08/03/2023
Presque tout gratuit?
Nous revoici avec des problèmes d'actualité bien loin des rêves temporels et spatiaux dont je parlais dans "Retour vers le futur entre le temps et l'espace". C'est le moment de mettre en relief ces années 70 et 80 avec notre époque. J'ai lu un dossier qui pose question qui avait pour préambule: "Dans notre société de consommation capitaliste, tout se paye, et parfois très cher. Mais est-ce le seul système possible dans le futur? Certains croient en l'avènement du tout-gratuit... Une utopie? ".
Un article du n°17 de Science & Univers pose quelques questions au sujet du futur.
Soyons pour une fois utopistes et imaginons ces biens et services gratuits.
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Tous les principes d'échanges se basent, en effet, sur le principe que tout se paye au prix du marché qui dit qu'un prix espéré le plus élevé possible par le vendeur d'un bien ou d'un service à un prix escompté entre en compétition avec le prix le plus faible possible pour l'acheteur. Cette controverse dans les intérêts des deux parties demande des compromis en fonction de l'attrait que ce bien ou se service apportera à l'acheteur et le contentement du vendeur qui pensera faire une bonne affaire qui se termine virtuel par un serrement de main ou un top-là.
Le 1er mars dernier, lors d'une émission quotidienne "C'est vous qui le dites", les témoignages de personnes au chômage disaient que travailler n'est pas financièrement intéressant par rapport à l'allocation du chômage et que le travail n'est pas assez attractif et motivant eu égard des salaires correspondants alors qu'il y a des postes de travail vacants ou en pénurie.
L'administratrice déléguée du Forem, Kristine Vanbockestal répond à la question "pourquoi beaucoup de gens restent au chômage volontairement?" qui pour réponse : les pièges à l'emploi.
En France, mardi c'était la grande manifestation. La Belgique n'est pas en reste. Chaque jour de cette semaine est marquée de manifestations et de grèves dans les services publics. Lundi, les pensions, mardi, les services de secours. Mercredi, les droits des femmes. Jeudi, distribution de tracts pour sensibiliser la population. Vendredi, tous les services publics. Les manifestations sur le climat et le réchauffement climatique ont été oubliées.
Mardi, l'annonce surprise, la franchisation du reste des grandes surfaces dans le secteur de la distribution comme Delhaize qui a générée une mise à l'arrêt de toutes les activités
. L'ancrage belge a depuis longtemps disparu.
Le problème reste une question du manque d'adéquation entre l'offre et la demande des clients. Tout comme les postes à pourvoir et ce que les demandeurs d'emploi ont acquis comme connaissances scolaires ou comme expériences. Dans l'évolution, l'Homme semble fait pour réfléchir et philosopher en s'adaptant à son environnement et son actualité avec l'aide de ses neurones, de son intelligence et pas par l'utilisation de ses muscles. Mais, il est loin d'y parvenir à cause des prix coûtants.
Vient alors l'idée de rendre gratuit le plus possible les échanges de biens et de services.
En utilisant le moteur de recherche avec le mot "gratuit", on trouve quelques sources d'inspiration de la possibilité de gratuité.
En Belgique (comme ailleurs), il existe des sites pour payer moins cher comme "2ememain" avec des prix fixés au plus bas de produits de réemploi après un propriétaire précédent. Mais ce n'est pas encore gratuit.
Il existe aussi un site "gratuit" avec les bons plans pour ne rien dépenser, un site parle même de Bruxelles gratuit. Oui, mais il s'agit de visiter les musées de la ville un jour de chaque mois. Les autres jours, tout redevient payant. Il faut donc choisir son moment pour ne pas dépenser.
Les meilleurs achats, c'est comme pour l'énergie, ce sont ceux que l'on ne fait pas ou ceux qui sont indispensables pour vivre, se nourrir et pas pour consommer des extras addictifs comme l'alcool, le tabac et les drogues que je citais dans "Vivre au-dessus de ses moyens". Le problème, c'est que le récidives sont nombreuses dans ce genre d'addictions.
Dans un tel contexte, peut-on imaginer une société où tout serait gratuit dans notre société de consommation ultra-marchandisé avec le concept de gratuité généralisée?
A mon avis, vu l'attraction, l'impact et l'influence de la publicité sur la population pour diminuer les consommation, ce n'est pas demain la veille. C'est une conversation complète d'un état d'esprit
Des économistes et politologues estiment pourtant la gratuité comme viable puisque pour eux, il serait même plus écologique et même plus rentable quand l'inflation dépasse des plafonds et fait des dégâts sur la consommation. Tout est basé sur cette sacré croissance. La volonté de croissance infinie, tout le monde se rend compte que cela ne peut continuer indéfiniment. Aujourd'hui, on parle donc d'inflation avec des taux de 5%. On a seulement oublié que dans les années 80, celle-ci s'élevait avec ces taux qui montaient allègrement de plus de 10% en mangeant en douce, les capitaux investis.
Tout est dans un balancier du prix-performance. Quand les prix trop élevés ne correspondent plus avec la performance et la rentabilité espérées, le nombre d'acheteurs diminue jusqu'à l'extinction dans un décoût de la vie..
Les revendications économiques et les manifestations commencent par réclamer un meilleur pouvoir d'achat. Elles sont légèrement ajustées mais elles ne changent rien fondamentalement puisqu'elles sont très vite éradiquées par une nouvelle augmentation des prix coûtant soit par des diminutions de quantité pour le même prix soit par des diminutions de TVA échangées par des augmentations des accises.
Les tentations autour de l'argent au sujet de la façon de le gérer et de le redistribuer mettent en question le modèle même du capitalisme par du n'importe quoi, construit par des idées de n'importe qui pour ne pas baisser la consommation de chacun ou de l'Etat. Ce modèle transactionnel finit par s'essouffler quand il n'y a plus de réserves disponibles destinées au futur par capitalisation avec les fameux trois piliers.
Le film récent "Les choses simples" démontre comment une rencontre peut être violente entre celui qui n'en a rien à foutre et l'autre qui vit une vie trépidante avec les communications à portée des mains.
Le déclic d'un tournant finit par se produire. Comme je l'ai déjà écrit, la productivité est souvent réglés de manière interne par une production localisée ou par des produits et des hommes importés, mais c'est la rentabilité qui est en question et que plus personne ne peut suivre les prix qui grimpent exponentiellement et que des pénuries se creusent. Les fondements du capitalisme demande toujours plus de cash-flow comptabilisé au meilleur prix même si c'est aux détriments de l'environnement, de la santé et du bien-être dans une tyrannie de l'instant et de la facilité calquée sur le passé.
C'est en Mésopotamie et puis à Rome que l'histoire de l'argent ou plutôt de la monnaie commence avec les espèces et les transactions non réduites aux objets que sont la pièce de monnaie ou le support papier ... que tout à commencé.
Avant cela, il y avait uniquement le troc représenté par un commerce de compensation avec l'échange de services au pair. Il intervient encore dans le commerce intérieur et dans les échanges internationaux, lorsqu'un pays ne dispose pas d'une devise convertible sans taux d'escompte. Pour le reste, le troc a les désavantages du manque de divisibilité, de mesurabilité et de ne pas laisser une dîme sous forme de taxes, à un gouvernement étatique en place. Jusqu'en 1974, la valeur refuge et de référence était l'or comme métal reconnu comme suffisamment précieux au moment où la fixité de sa valeur vis-à-vis des devises nationales ou internationales n'était plus reconnue.
L'histoire de l'or considéré comme un luxe, a une épopée et une légende
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Le billet "Confiance en l'argent dans le temps et dans l'espace" a été écrit à la suite d'une visite à la Banque Nationale de Belgique et avec des photos de son histoire. Tout est basé sur la confiance du débiteur vis-à-vis de son créditeur et vice-versa. La méfiance est la porcelaine des échanges et des outils de la résilience pour les anciennes mauvaises actions. La vie et la compensation de la mort sont aussi financées par l'argent.
En 2014, Jérémie Rifkin émettait un signal d'alarme dans son livre "La Nouvelle Société du coût marginal zéro" après l'essoufflement du capitalisme. Selon son idée, ce sont les plateformes de partage d'informations qui permettraient de minimiser les échanges financiers et de les dématérialiser sur Internet dans le monde virtuel vers un nouveau modèle de société appelé "freemium" ou "freeware" parallèle au "shareware".
Comme premier stade de ce modèle virtuel, les titres de propriétés sous forme d'actions et d'obligations, sont déjà dématérialisés. Ce ne sont plus que des écritures dans des registres de capitalisation ou de revenus établis dans un échéancier. Ils consistent en des emprunts dont les coupons de revenus sont transférés automatiquement aux emprunteurs pour les gratifier en réponse à leurs acceptations des risques des opérations que le vendeur estiment pouvoir effectuer avec l'argent en une grande Bourse ou une petite bourse.
La presse et la musique ont dû "appâter" de nouveaux clients par la pub de leur action vie des extraits de textes ou de musiques accessibles par Internet. Wikipédia est une base de données construite en Open Source. Les MOOC apportent un circuit parallèle aux méthodes d'éducations officielles scolaires tout en devenant plus réactifs sur l'évolution que l'école obligée de suivre un cursus existant plus lent. Le crowfunding court-circuite les banques par le financement participatif. L'imprimante 3D apporte une impression à la mesure de l'environnement tridimensionnelle qui est le nôtre en prenant des matériaux peu chers comme le plastique et le métal recyclé avec l'aide de l'énergie renouvelable au contact et aux bénéfices des consommateurs et utilisateurs pour réduire les transports des marchandises dans un gain de temps appréciable.
La location de biens plutôt que l'achat de ceux-ci est une option. La brique dans le ventre des Belges ne seraient-ils qu'un vestige obsolète du passé au vu des prix au m2 avec leurs briques dans le ventre en prenant, pour les anciens propriétaires, le viager pour terminer ses jours ?
L'argent n'apporte pas le graal pour réussir ou innover. Il ne fait pas le bonheur même s'il peut y contribuer.
L'Open Source, les blogs, les forums, les vidéos YouTube, les eBooks quand on a assurer ses arrières et ses fonds de caisses se multiplient pour s'enrichir l'esprit au dépend de la monnaie sonnante et trébuchante. Les plus jeunes ont compris que le monde hybride de la virtualité des réseaux sociaux qui ne connaît pas les frontières avec les réalités mises en relief, peut apporter un potentiel de solutions multiples pour devenir des hommes lucides et critiques par cet exercice en commun sans but lucratif.
Le politologue Paul Ariès est de cet avis en porte-parole de "l'Observatoire international de la gratuité" auteur de Gratuité versus Capitalisme' et de "Éloge de la gratuité," paru dans Le Monde diplomatique de novembre 2018?
Son projet n'est pas encore arrivé à destination quand on lit "Les ressources offertes par ce site ne peuvent exister sans le soutien financier de nos lecteurs, qui s’abonnent au journal ou qui l’achètent en kiosques".
Depuis 18 ans, demandé pour en faire partie, j'ai participé au lancement sur Agoravox.fr et ses débuts en 2005, en même temps que le début de "Réflexions du Miroir". Au début, il y a eu des rédacteurs qui ont pensé être rémunérés pour la publication de leurs articles. L'idée est très vite tombée aux oubliettes malgré quelques résistants qui demandent encore une cotisation pour leurs efforts comme le fait Paul Jorion sur son blog et d'autres.
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Est-ce qu’on travaille trop ?
L’un des arguments invoqués par les partisans d’un relèvement de l’âge de la retraite est que les Français travaillent moins longtemps que leurs voisins, voire qu’ils sont un peu paresseux. Grandes amplitudes horaires, impératifs de productivité, amour du bel ouvrage et surinvestissement de la vie professionnelle semblent aussi caractériser la vie sociale. Le débat se trouve au cœur de la tradition philosophique de Hegel et Marx qui considéraient que l’humain se réalise par le travail alors que Rousseau et d’André Gorz pensaient que la « vraie vie est ailleurs ».
Si ce type d’affairement mène au surmenage, il y a problème de burn-out. Si le type d'activité ne meuble pas le temps, il y a problème de bore-out.
Denis Maillard pense poindre un chassé-croisé entre les retraités qui tentent de se maintenir le plus longtemps possible en activité et les actifs qui, après avoir goûté au télétravail, sont tentés par la « grande démission » et cherchent plutôt à faire entrer un peu de retraite dans leur vie. Le rapport au boulot et à l’oisiveté a été imaginé et évalué de Sénèque à Ivan Illich, de Montaigne à Bertrand Russell. La discussion entre Pierre-Yves Gomez et Céline Marty tourne autour de l'alternative entre libérer l’activité ou se libérer du travail.
Comment se libérer du travail ?
En réconciliant le cinéma d'auteur et le cinéma populaire?, se demande Nicolas Vadot.
Je vais tenter de répondre par la chanson de Claude Nougaro: "Sur l'écran noir de nos nuits blanches là, où on fait son cinéma.".
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Réflexions du miroir de hier
De formation scientifique chimique, j'ai très vite compris que les nouvelles technologies liées à l'informatique allaient bouleverser le travail. Si j'ai œuvré par l'informatique, c'était pour diminuer le travail physique et répétitif souvent plus épuisant et qu'il fallait remplacer par des machines et le travail de réflexions intellectuel pour le reste. Pour ce faire, j'ai assuré mon avenir pendant 40 ans avec curiosité en considérant que c'était plus un hobby qu'un travail. Retraité, si je travaille pour écrire, c'est parce que cela m'amuse et pas pour entraîner des amis Fakeboucistes. Tout en restant foncièrement solitaire, j'assemble mes réflexions dans mes promenades dans la nature en concepts personnels. Le fameux revenu universel pour rendre ce nouveau sens économique ne m'a pas effleuré dans une implication citoyenne aux anciennes formations scolaires qui n'étaient pas à la pointe du progrès. Le jeunisme désiré par les employeurs et l'âgisme, subi par les employés, ne m'ont touché que vers la fin. L'informatique correspondait à un moment où tout était à créer et à écrire avec mon esprit tourné vers la nouveauté à la recherche de solutions jusqu'à devenir un hobby que je pratiquais même en dehors des heures de travail rémunérées tourné vers l'apprentissage sans esprit critique. Quant à cet l'apprentissage, envoyé à des cours obligatoires pour former des experts même s'il n'ont jamais servi. Généraliste, je n'y ai adhéré que quand la logique est bonne.
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" est une citation apocryphe du chimiste, Antoine Lavoisier, sur la conservation des masses lors du changement d'état de la matière.
En début de carrière, j'ai connu quelques nouveaux collègues qui avaient choisi la carrière d'informaticiens sans véritable conviction mais uniquement pour le fait que cela payait bien dans les grandes sociétés. Un jeune qui démarrait dans les années 70, doublait, sans surprise, son salaire en très peu de temps sans même le demander s'il parvenait à mener une sa barque dans le bon sens. Pas besoin de postuler un emploi en informatique dans une entreprise. Celle-ci sautait sur les candidats disponibles. Beaucoup ont quitté pour se mettre à leur compte en créant des start-ups.
Deux anecdotes sont amusantes pour mettre dans l'ambiance de cette époque qui remonte à plus de 40 ans.
Fin des années 80, dans l'IT, la filiale belge de mon employeur américain a été reliée à la filiale néerlandais localisée près d'Amsterdam. J'y allais deux fois par semaine. J'ai toujours été bien reçu avec l'obligation de m'atteler au perfectionnement de la langue néerlandaise. Cees Rood était mon chef hollandais. Il m'a dit, un jour, que le monde était mal fait. D'après sa théorie, l'argent devrait être plus disponible pour les jeunes pour répondre et combler leurs fantasmes. Il allait plus loin en ajoutant qu'il faudrait tenir les seniors en mouvements pour qu'ils ne rouillent pas en attendant le moment où la vieillesse les arrêtera définitivement. Les bobos de cette génération n'avaient qu'à empêcher leurs décrépitudes bâties sur leur fortune ou infortune de leur vie active. C'est un peu ce que j'ai compris par ses conseils et que j'ai presque adopté à la lettre en créant des réserves.
Il m'a aussi raconté le résultat d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le travail d'un auditeur qui lui avait demandé le rapport avec les règles de son "disaster plan" qu'il avait adopté. Après l'explication de ce qu'il faisait en cas d'incendie, il a répondu: "Je téléphone aux pompiers, je prends mon chapeau et mon manteau et je rentre chez moi". Le rapport de l'auditeur qui a suivi, l'a saqué et il n'est plus jamais monté à l'échelon supérieur dans la hiérarchie.
Pour fêter ma dernière visite, j'ai apporté un exemplaire de toutes les différentes bières que font nos brasseries belges pour remplacer la Heineken ou "volle melk" et le "karne melk" à table avec les meilleurs vœux à ton épargne.
A cette époque, personne n'aurait imaginé poser la question de possibilité de la gratuité des choses car l'argent coulait "doucettement" à cette époque dans le style égocentrique et du chacun pour soi sous la houlette du président américain Ronald Reagan en maître du jeu. Vu le nombre d'informaticiens était relativement restraint, solidaires, ils se connaissaient en fonction de leurs connaissances.
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Réflexions du miroir d'aujourd'hui
Je comprends l'idée de la gratuité de donner accès par l'annulation des frais aux accès des biens et aux services pour tout le monde, plutôt que d'augmenter les pouvoirs d'achat revendiquées lors des manifestations.
Quelques lecteurs se souviendront peut-être de ce que j'écrivais à l'occasion du Qatargate dans la partie imaginative du billet Le monde qatarisé"..
Le titre d'un paragraphe "La dynastie Qatar avait conquis le monde en 2030": L'agent "argent" n'a plus vraiment court. Il correspond à une espèce de revenu universel gagné dans des actions de donnant-donnant et dont les gains sont constitués de transactions virtuelles sans valeur vénale mais avec l'aspect de "bons pour au nom de xxx" avec un avatar comme effigie suffit pour obtenir des biens et des services. Plus de pièces, plus de billets. Ce sont des points gagnés inscrits sur des registres nationaux et répercutés sur les sites internet personnels.
Le documentaire qui faisait partie de ce même billet, démontrait qu'un Qatari n'a pas de préoccupation à se faire à devoir calculer ses fins de mois puisque tout est régulé et payé par le gouvernement du Qatar. Le Qatar n'est pas un État providence, c'est un État gaveur pour ses ressortissants qatari puisqu'il y a le gaz qui répond à toutes les envies.
Les effets pervers de la gratuité sont évidents. N'importe qui possèdent des voitures gloutonnes en énergie. Les gens se foutent complètement de l'écologie et des consommations. La rareté n'existe plus. Plus rien n'a de valeurs. C'est peut-être là le point le plus négatif de la gratuité.
"La gratuité est un leurre. Pour de raisons climatiques et aussi de coûts. Imaginons que les transports en commun soient gratuits. Une mesure très écologique. Qui va payer? Les impôts bien sûr... On pourrait imaginer que l’on participe en fonction de nos moyens. Sachant que les « riches » sont mieux armés pour trouver des plans pour échapper aux impôts. Concernant le revenu universel, ce serait une totale connerie. Qui nous dit que cet argent sera utilisé à bon escient ?", recevais-je comme commentaire.
Mon chef de l'époque doit être entré dans le club des octogénaires. J'ignore s'il a respecté ses propres conseils. Quand un jeune considère que la voie choisie dans l'informatique et du virtuel, ne le correspond pas, il l'abandonne et se tourne vers des fonctions plus terre-à-terre dans les grands espaces et dans l'agriculture. Pour les jeunes, la vie privée a pris plus de poids que la vie au bureau et la solidarité a gagné beaucoup de points.
C'est dire à quel point, il y a 50 ans, les Pink Floyds dont je parle en fin de Retour vers le futur entre le temps et l'espace avec leur l'album "Dark Side of the Moon" était précurseur. La plage « Money » se moque déjà de la cupidité et du consumérisme en utilisant des paroles ironiques et des effets sonores liés à l’argent. « Us and Them » aborde l’isolement des déprimés avec le symbolisme du conflit et l’utilisation de dichotomies simples pour décrire les relations personnelles. « Any Colour You Like » s’attaque à l’illusion de choix que l’on a dans la société. « Brain Damage » se penche sur la maladie mentale résultant de l’élévation de la célébrité et du succès au-dessus des besoins de soi. Par la présentation de la conquête spatiale, « Eclipse » épouse les concepts d’altérité et d’unité, tout en encourageant l’auditeur à reconnaître les traits communs partagés par l’humanité.
Les politiciens sont très intéressés par la célébrité et l'argent et un peu moins par les responsabilités que la fonction de management implique.
- Que cherches tu par tes lectures" demandais-je, un jour, à un interlocuteur qui aimait lire les livres.
- C'est pour le plaisir que cela me procure. répondit-il.
- Pour moi, lire c'est pour apprendre. Ecrire, c'est pour le plaisir.
On comprend déjà la nuance qui est loin d'être anodine.
Ce mercredi matin, la plume de Thomas Gunzig appuyait l'idée de l'effort gratuit de l'écriture
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Il rappelait le cactus au sujet des pensions à la Chambre mais pas dans la chambre
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Ce qui n'a pas changé c'est que chacun reste à privilégier et à défendre son pré carré avec l'illusion qu'il est le meilleur entre les autres. Le baromètre des plus de 65 ans donne de bons résultats relativement à leur état de santé
Puis il y a ceux et celles qui ont compris l'évolution et la valeur de l'argent. Blythe Masters, par exemple, a imaginé la sécurisation des échanges (CDS) et Pierre Jovanovic qui parle d'elle en s'y opposant, dans son livre Blythe Masters qui fait le portrait d'elle comme une mathématicienne travaillant chez J.P. Morgan & Co. assimilant banques et capitalisme libéral dans le journal en ligne libéral Contrepoints. Tout le monde est gagnant dans l'affaire: celui qui présente son expérience et son existence et celui qui dénigre l'existence et son existence.
Rester curieux, c'est être au moins sur les pieds de gauche et de droite pour éviter la chute.
Dernière nouvelle, Goldman Sachs Asset Management remporte l’Award du meilleur gestionnaire de fonds de Belgique par l'Echo et De Tijd . Dans ce monde, rien de gratuit. Tout s'évalue au prix fort.
En d'autres termes, il faut éveiller l'a curiosité en opposant les idées de manière laïque.
Alors, oui, mon droit à la paresse est de rigueur après une carrière bien remplie et de se réveiller en douceur.
Mais que va-t-on faire avec le "nouveau" modèle qui génère du temps disponible sans le travail comme moyen de gagner sa vie et pour rendre accessible aux choses de la vie quand l'argent a toujours été le sang de la vie en temps de paix et du nerf en période de guerre ?
Cette question demande beaucoup plus que des réflexions mais un changement de cap à 180°.
A la retraite, avec deux mains gauches, il ne me restait que de raconter et d'expliquer les tenants et les aboutissants par écrit depuis 18 ans avec un œil fixé sur le passé, le présent et l'avenir.
Le monde vire de plus dans les extrémismes et au nationalisme exacerbé aux Etats Unis avec Trump, en Russie avec Poutine, en Israël avec Netanyahu. Pas sûr qu'il s'intéresse à la gratuité dans un tel contexte. Les animaux n'ont jamais eu besoin d'argent pour vivre leur vie, bien que rien n'est gratuit entre prédateurs et proie.
Heureusement, Zachary Richard nous ramène sur le chemin de la raison avec l'esprit acadien.
J'ai posé la question par l'intermédiaire de ChatGPT: "Peut-on imaginer une société où tout serait gratuit?"
Sa réponse n'est pas circonstanciée: "Il est difficile d’imaginer une société où tout serait gratuit, car cela impliquerait une redistribution complète des ressources et une remise en question des principes économiques actuels. Cependant, certaines ressources pourraient être fournies gratuitement dans une société idéale où les besoins de base de chaque individu seraient satisfaits.
Par exemple, les services de base tels que l’éducation, les soins de santé et la sécurité publique pourraient être fournis gratuitement par le gouvernement dans une société où les citoyens ont des besoins égaux. De plus, des programmes de soutien gouvernementaux pourraient être mis en place pour aider les personnes ayant des difficultés économiques à subvenir à leurs besoins.
Cependant, il est important de noter que même dans une société idéale où tout serait gratuit, il y aurait probablement encore des coûts associés à la production et à la distribution des biens et services. Par conséquent, il serait difficile de fournir tout sans frais. De plus, les gens ont des préférences différentes en matière de biens et de services, ce qui rendrait difficile de répondre aux besoins de tous sans coût.
En fin de compte, il est peu probable qu’une société où tout serait gratuit puisse exister, mais il est possible de travailler vers une société où les besoins de base sont satisfaits et où les coûts pour les biens et services essentiels sont raisonnables et accessibles à tous".
L'IA exprime la difficulté de la gratuité, elle n'a pas muté dans ce nouveau paradigme.
La semaine dernière, je parlais de la trilogie "Retour au futur" dont j'ai vu le 3ème épisode ce dimanche. "Le 4ème, c'est nous à nous de l'imaginer dans le futur".
J'aime l'imagination des gens comme Steven Spielberg.
C'est pour cela que je termine avec la nouvelle chanson des Enfoirés.
Oh, Oh, Oh, avec les gens qui rêvent et apportent révolutions et résolutions...
Cet article était une docu-fiction entre Followers virtuels.
Un sketch peut-être ?
- Je vais prendre mon dernier vaccin parce que c'est gratuit.
- Gratuit, madame ? Mais vous avez payé anticipativement vos vaccins par l'intermédiaire de vos impôts et vous n'avez pas reçu la restitution des intérêts.
Allusion
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8/3/2023: La Journée internationale des femmes (selon l'appellation officielle de l'ONU), également appelée journée internationale des droits des femmes par l'ONU Femmes et par certains pays ou régions comme la France ou le Québec.
Nadia Aimé spécialiste de la cybersécurité chez Microsoft
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Des profils STEM j'en ai parlé à cette adresse
Personnellement, je n'ai jamais fait de différence entre un homme et une femme pendant mon management en informatique ou avant... Pas de favoritisme....
Commentaires
La lutte contres les inégalités hommes-femmes au plus bas depuis 20 ans dans le monde selon la Banque mondiale belge.
Le rythme des réformes visant à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes a fortement ralenti en 2022 pour atteindre son niveau le plus bas depuis 20 ans, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) publié jeudi.
L'indice mesurant l'évolution des réformes en faveur d'une plus grande égalité juridique n'a progressé que de 0,5 point et s'établit à 77,1 points. "Cela signifie que les femmes ne jouissent en moyenne qu'à peine 77% des droits juridiques reconnus aux hommes", écrit l'institution, dans son rapport Les femmes, l'entreprise et le droit pour 2022. Concrètement, 34 réformes ont été menées l'année écoulée dans 18 pays, ce qui en fait le plus faible total depuis le début du siècle.
Une entrave au développement économique mondial
Au rythme actuel des réformes, une jeune femme entrant aujourd'hui dans la vie active n'atteindra pas l'égalité juridique lors de son départ à la retraite dans la plupart des pays, estime le rapport, qui pointe dans cette situation un risque d'entrave de "la croissance économique à un moment critique pour l'économie mondiale".
"Le fait qu'une grande partie du monde n'accorde pas aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes constitue non seulement une injustice à l'égard de celles-ci mais aussi un obstacle dans la capacité de ces pays à promouvoir un développement vert, résilient et inclusif", a estimé le chef économiste de la BM, Indermit Gill, cité dans un communiqué.
Une égalité juridique permettrait d'augmenter le Produit intérieur brut (PIB) par habitant à long terme de près de 20% en moyenne.
Les gains économiques mondiaux sont estimés entre 5000 et 6000 milliards de dollars si les femmes pouvaient créer et développer de nouvelles entreprises aussi facilement que les hommes.
L'Afrique est la zone qui a le plus progressé
Si le niveau d'égalité est le plus élevé dans les économies avancées, l'Afrique subsaharienne est la région à avoir réalisé le plus de réformes en la matière en 2022, la moitié du total étant réalisé dans sept pays de la zone.
Dans le cadre de son rapport, la Banque mondiale a étudié l'ensemble des lois et règlements votés ou mis en place dans 190 pays en 2022 en prenant en compte huit domaines qui "influent sur la participation des femmes à la vie économique" : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite.
https://www.rtbf.be/article/la-lutte-contres-les-inegalites-hommes-femmes-au-plus-bas-depuis-20-ans-dans-le-monde-selon-la-banque-mondiale-11161035?utm_campaign=RTBF_ACRM_action-de-promo_Journ%C3%A9e+internationale+des+femmes_+08-03-2023&utm_medium=email&utm_content=ond&utm_source=RTBF_ACRM
Écrit par : Allusion | 08/03/2023
Répondre à ce commentaireLibres !
STOP ! Foutons-nous la paix ! Et libérons-nous de ce qui nous empêche de nous aimer à notre manière. Après le succès de la première saison de l’adaptation de Libres, manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, paru chez Delcourt, 10 nouveaux épisodes inédits pour lutter contre les injonctions sexuelles.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-020447/libres/
Écrit par : Allusion | 08/03/2023
Répondre à ce commentaireColruyt sort du Bel 20 pour la première fois en trente ans
Écrit par : Allusion | 09/03/2023
Répondre à ce commentaireLe rendement de l'immobilier repart à la hausse
https://www.lecho.be/entreprises/immobilier/le-rendement-de-l-immobilier-repart-a-la-hausse/10452388?utm_source=SIM&utm_medium=email&utm_campaign=20230309_TODAY_MORNING_FR_&utm_content=&utm_term=&M_BT=155477560956
Écrit par : Allusion | 09/03/2023
Répondre à ce commentaireFranchisation des magasins Delhaize : voici tout ce que cela implique
C'est l'annonce choc de cette semaine : l'enseigne Delhaize va franchiser ses 128 magasins. Intermarché avait réalisé pareille démarche il y a quelques semaines en annonçant vouloir lui aussi passer 51 magasins sous franchise.
Cette politique contraint les magasins dits intégrés, sous la gestion de la maison mère, à être transférés à des affiliés. Le franchisé bénéficie de la marque, du marketing ou encore de la cellule d'achat du franchiseur. En contre partie, l'affilié s'engage à respecter les règles du réseau de franchise et paie un droit d'entrée et des redevances au franchiseur.
Des emplois menacés, indirectement ?
Xavier Piesvaux, CEO de Delhaize Belgique, justifie sa stratégie : "Nous voulons apporter à nos magasins en gestion propre les moyens de doper leur croissance. Ces moyens, ce sont l'entrepreunariat, un ancrage local et une capacité à mieux connaître et comprendre nos clients. Chez nos affiliés, les indépendants sont généralement des enfants du pays, qui connaissent très bien leur zone de chalandise." Les franchisés auraient les mains libres, permettant de mieux faire correspondre les produits de leur magasin aux besoins de leurs clients.
Au niveau de la communication officielle, on l'assure : "Il n'y aura pour nos salariés, ni perte d'emploi ni perte de revenu. Les 9.000 travailleurs concernés seront repris par l'affilié aux conditions auxquelles ils travaillent pour l'instant. Mais nous sommes certains que l'ensemble de nos collaborateurs sont nécessaires pour relancer une dynamique de croissance dans ces magasins. Il s'agit de la seule solution pour espérer conserver le groupe Delhaize en Belgique. Mais il reviendra au franchisé de tout faire pour que son enseigne soit rentable. Le franchisé sera alors libre de disposer de ses effectifs comme il l'entend, quitte à se défaire de certaines collaborations. Et c'est bien là que réside le risque. Delhaize n'aura plus à cet instant de droit de regard. "
Des produits plus variés, mais plus chers ?
L'économiste à la Solvay Business School Pierre-Alexandre Billiet tempère ce positivisme dans les colonnes de L'Echo avec un constat très clair : "Un salarié franchisé coûte en moyenne 30 % de moins qu'un salarié intégré." Si Delhaize ne peut garantir l'emploi une fois la franchise réalisée, il n'assure en rien non plus les conditions d'engagement des nouveaux collaborateurs.
Et cela, c'est dans le meilleur des cas. Car si certains des 128 magasins ne trouvent personne pour reprendre l'activité, c'est vers la fermeture définitive de ces établissements que l'on se dirige, avec sot lot de licenciements.
Pour les clients, le changement sera moins perceptible. "Les affiliés doivent se fournir majoritairement au sein de notre cellule d'achat. Cela signifie que les produits seront dans la toute grande majorité identiques par rapport à ce qu'il se pratique actuellement. Par contre les franchisés pourront développer de nouveaux partenariats avec des acteurs locaux pour dynamiser leur magasin", confie Karima Ghozzi pour Delhaize. La politique de prix sera quant à elle variable d'un magasin à l'autre, "même si la grande majorité de nos plus de 600 affiliés actuels décident d'adopter nos prix conseillés. Certains doivent localement adopter des prix plus élevés car par exemple ils sont en centre urbain et le prix du loyer oblige d'augmenter la marge pour la viabilité de l'enseigne."
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Écrit par : Allusion | 09/03/2023
Répondre à ce commentaireMimétisme, culture wars & polarisation du quotidien
Je veux examiner ici brièvement les effets de notre environnement numérique sur la psychologie des individus. Les réseaux sociaux entraînent des usages, des pratiques, et notamment des formes de socialisation particulières, qui sont déterminées ou du moins agencées par la structuration, l’interface générale et les fonctionnalités des plateformes numériques. Il s’agit d’éclairer ici comment ces nouvelles formes de socialisation, par leurs spécificités, les contraintes et les attentes qu’elles produisent, dessinent également en filigrane une nouvelle condition psychologique.
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La première chose à noter est que les réseaux sociaux sont le lieu d’échanges et de communications qui se fondent sur un système de quantification et de gratification. C’est une de leurs caractéristiques essentielles. Chaque échange fait l’objet d’un résultat chiffré. Celui d’un certain nombre de réactions, de vues, de followers, de likes, de commentaires, etc. Ce résultat chiffré agit comme une gratification plus ou moins grande pour notre cerveau : ces données sont traduites comme étant le signal d’un intérêt des gens pour nous, et ainsi s’enclenche, en fonction du résultat, la production de dopamine ou non — principal neurotransmetteur émis dans ce qu’on appelle le « circuit de la récompense ».
Ce qui fait que lorsque nous interagissons numériquement, nous nous attendons à des réactions — des réactions précisément quantifiables, et dont le volume nous procure une certaine satisfaction neuronale. Nous les recherchons activement : nous optimisons notre manière de communiquer dans le but d’engranger le plus de visibilité possible. Il y a donc une certaine anticipation du résultat dans l’engagement des communications virtuelles qui n’existe pas vraiment dans la vie réelle, ou du moins qui existe sous une forme beaucoup plus complexe et impalpable, sachant qu’elle n’est pas quantitativement lisible.
À mon sens, cette recherche de performativité dans la communication virtuelle introduit ce qu’on pourrait appeler un effet de vague. Assez souvent, pour qu’un échange soit performant, il doit se conformer à trois critères, qui forment la vague :
1) la mode, qui est la crête de la vague : la chose dont on parle en ce moment, qui fait événement, ou bien la manière de se montrer du moment (il faudrait ici évoquer la mise en scène de notre identité et de notre vie quotidienne, ses modalités, etc.).
2) le mimétisme, qui est l’écume de la vague, le roulis des molécules coagulées : chacun a tendance à reproduire par instinct grégaire ce que les autres font, d’autant plus quand on veut leur plaire.
3) la meute, qui est le rouleau de la vague : plus particulièrement c’est l’esprit de la meute qui m’intéresse ici, état d’esprit qui incite à penser depuis la vague, à l’intérieur de la vague, c’est-à-dire depuis un cadrage spécifique et souvent impensé.
La particularité de ces agencements est de donner naissance à une forme particulière de conformisme, qui est un conformisme pour ainsi dire autogéré ou participatif. Il émane sans autre contrainte extérieure que celle des dispositifs techniques propres aux plateformes couplés aux penchants humains — dispositifs qui consistent donc « simplement » à mettre en relation des subjectivités à travers un système de gratification quantitativement observable. Pour le dire autrement, c’est un conformisme qui s’instaure à partir des pratiques, et non depuis un cadre référentiel explicitement normatif.
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En plus de cette anticipation dans l’échange, nous avons aussi affaire sur les réseaux sociaux à une contrainte de réactivité. Il faut, pour être vu et engranger des résultats, être réactif à la fois en terme de rapidité, mais aussi en terme de disposition : les réseaux sociaux nous placent dans une perspective de face à face. Le plus souvent, nous commentons et nous réagissons pour ou contre quelque chose (qu’il soit un individu ou un événement, une image, un article, etc).
Cette disposition particulière, cet impératif de réactivité, nous habituent à penser en réaction aux choses. Il s’agit de se forger des avis, de donner son opinion sur tout et rien, mais de le faire, le plus souvent, en fonction des derniers soubresauts dont l’actualité est le support. L’actualité est en elle-même éphémère et cyclique : chaque nouveauté efface l’autre, et ainsi les avis produits se succèdent et s’épuisent, sans qu’ils n’aient d’effet durable ou notoire sur le sujet en question, mais ils alimentent pourtant en grande partie les interactions sociales d’aujourd’hui.
Cette production régulière d’avis clivés sur des sujets médiatiques peut paraître banale, néanmoins elle est un fait assez récent dans l’histoire humaine. Elle est le résultat d’un sentiment d’implication personnelle avec le temps événementiel, sentiment dont j’ai essayé de retracer brièvement l’origine dans mon article consacré à que j’appelle la matrice historio-politique. Bien sûr, les gens parlent de politique et d’actualité depuis longtemps ; je ne suis pas en train de dire que c’est un fait spécifiquement nouveau. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il y a un accroissement quantitatif ainsi qu’une interpénétration beaucoup plus serrée entre actualité et vie privée aujourd’hui qu’autrefois, et que cette différence est significative : ce n’est pas une simple différence de degré, c’est un bond structurel. Il y a un fossé entre lire le journal style années 1870 et passer des heures devant la télévision façon 1980, que tout le monde conçoit bien. C’est un fossé du même type qui sépare la télévision d’hier et le fait d’être connecté en permanence à la sphère informationnelle comme aujourd’hui, via des dispositifs numériques.
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Je pense que cette interpénétration désormais inévitable entre vie publique et vie privée a produit — comme par capillarité — une politisation ainsi qu’une polarisation assez radicale du quotidien. Je crois que les gens ne savent plus bien ce qui fait partie de la vie publique d’un côté et de la vie privée de l’autre, ni ce qui peut avoir une importance dans l’une et aucune dans l’autre.
La psyché des temps numériques est littéralement immergée dans l’information, information qui est systématiquement liée à l’historio-politique, si bien que les opinions prennent aujourd’hui un poids démesuré dans les interactions sociales. Ces opinions sont devenus des signaux forts de ralliement ou non. Les gens s’identifient les uns les autres (ainsi qu’eux-mêmes) en fonction d’elles, et de plus en plus exclusivement selon ce prisme-là. Et ils le font de plus en plus tout simplement car c’est aujourd’hui l’une des formes les plus courantes de socialisation, celle qu’on retrouve sur les plateformes numériques. On ne débat pas rationnellement sur les réseaux sociaux, ou du moins c’est un usage mineur ; au contraire on consomme et on produit plutôt des affects, qui sont la monnaie d’échange la plus susceptible de créer des mouvements viraux, et donc d’engranger de la visibilité.
Aujourd’hui les opinions sont désormais des marqueurs d’identité plus que des réflexions personnelles ; marqueurs d’identité qui interdisent ou donnent accès aux groupes sociaux en fonction des systèmes de valeurs des uns et des autres. Les culture wars ont pour ainsi dire empoisonné le puits de la vie sociale. Ils la régissent : la psyché numérique est aux prises avec une pression constante des agencements médiatiques, dont elle ne peut sortir — agencements qui s’intègrent à la vie intime de chacun comme une donnée primordiale. À chaque nouvelle vague médiatique, il s’agit de prendre position sur l’échiquier de l’opinion publique, très souvent opposé en deux clans. Ainsi la psyché numérique est-elle hantée par les étiquettes et les catégorisations antagonistes : pro ou anti, pour ou contre, etc. C’est notre perception du monde qui est désormais d’emblée enchâssée dans une forme de polarisation systématique ; et c’est pourquoi, semble-t-il, nos réactions régressent de plus en plus vers la binarité des stimuli — binarité dont nous retrouvons d’ailleurs quotidiennement l’empreinte dans nos interactions numériques : j’aime / je n’aime pas…
Écrit par : Clément Gustin | 12/03/2023
Répondre à ce commentaireDe la désespérance induite par l’écologie
par Xavier Pierson (son site)
Si l’an 2000 a vu la résurgence des vieilles craintes de fins du monde millénaristes, 2020 a vu pour sa part la résurgence des vieilles craintes malthusiennes de 1800, prétendant que la planète ne pourrait pas — jamais — absorber une augmentation de population. Non, de nouvelles âmes sur notre bonne vieille terre se traduiraient absolument par une destruction des ressources — limitées — de la planète et, à terme, l’extinction de l’espèce humaine.
Suite:
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2022/07/28/questions-existentielles.html
Écrit par : Allusion | 12/03/2023
Répondre à ce commentaireÉvolution des prix de l'énergie en Belgique jour par jour
Les prix de l’énergie mis à jour quotidiennement: électricité, gaz, mazout, pellets, essence, diesel… Suivez en direct le coût de l’énergie.
Les prix de l'énergie atteignent de nouveaux records. Ménages et entreprises sont confrontés à une hausse spectaculaire des tarifs de l'énergie pratiqués par les différents fournisseurs. L'Écho surveille en permanence l'évolution des prix du gaz, de l'électricité, du mazout, etc., et vous propose une mise à jour quotidienne pour suivre de près l'évolution du coût de l'énergie dans notre pays.
Quel est le prix du gaz en Belgique?
Le contrat à terme néerlandais (Dutch TTF Gas Futures), la référence en Europe, est passé de 80,43 /MWh au 3 janvier 2022, à 40,565 euros au 20 avril 2023.
La Creg (Commission de régulation de l'électricité et du gaz) a établi que la facture annuelle moyenne de gaz pour les clients résidentiels était de 2.152,94 euros pour les contrats de gaz souscrits en mars 2023 pour une consommation moyenne de 17.000 KWh/an. Une baisse de 4,7% par rapport au mois de février 2023 où il fallait débourser en moyenne 2.259,61 euros pour les contrats de gaz.
Le prix des nouveaux contrats d'énergie a baissé de 17% en février
Quelle est le prix actuel du kwh de gaz en Belgique?
Selon les chiffres de la Creg du mois de mars 2023, le prix du kilowatt heure de gaz en Belgique s'élevait à 12,66 centimes. Ce montant est plus élevé en Wallonie où il atteint 13,25 centimes/kWh. À Bruxelles, il s'élève à 12,59 centimes/kWh et en Flandre à 12,15 centimes/kWh.
Stocks de gaz
Pour pallier une éventuelle pénurie cet hiver, la Belgique alimente ses stocks de gaz. Ceux-ci sont actuellement remplis à 41,25 %, soit 3,1388 TWh. Au maximum de leur capacité, les stocks de gaz peuvent couvrir 3,94% de la consommation annuelle du pays, soit l'équivalent de sept jours de grand froid en hiver.
Quel est le prix de l'électricité en Belgique?
Au 21 avril 2023, le prix du MWh "day-ahead" d'électricité est de 115,01 euros, selon les données de l'ENTSOE (European association for the cooperation of transmission system operators for electricity). Il était de 85,67 euros/MWh au 1er janvier 2022.
La Creg avance que la facture annuelle moyenne d'électricité pour les clients résidentiels en Belgique était de 1.667,54 euros pour les contrats d'électricité souscrits en mars 2023 pour une consommation moyenne de 3.500 KWh/an, soit une hausse de 2,7% par rapport au mois précédent.
Quelle est le prix actuel du kwh d'électricité en Belgique?
Selon les chiffres de la Creg du mois de mars 2023, le prix du kilowatt heure d'électricité en Belgique s'élevait à 47,64 centimes. Ce montant est plus élevé en Wallonie où il atteint 50,36 centimes/kWh. À Bruxelles, il s'élève à 47,07 centimes/kWh et en Flandre à 45,50 centimes/kWh.
Quel est le prix de l'essence (SP 95-E10) en Belgique?
Selon Statbel, le prix à la pompe de l'essence Sans Plomb 95-E10 est actuellement de 1,779 euro par litre. Il était de 1,71 euro/L au 1er janvier 2022.
Quel est le prix du diesel en Belgique?
https://www.lecho.be/dossiers/crise-energetique/evolution-des-prix-de-l-energie-en-belgique-jour-par-jour/10410704?utm_source=SIM&utm_medium=email&utm_campaign=&utm_content=&utm_term=&M_BT=155477560956
Écrit par : Allusion | 23/04/2023
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