Ce qu’on appelle des trackers d’activité. Il suffit de se rendre sur l'Orange shop online pour en être convaincu. Au-delà des fonctions sportives, ces trackers mesurent votre rythme cardiaque ou votre sommeil, certains la température du corps. Avec la nouvelle Apple Watch 3, par exemple, vous pouvez contrôler votre rythme cardiaque, mieux gérer votre stress au quotidien grâce à une application de respiration et même appeler les secours. Pour info, le service 112 a également développé une app d’appel d’urgence très pratique.
Recevoir une ordonnance sur son smartphone
C'est l'innovation géniale de l'app belge EasyPharm. Il suffit de l’installer sur votre smartphone, de prendre une photo de votre ordonnance et d’ensuite l’envoyer à une pharmacie du réseau, qui prépare votre commande. Vous êtes certain quand vous arrivez à la pharmacie de ne pas attendre et surtout que votre médicament est disponible. L’app permet aussi de demander conseil à un pharmacien via une messagerie instantanée. Pratique qu’on on se pose une question sur un médicament.
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Écrit par : L'enfoiré | 12/10/2017
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