17/11/2018
Après la métaphore de Toffler, le 21ème siècle paradoxal
Il y a 15 jours, je reprenais le livre du futurologue, Alvin Toffler, les "Nouveaux pouvoirs" qui date de 1990.
Quelques lecteurs ont rapporté leur souvenirs de ces années 80 en commentaires.
En fonction de l'âge du commentateur, cela allait de la réflexion étonnée que l'on fasse un foin sur ces années de transitions à des réponses plus précises qui reviennent des souvenirs lointains.
Mais comme l'écrivait l'hebdomadaire Le Vif, cette décennie a réellement été entamés des lames de fonds si pas des tsunamis dont les effets se font sentir jusqu'à nos jours.
Si certaines parties du livre de Alvin Toffler donne l'impression de lire des pages de nos quotidiens actuels, avec d'autres, par contre, on a un goût d'obsolescence tellement dépassé dans les réalités d'aujourd'hui.
L'avenir se reçoit toujours comme un package après un passé qui évolue au rythme de ses administrés et de ses excès.
Que dire? Que l'imagination rêveuse, la proactivité et l'optimisme de Toffler pour l'information n'a pas tout prévu et que sa boule de cristal distinguait bien le futur mais avec un certain flou en effaçant quelques dessous des cartes?
Mais comparaison n'est évidemment jamais raison.
Daniel Cohen écrit dans son livre récent "Il faut dire que les temps ont changé": "Nous sommes en train de comprendre ce qui s'est passé depuis cinquante ans. L'hystérie du monde du travail, la grande protestation des peuples, l'enfermement des nouvelles générations dans une espèce de présent perpétuel, sont les conséquences de l'effondrement de la civilisation de la société industrielle. L'une après l'autre, les utopies de gauche et de droite se sont fracassées sur une réalité: la société digitale. Elle nous transforme en une série d'informations qu'un logiciel peut traiter à partir de n'importe quel point du globe. Le travail à la chaine d'hier a-t-il laissé la place à la dictature des algorithmes? Les réseaux sociaux sont-ils le moyen d'un nouveau formatage des esprits? Par un formidable retour en arrière, les questions de l'ancien monde sont en train de resurgir au cœur du nouveau. Les temps changent, mais vont-ils dans la bonne direction? Comprendre le désarroi dont le populisme est l'expression avec l'ambition de veiller à la défense des valeurs humanistes au nom desquelles le nouveau monde a été créé. Une immense frayeur traverse la société.".
"Décennie 80'ties, toute en contrastes" résumait déjà en 2011 les idées maîtresses: "Le capitalisme pur et dur est, depuis, passé à la vitesse supérieure jusqu'à l'étouffement. Non sécurisé, il s'est transformé en crises à répétition, avec des pertes que les épargnes des citoyens ont renfloué dans une première phase. Les vieux principes de 'l'éducation victorieuse' ont commencé à ramasser la plus grosse culotte de leur histoire en sacrifiant une génération de jeunes, en les empêchant d'utiliser les connaissances apprises, les qualifications, de plus en plus durement conquises dans une inflation de besoins. Depuis, la qualité ne rime plus avec la quantité qui a pris le dessus. Pour les travailleurs, la perte de pouvoir d'achat s'est amplifiée, compensée par des emprunts pour payer les traites de la maison et de la voiture. Ces postes restaient nécessaires pour garder le niveau de la respectabilité dans une société catégorisé sur les possessions, construite par la force d'une publicité très subtile. Le jeu du "vite fait, bon marché et vite consommé" ne tient aucun compte de la matière première nécessaire qui, trop vite dépréciée, se retrouve dans les poubelles de l'histoire. Les pays dit "low-cost" entreront, tout naturellement, comme producteurs "sauveurs". Sauveurs qui, un jour, deviendraient eux-mêmes des consommateurs à part entière.
Depuis 2011, d'autres événements n'ont pas plus sécurisé notre monde.
Beaucoup de billets écrits sur ce blog, s'ajouteront et seront mentionnés.
J'ai tenté de suivre le rythme des sept chapitres du livre de Toffler avec parfois un humour sarcastique et avec l'aide des "Silex and the city" qui suivent chacun d'eux.
Comme entrée en matière et comme Aznavour, "je n'ai rien oublié",
mais j'interprète les choses avec un peu plus de recul.
1. Le nouveau sens du pouvoir
- Le nouveau système repose sur les échanges de données pour créer le savoir de manière accélérée dans une production flexible et personnalisée?, écrivait Toffler.
- Quel savoir? Symbolique? Celui qu'on apprend à l'école et qui ne s'use que si l'on s'en sert? Les programmes scolaires écrits dans le marbre ne suffisent plus quand tout change à la vitesse de la lumière. L'obsolescence de l'info et du savoir est programmée et si les connaissances apprises ne peuvent pas être utiliser immédiatement, elles seront très vite perdues.
- Les lentes bureaucraties sont supplantées par de petites unités organisationnelles en ad-hocraties par des alliances complexes qui se multiplient et se diversifies.
- Tellement complexes, tellement diversifiées qu'elles n'ont plus le temps d'être divulguées à qui de droit et qu'il faut les remettre en question très rapidement pour simplifier les complexités et y trouver un sens personnel.
- Les travailleurs ne sont plus interchangeables par leurs symboles qui disposent de moyens décisifs.
- Les expertises dans des domaines très précis ont été tellement dispersées qu'il n'y a plus de vision globale pour disposer de moyens décisifs et plus généralistes.
- Le consommateur apporte son argent et ses informations vitales.
- Il le fait à fonds perdus et en plus, reçoit en compensation une pub et une propagande dont il n'en a le plus souvent rien à faire si ce n'est qu'en étant fiché et ciblé.
- L'économie super-symbolique rend obsolète le concept de chômage comme la manière d'envisager le travail qui via l'utilisation de matériel n'est plus qu'une valeur résiduelle, empruntée d'intelligence immatérielle conjointe d'une main-d’œuvre mal payée et de matières disponibles.
- Une obsolescence que ressent le jeune qui le rend impatient de ne plus trouver une correspondance entre ce qu'il a appris et ce qu'on lui demande dans une entreprise. Des terres rares qui semblent être ignorées pour créer tout ce qui est considéré comme "smart" dans une guerre économique qui équivaut moralement à une guerre avec des armes conventionnelles.
Le nouveau recteur de l'université de Liège, Pierre Wolper, était interrogé samedi dernier dans un "Grand Oral".
Le décret du Paysage sans solution est dans un état moribond.
Les égos des hommes se croisent dans les universités mais n'assurent aucune chance de trouver le sens rêvé.
A niveau inférieur, le Pacte d'excellence est déjà en panne suspendu au découplage: .
Le recteur démontrait que l'on peut avoir plusieurs voies dans une vie d'étudiant et dans une vie complète.
Le niveau secondaire ne prépare pas vraiment au niveau universitaire.
Quelqu'un qui n'a pas récolté les honneurs de l'enseignement dans les grandes écoles peut très bien mieux réussir sa vie en tant qu'autodidacte avec l'expérience, une force toujours appréciée.
Contrairement à ce que pensait Toffler, pour des jeunes bardés de diplômes, les changements rapides, enthousiasmants ou inquiétants de cet ère de diffusions du savoir, n'ont pas engendré, du moins avec certitude, richesse et force dans un avenir assuré sur facture.
Les bacs +5 se sont retrouvés soit surqualifiés, soit en dissociés des besoins des entreprises.
L'école n'est qu'une première phase, un lancement dans la vie qui, pour l'étudiant, devrait trouver un retour sur investissement s'il en tire les concepts essentiels et ceux-ci ne se trouvent ni dans les bouquins ni dans l'enseignement mais dans les échanges de ses compétences avec celles des autres.
"La technicité n'est plus seule" en 2007 et c'est de plus en plus vrai...
... et rien ne se construit avec un braquage de pierre
2. La vie dans l'économie super-symbolique
L'euphorie des années fastes de la fin du 20ème siècle a créé une bulle dans les années 2000 suite à une pyramide de risques en ébullition.
L'argent facile permettait de penser que les investisseurs immobiliers allaient pouvoir rembourser leurs dettes en monnaie de singe.
La crise des subprimes a été le catalyseur d'autres crashs: bancaires, financiers, systémiques des années 2007 et suivantes. L'expression "to big to fail" a obligé de lancer une décote de la valeur de l'argent vers la virtualité et les dettes qui ne l'étaient pas, elles.
L'Europe a choisi de combattre l'inflation et risquer la déflation avec des taux de plus en plus bas.
Rétropédaler avec cette "Très chère austérité" convertie en "Discussions imaginaire entre Faustérités".
Les quelques ingrédients dans la soupe économique et de sauces dans le plat de résistance n'ont pas apporté un remède définitif après dix ans.
Entre la réalité des faits et les vérités résident une série de transitions et d'interprétation.
Pour qu'elle passe la rampe de l'écoute et de l'intérêt du spectateur, la provocation est de plus en plus nécessaire.
L'eCommerce remplace inexorablement le commerce. Plus de rencontre avec les conseils d'un vendeur, tout est en "do it yourself".
Comme tout va plus vite, ce qui était généré un jour, pourra très vite devenir obsolète et inefficace le lendemain.
Ceux qui dans les 80ties certains voyaient que le "demain" meilleur que la veille, auront peut-être à déchanter aujourd'hui et à revoir leur copie.
Pas à dire, nous sommes à "l'âge de glace dans un bucket challenge"
3. Les guerres de l'information
Ce qui a monopolisé la transformation de l'information et des informaticiens, a commencé une bonne année avant l'an 2000. Il fallait corrigé ce qu'on avait appelé "le bug de l'an 2000".
Ce n'était nullement un but mais un changement de siècle qui obligeait d'accroitre la taille des dates à 8 caractères plutôt que 6. Un quart de place gagné pour les bases de données qui ne baignaient pas dans l’opulence de place que nous connaissons aujourd'hui.
Toffler n'avait aucune idée de cela et des problèmes que cela engendraient.
Mais, c'est surtout l'ampleur exponentielle des prévisions de Toffler qui ont impacté toutes les activités humaines, qu'il n'avait pas prévue.
Tout s'est accéléré avec une pléthore d'informations dans une radicalité de (r)évolution qui n'a pas eu beaucoup de précédent.
Nous en apprenons trop et il est de plus en plus difficile de tout appréhender en fonction de la valeur ou de la dévalorisation des informations reçues.
Le Web n'a pas permis de sauver le monde, comme je l'espérais dans mon "A propos" en le mondialisant avec le concept du "monde est un village".
La guerre de l'information est passée par lui au travers un nombre incalculable d'interprétations et de fausses vérités.
Il a permis de travailler en "home working", en télétravail tout en désengorgeant quelque peu les routes et en permettant d'organiser mieux la vie privée et la vie en société trop centrée dans les villes.
Ses avantages du numérique ont dépassé ses inconvénients.
En arrière plan, une guerre des télécommunications s'est introduite chez les fournisseurs d'accès au réseau sous forme de packages de télévision, d'internet et de téléphone qui se cachent derrière un clic.
La télévision est remplacée par les jeunes par internet.
La radio avait fait un pas en avant avec la FM, elle se lance dans le numérique DAB+ comme cela avait été prévu lors des 100 ans de la radio en 2014.
Un confort d'écoute amélioré et plus de choix de stations disponibles sont annoncés.
Interactifs, ils ne veulent plus être fixé à la maison pour communiquer.
Le téléphone fixe vit ses dernières années d'existence, remplacé par le mobile qui capte internet partout.
Les circuits de l'information ont totalement changé.
Le cinéma ne se regardent plus autant dans les salles mais se choisit à la maison par abonnement à Netflix.
Les deux dernier films primés à la Mostra de Venise n'étaient d'ailleurs plus destinés à être présentés dans les salles de cinéma.
Netflix permet même de choisir la fin d'une série télévisée populaire.
Ce qui veut dire que l'auteur final de la série deviendrait le téléspectateur qui y verrait une autre fin plus amusante, plus enrichissante ou plus fleur bleue que celle du scénariste de la série.
Tous les médias se lancent, s'exploitent le plus rapidement possible pour assurer une rentabilité avant de disparaître pour ne pas avoir été assez rapide à construire sa propre rentabilité.
Plus personne ne conçoit d'éviter transiter par un système numérique quelconque de la plus simple opération à la plus compliquée jusqu'à en perdre la notion du comment, on faisait avant l'ère du numérique et comment l'information est vraiment construite en sous-main.
La téléphonie répond à toutes les situations même ce qui ne vient pas à l'esprit de prime abord.
Tout est devenu "objets" interconnectables par l'intermédiaire des ondes à courtes distances (WiFi), Bluetooth et (LiFi), des antennes de hautes fréquences, des fibres optiques ou par des satellites pour les contacts en rue ou même dans le désert.
Le niveau de la 5G en ADSL permet de transmettre des films sans sentir qu'ils sont transmis dans l'air plutôt que par câbles.
Les CDrom avait remplacé les cassettes. Ils ont été remplacé par des DVD avec capacités de stockages plus importants mais, cela ne suffit plus, on parle de stockage et de transfert d'informations en TeraOctets.
Si la miniaturisation ne suit plus la loi de Moore, elle déplace le problème en plaçant une cavalerie de processeurs en parallèle et en se lançant dans des structures quantiques puisque le hardware ne coûte presque plus rien et que le software arrive à la rescousse pour corriger les bugs du hardware.
Cette semaine, le chroniqueur, Camille Derijk, rappelait cette époque héroïque qui a existé avant d'inventer les outils de télécommunications d'aujourd'hui.
Tweetter, WhatsApp sont devenus les outils de messageries instantanées.
Instagram, celui qui partage photos et vidéos.
Tout montrer sans plus réfléchir laisse des traces, alors Snapschat, le fait aussi mais dans une visualisation limitée dans le temps.
Dans cette forêts d'outils, les seniors, en "geeks fastoches", tentent désespérément de suivre, de rattraper le temps perdu et subissent les effets sans comprendre les concepts inclus dans ce nouveau monde du numérique.
Comme disait Marguerite Duras: "Il n'y a plus de questions, rien que des réponses".
Les « prosommateurs » existent encore au travers de services et de soins à un proche malade, du bénévolat pour une association ou par l'écriture d'un logiciel contributif entre producteurs et consommateurs.
La solidarité disparait et renaît toujours en période dans laquelle chacun se sent pris dans un tourbillon qui le terrasse.
Mais, on ne peut nager seulement dans le (presque) gratuit comme base de transformations.
L'Intelligence Artificielle fait peur... C'est normal...
L'IA, avec le point de vue de Microsoft, c'est autre chose: .
Les hubots à visages et intellect humains pourraient même se charger de combler les vacances de pouvoir, bardés de savoir enregistrés dans des algorithmes et des chaînes d'instructions bien pensées avec l'aide du "big data".
Au Japon, dans la ville de Tana, un humanoïde, bourré d'intelligence artificielle, s'est présenté comme candidat aux élections municipales et a récolté 9% des voix.
Pour mériter le mot "intelligence artificiel", ces hubots n'auront plus qu'à ajouter quelques intuitions et déductions à leurs analyses artificielles pour nous remplacer dans plusieurs tâches manuelles ou intellectuelles.
Et, ... cela risque d'arriver très vite.
En Europe, l'IA forcera de s'unir ou de subir vu les retards vis-à-vis de l'Est et de l'Ouest de l'Europe.
Si l'intelligence artificielle fait trembler sur ses bases, l'imprimante 3D et les drones n'ont encore atteint que l'orée d'une foret de possibilités bien cachées sous le qualificatif de "smart".
Désormais, les entreprises américaines doivent être prudentes après les affaires Enron & Co et les crashes des années 2008 et suivantes qui ont entrainé les faillites de Lehman Brothers et de ses suiveurs.
Le film "Margin call", présenté récemment sur ARTE,
rappelle que la cupidité n'a pas eu de limites...
ou l'autre film "Money monster"
Les agences de notation sont là pour sanctifier ou sanctionner une réputation.
Réduire ses effectifs est alors toujours recommandé aux entreprises pour se reconstruire une santé en Bourse.
Baisser les frais sans augmenter les revenus pour conserver des bénéfices, peut faire stagner une entreprise.
Le Smartphone sert de calculette, d'appareil photo, d'accès à Internet, de fournisseur de musiques, de GPS, de jeux... et transitoirement de GSM, de téléphone mobile ou portable.
Aux dernières nouvelles, la carte virtuelle eSIM de Truphone arrivera d'abord sur l'iPhone après quelques bugs à régler.
Le WEB a créé les réseaux sociaux.
A première vue, cela pouvait être profitable et près de 2 milliards d'utilisateurs s'y sont engouffrés tête baissée.
Cela a surtout servi à analyser les internautes, à les canaliser dans leurs attitudes commerciales en les rassemblant sous forme d'infos, vendues aux entreprises publicitaires.
La séduction de ces réseaux sociaux a tourné court quand les manipulations, les slogans et les élections truquées sont apparus dans le processus de partage d'informations à la suite de la sombre affaire "Cambridge Analytica".
Le Web influence et orient les votes insidieusement dans la virtualité.
Pas étonnant que celle-ci devienne volatile et temporaire pour ne plus laisser de trace des forfaits.
Cela me rappelle, les feuilletons "Mission impossible" prémonitoire
dans les années 90.
Les GAFA ont profité de législations obsolètes.
"Au cours des 10 dernières années, Microsoft, Google, Facebook et Amazon ont racheté plus de 500 PME rivales.".
Tout cela pour casser la concurrence.
"Mais, c'est bien sûr" dirait l'inspecteur Bourrel dans les "Cinq Dernières Minutes".
Google vient seulement de fêter son vingtième anniversaire et la société ne s'est pas arrêté en si bon chemin avec son moteur de recherche.
Il est partout avec une foule d'autres applications sur des terrains d'activité d'autres secteurs.
La société Facebook, à son dixième anniversaire, utilisent seulement la publicité comme sources de revenus.
Plus assez rentable, elle pense se lancer dans les sites de rencontres.
Wikipedia, avec ses informations en base de données citoyenne, diffuse encore des informations citoyennes avec des dons comme seule source de revenus et sans pub.
Mais jusque quand?
Payer avec son smartphone avec l'appli Payconiq qui se lance, n'est plus qu'un problème au niveau sécurité.
L'arnaqueur tentera toujours de sauter tous les barrages de sécurité qu'un système électronique organisé à distance et sans fil du monde virtuel ouvert des objets connectés, permet d'outre-passer.
L'activisme du paradigme numérique mérite au moins que l'on s'y attarde
La fiche de paie digitale est encore peu populaire. Une entreprise sur dix y recourt pour diminuer les frais, augmenter l'efficacité et l'esprit écologique que l'on y décèlerait.
Le logiciel TaxOnWeb a donné une facilité considérable par rapport au remplissage de la feuille d'impôts en papier.
La personnalisation et la combinaison centralisée de toutes les données comptables se retrouve en même temps dans un goulot d'étranglement contre la fraude.
L'utilisateur ne doit plus et ne veut plus se déplacer dans les agences des banques. Comme il opère tout par lui-même, il prend les risques de se tromper dans ses introductions dans le système.
Les chèques repas, les aides à domicile et bien d'autres applications se traitent en préférence via le Web.
Il y a des dizaines d'années, on disait que l'usage du papier allait baisser considérablement.
Dans les administrations, le papier a plus pris une tendance à augmenter.
Il y a une crainte qu'on ne puisse plus relire les stockages d'informations vu que leur lecture doit transiter par un lecteur électronique dont l'évolution ne se ferait plus en gardant la compatibilité avec ses outils précédents.
Les romans et livres électroniques sont encore toujours sur une voie d'expansion limitée.
Palper le papier en sentir l'odeur restent dans le plaisir des lecteurs les plus vintages.
Le vote électronique a été lancé dans ce même esprit de rapidité mais souffre toujours d'un risque de falsification et de pannes informatiques.
N'oublions pas que la notion "numérique" a fait son apparition autour des pixels de documents photographiques.
Ceux-ci sont devenus utilisables et plus précis par leur résolution grandissante par rapport à l'analogique.
Une résolution qui, quand on force trop, devient tout de même flou.
La photo numérique ne trouve plus la personnalisation de l'image qu'à l'aide de logiciels de traitement d'images qui eux aussi évolue parfois sans compatibilité résiduelle.
Le calcul mental a disparu des têtes pensantes.
Et, si, tout à coup, un vent contraire arrivait comme il est dit dans ce podcast ?
Et si le non-palpable, l'économie de l'information n'était uniquement que du vent, du virtuel qui se calmerait après avoir remplacé le tangible, le sonnant et le trébuchant?
Que se passerait-il?
Plus aucune consolidation des systèmes n'est assurée.
L'innovation et la créativité sont actuellement les seuls capitaux humains qui restent les mieux payées aujourd'hui et les plus appréciés par les entreprises.
Ces deux poules aux œufs d'or se verraient perdre un terrain durement conquis.
Les documentations sur les systèmes numériques sont tellement versatiles et temporaires qu'elles périssent parfois avant de naître avec l'implémentation des systèmes qui ne vivent que pendant des temps très courts.
Réécrire un nouveau système d'exploitation est souvent plus rapide que de le corriger puisque les créateurs initiaux ne sont plus présents, partis vers d'autres horizons.
Dans le "Geekolithique" tout est possible
4. Le pouvoir dans la firme flexible
Les firmes sont devenues flexibles dans le temps et dans l'espace si leur production est en accord avec les besoins des prospects et de leurs clients d'un côté et des besoins des employés qui ont de plus en plus difficile de fusionner vie publique et vie privée.
Les startups, par leur souplesse, marquent le futur sur les grandes sociétés qui crèvent dans la lourdeur et le temps les plafonds de verre qu'ils mettent à installer leur lenteur administrative encore bien présente.
C'est alors que les mots "promotion", "réclame" arrivent dans la tête des acteurs.
Réduction des prix. Mini Mir, mini prix, mais qui fait un maximum pour garder une clientèle, écouler les stocks parce que stocker coûtent chers en metres carrés.
De l'autre côté, pour ceux qui ont plus de moyens financiers, le bio-éthique reste très sporadique.
Cela passe par crowdfunding pour démarrer une activité commerciale ou par les Parapharmacies et Internet qui empiètent le domaine des pharmacies traditionnelles.
Le restant à charge Zéro pour les médicaments remboursés pour l'assurance santé, c'est au moment de la jeunesse et pas à l'âge du senior quand la charge de santé augmente que la couverture devrait augmenter de prix, mais bien avant dans une épargne solidaire.
Quand tout fonctionne dans le court terme pour relancer la chute des ventes, c'est aussi le moment de réorienter une production avec la nouveauté au juste prix.
Les taxis Uber ont manifesté cette semaine en disant que chaque taxi est une entreprise en elle-même, même s'ils enrayent les taxis officiels.
Le durable est venu enrayer le processus du progrès et les relation entre vendeurs et acheteurs.
L'effet pervers pour la mondialisation a été qu'il est devenu très difficile de départager la vie privée avec les loisirs et la vie publique au travail.
La flexibilité demandée par les entreprises dans le temps et dans l'espace, a fait que tout ce qui est en dehors des obligations vitales, n'est plus accepté comme faire ses courses, aller à la banque ou toutes autres nécessité qui étaient réalisées sans problèmes, il y a 30 ans. L'espace et le temps se sont rétrécis, le burnout devient la maladie due au stress avec la peur de perdre son emploi. Contrairement aux années 80, les salaires ont stagné.
La vision politique impartiale et objective de Toffler, armée d'un savoir-faire technique, d'un rationalisme de prises de décision pour traiter de façon optimale les dossiers de plus en plus complexes dans un temps record, a été dépassé rendant les compétences des hommes quasi obsolètes avant la fin d'une carrière.
Sa vision plutôt optimiste, la voilà, attaquée et rongée sur ses bases.
Le chômage dans la zone euro a atteint en moyenne son plus bas niveau en dix ans au prix de nombreux sacrifices.
50 millions de nouveaux emplois restent bien disponibles mais qui restent inoccupés en inadéquation avec les besoins réels des entreprises.
Le film documentaire "Prédire les crimes" présenté à un THEMA, démontrait une autre face cachée du paradigme du numérique: le côté répression organisé dans la phase pré-justice.
Les caméras de surveillance n'étaient qu'une première phase.
C'est le particulier qui en installe partout comme le raconte de manière humoristique Jannin et Liberski:
Datamining, calcul de probabilité, quadrillage, triangulation transitent par la puissance des ordinateurs pour prévoir les récidives de crimes et de méfaits avec des algorithmes de logiciels Pre-crime, SmartPol, Matrix, PrePol...
S'ils apportent des aides à la police, les risques d'erreurs d'utilisation et d'extrapollations sont inhérents de tout ces logiciels.
"Algorithmes. La bombe à retardement", écrit Cathy O'Neil
Si les mathématiques et la logique sont devenus les nouveaux artisans de notre "bonne sécurité" dans la proactivité, il ne faut pas longtemps pour imaginer les bavures qui ne seront pas uniquement des désastres collatéraux sur la vie des citoyens.
Les fractales expliquent la succession des événements en se rétractant en poupées russes et s'adaptant à de nouvelles normes et dimensions mais ne prévoient pas les hasards qui enrayeraient tout l'ensemble dessiné par les nombres imaginaires.
Quand on zoom un point précis sur une image numérique, le point devient une surface floue dépendant de la robustesse des modèles de résolution.
Cela n'empêche qu'avec la meilleure résolution, l'image numérique constituée de points arrivera à ne plus ressembler à rien qui puisse ressembler à l'image de départ.
Qui aura la responsabilité des bugs des logiciels, qualifiés de dégâts collatéraux?
Les utilisateurs, les gendarmes ou les concepteurs de logiciels?
Pas d'Open Source dans ce cas.
Oui, les robots pourraient prendre la direction des administrations mais tout dépendrait des concepteurs et des installateurs du système qui s'en chargeraient.
Le film "Minority Report" met en lumière tous ces points même s'il n'a pas reçu une audience forte du côté téléspectateurs.
C'est pas l'homme qui prend la pierre...
5. Nouveaux pouvoirs et politique
La société actuelle se retrouve entre mondialisation et racisme n'étant plus adaptée au contrat social. Le sentiment d'exclusion des bénéfices de la mondialisation, a mené au populisme identitaire et au refus des immigrés par les citoyens fâchés contre leur gouvernement qui ne les protégeait plus contre ses excès du néo-libéralisme.
Dans les années 80, Ronald Reagan après avoir passé une jeunesse plutôt socialisante, s'est tourné vers le parti Républicain.
La ressemblance entre Trump et Reagan est troublante.
Trump a repris les mêmes techniques que Reagan.
Reagan que beaucoup considèrent comme le meilleur président pragmatique.
Ces deux hommes, rompus au divertissement, travaillant très peu pendant leur journée, n'entrent pas en compétition avec la force de travail d'un Jimmy Carter, mais celui-ci n'a eu qu'un seul mandat de 4 ans.
Avec le slogan "America great again", Donald Trump a fait rêver les cols bleus à une vie meilleure par l'exemple de ses réussites de business man qui, en bon vendeur, effaçait ses propres faillites de la mémoire.
Le 7 novembre, lendemain des élections de mi-mandat, les démocrates ont atteint la majorité absolue à la Chambre et les Républicains conservaient le Sénat.
Trump évoquait "un immense succès" et les Démocrates se félicitaient de leur avancée.
Les sondages avaient vu juste.
La nouveauté, c'est que les Démocrates affichaient un record de femmes élus.
Bruno Colmant expliquait la situation par le détail:.
Économiquement, Trump est peut-être le "Magic man", mais, c'est un miracle en trompe l’œil.
Pour en avoir une idée objective, les romans de Douglas Kennedy en diront beaucoup plus.
La Chambre aux mains des Démocrates va permettre de leur donner plus d'indépendance pour évaluer la gravité des accusations que la Commission Mueller pourrait apporter.
L'élection du midterm et la diffusion de l'information par les médias sont deux sujets discutés pendant "Parti-pris" qui ne sont pas tellement éloignés l'un de l'autre:.
"Trump a-t-il raison" comme le dit Christine Lagarde du FMI?
Tout dépend si on aime une des 50 nuances de brun, l'effondrement de la classe moyenne et les inégalités croissantes.
Depuis l’avènement de Donald Trump, les médias ont choisi une voie pro-Trump comme Fox Newsou anti-Trump comme le Washington Post, CNN & le New York Times en s'évertuant à désintoxiquer ses tweets et ses "fake news".
Cela n'empêche pas Trump, après deux ans de présidence, de briquer son deuxième mandat en 2020 avec un nouveau slogan "Keep America great".
En face de Trump, actuellement, pléthore de candidats démocrates mais, jusqu'ici, aucun leader suffisamment charismatique pour lui tenir tête.
Entretemps, la cohabitation continuera le clivage et à la fracture que vit les États-Unis.
Actuellement, à peine 5% de chômage et pourtant 500.000 jeunes hommes américains qui ne travaillent pas... à cause de trois facteurs sociétaux fatals: la drogue, la prison... et les jeux vidéo.
Alors, pour combler les pénuries, on appelle des ingénieurs chinois à la rescousse.
Qui avait imaginé le BreXit? Qui avait imaginé l'élection de Trump?
Ces deux événements se ressemblent par leur 50-50 entre pros et antis dans une guerre civile sans armes.
"Vive les inégalités et la cruauté du social" dit Marc Roche dans son livre "Le Brexit va réussir" qui fait débat:
Aux dernières nouvelles, on s'en rapproche de plus en plus et cela va entraîner dans la zizanie, démissions et regrets.
La vidéo de Paul Jorion dit même que "le navire sombre de la fière Albion".
Les anglicans sont darwiniens et la loi du plus fort est de rigueur en opposition avec le mythe de l'égalité française qui tente de mettre tous et toutes sur le même modèle.
"Goodbye Britain" & good luck for both divorces. "Vertiges d'une société dynamique"?
Thérésa May est dans la tourmente en gardant l'union douanière.
Philippe Lamberts dit qu'il y a toujours le temps d'organiser d'un deuxième referendum.
N'est-ce pas une conception paradoxale quand on nait sur une île anglaise ou dans un pays de pionniers comme les États-Unis de fondations anglicanes?
Comme toujours, dans les deux cas, certains s'en sortiront gagnants et d'autres perdants.
"Amérique, faux rêves et vraies réalités", écrivais-je en 2010, au même moment: le midterm d'Obama.
Barak Obama avait été pré-récompensée par un Nobel de la Paix dans l'espoir de juguler les travers de cette crise de 2008.
Il ne l'a fait qu'imparfaitement.
Le livre de Michelle Obama, "Devenir" pourrait en apprendre plus.
Les noms intervenant en politiques ou dans les affaires commerciales cités par Toffler, ont souvent disparu de l'actualité mais laissent des traces indélébiles dans l'histoire.
Dominique Manotti, la reine du polar, s'est attaqué à l'affaire Alstom dans son livre "Racket" et explique avec des mots de romancière ce qui s'est passé: et les fictions dépassent les réalités transportées par l'espionnage.
Il n'a réalisé le redressement que pour les grands de ce monde sans parvenir à rehausser le niveau de vie des classes les plus défavorisées tout en aplatissant la courbe de Gauss des classes moyennes.
Les luttes planétaires due à la mondialisation et les nationalismes se font concurrence dans une lutte sans merci.
Dans la foulée, certains annoncent la mort de la démocratie en choisissant les régimes autoritaire à la suite de sondages.
Mais il faudra s'y faire, les infox deviennent la norme, désintox demande des recherches.
Renforcer l'esprit critique pour ne plus se faire prendre par les arnaques d'Internet devient un must.
Fermer les frontières, installer des règles de protectionnisme, pointer la responsabilité des situations scabreuses à la mondialisation qui n'aurait profité aux élites, aux riches et aux cols blancs, serait mentir.
Tous responsables mais jamais coupables.
Si Trump est un psychopathe, il n'est pas fou.
Il a joué simplement la carte du parrain avec la téléréalité du business man après avoir construit sa fortune sur le même modèle qu'il dénigre aujourd'hui.
Tout en reniant les évidences et se rendant indispensable pour ses fans, il a stabilisé ses positions chez les conservateurs. Après le "Trump moi-ça", on est arrivé à 'L'AmerExit".
Les élections de mi-mandat de ce mois ne sont pas présidentielle et ne changeront rien en ce qui concerne Trump qui est devenu un président toxique et dangereux.
Les Tea Party, pro-Trump, reprendront du poil de la bête pour l'épauler.
Sa force est que tout ce qu'il avait proposé pendant sa campagne a été réalisé à part le mur entre le Mexique et les États-Unis.
L'identité, la force violente et le dollar resteront face à l'opposant chinois qui lui grignote son hégémonie.
Plus que jamais, les réseaux sociaux mèneront la danse.
Maintenant que l’ère Merkel touche à sa fin, l’Occident se retrouve sans leader. Donald Trump a déjà abdiqué, le Royaume-Uni a d'autres priorités et Macron semble trop faible dans sa solitude.
Le modèle européen risque de disparaître comme prix de l'immigration sans intégration.
L'Europe est tout aussi divisée et n'est pas encore parvenue à créer une Europe fédérale unie.
"Il faut un 'empire européen" capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine" .
"Une armée européenne serait la plus grande du monde après celle de la Chine avec 1,45 million de soldats" disent quelques billets.
Non sans blague, il y a quelqu'un qui a osé dire cela?
Une guerre avec "les armes du futur" se ferait à 80% par l'intermédiaire d'engins électroniques et plus par des soldats.
Le département des Finances français avec Bruno Le Maire a-t-il un peu trop forcé sur une boisson alcoolisée?
Le séparatisme tue à petits feu en se mêlant à une démocratie qui tangue plus entre démocrature et dictature vu que le droit à la parole s'est introduit dans un cirque de dégoûts et de mécontentements des populations.
L'extrême-droite y construit son nid.
La République tchèque flirte avec le plein emploi (2,5% de chômage), tandis qu'en Grèce, près d'une personne sur cinq (19,1%) est toujours sans emploi.
L'Italie risque de prendre la relève de la Grèce avec son déficit de 130% du PIB qu'elle veut encore élargir.
Aujourd'hui, il resterait sur les frais de son imagination.
Faire grincer les dents de la CE, par la poursuite de son mutisme vis-à-vis de l'austérité demandée, n'est là que pour sauver les meubles.
Le Brésil a viré vers l'extrême-droite comme plusieurs pays européens l'avaient déjà fait par populisme.
La maîtrise des changements à venir n'est pas encore clairement établie ni par qui, ni comment.
Le charisme de dirigeants pour contrer les mouvements erratiques qui font penser à l'extinction du genre humain n'est pas à l'ordre du jour.
Toffler espérait une monnaie unique pour l'Europe pour diminuer les risques d'éclatement.
Il a fallu l'installer au début du siècle en convertissant toutes les monnaies étatiques européennes en créant une Europe financière en suivant un serpent monétaire et en oubliant le niveau social.
La monnaie unique de l'euro n'a pas diminué les risques d'éclatement avec une Europe des 27 qui travaille à géométrie variable.
Évolution ou vérité?
6. Transferts de pouvoir à l'échelle planétaire
Comme impression générale, il faut parler de la philosophie qui démontre que nous sommes entrés dans une période en plein court-termisme et que souvent, si les formes sont toujours là, c'est le fond qui a perdu du terrain.
Au déjeuner et puis s'en vont, les réseaux et les télécommunications permettent de commenter l'actualité par quelques mots avec ses impressions de notre époque par quelques tweets sur FB ou ailleurs même pour troller. Si cela fait du buzz, c'est tant mieux, on aura existé à paraître plus qu'à être comme les roses, au moins l'espace d'un matin.
Alors, qu'il y a trente ans, il y avait un sentiment insouciant que le lendemain serait meilleur que la veille, aujourd'hui, les populations se rendent progressivement que nous allons dans le mur si aucun frein n'est actionné. Le genre humain est devenu tout à coup en péril à cause des problèmes de climat, de disparition d'espèce animales.
Beaucoup de réalisations ont pris leurs sources dans les Eighties et celles-ci ont été un tournant dont on ressent les retombées aujourd'hui.
Les esprits de la gauche et de la droite ont chaviré devant l'importance des risques d'extinction de la vie à cause du réchauffement climatique de la planète, de la pollution et l'extinction rapides des espèces en danger.
Le "Green Art" est sorti de son cocon.
Face au mouvement des "gilets jaunes", des citoyens lancent les "gilets verts".
Désintox en France:
Mais, pour faire réagir les gens, une seule méthode, toujours viser le cœur du problème avec la poche du côté portefeuille.
Au niveau écologique et énergétique, pour être à la mode, il est question d'électricité pour remplacer les énergies fossiles polluantes.
Des voitures électriques reviennent progressivement dans le domaine de l'automobile.
La "Jamais contente" renait de ses cendres.
Comme l'électricité ne se conserve pas comme l'essence, ce changement radical pourrait devenir un "bottle neck" quand le parc des voitures électriques demandera plus d'énergie en Térawatt par heure lors des pointes de chargements que les producteurs d'électricité ne pourront délivrer à un instant précis réunissant les demandes. Là, tout pèterait et devrait demander un "reboot" complet.
La motorisation par les énergies fossiles se transpose dans les transports mus par l'électricité produite par l'éolien ou par le soleil tout en conservant des centrales nucléaires de fission.
"Des milliardaires financent la création d'un 'soleil sur Terre'".
Quoi qu'on dise, la meilleure énergie restera toujours celle qui n'est pas consommée.
Un 'y a plus qu'à" demandera seulement un peu plus de patience et de persévérance pour le comprendre et le réaliser.
Avec "L'évolution pour tous"
7. Conclusions et comparaisons avec la décennie 80
Tout d'abord, il ne faut pas oublier qu'Alvin Toffler était américain.
L'économie et le fameux $ sont toujours les artifices américains les plus miraculeux.
Rien à voir avec les concepts européens de mutualisation et de socialisme.
Les Américains sont souvent libertariens et ne cherchent pa à connaitre ce qui se passe dans le monde si ce n'est à la suite des échos de grandes chaînes de télévision.
Dans la conclusion de son livre, Toffler écrivait "Le développement généralisé de la richesse à travers l'ensemble de la planète donne la clé de la prospérité qui ne repose plus sur l'argent mais sur la connaissance. A l'inverse du pétrole, elle ne s'épuise pas mais, à l'usage, s'enrichit et se développe. Elle crée de nouveaux marchés, modifie en profondeur nos comportements, fait reculer le sous-développement, bat en brèche les politiques traditionnelles, augmente partout la qualité des soins de la santé et la culture. Un univers où chacun d'entre nous devient à la fois producteur et consommateur de cette nouvelle richesse".
Il parlait d'une charnière de l'histoire, valable jusqu'en 2025. C'est dans six ans.
"Plus le temps de réfléchir. Tout est rapide et compliquer à décider et à juger à toute allure. Notre monde se bouscule et s'entasse sans penser, sans préméditation avec seulement de la réactivité en écho dans l'anonymat. On peut vivre avec ses contemporains sans partager ni leurs goûts ni leurs idées à chasser la vanité, le mépris et la suffisance. Je ne distribue pas de bonnes notes et n'ai pas de leçons à donner. Je reste étanche au monde du numérique." disait Oliver de Kersauson dans son interview pour le magazine Valeurs actuelles.
Pour Michel Houellebecq, la démographie et la religion sont les deux inconnues qui, selon lui auteur de Soumission détermineront la trajectoire occidentale qui pour lui est dans un état de déclin très avancé. "Le meilleur moyen de gagner une compétition, c'est d'y échapper", dit-il et reprend la citation de Dostoïevski "L'histoire universelle, à l'image de l'être humain, est tout ce qu'on veut, sauf raisonnable".
D'entrée de jeu, je dirais qu'aucune idéologie humaine, aucune invention n'est exempte de risques, de points négatifs ou positifs.
J'ai été contributeur dans ce monde d'aujourd'hui que ce soit par mes études qui auraient pu faire de moi, un chimiste ou par ce que j'ai fait d'autre ensuite en informatique.
Il y a dix ans, j'écrivais l'histoire de l'informatique de manière insolite et insolente dans "La Grande Gaufre".
En relisant les lignes de ce mini-livre, je suis sûr que j'ai déjà pris du retard dans la compréhension des phénomènes actuels qui gravitent dans des sphères autorisées.
La vitesse avec laquelle les changements se produisent dans des secteurs d'activité comme la médecine, s'est tellement accrue en trente ans avec l'effet de levier des nouvelles technologies réductrices du temps de réaction à leurs effets, qu'on peut imaginer que les bénéfices prendront une avance sur les pertes, ne seront plus balancées dans un bilan.
Le transhumanisme avec les neurosciences deviennent les piliers d'une nouvelle ère de progrès. Les cellules souches pour régénérer des organes, les prothèses bioniques pour les amputés, sont les points positifs des nouvelles technologies qui deviennent aussi des problèmes d'éthique avec "l'Homo digitalis".
Vivre plus longtemps et en bonne santé, mais pour quoi faire?
Je dis souvent que ce qui mène le monde, c'est le pouvoir, l'argent et le sexe. Il manque toujours le savoir universel de plus en plus complexe pour un humain.
Les plaies de notre époque sont toujours la corruption et les manipulations qui construisent toujours les plus grandes inégalités.
Le cerveau le plus bel outil que l'évolution a créé dans la chaîne du vivant.
Il ne sera probablement pas le dernier.
On ne veut plus vieillir. Si on le veut ou le peut, c'est dans les meilleures conditions.
Mon billet "Savourer l'instant" qui avait généré quelques retombées allait dans ce sens.
Il reprenait l'article qui parlait de Josef Schovenec: "Le bonheur d'être différent".
Mercredi, l'invité du 28' de ARTE était Olivier Liron pour parler de son livre "Einstein, le sexe et moi".
Einstein était probablement un autiste Asperger qui s'ignorait, puisque que cette forme d'autisme a été reconnue seulement en 1981.
Aujourd'hui, Schovanec et Liron, deux autistes Asperger, sont encore considérés comme des cas que l'on dit "anormaux".
Demain, au rythme où vont les progrès, la situation pourrait s'inverser avec les anormaux qui seraient ceux qui ne s'adapteraient pas et resteraient à quai.
Les inégalités entre très riches et très pauvres, entre ceux qui savent et ceux qui ignorent, n'a fait que s'amplifier alors que tous ont amélioré leur statut ensemble d'un ou deux crans. La pauvreté à reculer dans la majorité des pays.
Quand ce n'a pas été le cas, ils sont devenus des migrants qui ont cherché à trouver ailleurs, d'utiliser le potentiel qui est en eux. Quoi de plus normal?
L'intelligence sous forme de concepts est devenue une des formes de secours pour combler le gap dans cette recherche des réalités augmentées sans liens avec la race, le sexe et les caractères innés.
"L'égalité des modèles serait une situation créant la stagnation", écrivait Toffler.
Aujourd'hui, on en est très loin de l'égalité et de la stagnation chez la plupart des gens.
Quand le monde est mené par le pouvoir, l'argent et le sexe en super-symboles, le "To be or not to be" de Shakespeare s'est mué en "To be or to have" avec l'écologie reprend plus de droits sur l'argent pour éviter l'extinction de l'espèce humaine qui n'a jusqu'ici pensé qu'à sa croissance éternelle.
Certains penseront en se greffant dans des idéologies humanistes et marxistes comme Denis Robert (interviewé cette semaine dans le VIF) pouvoir inverser le cours de l'histoire. Pour lui, les ultras riches ont piller les États.
A mon époque, les informaticiens ne cherchaient pas à brûler les étapes.
Contributeurs de ce qui est arrivé, ils participaient sans toujours chercher à comprendre les finalités. Il fallait créer, maintenir et recréer quand cela ne suivait pas l'évolution.
Aujourd'hui, la jeunesse veut tout et tout de suite.
Elle ne peut ou ne veut pas attendre pour vivre. Elle engage toutes les ressources jusqu'à n'avoir plus rien pour épargner pour les jours d'après.
S'adapter à la vie moderne sous toutes ses formes et parfois ses excès, rien que pour vivre comme tout leurs contemporains devient un leitmotiv.
Survivre n'est pas encore à l'ordre du jour.
Le "low cost" a pris une avance pendant un certain temps, pour remplacer l'inventivité de jeunes payée au trop juste prix de leur inventivité.
Un article lance un pavé dans la mare: "La réalité virtuelle est un flop".
"La réalité virtuelle a été présentée comme une révolution, et de nombreuses entreprises ont parié sur elle, créant toute une gamme de jeux et d'applications dont on pensait qu'ils allaient changer notre mode de vie. Mais en dépit de ces promesses, le succès n'a pas été au rendez-vous. [..] Du matériel encombrant et peu adapté à l'homme de la rue pour susciter l'intérêt du consommateur lambda pour cette technologie et la sortir du cercle confiné des geeks avant-gardistes qui l'ont adoptée dès ses débuts. Le matériel est demeuré encombrant et inélégant malgré tout le 'user-frienlyness' et de la pub 'Plug and play', il requiert des ordinateurs trop puissants, et aucun jeu ou application ne s'est suffisamment distingué pour attirer les tous les curieux.".
Quant à la valeur de l'info, elle n'a jamais été aussi cruciale quand il y a profusion d'informations économiques, culturelles et sociétales qui doivent se décortiquer pour ne pas disparaître et pour soutenir l'inventivité.
De la cause à l'effet, si la vérité s’affaisse, c'est la démocratie qui devient un enjeu.
Non, il n'y a plus vraiment de polarité d'opinions entre gauche et droite.
Les opinions sont bien plus compartimentées derrière des artifices personnels très spécifiques.
Une faune de bonnes et de mauvaises volontés se cherchent dans un brouillard perpétuel à la recherche d'une sortie équitable.
Dans le secteur "affaires de cœurs", les anciens couples qui arrivaient à se maintenir en couple, contre vents et marées, n'existent quasiment plus.
Les nouveaux éléments d'un couple ne se complètent plus, ils se concurrencent et chaque membre ne supporte plus d'être mis au second rang.
L'étudiant se choisit une voie à la fin des études et se verra le plus souvent obligé pendant un carrière qui s'allonge, de trouver plusieurs fois de nouvelles orientations.
Le raisonnement contraposé de Stanislav Petrov qui a sauvé le monde, il y a 35 ans par la puissance de l’heuristique, en considérant plus important les conséquences de nos actions que celles de nos inactions.
Tous les concepts "hype", avec la loi de Roy Amara sur la technologie disent que « Nous avons tendance à surestimer l'effet d'une technologie à court terme, et a sous-estimer son effet à long terme ».
Notre époque baigne dans le furtif avec le meilleur qui côtoie le pire et les résistants contre elle n'y changeront rien dans le définitif, non plus.
A bord de mon vélo,
qui viendra en aide au coursier Deliveroo?
En 2009, j'écrivais "Futurologues en goguette" et je concluais en disant "Dans notre vie que l'on dit post-moderne, il faudra de plus en plus consacrer de temps au traitement de l'information analogique, comme on s'est intéressé à celle du numérique avec les ordinateurs en fin du siècle dernier. Les conseilleurs ne sont toujours pas les payeurs et certainement pas en virtuel".
Le discours de droite, "L'industrie technologique va bien" dit le président d'Agoria, mais il y a un "mais".
Serait-ce comme celui qui tombe d'un haut gratte-ciel et qui dit arrivé au cinquième: "tout va bien jusqu'ici"?
Quant au discours de gauche, est-ce celui de François Hollande, en visite chez nous à Mons pour la promo de son livre, "Les leçons du pouvoir"?
En fait, tout se brouille dans des amalgames et un embrouillamini sans nom.
Bien sûr que Toffler ne pouvait imaginer ce qui allait se passer dans ce 21ème siècle paradoxal après l'écriture de son livre.
Les Golden Eighties ont été très BCBG et parfois new-wave avec ses dernières années de totale insouciance et schizophréniques, à la fois individualiste et solidaire avec le slogan "Touche pas à mon pote".
D'abord, le 11 septembre 2001 avec l'attaque du WTC à New York.
Ce n'était pas des pauvres d'esprit qui étaient à bord des avions qui ont percutés les tours.
Ensuite, Dash qui avait créé en 2015, un état islamique d'une efficacité sans précédent par des motifs religieux et qui a nécessité des combats sans fin pour l'anéantir.
Le terrorisme et le climat ont apporté les coups de semonces à ces 80this et ont fait résonner dans les esprits que certaines choses devaient changer.
Le budget sécurité a depuis explosé.
Aujourd'hui, les films de violences et des séries de meurtres passent d'un fantôme de la terreur à l'autre dans la virtualité, le citoyen, habitué, ne se rend même plus compte s'il s'agit de réalité.
Ce siècle pourrait être aussi celui de la disparition de l'élevage des animaux puisque on peut créer de la viande artificielle.
Nous sommes des êtres omnivores mais les "antispécismes", les bios, les écolos n'effaceront pas les 7,5 milliards d'habitants sur notre terre.
C'est sûr qu'il changer ses habitudes, se nourrir autrement et passer aux insectes.
La chute importante du taux de fécondité à l'échelle mondiale ne fera qu'amortir la progression puisque la durée de vie de ses habitants augmente.
Les trouble-fêtes ont pris tout à coup une nouvelle importance pour éviter l'apocalypse comme l'explique Bernard Stiegler né un jour de poisson d'avril en 1952.
Son discours commence par l'entropie qui se consume actuellement par la fin de anthropocène. Résister ne sert à rien. C'est reconstruire le savoir trop imprimer dans les machines et plus assez dans la tête des hommes. Les expertises ont compartimenté et fermé les systèmes ouverts.
Les hommes ne sont plus capables d'analyser un problème général alors qu'il connait ce qu'il appelle la théorie du chaos.
Sa manière de résoudre le problème de notre temps serait un droit planétaire au niveau de l'ONU qui ne substituerait pas aux droits locaux.
C'est peut-être ce dernier point concernant ce qui est local que je conteste.
La Belgique n'est pas une nation en tant que telle et diffère par ce statut de tous ses pays voisins.
C'est par les droits des nations qui deviennent toujours des nationalismes pour les citoyens que les multinationales profitent et se permettent les excès que l'on connait avec le payement des taxes qu'elles payeront là où elles seront les moins élevées pour elles.
Le patriotisme mène immanquablement au racisme qui montre du doigt l'étranger et les minorités comme des métèques gêneurs.
Le pacte sur la migration prône le multiculturalisme.
Le multiculturalisme a-t-il encore un avenir? Comment le sauver?
C'était le sujet principal de mon billet de la semaine précédente au sujet de cette commune SJTN qui accompagnait la mémoire de l'armistice qui, lundi, a fait aussi l'objet d'un débat 28':.
La guerre 14-18 a pu se réaliser jusqu'à l'armistice parce qu'elle était précédée par des drapeaux.
Les alter-mondialistes vont peut-être rugir à la lecture de ce billet, mais même Toffler avec sa boule de cristal n'aurait pu prévoir tout cela.
Revenir en arrière, jamais de la vie.
Dévier la course en avant, dans une bifurcation sans liquidation, serait la meilleure alternative. Sera-ce se rapprocher d'une situation meilleure ou au contraire fatidique?
La phrase "Un autre monde est possible" n'est qu'un slogan qui peut devenir un pis aller.
Disons pour faire simple que les prévisions de Toffler pour les années qui ont suivies la sortie de son livre en 1990, ont été réalisées à un peu plus du 50%.
Jeune, j'ai aimé les 80ties pris dans le mouvement de la création.
En pleine force de l'âge, peut-être avais-je été trop longtemps inspiré ou intoxiqué par cette décennie des 80ties.
Aujourd'hui, je reste progressiste, mais avec une sorte de résistance vintage face à un concert de notes et de concepts "musicaux" des 80ties en arrière-plan.
De nouveaux concepts me semblent parfois plus cacophoniques, paradoxaux dans ce 21ème siècle.
L'entrée dans la Matrice, si elle se passe comme on le prédit, ne se fera pas sans douleurs.
Je ne crois pas au fatalisme et à un destin de l'humanité, mais seulement à une suite de hasards chanceux ou malheureux qu'il faudra orienté avec un gouvernail réel ou virtuel...
Mais, puisque tant du points de vue sont empiriques et théoriques, il faudra tenir à l’œil la courbe de Kuznets qui décrit la relation entre le niveau de richesse en PIB/hab d'un pays dont le niveau d'inégalité se réduirait faussement 'mécaniquement' ou par 'ruissellement".
Alors, si tu ne ris plus...
au moins, souris puisque c'est grave...
Eriofne,
17/11/2018: Green Artet 1er salon des métiers de la sécurité
20/11/2018: Quatre nouvelles:
1. Le patron de Nissan, Renault et Mitsubishi, Carlos Ghosn a été pris pour dissimulation de revenus au fisc japonais et malversations présumées, vu par la sociologue Monique Pinçon Charlot, spécialiste des élites en parle : et
2. La visite d'Etat du Président Macron en Belgique, racontée par Manon Lepomme
3. Le Pacte de l'ONU concernant l'immigration et de la résistance de la NVA vu par Bertrand Henne:et par d'autres pays comme l'Australie.
21/11/2018: Sur ARTE 28': L’intelligence collective pour relancer la démocratie Podcast audio:
Dites adieu au génie individuel, à l’homme providentiel, nous sommes entrés dans l’âge de l’intelligence collective ! C’est le constat que fait Émile Servan-Schreiber, docteur en psychologie cognitive, et depuis toujours passionné par "l’intelligence des autres". Pour lui, l’intelligence collective est "la troisième grande révolution de ce siècle, avec le big data et l’intelligence artificielle", le côté humaniste en plus. Dans son ouvrage "Supercollectif", Émile Servan-Schreiber laisse entendre qu’elle peut même aider les grandes entreprises et les gouvernements à mieux anticiper l'avenir et à innover plus vite, et donne une place importante à l’influence féminine.
25/11/2018:Matthieu Ricard, un moine bouddhiste, un plaidoyer pour la cause animale:
28/11/2018: Réconciliation entre écologie et économie du pouvoir d'achat:
Mais qui sont ces gilets jaunes ? Thomas Gunzig répond:
Et François-Xavier Heynen, docteur en philosophie, donne sa version avec une envie de "penser plus librement"
29/11/2018: Il n’y a qu’en France (avec 47,6%) que la somme des impôts et des cotisations sociales, rapportée au produit intérieur brut (PIB), est plus élevée qu’en Belgique (avec 46,7%). La pression fiscale a augmenté en 2017 en Belgique, ce qui a permis à notre pays de dépasser le Danemark (avec 46,8%):
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Commentaires
Quelle richesse de réflexion !!!!!
J'ai connu les 60ties, où je me suis formé
J'ai connu les 80ties où j'ai travaillé dans le respect des valeurs et des relations humaines
Je suis dans le 21eme siècle où je quitte le travail devenu humain pour retrouver mes racines sans retour vers le passé, mais pour les nourrir de mon expérience
Je reste optimiste pour le futur, tant qu'il y aura ses hommes qui pensent.
Excellente semaine !!!!!
Écrit par : jean-marie henrotte | 17/11/2018
Répondre à ce commentaireLire inhumain au lieu de humain...
Écrit par : jean-marie henrotte | 17/11/2018
Bonjour Jean-Marie,
Je reviens de ma promenade à vélo.
Contrairement à ce que je disais lors de mon interview sur Vivacité, Podcast audio: ( http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/2883566577.MP3 )je ne fais pas qu'écrire.
C'est d'ailleurs une autre raison pour laquelle je n'écrirai jamais un livre papier.
Chaque billet est un mini-livre multimédias qui a demandé des recherches pour trouver des vidéos, du son et des images qui vont complémenter le texte.
C'est évidemment plusieurs heures de travail, mais quand on aime, on ne compte pas.
Je me suis aussi formé pendant les 60ties.
Les 80ties ont été utilisées par une expérience différente de mes 60ties.
Le travail est en effet, devenu inhumain.
Bonne semaine sous le froid et le soleil....
Je préviens, la semaine prochaine aura un lien avec ces deux éléments...
Écrit par : L'enfoiré | 17/11/2018
Ce futur qui disparaît
Certaines choses ont plus d’importance que d’autres. Pour ma part, je partage avec Véronique Bergen, l’auteure de “Tous doivent être sauvés ou aucun”, la conviction qu’il est urgent de sortir d’une vision anthropocentrique du vivant, et que cette urgence doit s’exprimer à travers l’émergence de nouvelles histoires. Ces imaginaires de rupture, véhiculés par des narrations inédites, seront seuls capables d’engendrer un futur alternatif pour l’espèce humaine. En ce sens, le livre de Véronique est littéralement fondamental : avec d’autres, comme ceux d’Antoine Boute, il nous apporte l’espoir - et les fondements - d’une possible survie de la pensée.
Véronique Bergen rentre aujourd'hui à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Nous lui adressons nos plus sincères et enthousiastes félicitations.
Pierre de Mûelenaere
et toute l'équipe de ONLIT Editions
Écrit par : L'enfoiré | 17/11/2018
Répondre à ce commentaireLes 10% des Belges les plus riches possèdent 85% des actions cotées en Bourse
(Trends Tendances)
Selon une étude de l'université d'Anvers menée en collaboration avec la KU Leuven et l'université de Liège, et dont De Standaard fait écho jeudi, 1% des Belges possède par ailleurs environ la moitié des actions cotées en Bourse et près du tiers des obligations.
Les 10% des Belges les plus riches possèdent 85% des actions cotées en Bourse
Selon cette étude, si l'on considère les 10% des Belges les plus fortunés - les ménages qui ont plus de 702.000 euros net à leur actif -, ceux-ci possèdent jusqu'à 85% et 86% des actions et obligations. Ces 10% bénéficient également souvent d'une seconde résidence en plus de leur propre habitation (65,5%).
A l'inverse, la moitié la moins nantie des Belges, dont le patrimoine ne dépasse pas 206.000 euros net, possède très peu d'obligations (0,7%), d'actions (1%) ou une seconde résidence (5%).
L'étude confirme dès lors qu'un impôt sur les revenus des obligations, actions et de l'épargne toucherait avant tout les ménages les plus aisés et dans une moindre mesure la classe moyenne, bien que cela dépende des critères pris en compte pour définir cette classe moyenne. Ainsi, un ménage doté d'un patrimoine important peut disposer d'un revenu relativement faible soit parce que le rendement de son patrimoine est décevant, soit parce qu'il ne perçoit pas de salaire.
Écrit par : Arthur | 17/11/2018
Répondre à ce commentaireUne journée au coeur du lobbying financier à Bruxelles (ou comment l’expansion des marchés financiers s’organise)
(Chroniques d'une ex-banquière, Aline Fares)
"Retirez plus de votre argent."
C'est en ces termes que le journal L'Echo nous invite à "Finance Avenue, le plus grand salon de l'argent", qui se tiendra ce 17 novembre à Bruxelles.
Une autre version de l'injonction à ne pas laisser son argent "dormir" à la banque mais à le faire "travailler" (sic) en le plaçant sur les marchés financiers.
Mais d'où viennent ces injonctions au juste, et comment parviennent-elles à tenir une si bonne place malgré la crise de 2008 ?
Comment parviennent-elles à ne pas passer pour ce qu'elles sont : des délires collectifs mortifères ?
La minorité qui en profite le plus est probablement celle qui en parle le mieux et, en écoutant ceux qui servent leurs intérêts - le secteur bancaire et financier et ses lobbies - on comprend d'où le vent vient... Cela aussi se passe à Bruxelles, dans les rues et bâtiments du quartier européen.
Il n'est pas inutile de temps à autres d'aller humer de près l'ambiance qui règne dans l'univers des financiers et de prendre le pouls de ce monde sûr de sa puissance et de sa fortune - une façon aussi de mesurer l'ampleur des dégâts qui nous attendent encore, si nous laissons faire.
Financer la croissance !
La grande messe annuelle de la Fédération bancaire européenne (EBF), l’European banking summit, se tenait cette année dans le grand auditorium de la Banque Nationale de Belgique (BNB) à Bruxelles.
La conférence avait pour thème le financement de la croissance - un thème très à propos, vous en conviendrez, alors que l'évidence est devant nous : poursuivre la logique extractiviste de la croissance est le meilleur moyen d'accélérer l'extinction du monde vivant, l'humanité inclue, dans beaucoup de souffrances.
L'EBF ne s'en cache pas: sa mission est bel et bien d'influencer les politiques publiques et les législations européennes. C'est un lobby, et l'un des plus influents de Bruxelles, qui s'évertue à partager "une vision à l'attention des législateurs européens, des banques et des marchés dans un monde qui change".
En cette journée ensoleillée du 27 septembre 2018, l'EBF avait programmé une succession de prises de paroles : des keynotes pour les grands pontes comme Jeroen Dijsselbloem, ancien directeur de l'Eurogroupe, Emma Navarro, vice-présidente de la Banque européenne d'investissement, ou John Berrigan, Directeur général adjoint de la DG FISMA (3), des fireside chats, sortes de discussions bien cadrées, des speech pour les intervenant∙e∙s un peu moins prestigieux et des panels pour faire soi-disant "débat".
Un savant mélange entre représentants des autorités publiques et des intérêts privés y était orchestré et il était difficile de distinguer les uns des autres tant le discours était similaire. Gonflé d'une fierté conquérante à peine contenue du côté des banquiers, lissé, policé et pétri de complaisance du côté des institutions publiques : Dijsselbloem qui s'excuse d'utiliser le terme de "méga-banque" qui risquait peut-être de vexer ses hôtes, Berrigan qui répète combien le développement des marchés financiers est bon pour la croissance et l'emploi, Navarro qui nous rappelle qu'il est nécessaire de s'affranchir des barrières réglementaires pour créer un environnement confortable pour les investisseurs.
Malgré le jargon et l'absence des sous-titres qui auraient été nécessaires pour comprendre les nombreux sous-entendus dont étaient tissés les discours, quiconque aurait passé cette porte et se serait attardé∙e dans la salle aurait été en mesure de comprendre ce qui se jouait dans cette conférence où chacun∙e se reconnaît et où le patron de la Fédération bancaire européenne donne du "dear John" à l'adjoint au Commissaire européen en charge des réglementations financières. Il s'agissait pour l'EBF, ses membres et ses alliés, d'obtenir, en public, l'assurance que les pouvoirs publics ne viendraient pas gêner leurs projets d'expansion, et mieux, qu'ils viendraient les soutenir et en seraient les premiers partenaires et facilitateurs (4).
Quelle vision l'EBF défend-t-elle ?
C'est d'abord une vision colonisatrice et conquérante faite de croissance, de courbes et de graphiques montants, de marges, de profits et de dividendes toujours plus élevés. Les entreprises qui défendaient ici leurs intérêts sont des multinationales, propriétés de leurs actionnaires et outils de leurs dirigeants, dont les actions sont cotées sur les marchés financiers.
On le sait, leur principal objectif est le profit, à très court terme, et pour cela, il faut grandir toujours plus et étendre les marchés, entendez: convertir tout ce qui pourra l'être - jusqu'aux terres agricoles, aux pensions, services publics, logements, infrastructures, hôpitaux, universités... - en opportunité d'investissement, en rendement, en titre financier, négociable sur les marchés.
Les grandes banques sont aujourd'hui des acteurs majeurs des marchés financiers, cette grande foire mondiale où fonds d'investissements, sociétés d'assurances, fonds de pensions et autres spéculateurs s'échangent parts de propriétés d'entreprises, dettes publiques, crédits hypothécaires, dettes étudiantes, droits à polluer et bien d'autres "innovations financières". Les grandes banques font les marchés : elles créent des produits, se posent en intermédiaires incontournables, émettent des analyses et prévisions financières, conseillent des grandes entreprises et des états pour "faciliter" leur entrée sur les marchés financiers. Pour les grandes banques, les activités sur les marchés financiers constituent une source de revenus colossale même si très volatile. La façon dont la Fédération bancaire européenne promeut l'Union des marchés des capitaux est révélatrice à cet égard. Ce projet de la Commission européenne, en route depuis 2014, vise notamment à favoriser le financement des infrastructures publiques et des PME par les marchés financiers, en rendant la réglementation européenne plus accueillante pour les gros investisseurs (ce qui correspond à moins de protection pour la population, voir notamment les accords de libre-échange comme le TTIP et le CETA) et en captant l'épargne des particuliers à travers les fonds d'investissements (par exemple les SICAV), les sociétés d'assurance (par exemple les produits d'assurance-vie ou de branche 23) et les fonds de pension. En d'autres termes, il s'agit d'une part d'offrir de nouveaux débouchés aux grands détenteurs de capitaux et d'autre part de convaincre la population qu'elle sera bien mieux servie par une gestion privée (assurée par les banques, leurs sociétés d'assurance et leurs fonds d'investissements) que par une gestion publique : retraite par capitalisation plutôt que par répartition, études financées par l'épargne des parents plutôt que par les budgets publics, soins de santé couverts par des assurances privées plutôt que la sécurité sociale, etc. Ces débouchés trouvent leurs sources dans les privatisations et autres partenariats public-privé si bien que chaque recul du public requiert de convertir la population aux mérites du privé et de l'épargne individuelle et tant pis si les inégalités se creusent, tant pis si les services se dégradent, tant pis si cette épargne, la retraite et les grands rêves s'évaporent à la prochaine crise financière.
Déni de l’imminence d’une nouvelle crise financière
Il n'y avait pas de crise dans la vision qui se répandait confortablement pendant la conférence de l'EBF. Pas de mention de ce que le FMI et d'autres institutions internationales répètent depuis des mois: une prochaine crise financière nous attend, elle est imminente et elle sera violente. La négation de cette réalité rend l'intention de l'EBF et de ses membres et alliés encore plus irresponsable, méprisante et dangereuse: en période de crise, ce sont les plus petits investisseurs qui perdent le plus. Or cela fait quelques années, et c'est leur programme pour les années à venir, que l'on pousse les individus vers les marchés financiers pour qu'ils et elles "capitalisent" en vue de leur retraite, pour qu'ils et elles "épargnent" en vue des études des enfants, pour qu'ils et elles "investissent" plutôt que de conserver leur épargne sur un compte peu ou pas rémunéré, pour qu'ils et elles se jettent dans les marchés financiers pour leur salut personnel, se détournant ainsi de la prospérité que pourrait nous offrir le service public et le commun. A chaque avancée de ce programme, non seulement on expose les épargnant∙e∙s à des risques inconsidérés, mais on diminue notre possibilité de reprendre la main sur ce système, nos intérêts personnels y devenant de plus en plus intimement liés. On s'oblige, par l'intermédiaire de l'État, à sauver ce système à sa prochaine et inévitable faillite, au nom des retraites et de l'épargne des populations prises au piège des marchés financiers. On le sait pourtant: les marchés financiers sont l'appareil par lequel une minorité pompe la richesse au détriment d'une majorité. Alors quand on sauve les banques de leurs crises, c'est cette minorité que nous sauvons, encore.
En affirmant que "les banques sont bien plus solides depuis 2008", une phrase surréaliste entendue pendant l’European Banking Summit, ces messieurs nous montrent combien le récit menteur d'une réussite sans faille est nécessaire au développement de leur projet. Les tests réalisés récemment par l'Autorité bancaire européenne l'ont pourtant encore confirmé : des banques comme la Société Générale, dirigée par Frédéric Oudéa qui officiait pendant cette conférence en tant que Président de l'EBF, ne tiendront pas la tempête5. Toutes les grandes banques étant connectées entre elles via des contrats de prêts, d'assurances mutuelles et autres garanties, si l'une défaille, c'est tout le système qui suit. Le système bancaire et financier n'a pas changé : les banques sont toujours aussi massives et fragiles qu'à la veille de la crise.
Dans la vision des banques et de ceux qui les représentent, rien n'est lié aux existences, aux vies vécues par l’écrasante majorité des gens, si ce n'est leur vie de consommateur et d'épargnant∙e∙s (6). Il n'y sont que des individus dont l'objectif doit devenir la construction et la préservation d'un soi-disant capital qui se limite bien souvent à une maigre épargne, pour accéder à des choses aussi essentielles que le logement, la santé ou l'éducation.
A nous de penser la suite et d'écrire une autre histoire. Ces gens en sont incapables et nous faisons une grave erreur en leur laissant décider de notre avenir. Il nous revient de penser un autre modèle de propriété et d'organisation et une autre mission pour les banques, il nous revient de penser qui paiera la prochaine crise et d'aller chercher là où la richesse a été déplacée et accumulée. Il nous revient de penser où les investissements doivent être réalisés et par qui et d'où les capitaux doivent se retirer. Il nous revient de nous opposer à chaque nouvelle étape de financiarisation de nos vies. Cela demandera de se rencontrer et de dépasser nos propres horizons court-termistes, et cela en vaut bien la peine.
https://www.facebook.com/notes/chroniques-dune-ex-banqui%C3%A8re/une-journ%C3%A9e-au-coeur-du-lobbying-financier-%C3%A0-bruxelles-ou-comment-lexpansion-des/533938070405957/
Écrit par : Arthur | 17/11/2018
Voilà, où on arrive...
"L'avenir sera populiste", dixit Bannon, l'ex-conseiller de Trump
En milieu de semaine, Steve Bannon, l'ancien stratège du président américain Donald Trump, était invité à la conférence News Xchange à Édimbourg. Lors de cet événement co-organisé par la BBC, Bannon a déclaré que "l'avenir sera populiste" et a en outre défendu le langage de certains leaders populistes européens parlant d'"envahisseurs musulmans" et de "remplacement ethnique".
La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a quitté la conférence lorsqu'elle a découvert la présence de l'ancien conseiller de Trump, déclarant que, même si elle croyait à la liberté d'expression, elle ne ferait partie “d'aucun processus qui risquait de légitimer ou de normaliser des vues racistes d'extrême droite."
Défense des leaders populistes européens
Durant la conférence, Steve Bannon a expliqué qu'il avait été informé de la puissance du populisme de droite par Nigel Farage, l'ancien chef du parti eurosceptique britannique UKIP.
Agé de 64 ans et crédité de la victoire électorale du président Trump, Bannon a également fait l'éloge de Marine Le Pen, la présidente du Front national ainsi que du parti allemande d'extrême droite "Alternative pour l'Allemagne" ("Alternative für Deutschland").
Bannon a par ailleurs soutenu les propos de Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur et chef de l'extrême droite en Italie, qui a affirmé que l'Europe traversait actuellement un processus de remplacement ethnique. Pour Bannon, les propos de Salvini sont raisonnables.
"Si vous permettez que la migration devienne incontrôlable, si vous n'y mettez pas un frein, des personnes raisonnables peuvent argumenter de la sorte. Un langage comme celui-là peut sembler incendiaire mais vous devez le remettre dans son contexte", a déclaré Bannon.
Selon ce dernier, la classe ouvrière en Italie n'est pas en mesure de supporter le poids de la migration économique en provenance de l’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, tout comme la classe ouvrière du Texas, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona.
Bannon a en outre affirmé que les propos de Viktor Orban, Premier ministre hongrois, sur les "envahisseurs musulmans" étaient raisonnables dans le contexte de l'immigration hongroise. "L’islam n’est pas une race, alors non, je ne pense pas que ce soit raciste."
Selon Bannon, lorsque Orban déclare vouloir faire en sorte que la Hongrie en devienne pas un "pays multicolore", il ne s'agit pas de racisme non plus. "Viktor Orban est un héros", a-t-il encore ajouté.
Populisme de gauche ou populisme de droite
Bannon a fondé une organisation appelée The Movement, chargée de promouvoir le nationalisme économique et le populisme de droite avant les élections au Parlement européen de l’année prochaine. "L'avenir sera populiste", a-t-il déclaré. "Ce sera soit le populisme de gauche, soit le populisme de droite, soit le nationalisme populiste, soit le socialisme populiste."
"Je pense que la migration sera un gros problème, mais je ne pense pas que ce sera le seul problème. Toute la question du financement de l'UE sera également très problématique", a encore affirmé Steve Bannon.
The Movement est le projet politique de Steve Bannon, qui vise à rassembler tous les nationalistes européens en Europe en un seul groupe.
Le relais de Steve Bannon en Europe est le politicien belge Mischaël Modrikamen, fondateur du Parti populaire.
https://fr.express.live/2018/11/15/lavenir-est-le-populisme-dixit-lancien-conseiller-de-donald-trump
Écrit par : L'enfoiré | 17/11/2018
"Jamais auparavant un groupe de personnes aussi réduit n'était devenu aussi riche en infligeant autant de dégâts"
La fin du capitalisme a sonné lorsque la pauvreté devient le produit final d'un monde d'abondance, disait Karl Marx.
C'est ce qui se produit lorsque trop de richesses sont concentrées dans les mains de trop peu de personnes. Le magazine libéral The Economist publie un dossier consacré à cette problématique cette semaine. Le titre ne laisse planer aucun doute : "La prochaine révolution capitaliste".
Comment notre capitalisme est devenu un oligopole
Le magazine énumère une série d'exemples qui pour nous convaincre que le capitalisme est devenu un modèle oligopolistique. Un terme compliqué qui signifie que certains produits et/ou services ne sont proposés que par quelques grands fournisseurs :
Depuis 1997, la concentration du marché a augmenté pour atteindre les deux tiers dans l'industrie américaine.
Un dixième de l'économie est caractérisé par des secteurs dans lesquels quatre entreprises occupent plus des deux tiers du marché.
Dans une économie en bonne santé, la concurrence réduit les bénéfices, mais le cash-flow libre (bénéfice net après déduction des coûts et des investissements) des entreprises est aujourd'hui supérieur de 76 % à la moyenne des 50 dernières années.
En Europe, la même tendance est observée, bien que de manière moins extrême. La part de marché des quatre plus grandes entreprises de chaque secteur a augmenté de 3 % depuis 2000.
Aux États-Unis et en Europe, il est de plus en plus difficile de détrôner le leader du marché. Cela est particulièrement vrai dans les secteurs où il n’ya pratiquement pas de concurrence (songez à Facebook et Google). Le magazine estime à 660 milliards de dollars le montant mondial des "profits anormaux", dont les deux tiers sont réalisés aux États-Unis, et un tiers dans des entreprises de technologie.
Le capitalisme s'éloigne de plus en plus de sa source
Le capitalisme s'éloigne donc de plus en plus de la source qui doit justifier son efficacité économique et sociale : la compétitivité. C'est surtout dans le secteur de la technologie que ce problème est le plus sensible. Facebook et Google peuvent bien être des services gratuits : du fait de leur quasi-monopole sur la publicité en ligne, les autres entreprises ont de plus en plus de difficultés.
Si nous voulons sauver le système capitaliste (comme aurait pu dire Winston Churchill, "le pire système économique ... à l'exclusion de tous les autres"), nous devons donc rétablir d'urgence ses règles et les l'adapter à la réalité numérique, écrit The Economist. Ce n’est qu’alors que l’on obtiendra une répartition plus acceptable et plus rentable des bénéfices des entreprises et des rémunérations des employés.
L'économiste français Patrick Artus a écrit plus tôt cette année que la dynamique du capitalisme est maintenant telle que Karl Marx l'avait prédite :
"Nous trouvons sans équivoque la dynamique du capitalisme telle que décrite par Karl Marx dans les récents développements:
- Un déclin de la rentabilité des entreprises, qui pourrait réduire le retour sur capital ;
- Une réaction à la chute du retour sur capital par la distorsion de la distribution de revenus en faveur des profits et au détriment de ceux qui perçoivent des salaires ;
- Lorsque cette distorsion aura atteint sa limite, l’emploi d’opérations spéculatives pour augmenter le retour sur capital.
Cette dynamique mène inévitablement non seulement à des inégalités de revenus grandissantes, mais aussi à des crises financières".
Marx concluait également que tout ceci ne pouvait aboutir qu’à une révolution
Nous aimons penser que le capitalisme génère de la générosité. Ce n'est pas le cas
Nous aimons penser que le capitalisme génère de la générosité et que, par conséquent, la compassion et une forme d'éthique sont créées pour les moins fortunés. Ce n'est pas le cas. Aux États-Unis, 500 000 personnes vivent dans la rue, tandis que 18 millions de logements sont également vacants. L'impact d'entreprises telles que Facebook et Amazon soulève de plus en plus de questions sur le capitalisme contemporain et sur la façon dont nous fonctionnons en tant que société. Pourtant, cela peut se résumer en quelques mots :
"Jamais auparavant un si petit groupe de personnes n'avait gagné autant d'argent en faisant autant de dégâts ."
Selon Chamath Palihapitiya , ancien vice-président de Facebook, cette entreprise est celle « qui a créé les outils qui permettent de détruire le tissu social de la société ».
Conclusion
The Economist : "L'ajustement des règles existantes ne résoudra pas tous les problèmes. Mais s'il permettait aux bénéfices aux États-Unis de retrouver leurs niveaux historiquement normaux et si les employés en bénéficiaient, les salaires nets augmenteraient de 6 %, les consommateurs auraient plus de choix et la productivité augmenterait. Cela ne mettrait pas nécessairement un terme à la montée en puissance du populisme. Mais une révolution de la concurrence contribuerait largement à restaurer la confiance dans le capitalisme."
https://fr.express.live/2018/11/19/jamais-auparavant-un-groupe-de-personnes-aussi-reduit-netait-devenu-aussi-riche-en
Écrit par : L'enfoiré | 19/11/2018
Répondre à ce commentaireNe cherchez pas le sens moral de l'homme le plus riche du monde, il n'en a pas
Aux États-Unis, l'indignation de la décision d'Amazon de répartir son second QG sur les villes de New York et Washington DC est à son comble.
L'année dernière le commerce en ligne américain Amazon avant lancé une sorte d’appel d’offres pour inviter les villes à soumettre des propositions concurrentes les unes des autres. En jeu : l'hébergement du second siège social d'Amazon. Le siège social initial est situé dans l'État de Washington, près de la ville de Seattle. Pas moins de 238 villes ont présenté leur candidature. L'enjeu n'était pas des moindres. Amazon avait promis de créer 50 000 emplois et d’investir 5 milliards de dollars supplémentaires dans la construction du nouveau centre. Au début de 2018, la liste a été réduite à 20 villes.
Bezos possède 3 maisons, devinez où elles se trouvent
L’appel d’offres a suscité de nombreuses critiques, car les politiciens se sont lancés dans une course aux subventions payées avec l'argent du contribuable pour la réalisation du projet. Une série de villes a donc renoncé. Mais qu'Amazon ait maintenant décidé de diviser le gâteau entre deux métropoles "prouve simplement que c'était une grosse arnaque", déclare Scott Galloway, professeur de marketing à la Stern School of Business de l'Université de New York, dans une interview à la chaîne d'information américaine MSNBC. Galloway avait prédit il y a un an qu'Amazon choisirait l'une de ces 2 sites pour cette raison : Jeff Bezos, le propriétaire d'Amazon et également l'homme le plus riche du monde, est propriétaire de trois maisons. "Chacune de ces maisons est maintenant située à moins de 10 kilomètres du nouveau siège."
Les 3 maisons de Jeff Bezos et leur distance en temps de transport des QG d'Amazon
Il n'a jamais été question de concurrence, dit Galloway. "Plutôt une arnaque". Bezos a voulu s'emparer des subventions du gouvernement pour réaliser ses projets et il a plus que réussi. Les politiciens ont promis de dégager toujours plus d’argent du contribuable pour réaliser le projet. Si certaines de ces promesses semblaient charmantes au début, les surenchères étaient souvent troublantes et effrayantes. Certaines propositions vont même dans le sens de la corruption.
L'argent des contribuables est transféré de manière élégante aux actionnaires d'Amazon
"L'argent qui était destiné aux pompiers, aux écoles et à d'autres programmes sociaux a maintenant été transféré d'une élégante manière aux actionnaires d'Amazon", a déclaré M. Galloway.
Amazon ne devra pas compter sur une très grande approbation pour son choix. D'abord, parce que celui-ci s'est porté sur 2 villes où les prix de l’immobilier étaient déjà inabordables pour la classe moyenne. De plus, les villes qui auraient désespérément de nouvelles initiatives, telles que Baltimore, Columbus, Indianapolis ou Pittsburgh, ont été complètement négligées.
Cela ne devrait pas surprendre, déclare Galloway (notre photo ci-dessous). "Nous continuons d'espérer que parmi ces sociétés du "Big Tech", que quelqu'un s'élève, qui se soucie du bien-être général. Mais cela n'arrivera pas. Nous avons le management de Facebook, qui pense qu'il n'est pas nécessaire de mettre en place des protections pour que nos élections se déroulent de manière équitable, et nous avons l'homme le plus riche du monde, qui veut obtenir des subventions partout."
"Attendre que les bons se lèvent est une stratégie sans valeur"
"C'est donc le problème. Nous continuons d'attendre que quelqu'un se lève. Mais cela n'arrivera jamais. A qui la faute ? C'est notre faute. Parce que nous continuons d'élire des personnes qui ne sont pas disposées à demander des comptes à ces sociétés comme elles le font pour toutes les autres sociétés. Lorsque l'homme le plus riche du monde part à la chasse aux subventions et que les politiciens élus sont disposés à lui accorder 50 000 dollars d'abattement fiscal par emploi créé, nous avons besoin d'autres politiciens. Mais attendre que des gens bien se lèvent est une stratégie sans valeur.
238 villes ont été menées en bateau
La vraie farce à ce propos est que 238 villes ont été bernées, alors que Bezos savait depuis longtemps où il irait. Pensiez-vous vraiment que l'homme le plus riche du monde passerait 12 minutes, sans parler de 12 jours par an, à Indianapolis ? À Seattle (où vit Bezos), il pleut 10 mois par an. Pensez-vous qu'il passerait les deux mois restants à Toronto ? C'était de la pure arnaque.
Laisser les villes dégager des ressources financières pour cette arnaque ridicule et les laisser calculer l’impact d’un deuxième siège sur la police locale, la planification urbaine, les écoles, etc., constitue un abus de bien commun".
Le président américain Donald Trump rencontre les dirigeants des firmes de la technologie américaines
"Tout le monde a été arnaqué deux fois"
"Cela prouve que Jeff Bezos et le conseil d'administration d'Amazon n'ont de respect pour rien ni pour personne. Ils savaient très bien où ils voulaient aller, mais ils ont décidé de mentir à tout le monde pour faire monter les cours. Et puis cette décision finale de diviser le gâteau sur deux villes. Pensez-vous vraiment que ces villes ont dit : "Eh bien, si vous ne créez que la moitié des emplois promis, nous réduirons également les subventions de moitié ?" Oubliez cela, tout le monde a été arnaqué à deux reprises.
Encore autre chose, un deuxième siège est en soi une fausse appellation. Ils ont été admirables. Que se serait-il passé si Amazon avait annoncé l'ouverture de 2 bureaux supplémentaires ? Les médias auraient-ils été obsédés par cela ? Les bourgmestres et les gouverneurs auraient-ils sorti leur carnet de chèques et dépensé des milliards de dollars ? Ajoutez toutes les informations sur le fonctionnement de toutes ces villes auxquelles Amazon a maintenant eu accès gratuitement. Google va créer autant d'emplois à New York qu'Amazon. La différence est que le CEO et le conseil d'administration ont un sens de l'éthique et ne mendient pas partout."
Démanteler Amazon & co est la seule solution
Selon Galloway, il n’y a qu’un moyen de mettre fin à ce type de chantage, c’est de scinder ces sociétés. "Ces entreprises ont une valeur marchande cumulée qui est supérieure au PIB de l'Allemagne. Le pouvoir corrompt. Nous devons diviser ces entreprises et redonner de l'oxygène à l'économie. Lorsque les chemins de fer sont devenus trop gros, nous les avons démantelés, mais nous semblons manquer de courage pour agir et redresser la situation. Ces entreprises sont pourries."
https://fr.express.live/2018/11/16/ne-cherchez-pas-le-sens-moral-de-lhomme-le-plus-riche-du-monde-il-nen-pas
Écrit par : L'enfoiré | 19/11/2018
Un avenir qui ressemble à un film d'horreur... 6 catastrophes climatiques simultanées
Dans une étude publiée par la revue scientifique Nature, les chercheurs avertissent qu'une multitude de catastrophes liées au climat pourraient se produire simultanément dans la même zone.
"Le réchauffement climatique pose à l'humanité des risques si divers que d'ici la fin du siècle, certaines régions pourraient être confrontées à six catastrophes liées au climat en même temps."
Jusqu'à 6 catastrophes liées au climat simultanément
Cette image qui donne à réfléchir est présentée dans une étude publiée par le magazine scientifique Nature. L'étude recense un large éventail de problèmes causés par le changement climatique, notamment les vagues de chaleur, les incendies de forêt, l'élévation du niveau de la mer, les ouragans, la sécheresse et le manque d'eau potable.
https://www.nature.com/articles/s41558-018-0315-6
Deux photos montrant un camp de mobile homes californiens avant et après le passage d'un incendie
La Floride et la Californie ont déjà eu un avant-goût
L’État américain de Floride a récemment goûté à ce cocktail mortel, lorsque des sécheresses extrêmes, des températures record, des incendies de forêt et l’ouragan Michael en plus ont ravagé la région. La Californie est également touchée par la chaleur extrême, la sécheresse et les incendies de forêt. Tout cela entraîne une détérioration de la qualité de l'air, qui a longtemps donné à la région du nord de la Californie le statut douteux de la région où la qualité de l'air est la plus médiocre au monde. [Sur la photo ci-dessus, avant et après des images satellites de l'Associated Press montrent la destruction d'une partie du village de Paradise en Californie du Nord].
Vingt-trois scientifiques ont participé à l’étude et ont étudié ensemble plus de 3 000 études sur les effets du changement climatique. Les auteurs ont découvert plus de 467 manières dont le changement climatique, outre la préparation physique et mentale des personnes, influence également la sécurité alimentaire, la présence d'eau, les infrastructures et d'autres aspects de la vie sur Terre.
https://fr.express.live/2018/11/20/un-avenir-qui-ressemble-un-film-dhorreur-6-catastrophes-climatiques-simultanees
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2018
Répondre à ce commentaireApplications mobiles : la fin est en vue
Les applications mobiles sont en voie d'extinction et pourraient disparaître complètement d'ici quelques années. Avec les applications, c'est tout un secteur dans lequel des milliards ont été investis, qui disparaît.
"There is an app for that." Cette phrase était autrefois applicable au marché de la téléphonie mobile, parce que dès qu'une idée n'était pas trop insensée, quelqu'un lui avait consacré le développement d'une application dédiée. Il existe même une application pour se créer des applications à façon, et tout le monde peut donc avoir sa propre application personnalisée. Le monde des affaires a également vu un grand potentiel dans les applications en tant qu’outils de travail. Cet engouement ne dure que depuis quelques années seulement, mais pourtant, l’avenir est très sombre pour les applications mobiles. Voici quatre raisons pour lesquelles les applications mobiles viennent de dépasser leur âge d'or.
1. Nous ne pouvons installer que 50 à 100 applications sur nos appareils
Presque personne n'a installé plus de quelques dizaines d'applications sur son smartphone. En effet, la mémoire de nos appareils est pleine rapidement. Le fabricant de notre appareil l'a déjà doté de nombreuses applications installées à l’avance, et leur suppression permet de dégager de l'espace mémoire pour une centaine de nouvelles applications.
Mais combien de ces applications utilisez-vous vraiment ? Il est probable que ce chiffre ne dépassera pas la trentaine. Selon les chiffres de 2014, nous utiliserions en moyenne dix applications par jour. Les autres applications sont tout simplement au chômage sur votre appareil. En particulier, les applications de divertissement et d’interaction sociale enregistrent de bons scores. Mais dans la pratique, les consommateurs se concentrent sur un éventail d'applications réduit.
De nombreuses applications inactives ralentissent considérablement votre appareil. Elles vous inondent parfois de notifications, même lorsque votre appareil n'est pas actif. De plus, la confidentialité des données est de plus en plus remise en question et certaines applications sont soupçonnées de divulguer des informations personnelles.
Même si nous disposions de la capacité pour le faire, nous ne téléchargerons probablement pas une centaine d'applications supplémentaires. Donc, si le magasin au coin de la rue crée une application, il ne pourra pas s'attendre à ce que tous ses clients l'installent. Une application sur cinq serait supprimée dès le premier jour. Pourquoi les entreprises investiraient-elles alors du temps et de l'argent ?
2. Les applications doivent être fonctionnelles et faire plus que fournir des informations
Lorsque les premiers smartphones sont apparus sur le marché, les grandes entreprises ont commencé à créer des applications. Ce n'est que plus tard qu'ils ont réalisé à quel point il est difficile de maintenir ces applications. Chaque fois que vous placez des informations sur votre site Web, ou faites la promotion d'un produit, vous devez faire de même dans l'application. Vous devez également régulièrement mettre à jour l'application, par exemple lorsqu'une modification est apportée au système d'exploitation Android ou iOS.
De plus, les applications sont constamment confrontées à des bugs qui dépendent parfois du modèle de l'appareil ou même de la taille de l'écran. Il est donc plus intéressant pour la plupart des entreprises de créer un bon site Web mobile. Lorsque les internautes ont uniquement besoin d'informations, ils sont plus enclins à effectuer des recherches sur Google. Les entreprises ont donc plus de chances de les atteindre qu'avec une application non fonctionnelle. En moyenne, les utilisateurs ferment une application au bout de 60 secondes.
L'écran d'un smartphone montrant les applications de réseaux sociaux qui y sont actives
3. Les petites applications font partie d'un écosystème plus vaste
Une conséquence logique des deux points précédents est que les petites applications mobiles ont tendance à se fondent dans des applications plus vastes. Par exemple, les restaurants le font déjà en organisant des livraisons de plats à domicile via des applications spécialisées. Deliveroo en est un bon exemple. En effet, la qualité de l'application revêt également une grande importance pour les clients.
En Chine, on va encore plus loin et presque tous les services liés au style de vie sont proposés dans l'application WeChat. Nous assistons donc à la création d'un écosystème avec une seule grande application.
4. Même les applications réussies deviendront trop chères
Quelle que soit l'idée derrière la création d'une nouvelle application, il est souvent trop coûteux de promouvoir cette dernière avant qu'elle ne génère suffisamment d'argent. Les applications payantes ne sont pas une solution. Elles ont généralement un public plus actif, mais leur part de marché est très limitée. C'est aussi rarement le postulat de départ d'une application pour générer des revenus.
De plus, le terme «application» vient d’ Apple, car c’est ainsi que la société a appelé le logiciel de ses produits. Avec Windows, il s’agissait simplement de programmes. Sur les ordinateurs, cependant, nous avons moins tendance à installer des applications. Nous faisons de plus en plus de choses sur nos PC grâce au Cloud et utilisons donc un navigateur plutôt qu'une application.
En outre, la maintenance des applications coûte beaucoup d’argent, de temps et de travail. Dès qu'Android ou iOS reçoit une mise à jour, les applications que nous utilisons se mettent à bugger et à retourner des messages d'erreur. Elles aussi ont besoin d'une mise à jour à leur tour. Du coup, les applications deviennent de moins en moins utiles, et l'époque où nous pouvions avoir une application pour chacun de nos besoin est presque révolue. Le commerce électronique est le seul secteur qui aurait encore un avenir sous la forme d'applications. De même, les applications de paiement ont également du succès.
https://fr.express.live/2018/11/20/applications-mobiles-la-fin-est-en-vue
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2018
Répondre à ce commentaireL'ironie de la guerre commerciale : les exportations chinoises vers les Etats-Unis augmentent
Jusqu'à présent, la politique du président américain Donald Trump pour limiter les importations chinoises aux Etats-Unis a échoué, montrent des données auxquelles Søren Skou, CEO de la compagnie maritime danoise AP Moller-Maersk, a accès.
"C'est un développement ironique. Mais depuis que Trump a mis la pression sur les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, les importations de produits et services chinois sur le marché américain ont augmenté", a dit Skou lors d'une interview donnée à Bloomberg.
Les exportations chinoises vers les USA ont augmenté de 5 à 10 %
M. Skou a indiqué que les exportations chinoises aux États-Unis avaient augmenté de 5 à 10 % au cours du dernier trimestre. Par contraste, les exportations américaines vers la Chine ont enregistré une baisse de 25 à 30 % au cours de la même période.
Selon lui, on peut attribuer deux raisons à cette évolution. D'abord, l’économie américaine est particulièrement florissante, ce qui signifie que les consommateurs américains peuvent consacrer plus d’argent sur des biens importés. De plus,les entreprises américaines ont commencé à constituer des stocks des produits qu'elles ont l'habitude d'importer, pour profiter de leurs prix actuels, avant que les droits de douanes décidés par l'administration Trump n'entrent en vigueur. Il ajoute que de nombreux clients lui ont dit qu'ils voulaient importer de grandes quantités de produits avant la fin de l'année.
Maersk absorbe environ un cinquième du fret maritime mondial. Elle est donc bien placée pour jauger l'évolution des trafics commerciaux dans le monde, et n'a pas manqué de critiquer la politique protectionniste de Donald Trump.
Un "combat asymétrique"
Selon Skou, Trump "livre un combat asymétrique", car la Chine a bien plus d'influence sur les décisions des entreprises que les Etats-Unis. "Donald Trump ne peut pas dire à Nike, à Walmart et à Home Depot qu'ils ne peuvent plus importer de Chine. Ces sociétés vont donc continuer à importer et à trouver des solutions [pour contourner les restrictions], et leurs marges en seront peut-être un peu affectées. Mais les entreprises étatiques chinoises n'ont pas besoin de beaucoup de signaux de Pékin pour réduire leurs importations en provenance des États-Unis". De plus, les Chinois ont moins de difficultés que les Américains à trouver des sources alternatives des produits qu'ils importent. "Les grands importateurs américains n'envisagent pas de construire de nouvelles usines aux États-Unis. Ils envisagent plutôt d'acheter au Vietnam, au Bangladesh ou en Inde", dit-il.
Cela implique donc que Trump n'aura pas d'autre choix que de trouver un accord avec la Chine, ce qui devrait se produire au cours des tout prochains trimestres, selon Skou. Il ne prévoit donc rien de bon pour l'activité de son entreprise en 2019 "Il y aura un niveau élevé de stocks qui devra être abaissé et cela affectera les volumes [transportés à la baisse].
https://fr.express.live/2018/11/19/lironie-de-la-guerre-commerciale-les-exportations-chinoises-vers-les-etats-unis
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2018
Répondre à ce commentaireTout le monde peut-il devenir journaliste ?
Pilote.media est une nouvelle plateforme qui propose des formations accélérées pour les freelances et les sans-emplois dans le secteur du journalisme. L'objectif est d'offrir à chacun la possibilité de créer son propre média. Mais comment s’assurer que les 'nouveaux médias' lancés seront fiables, dans un contexte particulièrement secoué par les fake news ? Faut-il considérer que chacun peut être un journaliste ou faut-il assurer un " label de qualité journalistique " ? Les difficultés à se lancer dans les médias traditionnels peuvent-elles expliquer cet élan pour lancer son propre média ?
Cette platefome se décrit comme un programme de formation et d’accompagnement intensifs de trois mois pour les professionnels de l’information. Le programme vise à amener un cadre, et en particulier un cadre entrepreneurial, parce que tout journaliste peut être entrepreneur.
Les personnes intéressées ont des projets très différents : des projets pour lancer du média, pour travailler sur une nouvelle forme du métier qu'elles exercent.
Les 3 mois de formation comprennent 3 résidences de 4 jours et du travail très intense avec des experts et des partenaires externes, sur divers projets et sur le projet propre.
Il ne faut pas avoir de diplôme particulier. Cela veut-il dire que tout le monde peut se déclarer professionnel de l'information ? Pour Joris Vanden Doren, "tout le monde peut en tout cas se déclarer professionnel des médias, tout le monde peut faire de l'information aujourd'hui et tout le monde en fait. Les gens deviennent youtuber, instagramer ou lancent des chaînes d'infos sans être nécessairement adoubés par une carte de presse ou par un diplôme."
"Il ne faut pas se tromper de métier"
Y a-t-il un risque à donner des outils journalistiques, médiatiques, à chacun, sans exiger une sorte de label de qualité d'information ? "L'accès à la profession journalistique est techniquement et légalement libre en Belgique mais il y a une responsabilité du journaliste, explique Olivier Standaert, professeur à l’UCL en critique des sources numériques. La question du label journalistique ne doit absolument pas être bradée. Il ne faut pas se tromper de métier. Il faut trouver des moyens de rendre visibles les pratiques journalistiques les plus crédibles, celles qui relèvent d'une démarche honnête, précise, rigoureuse, avec une information d'intérêt général pour le public. Ça reste un enjeu important, qui concerne les individus mais aussi les entreprises."
La qualité de l'information, le respect de la vérité sont défendues aussi chez Pilote.media, et "sont d'autant plus essentiels que les médias traditionnels ne l'ont pas attendu pour tomber dans le piège des fake news, de l'usage de jeunes journalistes pressés, qui n'ont pas le temps de recouper", constate Joris Vanden Doren. Il y aura un contrôle dans les projets sélectionnés, en fonction de l'éthique, de leur valeur entrepreneuriale... "Après, ce sont des entrepreneurs, des professionnels qui seront, eux, responsables de leur projet. Ce n'est pas une école".
Des débouchés intéressants
Olivier Standaert, professeur à l’UCL, a étudié le parcours des journalistes débutants. C'est un secteur dans lequel il est compliqué de trouver du travail, surtout dans un marché journalistique aussi restreint que la Belgique francophone. Les jeunes journalistes ont moins accès que par le passé à de l'emploi stable, et c'est le cas dans l'industrie culturelle au sens large. Ils doivent donc déployer d'autres stratégies de carrière, qui les amènent à travailler parfois en dehors des médias traditionnels.
Pilote.media pourra servir de rampe de lancement aux jeunes journalistes, les aider à se faire une place, à se donner de la visibilité avant peut-être de trouver une place dans un média traditionnel. Elle leur permettra aussi de mettre en place des médias qui co-existeront à côté des médias traditionnels. On peut observer actuellement la rencontre de la culture start-up avec la culture journalistique, ce n'était pas le cas il y a quelques années.
Des jeunes journalistes quittent assez vite le giron de médias traditionnels pour lancer quelque chose, avec l'expérience acquise. Les contacts existent et restent. Il n'est pas rare de voir des start-up média reprises par de grands médias traditionnels. Elles bénéficient ainsi de la caisse de résonance du grand média pour continuer et porter le projet. Le grand média, quant à lui, montre qu'il a pu incorporer des nouvelles tendances, des nouvelles formes de narration, des nouveaux modèles d'infos et de contacts avec le public.
Le Miil - Media Innovation & Intelligibility Lab
L'UCLouvain vient de son côté de lancer une plateforme d'innovation, le Miil, le Media Innovation & Intelligibility Lab, destinée à accompagner les entreprises dans l'implémentation de nouvelles technologies et de nouvelles formes formes de narration.
C'est une transition absolument vitale en termes de rentabilité. Il y a une vraie demande et une vraie urgence à intégrer les innovations technologiques à la manière de faire du média, affirme Olivier Standaert. Le business modèle doit évoluer vers quelque chose de beaucoup plus axé vers le digital, vers les nouveaux usages du public. Des projets sont déjà en cours avec la RTBF, le groupe Rossel...
L'Université permettra un retour critique sur ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas, avec une valeur sociétale ajoutée.
https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_tout-le-monde-peut-il-devenir-journaliste?id=10077018
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2018
Répondre à ce commentaireSur ARTE 28': L’intelligence collective pour relancer la démocratie0.JPG
Dites adieu au génie individuel, à l’homme providentiel, nous sommes entrés dans l’âge de l’intelligence collective ! C’est le constat que fait Émile Servan-Schreiber, docteur en psychologie cognitive, et depuis toujours passionné par "l’intelligence des autres". Pour lui, l’intelligence collective est "la troisième grande révolution de ce siècle, avec le big data et l’intelligence artificielle", le côté humaniste en plus. Dans son ouvrage "Supercollectif", Émile Servan-Schreiber laisse entendre qu’elle peut même aider les grandes entreprises et les gouvernements à mieux anticiper l'avenir et à innover plus vite, et donne une place importante à l’influence féminine.
Podcast audio: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/3310224145.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 21/11/2018
Répondre à ce commentaireLes 'gilets jaunes' doivent-ils être pris au sérieux? oui, plutôt
Le mouvement de protestation des gilets jaunes, qui a mis la France à l'arrêt samedi, a également commencé à affluer vers notre pays.
Les "gilets jaunes" bloquent spontanément les raffineries, les stations service, les autoroutes et les intersections. Le nombre des manifestations augmente jour après jour. La protestation visait à l’origine les projets du gouvernement Macron de prélever des taxes supplémentaires sur le carburant (6 centimes d’euros sur le diesel et 3 centimes sur l’essence, alors que le prix du baril de pétrole a diminué de 20% ces dernières semaines).
Mais mercredi, les provinces wallonnes ont également protesté énergiquement contre les prix élevés du carburant, de sorte qu’il manque un ou plusieurs produits pétroliers dans certaines stations-service belges. C’est le cas, par exemple, de Total et de DATS 24. Les activistes ont bloqué les routes dans la nuit de mardi à mercredi, lancé des bombes fumigènes et des feux d’artifice et menacé plusieurs journalistes français.
Devons-nous prendre les 'gilets jaunes' au sérieux?
Pour la première fois, les deux pays sont donc confrontés à un mouvement de protestation coordonné uniquement via Internet et ne disposant pas d'une structure intermédiaire formelle. Ce ne sont pas les syndicats ou les partis politiques qui appellent à la protestation, mais simplement des citoyens mécontents. "Le mouvement est pris au sérieux", écrit le spécialiste de l'impôt Michel Maus sur le site du radiodiffuseur public, "car il montre qu'il existe des limites à la capacité d'endurance fiscale des citoyens".
L'économie française s'est détériorée samedi
Entretemps, le site économique français BFM a recueilli une série de chiffres indiquant que les "gilets jaunes" avaient réussi à porter un coup sérieux à l'économie française samedi dernier. Quelques données :
Le volume des achats payés avec une carte bancaire, qui avaient été au nombre de 51 millions la semaine dernière, ont diminué de plus de 26 %, passant à 37,6 millions. Par rapport à il y a deux semaines, on constate encore une diminution de 21 %.
Le nombre d'achats dans les centres commerciaux a baissé de 39 %. Vendredi, toutefois, on a enregistré 13 % "d’achats de précaution" supplémentaires, et ce chiffre a même atteint 54 % dimanche matin.
Les hypermarchés ou grands supermarchés ont vu leur chiffre d’affaires chuter de 55 % samedi, alors que l’Union française des horlogers et de la bijouterie a déploré une baisse des ventes de ses adhérents de 68 % par rapport à la normale.
La comparaison des prix du diesel dans différents pays européens montre que c'est en Belgique qu'il est le plus cher
Au sein de l'UE, c'est en Belgique que le diesel est le plus cher
Bien que la manifestation dans notre pays n'ait pas encore provoqué le même chaos qu'en France, où on déplore 2 morts, le gouvernement belge ferait également mieux de ne pas sous-estimer l'importance politique des gilets jaunes, écrit Maus . Car cette semaine, on a appris que nulle part ailleurs au sein de l'UE, le diesel n’est aussi cher qu’en Belgique.
Maus : "Il est clair que c'est surtout l'homme de la rue, moins à l'aise financièrement, qui est touché par les taxes élevées sur le carburant, et non pas l'homme des beaux quartiers qui peut tout se permettre financièrement, et n’est donc pas gêné par des prix élevés du carburant. La conduite automobile menace d'adopter un côté élitiste et les manifestations en France et en Belgique montrent que ce n'est clairement plus accepté par les citoyens. [...]
Parce que s’il y a une chose que les citoyens qui protestent actuellement en France et en Wallonie, c'est qu'il existe des limites à la capacité d'endurance à la pression fiscale des citoyens."
En Allemagne, certains attribuent même l'impopularité du gouvernement Merkel IV à sa politique désastreuse en matière de diesel, plutôt qu'à l'immigration.
https://fr.express.live/2018/11/22/les-gilets-jaunes-doivent-ils-etre-pris-au-serieux-oui-plutot
Écrit par : L'enfoiré | 22/11/2018
Répondre à ce commentaireUne crise de la dette ? Les pays de la zone euro devront emprunter 850 milliards l'an prochain
Les pays de la zone euro devront lever 850 milliards d’euros l’année prochaine sur les marchés financiers pour refinancer leurs dettes.
C'est ce qui ressort d'un calcul effectué par la banque française Natixis. L'Italie et la France sont les pires élèves de la classe de la zone euro, avec des besoins de financement respectifs de 240 et 225 milliards d'euros. Viennent ensuite l’Allemagne avec 148 milliards d’euros et l’Espagne avec 125 milliards d'euros. Notre pays doit lever 30 milliards d’euros l’année prochaine, les Pays-Bas, 20 milliards d’euros.
Une carte de l'union européenne montrant le programme d'émissions brutes de dettes pour 2019
La fin du programme QE de la BCE
Et tout cela à un moment où la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle mettrait fin à sa politique d'assouplissement quantitatif, ou quantitative easing.
En 2015, la BCE a commencé à racheter à grande échelle des titres de dettes détenus par les banques (bons du trésor, obligations d'entreprises, ou autres), avec pour objectif de réinjecter les liquidités qui sont ainsi transférées aux banques dans l'économie réelle sous la forme de prêts aux entreprises et aux particuliers, afin de déclencher une reprise économique. Depuis 2015, 2,431 milliards d'euros ont été injectés dans l'économie de la zone euro. Mais ce programme devrait théoriquement s'achever le mois prochain.
Toutes les dettes mènent à Rome
Ce seront surtout les italiens qui risquent d'en pâtir. Le gouvernement anti-système et anti-UE des populistes de gauche et de droite est en conflit avec l'UE, car Rome ne veut plus respecter les promesses antérieures de réduction du déficit budgétaire et souhaite distribuer encore plus de cadeaux fiscaux à la population dans une économie déjà affaiblie.
Les marchés financiers ont donc peu d'appétit pour la dette italienne, ce qui a fait remonter le taux d'intérêt au cours des dernières semaines. L’appel lancé par le gouvernement Conte aux Italiens pour qu’ils investissent leurs économies dans des titres du gouvernement italien est également devenu un flop. Rome n'a pu collecter que 2,2 milliards d'euros de cette manière. Auparavant, des émissions similaires lui permettaient de lever facilement 7 à 8 milliards d’euros.
Grèce
Il ne faudrait pas grand choses pour déclencher une réaction en chaîne rendant la montagne de dettes italienne insoutenable, avec le risque de contamination des autres pays du Sud, qui tentent de réduire leurs déficits.
Les Grecs sont également dans une situation qui n'est pas enviable, à être enviée. Le retour annoncé en fanfare de la Grèce sur les marchés financiers a été reporté encore et encore. Le pays espère normaliser la situation en 2019 mais reste vulnérable à la contamination par l'Italie.
https://fr.express.live/2018/11/23/une-crise-de-la-dette-les-pays-de-la-zone-euro-devront-emprunter-850-milliards-lan
Écrit par : L'enfoiré | 24/11/2018
Répondre à ce commentaireImplant Files: les implants en cinq questions
En Belgique, près de 4.000 incidents liés à des implants ont été signalés depuis 2013. Des incidents qui peuvent, à l’extrême, provoquer la mort du patient. Mais connaissez-vous bien ce qu’est un implant ?
En 2017, en Belgique, on recense par exemple 8.911 placements de pacemakers. - Ronald A. Fontana
Lentilles qui font voir trouble, implants contraceptifs qui perforent l’utérus, prothèses de hanche qui empoisonnent le sang, batteries qui tombent en rade…Des milliers d’incidents liés à des implants sont tenus secrets. C’est ce que révèle la nouvelle enquête de l’ICIJ, pilotée en Belgique par Le Soir, Knack et De Tijd.
Mais connaissez-vous bien ces « dispositifs médicaux » ? Cinq questions pour y voir plus clair :
1. C’est quoi ?
Pacemakers, prothèses de hanche, implants dentaires, mais aussi béquilles, pansements ou lunettes : tous entrent dans la grande famille des « dispositifs médicaux ». Il y en a plus de 2,5 millions. « Cette expression regroupe les produits de santé dont l’action est physique ou mécanique et non pharmacologique », explique Muriel Mons, pharmacienne en charge des dispositifs médicaux au CHU Saint-Pierre. C’est un peu la boîte à outils du praticien de santé, hors médicaments.
Dans cette large famille, quatre sous-groupes, dont les implants. « Ils sont destinés à être introduits dans le corps humain par une intervention médicale ou chirurgicale. On parle d’implant à partir du moment où le dispositif a été implanté en totalité ou partiellement et qu’il reste placé pendant au moins 30 jours », explique Olivier Christiaens, porte-parole de l’AFMPS.
La différence entre prothèse et implant ? « La première est destinée à remplacer un membre, une partie de membre ou un organe, précise Muriel Mons. On distingue les prothèses externes des prothèses internes, auxquelles s’apparentent les implants ».
2. A quoi ça sert ?
« La médecine sans implant ? Elle s’arrête ! Ce serait comme revenir au Moyen Âge, lance Jean-Luc Nizet, chef du service de chirurgie plastique et maxillo-faciale au CHU de Liège. Sans eux, beaucoup ne seraient plus parmi nous ». Avec plus de 500.000 entrées dans le catalogue de l’Inami, leur(s) application(s) sont diverses. « Chaque spécialité médicale a ses implants, observe Muriel Mons. Là où la médecine avec des substances médicamenteuses s’arrête, la chirurgie avec des implants intervient. Notre corps est concerné des pieds à la tête : au niveau du crâne, vis et plaques peuvent être implantées. Les implants cochléaires permettent de redonner l’ouïe à des enfants nés quasi sourds. En orthopédie, presque chacune de nos articulations a son implant, permettant de pallier l’arthrose. Les voies respiratoires, les yeux, le cœur, les seins, les dents… peuvent aussi recevoir des implants. Leur finalité peut être réparatrice mais aussi esthétique. »
3. Qui certifie ?
« Le système d’approbation d’un implant diffère complètement de celui des médicaments », constate Caroline Lebbe, spécialiste à la Mutualité chrétienne. Pour les médicaments, tout est centralisé au sein de l’Agence européenne des médicaments. Pour les implants, il faut obtenir l’approbation d’un des organismes notifiés, seules instances aptes à délivrer le label CE (pour « conformité européenne »). L’organisme notifié est une société privée qui réalise un audit de conformité (moyennant rémunération).
On en compte près de soixante en Europe, mais un seul en Belgique, la SGS. « Les fabricants peuvent se tourner vers des organismes notifiés d’autres pays européens pour obtenir leur certification, explique Olivier Christiaens (AFMPS). Une fois la certification obtenue, conformément à la libre circulation dans le marché européen, les dispositifs médicaux sont autorisés dans tous les hôpitaux belges. »
4. Qui contrôle ?
Entre le fabricant d’un implant et le pharmacien hospitalier qui dispatche ces dispositifs, il y a un acteur clé : l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Un organisme public sous la responsabilité de la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open VLD).
Son rôle, notamment : désigner et surveiller les organismes notifiés, des sociétés habilitées à octroyer le certificat « CE » aux implants. L’Agence surveille aussi les études cliniques réalisées, les distributeurs, les importateurs…
L’organisme gère également les incidents : c’est le concept de « matériovigilance » qui permet d’améliorer ou de retirer du marché des dispositifs dangereux. Les fabricants et les praticiens doivent signaler tout incident à l’AFMPS. « Cela peut aller d’un mauvais emballage de compresse à un implant défectueux », détaille Dominique Wouters, des Cliniques universitaires Saint-Luc.
5. Remboursé ?
Tout dépend du type d’implant dont on parle. Et comme il en existe plusieurs centaines de milliers, impossible d’être exhaustif ici. Les implants utilisés à des fins purement esthétiques ne sont par exemple pas remboursés. Idem pour les implants dentaires.
En revanche, votre affiliation (obligatoire) à une mutuelle permet d’obtenir le remboursement d’une série de dispositifs. Avec une multitude de règles différentes. Pour un pacemaker, l’Inami rembourse la totalité du produit. Idem pour les implants cochléaires, dont le coût dépasse les 20.000 euros. Petite nuance : le pharmacien hospitalier a le droit de facturer au patient une « marge de délivrance », pour les frais de gestion de l’implant. Un montant plafonné à 148,74 euros. À côté de cela, il faut évidemment ajouter les frais d’hospitalisation, et les honoraires du médecin. Mais là aussi, l’Inami couvre la plus grande partie (voir infographie)
https://www.lesoir.be/192082/article/2018-11-25/implant-files-des-milliers-dincidents-lies-des-implants-tenus-secrets
Écrit par : L'enfoiré | 25/11/2018
Répondre à ce commentaireMarche sur le climat à Bruxelles: "La maison brûle et nous regardons ailleurs"
Alors que des milliers de citoyens sont attendus dans les rues de Bruxelles dimanche en faveur de la marche pour le climat, les initiateurs d'une pétition visant l'instauration d'un état d'urgence environnemental appellent mardi le pays à se mobiliser en vue des élections de mai prochain.
Porteurs d'une pétition déjà signée par plus de 25.000 personnes, ils pressent la société civile de se mobiliser pour établir un cahier de revendications minimum à remettre aux futurs représentants politiques.
"Face à l'énormité de l'urgence, ni les gouvernements, ni les citoyens de Belgique ne sont actuellement mobilisés à la hauteur des enjeux. La maison brûle et nous regardons ailleurs", estiment les deux protagonistes, Paul Blume et Cédric Chevalier. Si des initiatives existent, "le changement est trop lent, trop faible pour infléchir la trajectoire d'ensemble de la Belgique".
Pour faire face à cette transition sociétale de manière juste et équitable, il convient, selon eux, de doter le pays d'un "dispositif institutionnel capable de répondre à la situation d'urgence tout en préservant la démocratie".
Il n'est pas trop tard, pointent-ils. Mais les politiques actuelles sont insuffisantes. "Nous avons jusqu'à 2020 pour faire plafonner puis faire diminuer la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Il faudra ensuite presque doubler les efforts prévus d'ici à 2030 et atteindre zéro émission nette en 2050."
Face à l'inertie prédominante, les deux initiateurs de la pétition appellent aujourd'hui "les initiatives citoyennes, les associations, les syndicats, le patronat, les organisations de jeunesses, les fédérations étudiantes et professionnelles, l'enseignement obligatoire et supérieur, les administrations et les fonctionnaires, les artistes et les intellectuels" à se coaliser dès maintenant sous une bannière commune et à porter un cahier de revendications commun minimum en vue des élections de mai 2019.
"Sans une pression citoyenne gigantesque sur les politiques, il n'y aura pas de transition sociétale", concluent-ils.
La Coalition climat, qui selon les deux hommes pourrait être le noyau embryonnaire de cette grande coalition, organise dimanche une marche pour le climat à Bruxelles, en marge de l'ouverture de la COP 24 en Pologne. "Claim the climate" partira de la Gare du Nord à midi pour rejoindre le Parc du Cinquantenaire vers 16h00-17h00.
http://www.lalibre.be/actu/planete/marche-sur-le-climat-a-bruxelles-la-maison-brule-et-nous-regardons-ailleurs-5bfd332ecd70fdc91ba97293
Écrit par : L'enfoiré | 28/11/2018
Répondre à ce commentairePourquoi les gilets jaunes ont raison de manifester.
Ce n'est pas à cause du diesel...
Il n’y a qu’en France (avec 47,6%) que la somme des impôts et des cotisations sociales, rapportée au produit intérieur brut (PIB), est plus élevée qu’en Belgique (avec 46,7%). La pression fiscale a augmenté en 2017 en Belgique, ce qui a permis à notre pays de dépasser le Danemark (avec 46,8%):
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/1676550851.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 29/11/2018
Répondre à ce commentaire"La fin de la démocratie est proche : la séparation physique des dieux et des inutiles"
On a beaucoup écrit sur le mouvement des gilets jaunes français. Mais derrière cette manifestation se cache le désespoir des "petits blancs".
En France, le Premier ministre Edouard Philippe a entamé des pourparlers pour apporter des réponses au mouvement des "gilets jaunes" qui paralyse le pays depuis deux semaines avec des manifestations. Les gilets jaunes, soutenus par 84% des Français, protestent contre l'augmentation de la taxe sur les carburants et la réduction du pouvoir d'achat. Le journal Le Monde publie jeudi à cet égard un article de l'économiste Jean Pisani-Ferry . Ce dernier faisait partie de l'équipe qui avait esquissé le programme économique d'Emmanuel Macron. Mais début septembre, il a appelé le président à "ajuster sa méthode". Selon lui, la mondialisation ne présente plus aucun avantage pour les Français:
La mondialisation ne fait plus rien pour notre pouvoir d'achat
"Dans les années 1990-2000, les Français ont retiré d’importants gains de pouvoir d’achat de la croissance des importations en provenance des pays à bas coût. [...] La mondialisation a certes détruit des emplois, mais elle a aussi été une source considérable de pouvoir d’achat. Le prix des produits manufacturés s’est effondré, et nous en avons tous bénéficié. Mais cet avantage est probablement derrière nous : avec la montée en gamme de la Chine et le développement du protectionnisme, ces gains de revenu vont au mieux se maintenir, peut-être s’inverser. Pour le meilleur et pour le pire, la grande fête de la consommation touche à sa fin."
Les gilets jaunes reçoivent également un soutien indirect de l’Organisation internationale du Travail (OIT), une instance des Nations Unies, concernant la réduction du pouvoir d’achat. Elle a publié un rapport plus tôt cette semaine qui indique que les salaires ont augmenté en moyenne de 1,8 % dans le monde au cours de la dernière année, la plus faible augmentation depuis 10 ans et "bien en dessous du niveau enregistré avant la crise financière". Selon l'OIT, le retard est dû à l'affaiblissement de la position de négociation des travailleurs, à l'intensification de la concurrence mondiale et à la diminution des gains de productivité.
82 % des emplois français sont créés dans les 13 plus grandes villes
Pour la France, les chiffres sont encore plus dramatiques avec une augmentation salariale de 0,1 % en 2017 et une diminution des salaires de -0,4 % par rapport à 2018. Ce sont surtout les 2 millions de Français qui perçoivent le salaire minimum (1.498 euros brut) et les fonctionnaires qui sont touchés. Ceux qui ne sont pas affectés par cette tendance sont ceux qui gagnent plus de 8 300 euros par mois. Ils ont vu leur salaire augmenter de 5 à 6 % au cours des dernières années.
Les "gilets jaunes" non structurés et non organisés sont principalement des personnes qui vivent et travaillent dans les zones rurales françaises, et dans une bien moindre mesure dans les métropoles françaises. Là aussi, il semble y avoir un énorme déséquilibre, puisque 82 % des emplois en France sont créés dans les 13 plus grandes villes (> 500 000 habitants).
Trahi par les élites
Mais la colère des "gilets jaunes" a un autre fondement : ils se sentent trahis par les élites, qui bénéficient de la troisième révolution technologique (intelligence artificielle, big data, ...) et ne se préoccupent que des minorités.
En 2012, le groupe de réflexion Terra Nova a même persuadé les socialistes français de "renoncer au petit électorat blanc ("le petit Blanc") pour se concentrer sur la nouvelle clientèle de jeunes, de femmes et d'immigrants récents, les "nouveaux Français".
Selon le chirurgien et business angel français Laurent Alexandre, l'Etat est de plus en plus préoccupé par l'avenir des "vegan trans", plutôt que par le pouvoir d'achat du "petit paysan blanc". Ce dernier, mal préparé à la révolution technologique, est sociologiquement semblable à l'électeur populiste de Trump, bouleversé par sa valeur de plus en plus réduite pour la société en général et sur le marché du travail en particulier.
Le désespoir du "petit blanc rural" est profond. Les gilets jaunes prouvent que la démocratie connait actuellement une crise de représentation. 41 % des Français veulent maintenant "un pouvoir autoritaire". Les gilets jaunes n'ont aucune structure (ils refusent également tout contact avec le Premier ministre) et, selon Alexandre, le mouvement va s'éteindre discrètement. Mais le désespoir du "petit blanc" devrait s'installer, et se généraliser à tous les pays occidentaux.
La conclusion d'Alexandre est dévastatrice pour la France et sa classe politique
La fin du capitalisme s'interrompt lorsque la pauvreté devient le produit final d'un monde d'abondance, a déclaré Karl Marx. Les gagnants de la nouvelle économie de l'IA (dont Macron et son entourage font également partie, selon Alexandre) sont à l'origine du mouvement des «gilets jaunes» et si la démocratie n'existait pas, ils seraient prêts à les abandonner.
"Nous atteignons progressivement la phase ultime de la démocratie : la séparation physique des dieux et des inutiles, telle que décrite par le philosophe israélien Yuval Harari dans son livre Homo Deus."
https://fr.express.live/2018/11/30/la-fin-de-la-democratie-est-proche-la-separation-physique-des-dieux-et-des-inutiles
Écrit par : L'enfoiré | 03/12/2018
Répondre à ce commentaireQuel est le rôle des syndicats à l'ère de l'automatisation ?
Pour les syndicats, l'automatisation est à la fois une opportunité et une menace, écrit Sarah O'Connor, dans le journal économique britannique Financial Times.
Selon la journaliste, l'automatisation est un sujet brûlant parmi les syndicats et à juste titre. De nombreuses études indiquent que les nouvelles avancées en matière de robotique et d'intelligence artificielle automatiseront ou modifieront une quantité importante d'emplois au cours des prochaines décennies.
Ces prévisions varient énormément quant à l'ampleur de l'impact de l'automatisation, explique O'Connor. "Toutefois, il n'est plus possible d'ignorer les changements que les syndicalistes commencent déjà à observer dans les ateliers", écrit-elle.
Lutte
Nous assisterons à une lutte qui profitera aux patrons ou aux travailleurs, explique la journaliste. "Mais l'automatisation pourrait être également une opportunité pour les syndicats. Après des décennies de déclin du nombre de membres parmi les syndicats dans les pays développés, l'automatisation pourrait être l'occasion de recruter de nouveaux membres et de démontrer la valeur des syndicats à la prochaine génération."
L'automatisation ne constitue pas un nouveau défi pour le mouvement syndical. Il s'agissait d'un sujet important dans les années 50 lorsque l'on évoquait l'apparition des premiers ordinateurs électroniques.
Dans une brochure publiée en 1956, le syndicat britannique Trade Union Congress (TUC) a adopté une approche résolument optimiste à ce sujet. "L'automatisation offre la perspective d'une rémunération plus élevée, de plus de loisirs et d'un travail plus sain et moins exigeant", affirmait le TUC. Cependant, l'organisation avait souligné que les syndicats devraient veiller à ce que les avantages d'une productivité accrue soient également partagés avec les travailleurs.
"Ces prescriptions de 1956 ressemblent fortement à celles avancées par de nombreux syndicats en 2018", écrit O'Connor.
"À mesure que les nouvelles technologies se développent, tout le monde devrait s’enrichir", a déclaré Frances O’Grady, secrétaire générale du TUC, dans son discours au Congrès des syndicats cette année. "Nous exigeons des actions équitables. Cela veut dire des salaires plus élevés, moins d'heures de travail et plus de temps avec nos proches."
"Au 19ème siècle, les syndicats ont lutté pour la journée de huit heures. Au 20ème, nous avons obtenu le droit à un weekend de deux jours et à des congés payés. Alors, pour le 21ème siècle, ayons à nouveau d'autres ambitions. Je pense que durant ce siècle, nous devons obtenir la semaine de travail de quatre jours et un salaire décent pour tout le monde."
Suède
En Allemagne, le syndicat IG Metall est parvenu à conclure un nouvel accord donnant aux employés la possibilité de réduire la semaine de travail de 35 à 28 heures, tout en conservant le droit de reprendre ultérieurement des heures de travail plus longues. IG Metall a qualifié l'accord de "jalon sur la voie menant à un monde du travail moderne et autodéterminé."
En Suède, les employeurs et les syndicats offrent un soutien intensif et une reconversion professionnelle aux travailleurs licenciés. Le système semble fonctionner, précise Sarah O'Connor. Dans ce pays, environ 90% des travailleurs déplacés sont réembauchés au bout d'un an, contre environ 30% en France et au Portugal, selon des données de l'OCDE. Les employeurs suédois estiment que le système en vaut la peine car les travailleurs et les syndicats sont moins réticents aux licenciements nécessaires, ce qui permet à l'économie de se développer plus facilement au fil du temps.
"Les syndicats avec un nombre élevé de membres et des relations constructives avec les employeurs tels que ceux des pays scandinaves sont ceux qui ont le plus confiance dans les avantages de l'automatisation pour les travailleurs", affirme O'Connor. "Les Français ont cependant une vision beaucoup plus sombre."
https://fr.express.live/2018/11/30/quel-est-le-role-des-syndicats-lere-de-lautomatisation
Écrit par : L'enfoiré | 03/12/2018
Gilets jaunes: "L'influence de la politique sur nos vies se marginalise progressivement"
Ce n’est pas Emmanuel Macron, mais l'érosion de l’influence de la politique sur nos vies qui est la cause du mouvement de protestation des gilets jaunes.
Alors que dans plusieurs villes françaises les blocus des gilets jaunes se poursuivent et causent des nuisances, le Premier ministre Edouard Philippe a imposé un moratoire de six mois sur les taxes supplémentaires que son gouvernement voulait imposer sur les carburants à partir du 1er janvier. Il s’agit d’un «signe de bonne volonté» pour tenter de sortir de l’impasse, mais ce geste a déjà été mal reçu par l’opposition. Celle-ci ne veut rien savoir d'un moratoire, et exige l'abolition pure et simple.
Macron est un symptôme, et non la cause d'un phénomène global
Les politiciens ont de plus en plus de mal à accepter la diversité des exigences (souvent incohérentes) des «gilets jaunes». Ils ne protestent pas uniquement contre les taxes sur les carburants, mais exigent également la destitution du gouvernement Macron (qui pourrait être remplacé par un général d'armée...), la pension à 60 ans, etc.
Emmanuel Macron est maintenant confronté à une situation qu'il a parfaitement jugée lorsqu'il a déclaré que la France était « non réformable ». En conséquence, la société française se radicalise de plus en plus. La position affaiblie de Macron, à son tour, a des conséquences sur la réforme de la zone euro et Macron menace de devenir le troisième président français mis en échec.
Ou bien ne serait-ce pas Macron, mais l'influence déclinante de la politique sur nos vies, qui serait la cause du mouvement de protestation des gilets jaunes ?
Il y a plus d'un an, le journal français Le Figaro avait publié un article d'opinion (accès payant) dans lequel le professeur Olivier Babeau et le business angel Laurent
Alexandre tentaient de répondre à cette dernière question.
Pas Paris ou Bruxelles, mais la Silicon Valley
Le duo explique que les règles qui encadrent nos existences sont désormais plus souvent issues de la Silicon Valley, plutôt que de nos parlements. Nos codes et nos législations n'ont plus qu'une influence limitée sur les médias, comparée à celle du prisme que Google et Facebook nous ont imposés. L'intelligence artificielle d'Amazon est maintenant bien plus déterminante que le code de la concurrence. Et à l'avenir, les algorithmes de Deepmind-Google et de Baïdu supplanteront le code la santé publique.
Le protectionnisme est condamné
Car dans quelques années, l'intelligence artificielle, sera encore plus précise et plus efficaces, et dans bien des domaines, elle sera définitivement meilleure que l'humain. Le médecin cancérologue, qui n'assurera encore un taux de survie que de 70 %, sera boudé au profit des algorithmes de Google, qui pourront guérir les tumeurs dans 95 % des cas.
"Les marges de manœuvre de nos politiques sont limitées. Le vote extrême [en Europe] qui prend des proportions si inquiétantes en France peut être interprété comme la réaction désespérée d'une population qui sent que le pouvoir échappe aux institutions traditionnelles. L'État sert aujourd'hui avant tout à assurer l'ordre public et à redistribuer pour compenser tant bien que mal le décrochage d'une partie de la population. Il n'indique pas de cap et ne décide pas l'avenir, mais s'efforce de jouer la voiture-balai pour les perdants de la mondialisation", écrivent les 2 auteurs.
L’État doit se transformer en une machine privilégiant l'innovation
Ils n'envisagent donc qu'une seule piste possible :
"Notre État doit faire sa révolution face au numérique en pilotant l'introduction de la «cognitique» (capacité d'absorption et de traitement du savoir) de tous les secteurs essentiels, mais en particulier de l'éducation et des soins de santé. Il doit se transformer en machine à favoriser l'innovation, en créant notamment des régulations intelligentes et ouvertes qui soient autre chose que des lignes Maginot protégeant les acteurs historiques. Son fonctionnement et ses institutions sont à revoir."
https://fr.express.live/2018/12/04/gilets-jaunes-linfluence-de-la-politique-sur-nos-vies-se-marginalise-progressivement
Écrit par : L'enfoiré | 04/12/2018
Répondre à ce commentaireUE : La taxation des GAFA a fait pschitt
Finalement, les projets de la France et de l'Allemagne pour imposer une taxe numérique aux géants de la technologie ont été largement édulcorés. Il n'en subsiste plus qu'une taxe sur les ventes de publicités en ligne dont des géants tels qu'Amazon et Apple pourraient être exemptés.
Hier, Paris et Berlin ont présenté conjointement un compromis prévoyant d'instituer une taxe de 3 % basée sur les ventes de publicités en ligne des firmes de l'Internet.
Un projet très édulcoré
Mais cette taxe n'a plus rien à voir avec celle qui avait été imaginée à l'origine. Il ambitionnait d'imposer une taxe de 3 % sur le montant du chiffre d’affaires total que les multinationales de l’internet avec des revenus globaux supérieurs à 750 millions d’euros réalisait effectivement dans les pays membres où elles opèrent. Une telle mesure aurait ciblé les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), mais aussi d’autres géants du numérique, tels qu’Airbnb et Uber. En revanche, les services de streaming comme Netflix, qui fonctionnent sur la base d’abonnements, de même que les jeux en ligne, les services du “nuage” ou d’autres services informatiques, en auraient été exemptés.
Au total, près de 180 des plus grosses sociétés du secteur de la technologie auraient été soumises à une telle taxe, qui aurait rapporté près de 5 milliards d'euros par an.
Mais ce projet ne faisait pas l'unanimité, et sans surprise, l'Irlande, qui héberge un grand nombre de sociétés de la technologie sur son territoire (grâce à un régime fiscal très favorable), s'y opposait farouchement. Mais d'autres États membres, dont la Suède et le Danemark, ont aussi manifesté leur doute, et préféré protéger les entreprises de technologies opérant sur leur territoire, de peur qu'elles n'aillent s'installer ailleurs, en choisissant de taxer leurs bénéfices, plutôt que leur chiffre d'affaires. Des officiels de Bruxelles ont également expliqué que l'Allemagne redoutait que ses constructeurs automobiles se retrouvent dans la ligne de mire d'une taxe qui ciblerait les recettes assises sur les données personnelles.
Seuls Facebook et Google seraient concernés
Au final, selon la nouvelle proposition, seules Facebook et Google auraient à payer une taxe sur leurs ventes de publicités. En revanche, d'autres géants de la technologie, tels qu'Amazon, Airbnb et Spotify, se retrouveraient exemptés de cette taxation. Avec la réduction de l'impact de cette taxe, certains ministres craignent donc désormais que le coût de son recouvrement dépasse ses bénéfices potentiels. Selon un diplomate français, il faut en effet s'attendre à une division par 2 des bénéfices escomptés, c'est-à-dire à des recettes de l'ordre de 2,5 milliards d'euros par an.
Quoi qu'il en soit, le nouveau projet de taxe pourrait entrer en vigueur en 2021, si toutefois un autre projet de taxation, actuellement à l'étude par l'OCDE, n'est pas adopté entretemps. Néanmoins, les eurocrates ont décidé de le faire expirer en 2025, afin de lui donner un caractère temporaire, et de s'obliger ainsi à le revoir.
https://fr.express.live/2018/12/05/ue-la-taxation-des-gafa-fait-pschitt
Écrit par : L'enfoiré | 05/12/2018
Répondre à ce commentaireLe patron d’Amazon assure que son entreprise va bientôt disparaitre
Ce n’est pas la première fois que Jeff Bezos, PDG d’Amazon et l’homme le plus riche au monde, annonce la fin inévitable de l’entreprise. Une prédiction funeste à laquelle on a du mal à croire aujourd’hui étant donné le succès du site de vente en ligne.
Selon Jeff Bezos, toutes les grandes entreprises sont condamnées à exister durant seulement quelques décennies. Plusieurs décennies donc, ce qui n’est pas trop mal pour ce genre de « grandes entreprises ». Dans ce sens, le milliardaire est convaincu qu’Amazon va dépérir et disparaître dans les prochaines années.
Au cours des cinq dernières années, c’est la troisième fois que le PDG d’ Amazon tient ce genre de discours. Un discours inhabituel pour le patron d’une grande entreprise. On est davantage habitué aux discours de grands patrons plus optimistes – même quand leur entreprise est au plus mal -, histoire de conserver leur image de leader ou de pérennité. Ce genre de propos négatifs pourrait effrayer les investisseurs, même si Amazon n’a pas l’air d’être vraiment en train de sombrer.
Durant une réunion interne, le mois dernier – dont CNBC a réussi à dénicher un enregistrement -, Jeff Bezos affirme qu’ « Amazon n’est pas trop gros pour échouer… en fait, je prédis qu’un jour, Amazon échouera ». « Amazon fera faillite. Si vous regardez les grandes entreprises, leur durée de vie à tendance à durer plus de 30 ans, pas plus de cent ans », a-t-il souligné. Un présage sombre pour Amazon, bien que son PDG ne semble pas réellement tracassé puisque c’est inévitable. Son travail est de retarder le plus possible cette échéance, d’après lui.
http://geeko.lesoir.be/2018/12/08/le-patron-damazon-assure-que-son-entreprise-va-bientot-disparaitre/#_ga=2.262201228.1071622392.1544259510-822060171.1527176675
Écrit par : L'enfoiré | 10/12/2018
Répondre à ce commentaireInnovation, monopole, exploitation : jusqu’où ira Amazon, plate-forme tentaculaire de vente en ligne ?
Au travers de la croissance exponentielle de ce géant, un décryptage de l’économie opaque d’Internet.
Géant devenu incontrôlable du commerce en ligne, Amazon a transformé en moins d’un quart de siècle la société. Fondée à l’aube de l’explosion des affaires sur Internet par Jeff Bezos, – lui-même grandi dans l’ombre de David Elliott Shaw, un génie de la finance et de l’informatique –, l’entreprise commence modestement dans un pavillon des faubourgs de Seattle : l’aube d’un rêve américain. Car la petite plate-forme de vente en ligne ne tarde pas à être capitalisée par des investisseurs auxquels le très pressé Jeff Bezos, obsédé par la croissance, fait miroiter de juteux profits. Jaloux de sa situation prédominante, Amazon prétend aussi émanciper l’individu, quitte à rompre avec les relations sociales traditionnelles – et à exploiter ses employés sans visage, précaires et sous-payés (dont le salaire horaire vient cependant d'être revalorisé). Un modèle ultralibéral bien loin du projet des précurseurs de la Silicon Valley. Collectant et analysant au passage de précieuses données individuelles, le monstre tentaculaire, omniprésent dans les foyers, ambitionne en outre, via son pôle Amazon Web Services, de s’imposer en fournisseur de services, y compris publics, des renseignements aux prestations santé. Pratiquant une optimisation fiscale féroce, cet acteur majeur de l’approvisionnement et de l’intelligence artificielle refuse aussi de financer des infrastructures, notamment routières, qu’il utilise pourtant abondamment. Amazon excelle enfin à contourner les lois antitrust, même si son essor international est aujourd’hui freiné par la règlementation européenne et, en Asie, par les appétits de son rival Alibaba. Mais Jeff Bezos a déjà d’autres perspectives : coloniser l’espace avec son projet Blue Origin.
https://www.arte.tv/fr/videos/058375-000-A/l-irresistible-ascension-d-amazon/
Écrit par : L'enfoiré | 13/12/2018
Nos experts aveugles
Le psychologue et politologue Philip E. Tetlock a recueilli les prévisions de 284 experts renommés, qui avaient en moyenne 12 ans d'expérience dans leurs domaines respectifs. Il leur a demandé de faire des prédictions concrètes sur les événements futurs et a rassemblé suffisamment de prédictions pour distinguer le hasard et la chance de la véritable connaissance. Son projet a duré 20 ans et contenait 82 361 prévisions sur l'avenir.
Le résultat : les experts étaient manifestement de très mauvais prédicteurs. Leur expertise, leurs années d'expérience et (pour un certain nombre d'entre eux) l'accès à des informations confidentielles ne font aucune différence.
Ils étaient médiocres dans la prévision à court terme et mauvais pour prédire le long terme. Ils étaient mauvais pour faire des prédictions dans à peu près tous les domaines.
Lorsque les experts pensaient que quelque chose d'impossible ou presque était impossible, cela se produisait tout de même dans 15 % des cas. Lorsqu'ils prédisaient que quelque chose était inévitable, cela ne s'est pas produit dans plus du quart des cas.
Confrontés à leurs résultats, les experts ont systématiquement refusé d'admettre qu'ils avaient tort. Quand ils avaient complètement tort, ils ont répondu qu'ils avaient simplement tort.
Il existe une relation remarquablement disproportionnée entre la manière dont ces experts évaluent leurs prévisions et leur valeur réelle.
[ La pire prédiction de l'histoire ? Sans doute celle que David Pogue, journaliste américain spécialisé dans les technologies a faite dans le New York Times en 2006 : «On me demande constamment si Apple lancera un jour un téléphone portable. Ma réponse est: "probablement jamais".
Un an plus tard, Apple lançait l'iPhone, le produit le plus populaire de tous les temps .}
Écrit par : L'enfoiré | 28/05/2019
Répondre à ce commentaireCEO en Amérique
«Être roi, c’est bien, mais être CEO, c’est encore mieux, car il n’a jamais été aussi facile de diriger une entreprise. La vigueur de l’économie a stimulé les ventes. Les réductions d’impôts de Trump ont catapulté les bénéfices des entreprises. L'augmentation des rachats d'actions propres a propulsé le cours des actions à des niveaux record. "
"L'écart entre ce que gagnent les CEO et ce que leurs employés rapportent à la maison ne cesse de se creuser. L'année dernière, les employés devaient attendre 100 ans avant de gagner la même chose que leur patron. Dans des cas plus extrêmes, il leur fallait même attendre 1 000 ans.
Les CEO des sociétés américaines S & P 500 ont reçu une augmentation moyenne de 7 % l’an dernier. Cela correspond en moyenne à 800 000 dollars de plus. Qui retrouve-t-on en haut de la liste ?
Le patron de Tesla, Elon Musk, avec 2,3 milliards de dollars. Il s'agit du plus gros package de salaire de tous les temps.
De leur côté, les travailleurs américains ont dû se contenter l'année dernière d'une augmentation de salaire de 3,2 %, soit une moyenne de 84 cents par heure.
Écrit par : L'enfoiré | 30/05/2019
Répondre à ce commentaireL’Amérique ne peut pas se passer d’un dollar plus faible : « Trump va utiliser le dollar comme une arme. »
« Cela fait 30 ans que je suis dans le métier, mais jusqu’à cette semaine, je n’ai JAMAIS entendu dire qu’un politicien étranger, et encore moins un président américain, avait commenté les décisions d’une banque centrale dans une autre région. » C’est ce qu’écrit Steen Jakobsen, le directeur des investissements de la Saxo Bank danoise, dans un courriel adressé à notre rédaction.
Jakobsen se réfère bien sûr au tweet que Donald Trump a envoyé immédiatement après l’annonce du président de la BCE, Mario Draghi, auparavant cette semaine. À l’occasion de la réunion annuelle de la BCE à Sintra (Portugal), Mario Draghi n’a pas exclu la possibilité d’inonder de nouveau le marché avec de l’argent frais.
La réponse de Trump n’a pas tardé. (« L’indice DAX allemand en hausse en raison des remarques de Mario Draghi à propos d’une politique monétaire de relance. Très injuste envers les États-Unis ! »)
Après la guerre commerciale, le temps est venu pour une guerre des changes, comme le montre le graphique ci-dessous. Désormais, l’euro se négocie déjà à un niveau plus élevé qu’avant la déclaration de Draghi.
Les Etats-Unis ne peuvent pas gagner la guerre commerciale dans un monde qui se démondialise et avec un dollar fort
En tant qu’investisseur, Jakobsen est un fan du dollar américain depuis de nombreuses années. Il en arrive maintenant à la conclusion que l’Amérique a besoin d’un dollar plus faible si elle veut gagner la guerre commerciale dans un monde qui se démondialise.
La baisse du dollar aidera non seulement les exportations américaines, mais aussi les économies émergentes, la croissance économique et les liquidités. Il serait difficile de se méprendre sur les commentaires de Trump. Son gouvernement visera un dollar plus faible. Ceci par des interventions verbales et/ou en forçant la FED à baisser les taux d’intérêt de 1 %, voire plus.
Les signaux venant de la FED indiquent qu’elle est prête à adopter des taux d’intérêt nuls. Ajoutez à cela le fait que Trump est en mode réélection. Et aussi, qu’il mesure le succès de sa politique sur la base de l’état des marchés boursiers. (Le Dow a gagné plus de 300 points cette semaine après un tweet de Trump dans lequel il déclarait avoir téléphoné à Xi Jinping et que les deux hommes se rencontreraient au Japon plus tard ce mois-ci.) Il n’a donc pas d’autre choix que d’utiliser le dollar « comme une arme ».
Les calculs de The Economist (Big Mac Index) montrent que la plupart des devises sont actuellement sous-évaluées par rapport au dollar.
https://fr.express.live/trump-dollar-faible/
Écrit par : L'enfoiré | 21/06/2019
Répondre à ce commentaireCeux qui contractent des dettes s’enrichissent: bienvenue dans le nouveau monde
Le président de la BCE, Mario Draghi, a promis mardi de nouvelles mesures de relance monétaire. Reste à savoir si cela aidera. Bien que des milliers de milliards d’euros aient été injectés dans l’économie ces dernières années et que les taux d’intérêt n’aient jamais été aussi bas, la croissance économique solide et l’inflation font toujours défaut. Mais en faisant la même chose encore et encore, les gens espèrent apparemment obtenir un résultat différent.
Quiconque a acheté de la dette souveraine française à 10 ans ce mardi devait payer une prime de 0,0012 %. Il s’agit d’un événement historique, car jamais auparavant dans l’histoire, la France n’avait pu faire payer un taux d’intérêt négatif pour ses dettes. Le fait que les gens qui remboursent leurs dettes s’enrichissent est définitivement chose du passé. Nous vivons dans un monde inversé, où ceux qui remboursent leurs dettes ou investissent leur argent dans des obligations d’État s’appauvrissent.
La France ne fait certainement pas exception, et l’Allemagne et les Pays-Bas empruntent également à un taux d’intérêt négatif. Ailleurs en Europe, nous assistons également à une baisse des taux d’intérêt sur les obligations d’État. Cette semaine, la Belgique a emprunté 3,2 milliards d’euros sur dix ans à 0,139 %. Un taux d’intérêt minimum, en d’autres termes. Mais 800 millions d’euros ont également été empruntés sur cinq ans. Pour cela, les investisseurs ont dû accepter un taux d’intérêt négatif de -0,346 %.
Vous souvenez-vous des PIGS ?
Même le Portugal, la Grèce et l’Espagne n’ont pas été en mesure d’emprunter aussi bon marché depuis des années. Le Portugal a levé des fonds la semaine dernière à moins de 1 %. À titre de comparaison : lors de la crise de la dette européenne en 2012, ce pays devait payer plus de 10 % pour le même emprunt d’une durée de 10 ans. L’Italie reste l’exception. La question potentielle des mini-bots et les conflits en cours avec l’UE demeurent une source d’inquiétude pour les investisseurs.
Ces baisses extrêmes des taux d’intérêt sont préoccupantes, car elles traduisent la confiance dans l’économie. En d’autres termes, lorsque les banques et les investisseurs institutionnels sont disposés à placer l’argent à un taux d’intérêt négatif, cela indique un manque d’alternatives crédibles.
Draghi : « Une nouvelle fournée d’argent frais est prête »
Les taux d’intérêt extrêmement bas sont le résultat de la politique monétaire de la BCE. Elle jongle avec les taux d’intérêt depuis des années. De cette manière, on espère stimuler l’inflation et soutenir la croissance économique. Le président de la BCE, Mario Draghi, n’a pas exclu mardi la possibilité d’inonder de nouveau le marché avec de l’argent frais. Ceci malgré le fait que la zone euro n’est pas en récession. Les banques ou les pays ne menacent pas non plus de faire faillite.
C’était différent en 2008 et 2012.
La magie des banques centrales ne semble pas avoir fait grand-chose. Malgré le fait que des milliers de milliards ont été investis dans l’économie et que les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, la croissance économique robuste et l’inflation font toujours défaut.
Taux d’intérêt bas contre forces déflationnistes structurelles
La raison est simple, mais semble échapper aux décideurs politiques. Le monde est confronté à des problèmes structurels et déflationnistes. Il y a le vieillissement de la population (les personnes âgées dépensent moins d’argent), la technologie (les entreprises en font plus avec moins d’employés), les millennials dont les habitudes de consommation diffèrent de celles de leurs parents, la montagne de dettes que nous avons déjà accumulée et qui ne fait que s’aggraver à chaque nouvelle crise…
Selon la BCE, ces problèmes structurels ne peuvent être contrés qu’en injectant de plus en plus d’argent dans l’économie. Cela se fait en mettant davantage d’argent à la disposition des entreprises, en encourageant le risque, plutôt que l’investissement dans des obligations d’État sans risque, et en dévaluant davantage l’euro. La monnaie unique serait déjà cotée 15 % en dessous de sa valeur réelle.
L’autre option, selon les banquiers centraux, consiste à créer une hyperinflation, comme c’était le cas dans les années trente. Le choix est alors vite fait.
Anticiper la longue guerre commerciale sino-américaine
Comme les anticipations d’inflation dans la zone euro continuent de baisser, il n’y a guère d’autre option que de baisser encore les taux d’intérêt, autant que possible. La guerre commerciale sino-américaine et les conséquences négatives qui en découlent amènent également les banques centrales à abaisser davantage les taux d’intérêt.
La zone euro s’engage donc sur la voie japonaise. Cela signifie des années de taux d’intérêt négatifs ou minimaux. Plus d’un tiers de la dette publique mondiale est déjà en territoire négatif.
Les marchés boursiers sont les principaux bénéficiaires de la politique de liberté des banques centrales. Ils se réjouissent du prochain tsunami d’argent gratuit et continuent d’enregistrer de nouveaux records. Les gens préfèrent ne pas entendre dire que l’argent gratuit est le symptôme d’une crise profonde du capitalisme et des forces déflationnistes qui y sont associées. En bourse, seul le court terme s’applique.
https://fr.express.live/bce-politique-monetaire-taux-dinteret-negatifs/
Écrit par : L'enfoiré | 21/06/2019
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