30/12/2017
2017 en douze coups
Après la parodie sexuelle d'un Père Noël, retour à 2017 et à sa rétrospective. Une première année de présidences de Donald Trump et de Macron dans une approches de la population en réciprocité. Un Brexit "Mayday" pour sortir de la CE. Un désir d'indépendance de la Catalogne.
"Une année où la peur a changé de camp pendant laquelle, du jour au lendemain, ce qui était supporté s'éprouve comme insupportable à cause d'un problème de société qui atteint le point de bascule et engendre les révolutions morales avec de rares éclaircies dans la grisaille belge venue de la sphère culturelle.", écrivait Gérald Papy dans l'édito du Vif.
Douze coups du sort sont en transit entre tonnerre, cœur, théâtre, colère, génie, folie, fourrés, poker, blues, grâce, bambou et essai.
Cela fait surtout 2 ans que nous vivons en coulisse avec le phénomène "Trump", en tant que candidat ou président avec sa stratégie, tellement indécise, qu'elle n’a toujours pas été comprise.
J'ai continué à mettre à jour l'article qui parle de l'ère de Donald Trump "2017, première année du monde selon Trump.
Une mise au point s'impose:
Climat détérioré, biodiversité sont dans le collimateur des dégradation avec sa politique.
L'Amérique, coupée en deux, vit une opposition à celle de Trump "Amerca first" avec le mouvement "America's Pledge" qui parfois ,baigne dans un "greewashing" exclusif.
Hubert Vedrine était invité pour parler de Trump sur ARTE dans l'émission "28 minutes"
Que disait-il à son sujet?
Que Trump était un choc terrible dans le langage wilsonien de tous démocrates dans une désordre mondial instable semi-chaotique. Trump contente sa base sans multilatéralisme dans un égoïsme souverainiste, isolationniste, impensable pour tout ceux qui ne connaissent pas l'Amérique dans ses fondations.
Pourtant, à part l'Europe, tous les pays du monde jouent à l'unilatéralisme en défendant ses propres intérêts conscient qu'une interdépendance existe et font à plusieurs s'ils le peuvent. Les révolution des peuples défavorisés ont décroché des élites par le populisme sans idéalisme à outrance.
L'escalade verbale entre Trump et Kim Yong-Un est là pour jeter de la poudre aux yeux et pour effrayer les âmes sensibles.
La Corée du Nord deviendra la 6ème puissance nucléaire, sans aucun doute.
Quant à Wilson dont Hubert Vedrine parlait, c'était ça:
Les douze coups de 2017 du Vif
Plus question, comme en 2016, de reprendre la chanson de Johnny "Les coups" autrement qu'avec nostalgie.
Coups de tonnerre: Dans l'hypocrisie générale, ce furent les scandales "à la belge" comme le disait le caricaturiste Kroll interrogé lundi dernier, au sujet de la politique belge: dans une tornade éthique wallonne.
Coups de Théâtre: dans un big bang dans la francophonie, tout de suite récupéré par populisme des adversaires dans l'opposition.
Les Tueurs du Brabant des années 80, ressortent des tiroirs. Un pétard mouillé. L'écriture inclusive qui ajoute une touche de plus dans la difficulté de la langue française pour des raisons sexistes. La lutte pour entrer à la première place dans le magazine Fortune pour exister dans l'envie d'avoir envie dans une compétition partagée entre gens de la haute.
Coups de cœur: Le Rap où tout se dit, tout se danse, tout compris entre grossièretés que l'on entend mais que l'on n'écoute pas parce qu'il faut rester zen. Le sport de l'extrême qui fait rêvé devant sa télé mais qui ne pousse pas vers l'extérieur pour s'y exercer. Le voyage qui apporte la méditation à se ressourcer le psychisme et le physique, vite oublié quand les vacances sont terminées. Celui des femmes sensitives, sensibles à la sexualité libérée en portant la culotte ou au contraire, violentées. La condition inhumaine des réfugiés et les migrants qui n'arriveront peut être pas à destination dans un Éden imaginé ou présenté comme tel sur les télés. Le renouveau de Afrique qui fait baver les investisseurs: après "Afrique adieux", ce sera "Bonjour Afrique"...
Coups de colères: La nature qui se rappelle aux hommes en ouragans, en inondations ou en incendies pour confirmer le dérèglement climatique. Après les espoirs déçus d'une idéologie au Venezuela qui a perdu trop de plumes à vivre dans l'exclusivité et se retrouve au bord de l'effondrement. La fronde contre la trumpmania qui sautille dans une procession d'Echternach en tanguant de bâbord à tribord dans une grogne entre deux mondes qui ne se connaissent pas vraiment avec d'un côté, le populisme et la nostalgie qui organisent le mal-être des cols bleus et de l'autre, l'élite en cols blancs qui écrase les prix et les espoirs.
Le sexisme et féminisme ont travaillé de concert avec les "Silence breakers". La femme a été mise en exergue avec... son porc ou sa truie qu'il fallait balancer.
2017, l'année du Coq dans l'astrologie chinoise... Donc nous étions seulement en avance sur 2018 qui sera l'année du Cochon.
Le sexisme tout azimut balançait le féminisme au devant de la scène. Les femmes sont reconnues comme plus intelligentes et plus studieuses que les hommes et en ont marre de se faire tabasser par les mecs ou de se faire violer "pour la bonne cause" par un prédateur comme Harvey Weinstein.
Après le patriarcat, sera-ce un futur au matriarcat comme on le trouve dans le continent des reines guerrières comme des Amazones?
Coups de génie: Volontariste, Macron a tenté d'effacer la morosité ambiante minée par la nostalgie des 30 glorieuses eten mal de décision entre "to be or not be in a globalized Europe" par l'éradication du clivage gauche-droite sans y parvenir. En homme providentiel, il a imaginé casser les idéologies gauches et droites avec le mouvement "En marche" dans une Macronite aiguë. Les drones militaires donnent des idées pour des gadgets utilisables avec des règles strictes. La médecine qui fait des étincelles, poussée dans le dos par les nouvelles technologies. Le comédie du bonheur ressort sous forme de "La Land" au 50ème anniversaire des "Parapluies de Cherbourg". La platine de disques 33 tours se refait une santé alors que la consommation de CDs et le DVDs s'écroule à la recherche d'un deuxième souffle. La mode est au luxe mythique du bling-bling en pacotilles toutes griffes dehors.
Coups de folie: L'Espagne prise de spasmes, se divise par son côté catalan au nom de la liberté, dégagée de la solidarité dans un pas de sardane catalane entre République catalane et République de Tabarnia.
Les Etats-Unis sous le feu de "mass shootings". La Corée du Nord pense pouvoir rivaliser avec la grande puissance militaire des États-Unis dont les budgets de l'armée baigne dans l’opulence. Le risque de rater l'envoie d'un missile de test tombé dans une zone habitée d'un adversaire, enclencherait une guerre en dérapage incontrôlé. Les réseaux sociaux victime de la désinformation en ligne. Les $ports du foot, ses tran$fères et son racisme atteignent des sommets qui deviennent opportunistes au Liberia qui place le footballeur, George Weah à la présidence du pays.
Coups fourrés: Le post-islamisme de Daech surprend le monde occidental dans des attentats inédits en, diaspora. En Turquie, Erdogan poursuit sa purge en profitant du coup d’État foireux. Kabila dévisse son trône avec patience. Le recyclage est à l'honneur par des remakes au cinoche. Les BD exploite le passé à prix d'or en planches. Les séries télé plus rentables par le temps minimal nécessaire à la création se suivent et se ressemblent. L'extrême-droite à l'ombre du populisme europhobe et anti-migrants. Les cartels de la drogue ont fait plus de 23.000 homicides sans compter des milliers d'enlèvements, de disparitions et de viols, font du Mexique, le pays le plus meurtrier après la Syrie.
Coups de blues: Le populisme est scotché au patriotisme en réveils opportuns. Les éclipses de idoles d'antan: Veil, Hirsh, Darieux, Thibault, Rochefort, Shepard, Landaux, Moreau, Lanoux, Riva, Moore, Darc, Lewis, Rich... et tant d'autres qui chacun ajoutèrent leur marque dans l'histoire(video).
Et, bien sûr, l'idole des dieux, des vieux et des jeunes...
Le pessimisme se poursuivra en couche nostalgiques avant de disparaître des souvenirs et et revenir lors d'une réédition de leur passage sur petit écran.
Coups de poker: Théo Franken est soutenu par son parti la NVA, La révolution du du jeune prince Mohammed Ben Salman, alias MBS, héritier du trône d'Arabie pétromonarchique.
Les rêves d'autonomie en voiture s'aident du numérique. L'amour ou les polémiques se cherchent des alliés sur les réseaux sociaux dans des fausses amitiés de "Like" ou par les moins scrupuleux, les moins obtus tweets qui jetaient toute vergogne à bas en trempant dans des gabegies de la bourbe des affaires personnelles.
Coups de grâce: La fin du Califat et tous vainqueurs de l'avoir fait. Rideau presque final sur l'ancienne Yougoslavie. Les Rohingas en plein calvaire. 2017, année la plus sûre de l'aviation.
Coups de bambou: Bruxelles qui accumule les déboires et entre parmi les records d'embouteillages. Madame Merkel en fin de règne. Les syndicats qui se perdent en conjectures pour exister.... Les blogs qui chantent leur champ du signe au bord de la crise de mère. Les syndicats qui sont en mal d'idées pour endiguer le tir à droite.
Coups d'essai: dans les arts qui gagnent en abstraction dans une hégémonie d'une ère de super-zéros d'habitudes de consommation qui tentent de faire toujours plus mais avec de moins en moins. La recherche d'une nouvelle démocratie idéalisée et inédite dans laquelle le peuple pourrait dire tout sauf l'interdit avec la question: "Interdit par qui et pourquoi?".
Un livre "Tout va très bien Madame la Comtesse" de Francesco Muzzopapa, pourrait très bien résumer une situation vieille comme le monde : "Une comtesse effondrée a dû se séparer de la quasi-totalité de ses domestiques et la voilà réduite à faire ses propres courses au supermarché. Tout ça à cause d'un fils, beau comme un dieu et bête comme une huître, qui a jugé malin d'offrir le dernier joyau familial à une starlette décérébrée. Pour sortir de ce pétrin, il va falloir faire preuve d'imagination".
Un bloc-notes donné par un écrivain de Libération et une chronique économique du Monde, comme plaisirs secrets pour donner des indications en termes de rapports de force politiques pour décider, bon gré mal gré, comment en athée qui va faire sa prière. Le pouvoir de la fiction virtuelle les promesses irréelles, retourné par le réel qui pèse et oppresse en psychose. Quel est l'homme politique qui osera dire dans un meeting avant les élections aux électeurs potentiels qu'il n'a d'autre choix que le mensonge, au moins par omission et que s'ils veulent assurer leur propre survie, le discours électoral le plus honnête serait du type: "Français, Ne vous lamentez pas trop sur votre sort actuel, car le plus dur reste à venir. D'abord, le chômage ne va plus vraiment baisser pour ceux qui n'ont aucune qualification. Les Chinois qui ne sont plus dans l'usine du monde et les machines sont là pour changer la vie pour assurer ce qui est répétitif avec des prix sans concurrence, monopolisés par de nouveaux marchés dans des vases communicants. Améliorer la compétitivité pour rester dans la course, c'est se serrer la ceinture des salaires tout en allant travailler plus et plus longtemps, pour toucher une retraite à peine décente, avec une protection sociale réduite. L’État-providence socialiste, vu la dette publique, s'est effritée. Réduire les déficits et rembourser les emprunts, en payant plus d'impôts ou dans des échanges positifs et négatifs pour arriver en balance. Vous, mais aussi vos enfants et vos petits-enfants. Finir par trouver cela magnifique de vivre dans un pays qui se passionne pour un avenir de rêves monarchique".
Travailler plus et plus longtemps, mais pas comme dans sa version du passé à la force des bras mais à coups de chocs de neurones pour accélérer le nouveau mouvement.
Alors, que faire pour améliorer la compétitivité?
Une réponse ce jeudi dans un interview de Rion: .
En dehors de cette manière de voir très virtuelle, les arts et l'imagination.
Quant aux banques, c'est toujours des conseils, un coup de barre "phygital" et ça repart.
Le BreXit du Mayday a fait chuté la place de UK dans le classement de pays les plus riches du monde.
L'Inde avec une population de 1,3 milliards dépasse la France et la Grande Bretagne avec une croissance de 7,3% contre 1,6% de l'Union européenne.
Les super-riches du monde se sont enrichis de 1000 milliards de dollars accentuant le "gap" entre le haut et le bas des ressources disponibles pour réformer les politiques du monde.
Les 500 milliardaires les plus riches du monde étaient à la tête d’une fortune de 5.300 milliards de dollars.
A New-York, Uber et Lyft sont responsables des embouteillages en donnant une alternative compétitive aux transports en commun de la ville.
A notre époque, le pognon virtuel décide de tout sur un château de sable avec un effet de dominos.
Un livre à lire "« Adolf Hitler ou la vengeance de la planche à billets » présenté dans l'interview de son auteur, Pierre Jovanovic avec la monnaie de singe dont je parlerai dans l'épisode suivant.
Conclusions et constatations
C'est fou comme cela me rappelle le billet de fin 2016 qui portait le titre "Les coups de Jarnac de 2016".
John Oliver de HBO commençait un extrait de "Fuck you 2016" en faisant exploser 2016.
Ce qui intriguait alors, c'était les résultats des élections présidentielles françaises, les cent jours de Donald Trump, l'Allemagne et l'Iran, l'intervention en Libye et le lien avec la Syrie qui posait question.
Gérald Papy écrivait "Nos rêves sont plus forts que nos échecs. On sort de cette année, groggy par cette année noire".
L'année 2016 d'incertitudes, de crises migratoires, d'attentats divers, de surprises qu'un Cassandre, qu'un admirateur eschatologique de l'Apocalypse, utiliserait avec plaisir sur fond de scepticisme, s'est reproduite trait pour trait en 2017.
Alors, est-ce qu'on a fait du sur-place en 2017? Un autre supplice chinois, coréen, soudanais ou américain?
Sera-ce le "Boum-Boum land" dessiné par Nicolas Vadot pour donner l'ambiance générale de 2017 en 2018?
Nicolas Vadot dans son livre "Marrons-nous" (que je me suis fait offrir pour Noël) disait que 2017 avait été l'année du "dégagisme" sur fond rouge qui cherche l'éviction des personnes détenant le pouvoir, sans volonté de le reprendre, conduisant ainsi à une vacance du pouvoir.
La couverture de son livre avait subi plusieurs pérégrinations tellement la situation évoluait dans le temps de 2017.
Trois journalistes invités au dernier Kiosque de l'année établissaient une première rétrospective de 2017 et tentaient de donner des prévisions importantes pour 2018.
Attirer les femmes aux professions liées au numérique par les entreprises pour répondre aux problème de cybercriminalité, alors que la compétence relationnelle est l'apanage des femmes.
Mais, jusque maintenant, "les filles sont largement absentes des études en sciences informatiques". Elles sont 2 sur 66 à l’UCL, 4 sur 84 à l’ULB ou encore 3 sur 52 à Namur.
« Pris ensemble, le rejet des Tech, le macronisme, et une plus grande suspicion à l’égard de la Chine, tout cela pointe vers un déplacement décisif dans l’équilibre occidental entre l’État et le marché. On ne sait pas exactement à quoi cela aboutira. Au pire, ce sera un retour vers une sorte de capitalisme plus réglementé, plus défensif et plus protectionniste. Mais avec de la chance, le nouvel équilibre sera marqué par un soutien plus large à la concurrence comme meilleur moyen pour contrer le pouvoir des élites enracinées, et pour déclencher une nouvelle réflexion créative concernant le rôle de l’État dans la protection de l’individu. Cela en ferait une ère progressive dont on pourrait être fier", lisais-je encore ailleurs.
Tout le monde a ressenti une année 2017 à sa mesure et selon son instinct inné ou appris sur le tas.
Que dirais-je de plus?
Je commencerais par une question: "Les Sciences humaines dynamisées par les nouvelles technologies réussiront-elles à passer les caps difficiles dus au numérique?
Je constaterai que seule, l'aide de l'humour constitue une réponse aux aléas de notre histoire contemporaine.
Avec le recul du temps, les futurs historiens de notre année, écriront peut-être qu'elle a été la charnière entre une période meilleur ou une ère pire encore.
Garder l'autodérision et le surréalisme "à belge" seront alors repris comme les meilleurs artifices pour (sur)vivre quelque peu psychotique en déclarant comme Musset dans "les Pélicans": "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux".
Michel Leeb a 70 ans (tiens, comme moi), fête ses 40 ans de scène et je fêtais, en 2017, mes 10 ans de retraite après 40 ans de mise en scène.
Le comique de gestes et de grimaces est remplacé par le comique de mots et l'humour change dans le camp féminin.
Les femmes prennent la relève et les plus belles prennent le pouvoir sur les hommes chantantes et dansantes pour mettre en valeur ce qui fait leur atout ou en prenant la culotte chez elles.
Parmi les exemples Christelle Chollet synchronisée avec la prise de pouvoir des femmes parfois sous forme de Cougars, Véronic Dickaire (extrait significatif: ) ou Laura Laune qui baigne dans un humour noire et trash pour planter le décor de notre époque souvent masochiste.
"De la bonne femme à la mère indigne comme ressorts nouveaux de la matriphobie"
Les gagnants ne se retrouvent plus dans le clivage gauche-droite, dans la dichotomie homme-femme, mais dans la bivalence, la pensée laïque, l'androgynie, dans un état quantique mais sous un chant cantique de fake news transmis par l'intermédiaire de tweets qui ne parlent même pas de l'objectif avoué.
Heureusement, il y a Olivier
2018 est une continuation ou une consolidation de 2017, que l'on entreprend avec des tablettes futuristes et des Cassandre qui prodiguent la bonne parole par Internet avec des annonces apocalyptiques dont je parlerai la semaine prochaine.
Un karaoké de "S'il suffisait d'aimer" en rap, cela pourrait être:
S'il suffisait de couper l'année en douze coups
C'est risquer d'en revenir saoul
En janvier, j'ouvrirais le rideau du théâtre
Bien au chaud, au fond de mon âtre
En février, je me protégerais des coups de tonnerre
A chercher où est la voie solaire
En mars, j'oublierais les coups de colère
Qui me chagrinent au fond de mon être
En avril, je penserais à un coup de cœur
Afin que l'espoir ne se meurt
En mai, je sortirais un coup de génie
Qui se pointe dans les rêves de nuits
En juin, je penserais à un coup de folie
Oui, un coup de folie bercé d'imageries
En juillet, j'éliminerais ses coups fourrés
Qui m'empêchent mes pensées plus serrées
En août, je jouerais un coup de poker
D'accord, toujours sans en avoir l'air
En septembre, raté, ce serait un coup de blues
Un moment de spleen à mourir en douce
En octobre, je sentirais un coup de bambou
A sortir des mots, cailloux, genoux, barbecue
En novembre, reviendrait le coup de grâce
Par une sorte de flash sans assez de place
En décembre, un nouveau coup d'essai
Et que j'espèrerais ne pas être désuet.
Ah, s'il suffisait de couper l'année en quartiers
Nous en ferions de ce monde, un gâteau
Qu'il suffirait de trancher
Pour se créer une foule de nouveaux idéaux.
Alors, une question à 100 poils:
comment Kedi s'est-il débrouillé, lui qui a conquit le monde?
Laissons à Kedi les derniers mots de l'année
Eriofne,
Humour bruxellois lors de la Revue au Théâtre des Galeries dit par Bernard Lefrancq
30 décembre 2017: Quelques photos prises ce soir des fêtes à Bruxelles.
31 décembre 2017: Au matin, l'Atomium qui va recevoir le feu d'artifice de 2018.
1 janvier 2018: Feux d'artifice à Bruxelles:
12 janvier 2018 : la polémique est née après la lettre tribune qui défend la « liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle » cosignée par Mrelli
27/6/2019: Avant le G20 à Osaka, l'Europe peut-elle résister à Trump?
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Commentaires
À l’église, j’ai entendu une dame âgée, sur un banc près de moi, prononcer cette prière.
C’était tellement sincère et en toute innocence que je me dois de la partager avec vous...!!!
« Seigneur !
Ces dernières années n’ont pas été faciles.
Vous êtes venus chercher mon acteur favori : Jean-Claude Brialy ; mon actrice favorite : Elizabeth Taylor; mon chanteur favori : Gilbert Bécaud ; mon écrivain favori : Georges Simenon et aussi mon comédien favori au cinéma : Jean Gabin ; mon auteur favori : Jean d’Ormesson; mon rocker favori : Johnny Hallyday...
Je voulais juste vous informer que mon politicien favori est Donald Trump.
Amen! »
Écrit par : Marie-Pascal | 30/12/2017
Répondre à ce commentaireMerci pour le partage...
Cette dame a dû rater quelques épisodes.
A un certain âge, la maladie d'Alzheimer fait que l'on retient mieux le passé que le présent.
Écrit par : L'enfoiré | 30/12/2017
Bruxelles: les festivités de nouvel an maintenues au Heysel malgré les mauvaises conditions météo
A Bruxelles, la police a indiqué sur Twitter que les festivités du Nouvel An autour de l’Atomium étaient maintenues. Les conditions météorologiques vont toutefois être analysées de près et il n’est pas exclu que le feu d’artifice soit également annulé dans la capitale.
http://www.lesoir.be/131778/article/2017-12-31/bruxelles-les-festivites-de-nouvel-maintenues-au-heysel-malgre-les-mauvaises
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2017
Répondre à ce commentaire"Changement de cap" écrit Nabum
Tout sera forcément différent.
Chaque année à pareille époque surgit la pensée magique qu’une journée de plus à un calendrier grégorien change en principe la face du monde et les mentalités de chacun de nous. Alors nous y allons tous de la liste des vœux, des souhaits et des imprécations que nous adressons, le ton mielleux et la mine réjouie, à nos voisins et depuis l’intrusion du portable dans vos vies, au monde entier l’espace de quelques instants fatidiques....
Le moment est solennel, les cloches n’ont plus besoin de sonner, elles communiquent à coups de messages courts, de cartes électroniques, de vidéos prises sur le vif, langues de belles-mères au premier plan et joues empourprées par le champagne et les différents alcools qui sont censés nous garantir surtout une bonne santé ! Je ne sais pourquoi mais c’est l’heure précise où j’attrape le bourdon, le misogyne atrabilaire ne supportant pas la volée de bécots qui accompagne le changement de cap.
Pour les plus courageux, l’aventure avait commencé sur les coups de 20 heures avec une déclaration officielle émanant du Palais nous annonçant que nous allions changer non seulement d’année mais d’époque puisque le grand chambardement était en marche. Qu’un homme politique, fut-ce le premier d’entre-eux vienne à son tour faire étalage de ses vœux prouve bien que tout ceci n’est que fariboles et billevesées, que rien de ce qui est promis n’est véritablement sincère.
Quand on me promet la santé j’ai toujours le sentiment diffus que c’est à la prison qu’on voue mon année à venir. Je suis tellement mauvais coucheur qu’il conviendrait de m’enfermer et d’éviter ainsi aux braves gens de supporter mes plaintes et mes récriminations, mes fadaises et mes histoires abracadabrantes. La nation a besoin de filer droit, de ne voir qu’une tête et de n’entendre qu’une pensée, enfermons les mauvais coucheurs et les piètres penseurs.
Comment voulez-vous donc avec une telle mentalité que j’aborde avec enthousiasme ce tournant de la minuit qui restera éternellement l’heure du crime contre l’intelligence et la raison ? Les uns brûleront des voitures pour montrer leur joie, d’autres klaxonneront dans de semblables véhicules qui éviteront peut-être de griller un feu rouge. La liesse est nécessairement bruyante, tonitruante et spectaculaire, c’est la modernité qui impose l’exubérance sur commande et l’hilarité collective.
Pourtant le temps est une affaire sérieuse. Il vient de perdre d’ailleurs son plus grand narrateur en la personne de Jean D’Ormesson qui n’avait de cesse de décliner son histoire, ses conséquences et les enjeux de pouvoir qui ont prévalu à sa maîtrise. L’Académicien s’en est allé, sa dernière heure venue et le temps, ingrat personnage, continue son chemin sans lui !
Puis-je après cette diatribe vous adresser tous mes vœux ? Sans doute pas, je manquerais singulièrement de crédibilité à pratiquer à mon tour cette hypocrisie de façade, ce rituel usé jusqu’à la corde à force de grimaces et d’insincérité. D’ailleurs les mots sont bien curieux, entre le vœu et ce que mon voisin veut il n’y a qu’une minuscule variation orthographique en une époque où chacun justement prend ses désirs pour des réalités.
Alors, évitez donc de perdre votre temps à m’envoyer des messages sans profondeur ni valeur. N’ayant pas de téléphone portable, je vais échapper à la vague de la minuit. Je peux néanmoins figurer sur quelques listes numériques et recevoir des messages pré-fabriqués, des banalités si communes que des milliers d’autres vont les recevoir en quelques clics. Épargnez-moi la honte de ne pas vous répondre en m’écartant de cette incroyable folie, c’est là mon unique souhait, bien plus qu’un vœu, un désir impérieux.
Bon demain à tous. À chaque jour suffit sa peine. Le soleil ne fait qu’une rotation en vingt-quatre heures et se moque de savoir ce qu’après-demain sera. Tout ceci n’est qu’affaire de convention avec pour référence une naissance qui n’a même pas eu lieu le jour fixé et l’année donnée. Vous voyez, le temps a perdu lui aussi la tête et se moque de cet instant qui ne signifie rien.
Misanthropement vôtre.
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/changement-de-cap-200151
Écrit par : L'enfoiré | 01/01/2018
Répondre à ce commentaireL'enfoirée
Je suis touché
Écrit par : C'est Nabum | 01/01/2018
Répondre à ce commentaire2017 a été l'année "la plus sûre" pour le transport aérien
C’est ce qui ressort des chiffres annuels publiés par l’Aviation Safety Network. Avec “seulement” 10 accidents mortels, c’est un nouveau record enregistré depuis 1946.
Les statistiques de l’Aviation Safety Network (ASN), un site qui recense tous les accidents, incidents et détournements aériens, vont rassurer les plus sceptiques sur les voyages en avion. D’après les données publiées sur son site internet, l’année 2017 a été “la plus sûre de l’histoire de l’aviation”, tant du point de vue des accidents que des décès. L’agence indépendante basée aux Pays-Bas n’a enregistré que 10 accidents mortels d’avions de ligne, qui ont fait un total de 44 victimes à bord et 35 au sol. C’est le record le plus bas jamais enregistré depuis 1946 et le début du recensement des données sur les crashs. Alors qu’en 2016, 16 accidents pour 303 victimes avaient été comptabilisés.
Pas les vols militaires
Sur ces 10 accidents, 5 étaient des vols de fret, les 5 autres étaient des vols de passagers. Si l’on compare les données par rapport au trafic aérien mondial, d’environ 36,8 millions de vols commerciaux prévus en 2017, le ratio est d’un accident d’avion mortel pour 7,36 millions de vols, indique encore l’ASN. Autrement dit, vraiment pas grand-chose.
Mais attention, les statistiques de l’ASN ne concernent que les vols commerciaux civils, de passagers et de fret homologués pour transporter au moins 14 personnes. En prenant également en compte les vols militaires et non commerciaux, le nombre de personnes tuées grimpe à 230, avec un total de 24 accidents en 2017, précise l’ASN. Mais cela reste toujours l’année la plus sûre, même dans ce secteur.
Plus d’un an sans accident
Pour te rassurer encore, le site a enregistré, le 31 décembre, une période record de 398 jours sans accident d’avion de ligne. Et une période record de 792 jours s’était écoulée depuis le dernier accident impliquant plus de 100 victimes. Ainsi, le dernier accident s’était produit le 28 novembre 2016 sur un vol depuis Santa Cruz en Bolivie vers Rionegro près de Medellin en Colombie: il avait fait 71 morts. Le dernier accident impliquant plus de 100 morts s’était passé le 31 octobre 2015 sur un vol depuis Sharm El Sheikh en Égypte vers Saint-Pétersbourg en Russie: 224 morts.
En 2017, l’accident le plus meurtrier sur un vol de ligne est celui qui a fait 12 morts au Costa Rica le 31 décembre dernier.
https://fr.express.live/2018/01/02/annee-plus-sure-transport-aerien/
Écrit par : L'enfoiré | 02/01/2018
Répondre à ce commentaireElles ont révolutionné l'informatique moderne
Si l’univers de la programmation informatique est aujourd’hui un milieu majoritairement masculin, les femmes ont pourtant joué un rôle majeur dans la conception de l’ordinateur tel que nous le connaissons aujourd’hui. Voici quelques-unes des programmeuses informatiques les plus brillantes de l’histoire.
Aujourd’hui, l’image que l’on se fait du programmeur est plutôt celle d’un homme jeune, un peu geek sur les bords et vêtu de l’inévitable combo t-shirt/sweat à capuche. Pourtant, il fut une époque pas si lointaine où de nombreux programmeurs étaient en réalité des programmeuses. Ainsi, on estime que, dans les années 1950, les femmes représentaient entre 30 et 50% des effectifs. Et en 1986, 37% des étudiants en sciences de l’informatique étaient de sexe féminin. Les femmes ont ainsi joué un rôle prépondérant dans l’histoire du logiciel, rôle qui demeure injustement méconnu. Florilège de ces programmeuses qui ont façonné le visage de l’informatique moderne.
Ada Lovelace, fille de Lord Byron et pionnière de l’informatique
Née en 1815, soit bien avant la conception du tout premier ordinateur, la comtesse de Lovelace fait pourtant figure de pionnière dans le domaine des sciences informatiques. Horrifiée à l’idée qu’elle devienne une poétesse romantique comme son illustre géniteur, sa mère l’abreuve très tôt de leçons de mathématiques, espérant ainsi la vacciner contre la poésie. Apprendre la science des nombres permet à Ada Lovelace d’exprimer sa créativité autrement qu’en rédigeant des sonnets. À Londres, elle fait la connaissance du philosophe, mathématicien, ingénieur et inventeur Charles Babbage, avec qui elle pense et planifie la conception d’une machine susceptible d’effectuer des opérations mathématiques complexes. Ada Lovelace voit toutefois plus loin. Elle imagine une machine dont les possibilités iraient au-delà du calcul et qui serait capable de jongler avec les mots, les images et la musique. Trop en avance sur son temps, le projet ne sera jamais construit, mais les notes et croquis rédigés par le couple seront utilisés par les hommes qui bâtiront le premier ordinateur, un siècle plus tard.
Hedy Lamarr, étoile d’Hollywood et pionnière de la technologie wifi
Hedy Lamarr commence par faire carrière à Hollywood dans les années 1930, avant de se livrer pleinement à sa passion, à savoir l’innovation technologique. Après avoir amélioré l’aérodynamisme des ailes d’avion pour le milliardaire Howard Hugues, elle met ses talents au service de la Navy durant la Seconde guerre mondiale. Elle conçoit, avec l’inventeur George Antheil, un système de communications radio novateur, le saut de fréquences. Celui-ci permet d’envoyer des signaux radio en recourant à plusieurs fréquences différentes, ce qui rend les messages plus durs à intercepter. À l’origine conçu pour envoyer des torpilles sous-marines, ce système est utilisé, dans les années 1950, pour sécuriser la transmission de messages militaires. Il donnera plus tard naissance aux systèmes de communication sans fil Bluetooth et Wifi, que nous utilisons encore aujourd’hui.
Jean Bartik et les « ENIAC Girls »
En 1943, en pleine guerre du Pacifique, l’armée américaine lance la conception d’un superordinateur qui sera le tout premier ordinateur électronique au monde. Tous ceux construits jusqu’alors procédaient de manière mécanique, ce qui posait une limite à leur rapidité. Baptisé ENIAC, il vise à accélérer les calculs pour optimiser la trajectoire des missiles. Ces derniers étaient jusqu’alors effectués à la main par des mathématiciens. Mis en place à l’Université de Pennsylvanie, le projet recrute six femmes, rapidement surnommées les « ENIAC Girls », pour programmer le logiciel de l’ordinateur, tandis que la conception du matériel est confiée à des hommes. Diplômée en mathématiques, Jean Bartik est l’une d’entre elles. La jeune femme et son équipe apprennent rapidement à programmer en partant de zéro, sans langage ni outils de programmation préalables. Elles se distinguent en résolvant des problèmes complexes et en suggérant des améliorations matérielles. Quoique conçu dans une optique militaire, l’ENIAC constitue une pierre angulaire dans l’histoire de l’informatique civile. Plus tard, l’équipe travaille sur l’UNIVAC, premier ordinateur à visée commerciale produit aux États-Unis. Longtemps demeurées dans l’ombre, les « ENIAC Girls » accèdent tardivement à la postérité en 2013, lorsqu’un documentaire leur est consacré. Jean est, quant à elle, honorée du Prix des pionniers en informatique en 1997.
Grace Hopper, la « reine du logiciel »
Diplômée en mathématiques à l’Université de Yale et réserviste de la Navy, Grace Hopper travaille elle aussi au développement de l’UNIVAC. Elle cherche alors à améliorer la manière dont on donne des instructions aux ordinateurs. À l’époque, entrer des lignes de commande nécessite d’aligner les chiffres, technique complexe et peu intuitive. Grace Hopper souhaite que l’on puisse entrer des commandes directement en anglais, comme l’on s’adresse à un être humain. Elle atteint son objectif en créant pour l’UNIVAC le langage FLOW-MATIC. En 1959, elle retravaille FLOW-MATIC pour créer COBOL, plus généraliste. Celui-ci devient le langage de programmation standard pour les militaires et entreprises américaines. Il demeure encore employé aujourd’hui. Ses travaux contribuent ainsi grandement à nourrir la programmation moderne, si bien qu’en 1986, lors d’une interview, le journaliste David Letterman la qualifie de « reine du logiciel », et qu’en 2016, Barack Obama lui décerne, à titre posthume, la médaille présidentielle de la Liberté.
Joan Clarke, collaboratrice d’Alan Turing
Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne nazie se livrent à une guerre navale sans merci, le gouvernement britannique met en place un projet visant à décoder le système de communications Enigma, utilisé par les forces de l’Axe pour envoyer des messages secrets. Mathématicienne à Cambridge, Joan Clarke travaille sur ce projet en collaboration avec Alan Turing. Elle contribue alors, avec le reste de l’équipe, à la création de la machine Bombe, mise au point pour décoder les messages allemands, et considérée comme l’un des premiers ordinateurs de l’histoire. Ses travaux lui valent d’être décorée par le gouvernement britannique après la guerre. Elle est portée à l’écran par Keira Knightley dans le film Imitation Game.
Margaret Hamilton, la programmatrice derrière la mission Apollo
Alors qu’elle travaille comme programmatrice au MIT dans les années 1960, la carrière de Margaret Hamilton connaît un tournant avec le lancement du programme Apollo. Fort de son succès sur le projet SAGE, un programme visant à prévoir la météorologie, elle se voit confier la tête de l’équipe en charge de la conception du logiciel pour la mission Apollo 8. À une époque où la programmation informatique en est à ses balbutiements, coder un programme susceptible d’emmener les hommes sur la lune est un défi de taille. À la tête de son équipe, Margaret Hamilton parvient pourtant à mettre au point le système informatique qui sera utilisé pour le guidage du vaisseau. Son programme s’avère même capable de corriger tout seul une erreur qui faisait buguer l’ordinateur et menaçait de faire avorter la mission quelques minutes avant l’alunissage. Elle continuera de travailler sur les missions Apollo suivantes et jouera un rôle important dans l’évolution de la programmation informatique. En 2003, la NASA la décore de l’Exceptionnal Space Act Award.
https://rslnmag.fr/histoire/elles-ont-revolutionne-linformatique-moderne/
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2018
Répondre à ce commentaireInvitée de La Première ce jeudi matin, Anne Morelli fait partie de ces femmes, dont Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie ou Catherine Millet qui ont signé "Des femmes libèrent une autre parole", la tribune du monde qui défend la "liberté d’importuner".
Une tribune qui divise et qui pose question ; une tribune vivement critiquée par les mouvements féministes. Mais pour l'historienne et professeure de l'ULB, Anne Morelli, tout ne doit pas être sous contrôle.
"Lutter contre un prêt-à-penser"
"Je ne pense pas qu'il faille des lois pour organiser le moindre détail de notre vie, explique-t-elle. Je pense que ces lois, personne ne les respecte et je pense que nous devons lutter contre un prêt-à-penser qui nous est imposé de plus en plus. Vous pouvez faire ça, mais pas ça ; attention si vous dites telle parole, vous allez être dans telle catégorie."
"Moi, je suis une féministe historique, dans le sens où, avec d'autres collègues de l'ULB, comme Éliane Gubin, nous avons été celles qui ont fondé un groupe d'étude féministe et une revue féministe. Depuis plus de 30 ans, je fais un cours qui donne une large place justement à la domination masculine, le patriarcat..."
La tribune publiée dans Le Monde clame que "la drague insistante ou maladroite n'est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste" et soutient les hommes "sanctionnés dans l'exercice de leur métier, contraints à la démission, alors qu'ils n'ont eu pour seul tort que d'avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses 'intimes' lors d'un dîner professionnel ou d'avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l'attirance n'était pas réciproque ".
"Nous sommes aussi dragueuses"
Les dossiers de harcèlement sexuel sortent et se multiplient à vitesse grand V à Hollywood. Après Harvey Weinstein, Dustin Hoffman, Kevin Spacey, c'est au tour de James Franco d'être accusé à son tour. Depuis le début de ces événements, les langues se délient. Mais pas forcément de la bonne manière pour Anne Morelli.
"Je pense que là on a atteint un point de non-retour dans les recommandations qui sont faites à tous les instants pour notre vie privée. C'est un vrai délire, les femmes sont présentées comme des pauvres biches effarouchées. Elles sont toujours les victimes. Mais nous sommes aussi séductrices, nous sommes aussi dragueuses, nous ondulons aussi parfois pour séduire."
Elle voudrait une réciprocité et pouvoir continuer à faire des compliments à ses collègues. "Je veux continuer à pouvoir dire ça, et en réciprocité, le collègue peut évidemment dire " vous êtes bien dans cette robe " ou " cette coiffure vous va bien ". Ce sont non pas des manifestations de narcissiques pervers, mais ce sont les règles de la convivialité, de la vie en société entre sexes et à l'intérieur d'un même sexe."
"Doit-on sanctionner la drague maladroite ?"
En bref, pour ces femmes, il ne faut pas de loi pour dire où s'arrête la drague et où commencent le harcèlement et le délit d'ordre sexuel. "Le viol est un délit, le viol est un crime, ça, c'est évident et c'est très clair. C'est la première phrase de la lettre : le viol est un crime. Ça, c'est évident. Mais pour le reste, si quelqu'un dit une phrase qui semble trop audacieuse, si c'est une drague maladroite, où va-t-on si on va sanctionner tout ça ?", insiste-t'elle.
À l'origine de ces révélations, et ce qui dérange surtout les femmes aujourd'hui, c'est la répétition de gestes et paroles dans la vie de tous les jours, que ce soit dans les transports en commun ou dans la rue. Une problématique qu'elle a connu et qu'elle ne nie pas.
"Je pourrais vous donner des tas d'exemples. Fenêtre ouverte, et il y a un gamin qui entre sa main et qui passe en dessous de ma jupe. Je ne vais pas dire que j'ai trouvé ça agréable, mais je n'en ai pas eu un traumatisme éternel. J'ai vécu en Italie, où c'était le quotidien. Si personne ne m'avait pincé les fesses quand j'étais jeune durant tout le trajet du métro, je me disais que j'étais mal nippée ce jour-là."
"Le libertinage est un droit que nous avons acquis"
Selon elle, il ne faut pas tout diaboliser et exagérer. Les femmes et les hommes doivent dire très clairement oui ou non avant tout et prendre en compte la gamme de séduction présente entre ce oui et ce non, une ligne qui est beaucoup plus floue
"Mais si on a dit non, il ne faut pas insister", précise-t'elle. "Je vais vous donner un tout petit exemple. Ce matin, je descends du train et un monsieur charmant me fait un grand sourire. Il me laisse passer devant lui parce que c'est un peu acrobatique de descendre en jupe et il me dit " bonne journée, madame ". Est-ce que je dois le gifler ? Si on suit les folies de certains et de certaines, il s'agit là d'une manifestation déplacée.
Pour elle, "le libertinage est un droit que nous avons acquis durement, et aujourd'hui, on nous dit qu'il faudrait signer, qu'il faudrait écrire, qu'il faudrait mettre par écrit son accord si on a des relations sexuelles. Mais alors, ça s'appelle le mariage, et le mariage, depuis 50 ans, je lutte contre lui parce que c'est une manifestation patriarcale."
"Il y a un retour du puritanisme"
Cette tribune a été considérée par ses opposant(e)s comme un texte générationnel de femmes blanches et aisées qui n'ont pas trop de problèmes dans la vie quotidienne avec les hommes.
Ce à quoi Anne Morelli répond ne pas croire que ce soit ça mais penser "qu'il y a un retour du puritanisme aujourd'hui sous forme religieuse ou non religieuse. Le puritanisme de ceux qui veulent réglementer les contacts entre les hommes et les femmes. Les réactions que nous avons eues à cette lettre, il y a bien sûr eu les injures, 'Vous êtes des traîtresses', etc., mais je vous assure qu'il y a aussi des tas de collègues, des tas de jeunes et de vieilles qui sont venues me dire à l'oreille : 'Vous avez raison, mais il faut du courage à notre époque pour oser dire des choses pareilles'."
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/3274322751.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2018
Répondre à ce commentaireEn 2017, il y a eu autant de cyber-attaques qu'au cours des 4 années précédentes cumulées
Depuis la flambée de son cours l'année dernière, le bitcoin, et les monnaies virtuelles en général, sont devenus l'objet de toutes les convoitises, y compris celles des pirates. L'année dernière, ces derniers auraient dérobé l’équivalent de 1,2 milliard de dollars (environ 1 milliard d'euros) en monnaie virtuelle. Mais les autres formes de piratage explosent également.
Telles sont les conclusions d’un rapport publié cette semaine par l’Anti-Phishing Working Group. Sur cette somme, Seulement 20 %, soit 240 000 $ (environ 206 000 euros), auraient été retrouvés, et les services de répression seraient débordés par cette cyber-délinquance.
Des cyber-braquages en monnaies virtuelles qui se chiffrent en centaines de millions d'euros
De par leur nature (numérique) même, les monnaies virtuelles sont évidemment la cible de choix des pirates. Parmi les affaires les plus impressionnantes, on trouve l'attaque sur la bourse d'échange japonaise Coincheck au mois de janvier. Au cours de ce cyber-braquage, les pirates se sont emparés de 530 millions de dollars (454 millions d'euros), ce qui en fait le plus gros vol en monnaie virtuelle de l'histoire.
Dans le sillage de cette attaque, le gouvernement japonais a décidé de durcir sa réglementation sur les transactions en monnaie virtuelle. Il a également créé une cellule pour enquêter sur la cybercriminalité, à laquelle il a affecté des centaines d'analystes.
Le Japon n'est pas le seul pays visé. En Italie, la bourse en monnaies virtuelles BitGrail a elle aussi été la cible d’une attaque, au cours de laquelle 170 millions de dollars (environ 146 millions d’euros) en monnaie virtuelle Nano se sont volatilisés. Les pirates ont également dérobé l’équivalent de 60 millions de dollars (environ 51 millions d’euros) sur NiceHash, une plate-forme slovène.
Les attaques par rançongiciels sont de plus en plus fréquentes
Selon la firme d'assurance AIG, spécialisée dans les cyber-risques, les cyber-attaques basées sur des rançongiciels ("ransomware" en anglais) et les divulgations de données n'ont jamais été aussi nombreuses que l'année dernière. Sur la seule année 2017, on en aurait recensé autant qu'au cours des 4 années précédentes cumulées.
Désormais, ce sont les attaques par rançongiciel qui posent le plus de risques pour les entreprises. Elles ont représenté 26 % des demandes d'indemnisation de la compagnie en 2017. Les divulgations de données ont quant à elles concerné 12 % des dossiers. Cependant, AIG prévoit qu'elles devraient augmenter à partir de cette année, en raison de l'entrée en vigueur du RGPD (Les experts estiment que ce dernier pourrait entamer le niveau de sécurité général de l’Internet, parce qu’il limite l'accès aux informations importantes, ce qui risque d’entraver considérablement les enquêtes sur les affaires de cybercriminalité).
Toujours selon cette compagnie d'assurance, les pertes que les entreprises ont subies en raison de l'interruption malveillante de leur réseau informatique ont varié de 3250 $ (environ 2785 euros) à 5,2 millions de dollars (environ 4,5 millions d'euros). Les attaques par rançongiciel ont tendance à se solder par un bénéfice inférieur à 150 000 $ (environ 129 000 euros) pour les pirates.
Le RGPD devrait aggraver cette tendance. Les entreprises devraient subir encore plus d'attaques par rançongiciel, par "DSD" (déni de service distribué, une attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, d'empêcher les utilisateurs légitimes d'un service de l'utiliser) et par phishing. Pour les pirates, les bénéfices potentiels excèdent largement les risques encourus.
Des attaques très sophistiquées, très coûteuses, et très juteuses
Les réseaux de botnets (des réseaux d’ordinateurs, de smartphones ou d’appareils intelligents programmés pour exécuter un acte malveillant par des pirates) qui lancent des attaques contre des gouvernements ou des administrations peuvent rapporter jusqu'à 20 millions de dollars (environ 17 millions d'euros) par mois. Mais pour leur mise en oeuvre, ces attaques nécessitent des compétences très spécifiques, et mobilisent probablement des centaines d’experts. Cela implique qu’elles sont onéreuses, et certainement pas à la portée d’escrocs ou de petits gangs isolés. Récemment, des chercheurs de l'université de Twente aux Pays-Bas ont chiffré le coût de l’infection d'un réseau informatique de 10 millions d'appareils à 16 millions de dollars (environ 14 millions d'euros). Selon eux, la mise au point de certaines attaques de grande ampleur peut parfois prendre deux ans.
Quant aux cyber-attaques sur les banques, et les fraudes au clic, (une activité qui consiste à faire effectuer, par une personne ou un programme informatique, des clics sur des publicités afin de dilapider rapidement le budget publicitaire d’un concurrent), elles peuvent aussi rapporter plusieurs millions de dollars.
https://fr.express.live/2018/06/04/en-2017-il-y-eu-autant-de-cyber-attaques-quau-cours-des-4-annees-precedentes-cumulees?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=sommet_usa_coree_du_nord_qui_va_payer_la_note_dhotel_de_kim_jong_un_la_belgique_veut_mener_campagne_contre_lheure_dete_en_2017_il_y_a_eu_autant_de_cyber_attaques_quau_cours_des_4_annees_precedentes_cumulees&utm_term=2018-06-04
Écrit par : L'enfoiré | 05/06/2018
Répondre à ce commentaireTrump ami ou ennemi de Poutine
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/2394259068.MP3
1. "Donald Trump et la haute trahison aux États-Unis" présenté par Paul Jorion
Le ministère de la Justice américain laisse entendre que Donald Trump est l’agent d’une puissance étrangère hostile
The Washington Post : Putin must wonder what else America knows about Russia, par David Ignatius, le 15 juillet 2018
La définition de la haute trahison aux Etats-Unis :
The United States Constitution. Article III, section 3 reads :
https://www.pauljorion.com/blog/2018/07/16/donald-trump-et-la-haute-trahison-aux-etats-unis/
2. « Trump constitue désormais une menace pour la sécurité nationale des États-Unis »
La rencontre Trump – Poutine le 16 juillet 2018 à Helsinki
Même les Républicains lâchent désormais Trump
https://www.pauljorion.com/blog/2018/07/17/trump-constitue-desormais-une-menace-pour-la-securite-nationale-des-etats-unis/
3. La chute des États-Unis et les leçons pour nous
The Washington Post : « This sad, embarrassing wreck of a man », par George Will, le 17 juillet 2018
Wired : What Robert Mueller knows — and 9 areas he’ll pursue nest, par Garrett M. Graff, le 16 juillet 2018
Huffington Post : « Frédéric Taddéï aura son émission culturelle sur la chaîne russe RT France à la rentrée », par Jean-Babtiste Duval, le 16 juillet 2018
The Financial Times : « How we lost America to greed and envy », par Martin Wolf, le 17 juillet 2018
https://www.pauljorion.com/blog/2018/07/19/la-chute-des-etats-unis-et-les-lecons-pour-nous/
Écrit par : L'enfoiré | 16/07/2018
Répondre à ce commentaireLe président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine
La classe politique et les médias américains sont en émoi à la suite de la conférence de presse donnée à l’issue du sommet qui réunissait le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Au cours de cette conférence de presse, le président américain a en effet déclaré qu'il ne voyait “aucune raison” pour laquelle la Russie aurait pu interférer dans les élections présidentielles américaines de 2016.
Trump a-t-il voulu réitérer le "prodige" de son sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, et enterrer la hache de guerre avec son homologue russe pour se présenter une nouvelle fois comme l'artisan de la paix mondiale auprès de ses électeurs, dans la perspective des élections de mi-mandat qui auront lieu prochainement ? Si c'est le cas, l'opération semble avoir échoué cette fois-ci. Car l'ensemble de la classe politique et les médias américains ne mâchent pas leurs mots pour décrire l'attitude du président américain lors du sommet d'Helsinki.
"Une relation extraordinaire"
Avant la rencontre en tête-à-tête entre Trump et Poutine, Trump avaient dit qu'il pensait qu'ils “finiraient par avoir une relation extraordinaire”. Leur rencontre, qui ne devait durer que 90 minutes, a finalement été prolongée à plus de deux heures. Par la suite, Trump et Poutine ont été rejoints par leurs assistants pour une réunion, puis un déjeuner de travail.
Le sommet a pris fin avec la conférence de presse conjointe des deux présidents, au cours de laquelle Poutine a nié toute ingérence russe dans l'élection américaine. Le président russe a tout de même admis qu’il préférait que ce soit le candidat Trump qui remporte la présidence américaine, plutôt qu’Hillary Clinton, parce que le magnat de l’immobilier “parlait de ramener les relations américano-russes à la normale”.
Trump piétine des mois d'enquête des services du renseignement américain
Ce faisant, il a recueilli l’assentiment de Trump : “Il vient de dire que ce n'était pas la Russie”, a résumé Trump, semblant ainsi se ranger du côté du président russe, plutôt que du côté des services du renseignement américain, et reniant du même coup un acte d’accusation contre 12 agents du renseignement russe émis vendredi pour leur rôle dans l’ingérence russe dans les élections américaines. “Je dirai ceci, je ne vois aucune raison pour laquelle ce serait le cas”, a-t-il ajouté. Trump a aussi affirmé que “les deux pays” étaient responsables des mauvaises relations qu’ils avaient entretenues jusqu’ici.
Dans une interview qu’il a donnée à Fox New plus tard, le président américain a qualifié l’enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur une possible interférence russe “d’affaire bidon” de “chasse aux sorcières” qui a créé un "fossé" entre les Etats-Unis et Moscou, ajoutant que Poutine partageait son avis selon lequel c'était “une honte”.
Une "trahison"
L’attitude conciliante de Trump à l’égard de Poutine a suscité la consternation et la critique aux États-Unis, y compris dans les rangs des Républicains. Les démocrates et les républicains ont été stupéfaits, jugeant la prestation de Trump “honteuse”, “totalement incorrecte” y voyant même une “trahison”. L'ancien directeur de l'administration Obama, John Brennan, est allé jusqu'à qualifier le président de “rien de moins qu’un traître”.
Le chef de file des républicains au Congrès des Etats-Unis, Paul Ryan, a quant à lui exhorté le président à “réaliser que la Russie n’est pas notre alliée”. “Il n’y a pas d’équivalence morale entre les Etats-Unis et la Russie, [un pays] qui demeure hostile à nos idéaux et à nos valeurs fondamentales”, a-t-il dit.
Sur le chemin du retour, Trump a tenté d’amadouer ses critiques : “Ainsi que je l’ai dit aujourd'hui et plusieurs fois auparavant, j'ai une grande confiance en MON personnel des services d’intelligence. Cependant, je me rends également compte que pour construire un avenir meilleur, nous ne pouvons pas se concentrer exclusivement sur le passé - Etant les deux plus grandes puissances nucléaires du monde, nous devons nous entendre !”, a-t-il tweeté.
Poutine : "une “nouvelle voie” venait de s’ouvrir grâce au président Trump"
Dans une interview diffusée sur Fox News, le président russe Vladimir Poutine a estimé de son côté que les efforts occidentaux pour isoler la Russie avaient “échoué”, et qu’une “nouvelle voie” venait de s’ouvrir grâce au président Trump. Le président russe a jugé qu'il était naturel que Trump refuse de le critiquer : “Est-ce que ça valait la peine d'aller jusqu'à Helsinki uniquement pour s’insulter mutuellement ? ... Nous nous sommes rencontrés pour trouver un moyen d'améliorer notre relation”.
"L'Occident a évité le pire"
“Le pire scénario a été évité à Helsinki : il n'y a pas eu de grand marchandage à propos de l’Ukraine, pas d'accord russe sur la Syrie et pas de renégociation des engagements américains en matière de sécurité vis-à-vis de l'Europe. Mais c’est tout de même le président russe qui est ressorti gagnant du sommet. Sans agenda clair de la part des États-Unis, c'était à la Russie de montrer la voie, et Poutine l’a bien évidemment fait”, écrit Alina Polyakova de Brookings, qui affirme également : “C'est la conférence de presse que Poutine attendait depuis toujours”.
https://fr.express.live/2018/07/17/sommet-russo-americain-une-trahison-de-trump-mais-le-pire-ete-evite?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=sommet_russo_americain_une_trahison_de_trump_mais_le_pire_a_ete_evite_macron_profitera_t_il_de_la_victoire_francaise_a_la_coupe_du_monde_de_football_bezos_lhomme_qui_valait_150_milliards&utm_term=2018-07-17
Écrit par : L'enfoiré | 17/07/2018
Helsinki, le jour d'après : pourquoi les républicains n'entreprendront rien contre Trump
Les grands médias américains semblaient avoir perdu leurs esprits, après la prestation du président Donald Trump à Helsinki lundi matin, et avoir sombré dans une hystérie collective. Trump a déclaré dans la capitale finlandaise que - malgré les preuves multiples qui lui ont été fournies par ses services de renseignement - "il n'y avait aucune raison de croire que la Russie a tenté d'influencer les élections présidentielles américaines de 2016".
Quiconque lit les titres des journaux américains a immédiatement l'impression que le président américain n'a pas donné une conférence de presse à Helsinki, mais qu'il s'est plutôt rangé du côté de la Russie. En voici un échantillon:
Le Washington Post : "It’s not wrong to compare Trump’s America to the Holocaust. Here’s why". Traduisez par: "Il n'est pas incorrect de comparer l'Amérique de Trump à l'Holocauste. Voici pourquoi".
Politico: "Putin’s Attack on the U.S. is Our Pearl Harbor". Comprenez : "L'attaque de Poutine sur les États-Unis est notre Pearl Harbor."
MSNBC : "Yesterday was like Pearl Harbor attack or Kristallnacht". Ou: "Hier, c'était comme Pearl Habor ou la Nuit de Cristal".
BREAKING: President Trump claims he misspoke while discussing election meddling during news conference with Putin: "In a key sentence in my remarks, I said the word 'would' instead of 'wouldn't.' ... The sentence should've been: 'I don’t see any reason why it wouldn’t be Russia'"
"Je me suis mal exprimé"
Trump lui-même a fait un virage à 180 degrés mardi et a déclaré aux journalistes que la veille, il avait commis un lapsus. Lorsqu’il a dit qu'il ne voyait pas pourquoi la Russie aurait influencé les élections de 2016, c’était en fait exactement le contraire qu’il voulait dire. “J'ai dit le mot ce serait” au lieu de “ce ne serait pas”.
Donc, la phrase complète devait être: "Je ne vois aucune raison pour laquelle ce ne serait pas la Russie", a déclaré Trump. “Une double négation, pour ainsi dire. Réintroduisez-la, et je pense que cela clarifie beaucoup les choses”.
"Fake news is going crazy!"
Une déclaration remarquée parce que Trump ne revient jamais à des choses qu'il a dites plus tôt. Il ne l'a pas fait après la débâcle de Charlottesville. C’est d’autant plus remarquable que cette correction d’un seul mot ne contribue guère à modifier le reste de son argumentation totalement bancale sur le rôle que la Russie a joué dans l'élection présidentielle américaine.
Plus tôt dans la journée, le président avait tweeté à propos de sa prestation en Scandinavie : "Fake news is going crazy!" ["Les fausses informations deviennent folles"]. C’était la moindre des choses.
Donald J. Trump
✔
@realDonaldTrump
While I had a great meeting with NATO, raising vast amounts of money, I had an even better meeting with Vladimir Putin of Russia. Sadly, it is not being reported that way - the Fake News is going Crazy!
Pourquoi aucun républicain ne fera quoi que ce soit contre Trump ?
Pourtant, tout cela ne sera, dans quelques jours, rien de plus qu'une nouvelle tempête dans un verre d'eau. Car qui pourrait réprimander l'homme ? Un certain nombre de républicains se sont hâtés lundi pour condamner verbalement l'intervention de Trump. Mais cela ne devrait guère aller beaucoup plus loin. Le Congrès américain peut-il avoir maille à partir contre lui ? Certes, le Sénat peut voter un vote de défiance contre le président. Cela s'est produit exactement une fois au cours des 230 dernières années aux États-Unis (avec le président Andrew Jackson en 1834).
N'oublions pas que Trump est l’homme qui a donné la présidence en cadeau aux républicains en 2016. N'oublions pas non plus que la base des électeurs blancs, populistes et conservateurs de Trump est beaucoup plus proche de lui que les représentants du peuple américain au Congrès.
Dans la perspective des élections de mi-mandat de 2018, ces républicains ont tout intérêt à s’exprimer d’une seule voix auprès de la base de Trump. Un gouverneur républicain de Caroline du Nord qui avait refusé de le faire lors des primaires régionales le mois dernier a été battu à l’élection, et il a été remplacé par un protégé de Trump.
La base de Trump n’est pas plus dressée contre la Russie
Même si le comportement de Trump vis-à-vis de Poutine a fait les gorges chaudes de la presse, il n’a pas choqué sa base. Selon un sondage de Gallup de 2014, 22 % des républicains considéraient la Russie comme une alliée. Aujourd'hui, cette proportion est passée à 40 %.
Trump a également appliqué un agenda social (nomination de juges conservateurs) et économique (réductions d'impôts) sur les 17 derniers mois, qui a satisfait les républicains.
C'est pourquoi ils n’entreprendront rien contre lui.
https://fr.express.live/2018/07/18/helsinki-le-jour-dapres-pourquoi-les-republicains-nentreprendront-rien-contre-trump?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=accord_commercial_historique_entre_lue_et_le_japon_pourquoi_les_republicains_nentreprendront_rien_contre_trump_8_competences_numeriques_a_apprendre_a_nos_enfants&utm_term=2018-07-18
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2018
«Fear», le livre choc sur Donald Trump
Le journaliste Woodward dresse un tableau accablant du président des États-Unis dans son livre qui va sortir le 13 septembre aux États-Unis.
Le livre du journaliste d’investigation Bob Woodward sur Donald Trump dresse le portrait d’un président inculte, colérique et paranoïaque que ses collaborateurs s’efforcent de contrôler pour éviter les pires dérapages. Près de 450 pages d’anecdotes et de confidences accablantes.
Si plusieurs ouvrages peu flatteurs pour le 45e président des États-Unis ont déjà été publiés, le sérieux et la réputation de Woodward, célèbre à travers le monde pour avoir révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate qui a contraint Richard Nixon à la démission, donnent à celui-ci un écho particulier.
Woodward affirme avoir cherché, sans succès, à interroger M. Trump pour ce livre. Il précise que le locataire de la Maison Blanche l’a appelé mi-août, alors que le manuscrit était terminé.
Le Washington Post publie l’enregistrement de la conversation entre les deux hommes, au cours de laquelle M. Trump affirme que personne ne lui a fait passer le message du journaliste et assure qu’il aurait « adoré lui parler ».
« Vous savez que je fais un travail extraordinaire pour le pays (…) Vous comprenez tout ça ? Enfin j’espère », lance-t-il au milieu de cet étonnant dialogue où il donne, par moments, l’impression d’être résigné.
Que dit le livre ?
Les extraits publiés par plusieurs médias américains renvoient l’image d’une Maison Blanche dysfonctionnelle dont les acteurs n’ont que peu d’estime pour l’occupant du Bureau ovale.
« Un élève de CM2 ou de 6e »
À l’issue d’une rencontre entre M. Trump et son équipe de sécurité nationale à propos de la présence militaire sur la péninsule coréenne, le ministre de la Défense, Jim Mattis, particulièrement exaspéré, aurait dit à des proches que le président se comportait comme un « élève de CM2 ou de 6e » (10 à 11 ans, NDLR).
Bachar al-Assad, « tuons-le »
Toujours selon les éléments rassemblés par Bob Woodward, après l’attaque chimique d’avril 2017 attribuée au régime de Bachar al-Assad, M. Trump aurait appelé le général Mattis et lui aurait dit qu’il souhaitait assassiner le président syrien.
« Tuons-le bordel ! Allons-y ! On leur rentre dedans et on les bute », aurait-il déclaré. Après avoir raccroché, M. Mattis se serait tourné vers un conseiller et lui urait dit : « Nous n’allons rien faire de tout cela. Nous allons être beaucoup plus mesurés ».
Dans un texte diffusé dans la soirée, M. Mattis n’a pas contesté cet épisode en particulier. Mais il a affirmé n’avoir jamais prononcé « les mots méprisants » qui lui sont attribués à l’encontre du président, déplorant le recours aux sources anonymes qui affaiblit la crédibilité de ces écrits.
« Un idiot »
Le livre, qui doit prochainement être traduit en français, décrit aussi longuement la frustration récurrente du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, qui est traditionnellement l’homme le plus proche du président au sein de la « West Wing ».
Lors d’une réunion en petit comité, il aurait ainsi affirmé, à propos de Donald Trump : « C’est un idiot. C’est inutile d’essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Il a complètement déraillé. On est chez les fous. Je ne sais même pas ce que nous faisons là ».
Dans une brève réaction, M. Kelly a assuré n’avoir jamais qualifié le président d’idiot et réaffirmé son engagement à ses côtés.
Des subterfuges
Bob Woodward relate par le menu les subterfuges utilisés par l’entourage du président de la première puissance mondiale pour éviter qu’il ne prenne des décisions à l’emporte-pièce.
Selon l’ouvrage explosif, son ancien conseiller économique Gary Cohn a ainsi « volé une lettre qui se trouvait sur le bureau de Trump » que le président avait l’intention de signer et qui visait à officiellement retirer les États-Unis d’un accord commercial avec la Corée du Sud.
M. Cohn a ensuite expliqué à un proche qu’il l’avait fait au nom de la sécurité nationale et que le magnat de l’immobilier n’avait jamais remarqué qu’elle était manquante.
« Hemingway des 140 caractères »
Autre sujet incontournable lorsque l’on se penche sur la présidence Trump : les tweets.
« C’est une bonne chose, mais c’est un peu dommage parce que j’étais l’Ernest Hemingway des 140 caractères », aurait déclaré M. Trump à un conseiller lorsque le réseau social a fait passer sa limite de 140 à 280 caractères.
http://www.lesoir.be/176736/article/2018-09-05/je-suis-lhemingway-des-140-caracteres-ce-que-dit-fear-le-livre-choc-sur-donald
Écrit par : L'enfoiré | 05/09/2018
Répondre à ce commentaireDonald Trump abandonnera-t-il son premier mandat ?
La question est pertinente maintenant qu’il devient évident que le président s’avère être la figure centrale d’une série de scandales.
Ni Trump, ni sa base, n’ont de message sur ce qu’ils qualifient de « chasse aux sorcières contre le président ». Mais comme lui, ils confondent les sondages, la popularité et l’opinion des décideurs de la Fox avec la portée réelle du système judiciaire américain.
Les historiens parlent d’une « crise nationale » qui va bien au-delà d’une série de scandales et peut avoir des conséquences permanentes.
Mais depuis 26 mois, les médias américains exploitent ces scandales 24 heures sur 24, au point que l’Américain moyen est devenu complètement immunisé contre eux. Les gens ne lèvent même pas les yeux lorsque de nouveaux faits sont révélés chaque jour. De plus, les nombreux partisans de Trump ne semblent pas du tout être dérangés par la charge croissante des preuves qui s’accumulent contre leur président.
D’autres pensent que Trump ne pourra pas résister à la pression et qu’il donnera sa démission.
Scandale n°1
Donald Trump a payé pour faire taire deux de ses maîtresses la veille de sa victoire électorale à et a menti à ce sujet. Son ancien avocat, Michael Cohen, qui avait arrangé les paiements pour le compte de Trump et avait menti à ce sujet devant le Congrès américain, a donc été condamné à trois ans de prison et commencera à purger sa peine en mai.
À titre de comparaison : une procédure « d’impeachment » visant à le destituer (et à laquelle il a survécu) avait été lancée contre Bill Clinton pour avoir menti sous serment.
Scandale n°2
Au cours de la campagne présidentielle, les conseillers de Trump ont négocié la construction d’une tour Trump à Moscou, qui aurait permis à Trump de gagner des centaines de millions de dollars. Il a caché ces négociations au public, puis a menti à ce sujet. Son ancien avocat, Michael Cohen, a également menti à ce sujet devant le Congrès américain et écope d’une peine de trois ans d’emprisonnement qu’il commencera à purger en mai.
Scandale n°3
Les responsables russes ont eu plus de 100 contacts avec des personnes de l’entourage de Trump pendant la campagne et la transition. Parmi ces personnes, on trouve son fils, son conseiller le plus proche, son avocat et son directeur de campagne. Les Russes ont offert leur aide pour saboter la campagne d’Hillary Clinton. Ni le FBI ni d’autres organisations gouvernementales n’ont été informés de cette tentative d’influencer les élections.
Scandale n°4
Michael Flynn était conseiller à la sécurité nationale de Trump, lorsque les services de renseignement américains l’ont soupçonné que le Kremlin disposait d’informations gênantes à son sujet. Il a plaidé coupable d’avoir mentir au FBI au sujet de ses contacts avec la Russie.
Scandale n°5
Donald Trump a limogé du directeur du FBI, James Comey, et a déclaré sur la chaîne d’information NBC que c’était en partie à cause de l’enquête sur l’influence russe sur les élections. Il a qualifié «l’histoire de la Russie» d’«invention».
Scandale n°6
Donald Trump a ignoré les conseils de ses avocats et des services de renseignement et a imposé une « habilitation de sécurité top-secrète », qui donnait accès à des informations hautement confidentielles à son gendre Jared Kushner. John Kelly, le chef d’état-major à la Maison-Blanche, a trouvé cela tellement alarmant qu’il a fait enregistrer ses réserves dans un mémorandum. Trump et les membres de sa famille nient qu’il soit intervenu dans cet accès.
https://fr.express.live/trump-demission-scandales/
Écrit par : L'enfoiré | 08/03/2019
Répondre à ce commentaireFausses vidéos: « Nous ne sommes pas préparés à la gravité de la situation »
Une fausse vidéo circulant sur Facebook est tellement ralentie qu’il semble que Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine, soit saoule. C’est une autre indication que les vidéos peuvent être facilement et habilement manipulées pour diffuser des informations fausses. La vidéo a depuis été visionnée des millions de fois et partagée plus de 50 000 fois.
Selon Hany Farid, professeur en analyse d’images et en criminalistique numérique à l’Université de Berkeley en Californie, les images réelles sont lues plus de 75 % plus lentement pour donner l’impression que Pelosi a des difficultés à s’exprimer.
Fausses vidéos : Deep Fake vs. Low Fake
Ce n’est même pas un «deep fake», c’est à dire une vidéo faisant appel à l’intelligence artificielle (IA). Celle-ci crée une image qui est traitée numériquement pour qu’il semble que quelqu’un fasse certaines déclarations, alors que ce n’est pas le cas.
Dans le cas de Pelosi, il s’agit de ce qu’on appelle un « low fake », et c’est surtout l’efficacité et la crédibilité d’une simple manipulation qui ressortent. Les deep fakes ne constituent donc pas l’unique menace pour l’avenir. Tout indique que les « low fakes » sont encore plus dangereux. Les campagnes de désinformation qui décrivent les personnes avec qui nous sommes en désaccord comme de vrais idiots seront acceptées comme étant authentiques par un grand nombre de personnes.
Twitter et Facebook maintiennent la vidéo, mais pas YouTube
La vidéo originale ci-dessous donne une image complètement différente. YouTube a supprimé la vidéo entre-temps, mais Twitter et Facebook l’ont laissée, ce dernier indiquant qu’elle a été manipulée.
Nancy Pelosi et le président Trump se sont violemment disputés jeudi. C’est en rapport avec la salve d’enquêtes que les démocrates ont lancée sur le président. Les hostilités sont une conséquence du désormais célèbre rapport Mueller. Selon Pelosi, Trump tente de cacher un certain nombre de choses. Le président lui-même a déclaré qu’il ne souhaitait plus coopérer avec les démocrates tant qu’ils n’auraient pas mis fin aux enquêtes.
Politics Watch Dog a posté une vidéo sur sa page Facebook peu après l’incident. La vidéo veut présenter Pelosi comme une personne ayant des problèmes mentaux. Elle – et nonTrump – doit paraître incompétente.
Un peu plus tard, Fox News a produit une variante de la vidéo Facebook. Ce n’était pas un clip dans lequel ses paroles étaient ralenties. Cette fois-ci, ils ont édité diverses déclarations – souvent maladroites – de Pelosi les unes après les autres. De cette manière, on crée l’impression que quelque chose cloche chez elle. « Pelosi demande l’intervention de Trump : elle bégaie lors d’une conférence de presse, » a déclaré Fox. La vidéo a été retweetée par Trump. Ce type de vidéo reçoit donc la bénédiction du président des États-Unis.
Fausses vidéos: en 2025, personne ne pourra plus distinguer le vrai du faux
A la fin de l’année dernière, le guide des pessimistes de l’agence de presse Bloomberg pour 2018 contenait une prévision remarquable pour l’avenir. « En 2025, plus personne ne pourra plus distinguer le vrai du faux sur Internet. Facebook, Twitter et Google cesseront d’exister. »
En attendant, Samsung a annoncé qu’il pouvait développer une vidéo totalement fausse basée sur une quelques photos, voire même une seule photo. Cela signifie que l’Intelligence Artificielle (IA) peut développer 1 000 vérités alternatives en un rien de temps. Qui pourra distinguer le vrai des centaines de faux?
https://fr.express.live/fausses-videos-nous-ne-sommes-pas-prepares-a-la-gravite-de-la-situation/
Écrit par : L'enfoiré | 28/05/2019
Répondre à ce commentaireLa lassitude à l’égard de Trump est-elle le début de la fin ? Les gens sont épuisés par le « Trump Show »
Les médias américains sont aux prises avec ce qu’on appelle un « Trump slump » (‘effondrement de Trump’) aux États-Unis. L’impact que le président a eu sur les médias et la société depuis de nombreuses années commence à s’éroder. L’intérêt général pour l’actualité politique est en déclin et cède la place à des questions telles que la technologie ou l’économie mondiale.
Chaque style a sa date de péremption. Trump semble avoir atteint sa limite. Nul n’est besoin d’en chercher la raison trop loin : la communication de Trump est principalement dominée par ses tweets sans fin. Ils sont remplis d’exagérations et se caractérisent par un manque de détails spécifiques. De plus, il y a la répétition constante des choses du passé, les noms de ses « bêtes noires » préférées (Mueller, « les démocrates », Hillary Clinton, les « médias fake news », etc.), l’énumération continue des injustices qui lui sont infligées (« No Collusion », « No Obstruction », « Witch Hunt », « Hoax »), ses vantardises à propos de l’évolution des marchés boursiers et de l’économie, les insultes et humiliations à l’adresse des personnes qui ne lui sont pas loyales, sa manière de tourner en spectacle tout ce qu’il prend en main et son éternelle auto-promotion.
Cela a bien fonctionné pendant un certain temps, mais il semble maintenant que le meilleur est derrière lui. Les électeurs veulent juste faire une pause pour échapper à l’atmosphère permanente de perturbations et de futilités qui accompagne le monde de Trump.
Épuisés par le ‘Moi-moi-moi show de Trump’
Un récent sondage de Fox News a révélé que les électeurs démocrates préféraient « un dirigeant constant et fiable » (72 %) à « un nouveau programme audacieux » (25 %). Même le Wall Street Journal, traditionnellement conservateur, a rapporté la semaine dernière que l’establishment démocrate et républicain partageait l’idée que « les gens sont épuisés par le ‘Trump Show' ».
Les candidats à la présidentielle doivent donner aux électeurs le sentiment « qu’ils comprennent les gens comme eux ». (« I feel your pain » [‘Je ressens votre douleur’], dit Bill Clinton). En dehors de la base de Trump – qui est prête à tout lui pardonner – ce groupe d’électeurs semble être de plus en plus mince. Car c’est précisément sur ce thème que les républicains ont reconquis le Congrès américain en novembre. De nombreux électeurs ont donné leur vote à Trump il y a trois ans. Non pas parce qu’ils étaient d’accord avec lui, non pas à cause de son fanatisme ou de son ego, mais parce qu’ils ne pouvaient pas supporter Hillary. Mais ce groupe commence aussi à en avoir assez du style « moi-moi-moi » de Trump. Et ce sont certainement ces gens qui décideront bientôt des élections. Trump doit donc chercher d’urgence une nouvelle histoire.
C’est également un problème pour les chaînes de télévision, les médias en ligne et les autres. Pendant des années, ils ont pu se concentrer sur le style chaotique de Trump pour remplir leur programmation. Sur ses annonces non planifiées, ses tweets souvent offensants et son comportement non conventionnel. Les dirigeants d’entreprises de médias sont maintenant inquiets, car aucun autre « moneymaker » n’est actuellement en vue.
Les démocrates n’ont pas de star
Parmi les nombreux candidats démocrates à l’investiture présidentielle, il n’y en a aucun qui pourrait immédiatement s’approprier le fil d’actualités comme Trump l’avait fait après 2015. Le premier grand débat télévisé entre les démocrates est prévu plus tard cette semaine. Les taux d’écoute ne seront même pas proches de ceux du premier débat républicain, lorsque Trump avait fait sa première apparition. Les candidats démocrates vont maintenant se partager l’attention des médias. La seule démocrate qui suscite réellement une attention particulière est Alexandra Ocasio-Cortez, la politicienne prodige âgée de 29 ans. Mais elle n’est pas candidate.
La lassitude à l’égard de Trump est réelle
Les chiffres des médias prouvent également que la lassitude à l’égard de Trump est réelle. Selon Parse.ly, une entreprise qui a comparé le nombre d’articles lus sur Trump avec le nombre d’articles écrits, la demande de contenu lié à Trump a diminué de 29 % au cours des six derniers mois par rapport aux six premiers mois de sa présidence. Les tweets de Trump ont aussi de moins en moins d’impact. Le président reçoit encore deux fois moins de réactions à ses écrits qu’au début de son mandat.
Selon l’agence de recherche sur les médias MoffettNathanson, les chiffres d’écoute des principales chaînes de télévision en 2018 étaient inférieurs de plus de 10 à 20 % à ceux de l’année précédente. Une tendance qui a déjà commencé après la course électorale de 2016. A la fin de l’année dernière, les chaînes de télévision ont également cessé de retransmettre en direct les méétings de campagne de Trump, à l’exception de Fox News, car les téléspectateurs ont déserté. Les chaînes de télévision ne sont pas les seules à noter le désintérêt du président. Après l’inauguration de Trump, le New York Times a profité d’un « Trump Bump » (une envolée brutale), grâce auquel le journal a pu enregistrer des centaines de milliers de nouveaux abonnés numériques. Mais cela s’est également terminé au milieu de l’année dernière.
Pour les entreprises de médias qui ont bénéficié pendant des années de l’attention qu’un des présidents les plus inconventionnels de l’histoire pouvait susciter, il n’y a rien d’autre à faire que de chercher d’autres thèmes. Et si l’on en croit le sondage ci-dessous, cela vaut aussi pour le président lui-même.
https://fr.express.live/lassitude-trump-electeurs/
Écrit par : L'enfoiré | 27/06/2019
Répondre à ce commentaireAvant le G20 à Osaka, l'Europe peut-elle résister à Trump?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1907404515.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 27/06/2019
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